Le Guide du Ciel

Le Guide du ciel

Le ciel au jour le jour


Août 2004

JJ

TU

 

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Dimanche. 214e jour de l'année ; il en reste 152 jusqu'au 31 décembre 2004. À midi, début du jour Julien 2 453 219.

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Libration maximale en latitude pour la Lune (b = 6,51). Regardez, tout en haut de la Pleine Lune, la petite tache gris sombre de la mer de Humboldt. Cette belle libration en latitude, renforcée par une libration en longitude qui sera maximale le 5 (l = 7,25), nous permet d'admirer, depuis le 29 juillet, cette mer circulaire de 160 km de diamètre que la perspective ovalise. Sous elle, le cratère Endymion – 125 km de diamètre –, lui aussi parfaitement dégagé des abords du limbe qu'il côtoie généralement, est magnifique (voir aussi le 29 décembre 2004). Ces deux formations sont visibles aux jumelles.

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Heure de début et de fin du crépuscule astronomique à 45° de latitude nord : le 1er (2 h 40 m/21 h 31 m) ; le 15 (3 h 07 m/21 h). La durée quotidienne du crépuscule astronomique (en minutes) est indiquée dans le graphique des nuits noires.

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02

À 2 h 37 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Neptune, à 4° 53'.

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L'étoile Deneb du Cygne passe au méridien à minuit. Sa hauteur est alors de 89° nord.

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Lundi (215-151). Début de la 32e semaine de l'année. TSMG : 20 h 43 m 43 s.

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En août, la comète C/2003 K4 (LINEAR) passe du Bouvier à la Chevelure de Bérénice et à la Vierge ; sa magnitude devrait évoluer de 6,5 à 5,9. Elle deviendrait donc théoriquement visible à l'œil nu dans un ciel offrant une voûte parfaitement noire.

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La comète C/2001 Q4 (NEAT) est circumpolaire à 45° de latitude nord en août ; elle est dans la Grande Ourse. Sa magnitude passe de 7 à 8,2 au cours du mois.

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00

L'inclinaison des anneaux de Saturne passe de - 23,8° à - 22,8° au cours du mois. Le signe négatif indique que nous observons l'hémisphère austral de la planète. L'inclinaison maximale des anneaux de Saturne pour l'année 2004 s'est produite le 16 mars dernier, à - 26,294°.

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Minimum d'éclat de l'étoile variable Algol de Persée à 8 h 02 m : sa magnitude est proche de 3,3. Les autres minima du mois se produisent le 5 à 4 h 51 m, le 8 à 1 h 39 m, le 10 à 22 h 28 m, le 13 à 19 h 17 m, le 16 à 16 h 05 m, le 19 à 12 h 54 m, le 22 à 9 h 43 m, le 25 à 6 h 31 m, le 28 à 3 h 20 m, le 31 à 0 h 09 m.

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14

À 14 h 13 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Uranus, à 3° 34'.

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19

Comme chaque année à cette époque, et vers le 10 mai, le Soleil se couche dans l'arche de l'Arc de triomphe vu du rond-point des Champs-Élysées. Le spectacle est visible le 2, vers 19 h 13 m.

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Mardi (216-150). Latitude sud maximale pour Vénus : - 3° 23' 40".

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Mercredi (217-149). Maximum de l'essaim météoritique des Iota Aquarides sud, dont la période d'activité s'étend du 25 juillet au 15 août. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 132°. Vitesse de pénétration atmosphérique : 34 km/s. Taux horaire moyen : 2. Le Verseau est bien placé au moment du maximum, mais la Lune gibbeuse décroissante est juste à côté et perturbe beaucoup les observations.

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10

La petite planète 16 Psyché (magnitude 9,4) passe à l'opposition à 10 h. Elle a été découverte le 17 mars 1852 par Annibale de Gasparis, à Naples.

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05

Jeudi (218-148). Trente-cinquième anniversaire du survol de Mars à 3 427 km par la sonde américaine Mariner 7, le 5 août 1969, à 5 h TU. Cette fois, 126 images furent obtenues, dont 33 à haute résolution, de l'hémisphère Sud de la planète. Tout comme Mariner 6 quelques jours plus tôt, Mariner 7 réalisa des observations dans l'infrarouge et l'ultraviolet qui accrurent sensiblement la connaissance que les astronomes avaient des températures et des pressions régnant à la surface de Mars et dans son atmosphère, principalement constituée de gaz carbonique. Voir le site : <nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1969-030A>.

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Vendredi (219-147). Pour un observateur situé sur Neptune, notre planète passe aujourd'hui exactement devant le disque solaire : il s'agit donc d'un transit de la Terre lors de sa conjonction inférieure.

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Opposition de Neptune. Longitude héliocentrique 314° 00'. Prochaine opposition le 8 août 2005. La distance Terre-Neptune est minimale le 5, à 17 h : 29,055 UA, soit 4,34 milliards de kilomètres environ.

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Occultation rasante par le limbe nord de la Lune gibbeuse décroissante d'une étoile de magnitude 6,9 (SAO 109 990 - Poissons). Invisible en Europe, ce phénomène est observable au Québec sous une ligne passant approximativement par Shawville et Bochart. L'occultation est totale au sud de cette ligne, et il n'y a pas d'occultation au nord.

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21

Lorsque l'on observe dans la direction de la constellation du Sagittaire, on regarde vers le centre de la Voie lactée et la concentration d'astres et d'objets célestes est remarquable. Aux jumelles, notamment, il faut se promener doucement dans ces vastes champs stellaires parsemés de sombres espaces. Des taches et des globules lumineux, petites pelotes de laine plus ou moins emmêlées, ponctuent souvent le paysage et méritent qu'on s'y attarde. Messier 18 et 23, par exemple, sont déjà magnifiques dans des jumelles 7 x 50. L'amas ouvert Messier 18 est alors entièrement résolu et son diamètre apparent est équivalent à celui de la Pleine Lune. Un peu plus d'un champ sur sa droite, vous découvrirez Messier 23, l'un des plus beaux amas ouverts du Sagittaire. Il apparaît comme un mouchetis d'étoiles de 8e et de 9e magnitude se détachant sur une zone légèrement ovalisée et rendue granuleuse par la présence de centaines d'astres que l'on devine à peine dans des jumelles 10 x 50.

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Samedi (220-146). Il y a quarante-cinq ans, le 7 août 1959, le satellite Explorer VI fut lancé par la NASA. Cette sphère d'une soixantaine de centimètres de diamètre fut le premier satellite équipé de panneaux solaires. Explorer VI fut également le premier engin spatial à transmettre une image télévisée de la Terre et de sa couverture nuageuse. Pour voir ce document, consultez : <grin.hq.nasa.gov/ABSTRACTS/GPN-2002-000200.html>.

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La Lune passe au nœud ascendant à 2 h 45 m. Distance : 394 731 km, soit 61,89 rayons terrestres.

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Dernier Quartier de Lune à 22 h 03. Distance : 398 289 km, soit 62,45 rayons terrestres.

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Trente-cinquième anniversaire du lancement par les Soviétiques, le 7 août 1969 à 23 h 55 m TU, de la sonde lunaire inhabitée Zond 7. Cet engin devait servir de test pour une éventuelle mission habitée. Elle tourna autour de la Lune le 11 août 1969, à 1 500 km d'altitude, et prit des images de la face cachée de notre satellite. Son atterrissage dans le Kazakhstan eu lieu le 14 août, après une double rentrée atmosphérique destinée à la freiner. Voir également : <nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1969-067A>.

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Dimanche (221-145). La planète Mars passe au plus loin du Soleil sur son orbite – aphélie –, à 1,666 14 UA, soit près de 250 millions de kilomètres.

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Maximum de l'essaim météoritique des Delta Aquarides nord, dont la période d'activité s'étend du 15 juillet au 25 août. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 136°. Vitesse de pénétration atmosphérique : 42 km/s. Taux horaire moyen : 4. La Lune en Dernier Quartier occupe le ciel lors de ce maximum.

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Passage au méridien à minuit de la constellation du Petit Cheval.

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Lundi (222-144). Début de la 33e semaine de l'année. TSMG : 21 h 11 m 18 s.

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03

Admirez aux jumelles à l'aube, au-dessus de l'horizon est, le croissant de Lune et les Pléiades à moins de 3° de séparation.

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Mardi (223-143). Mercure est stationnaire à l'est du Soleil.

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Le Soleil entre dans le Lion (137,97°).

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Mercredi (224-142). La Lune passe à l'apogée à 9 h 32 m. Distance : 405 307 km, soit 63,55 rayons terrestres.

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Possible pic avant-coureur de l'essaim des Perséides ; voir les explications le 12 août.

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À 23 h 29 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Vénus, à 7° 55'. Le 11, au début de l'aube, notre satellite domine Vénus d'une douzaine de degrés. Le 12, il est pratiquement au même niveau que la planète, assez loin sur sa gauche. La lumière cendrée fait resplendir le globe lunaire qui semble plus grand que le petit croissant qui le porte. Saturne et les trois rois d'Orion se lèvent à l'orée de l'aube et disparaissent un peu plus tard, voilés par l'éclat de la frange crépusculaire.

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Jeudi (225-141). Élongation maximale de Titan à l'ouest de Saturne.

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10

L'heure du maximum des Perséides n'est pas favorable aux observateurs européens cet été, mais ils peuvent néanmoins guetter quelques étoiles filantes dans un ciel sans Lune pendant une partie des nuits du 11 au 12 et du 12 au 13. Le pic principal traditionnel des Perséides apparaît vers 140° de longitude héliocentrique. Ces dernières années, ce pic principal a plusieurs fois été précédé d'un pic qui s'est manifesté vers 139,81°/139,91°, soit 5 heures avant environ, et suivi d'un pic vers 140,4°, soit une dizaine d'heures après. Pourtant, depuis trois ans, le pic préliminaire n'a semble-t-il pas eu lieu. Les spécialistes de l'IMO estiment que ce pic exceptionnel était lié aux perturbations provoquées par le retour au périhélie, en 1992, de la comète 109P/Swift-Tuttle, qui nourrit l'essaim de ses poussières. Cette comète s'éloignant du Soleil, il semble peu probable qu'il se renouvelle. En 2002, au lieu de former un pic, le maximum s'est plutôt apparenté à un plateau, avec en permanence un taux horaire moyen d'au moins 80 entre les longitudes héliocentriques 139,9° et 140,16°. Comme son nom l'indique, le radiant de cet essaim se trouve dans Persée à la mi-août ; en fait, les premières Perséides apparaissent dès le 17 juillet dans Cassiopée, puis le radiant dérive lentement vers Persée. Très rapides lors de leur entrée dans l'atmosphère – 59 km/s –, les Perséides laissent régulièrement des traînées longues, brillantes et persistantes. Certaines sont de véritables bolides, c'est-à-dire que leur magnitude est largement supérieure à celle de Vénus. D'après Esko Lyytinen, qui s'est notamment illustré par des prévisions très correctes du niveau d'activité d'un autre essaim, celui des Léonides ces dernières années, la Terre pourrait circuler cet été à 0,0012 UA – moins de 180 000 km ! – de la veine de poussières laissées derrière elle par la comète 109P/Swift-Tuttle lors de son passage de 1862. Une rencontre est envisageable le 11 août vers 20 h 54 m TU (longitude héliocentrique de 139,441°) et pourrait provoquer un bref pic à un taux supérieur à 100. La constellation de Persée sera alors pratiquement levée en Europe et le ciel sans Lune pourrait permettre de belles observations malgré la faible hauteur du radiant.

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Vendredi (226-140). Second vendredi 13 de l'année 2004 ; le premier était le vendredi 13 février.

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À 10 h 17 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Saturne, à 5° 05'. Après sa glissade à gauche de Vénus, notre satellite, amaigri, se faufile entre Saturne et les étoiles Castor et Pollux (Gémeaux). Si vous observez l'horizon est une heure et demie avant le lever du Soleil, vous verrez ses astres à plus de 10° de hauteur.

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Qui a dit qu'il n'y avait pas de couleurs sous l'obscure clarté qui tombe du ciel ? Ce n'est pas parce que la nuit tous les chats sont gris, qu'il doit en être de même pour les étoiles ! Si, à l'œil nu, seuls quelques astres à l'éclat vitaminé parviennent à nous éblouir en couleur, dans un instrument, la symphonie des nuances est presque infinie. Les couples stellaires sont souvent spectaculaires par le contraste coloré qu'ils offrent, mais il existe également de belles solitaires qui se parent de manteaux vivement teintés. Parmi celles-ci, une famille très particulière peut retenir votre attention, celle des étoiles carbonées. Proches de la fin de leur existence tumultueuse, celles-ci sont des géantes rouges. Elles sont enveloppées d'une sorte d'atmosphère de suie et de gaz qui filtre les portions bleues et violettes de leur lumière, leur procurant une couleur d'un rouge exceptionnellement profond. L'une des plus belles étoiles carbonées se situe dans la constellation de la Lyre ; dénommée T Lyrae, elle est blottie non loin de Véga et vaut vraiment le coup d'œil dans un instrument, même de petit diamètre.

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Samedi (227-139). De la fin août au début du mois d'octobre, l'orientation de la Terre est favorable à l'observation matinale de la lumière zodiacale en début de lunaison. La lumière zodiacale ressemble à un cône faiblement lumineux ; elle prend naissance dans la réflexion de la lumière de notre étoile sur les particules microscopiques qui orbitent entre les différentes planètes du système solaire. Il est naturellement impossible de distinguer cette lueur dans le ciel des villes, trop clair, mais elle est encore parfaitement visible dans le Morvan, le Jura, les Alpes, l'Aubrac, les Pyrénées et dans toutes les régions épargnées par l'envahissement des éclairages urbains. La lumière zodiacale est d'autant mieux visible que le fond du ciel est noir ; c'est donc après la Nouvelle Lune du 16 août que vous devrez la rechercher au-dessus de l'est, plus d'une heure avant le début de l'aube ; tentez de nouveau votre chance après la Nouvelle Lune du 14 septembre. La lumière zodiacale ressemble à un long fuseau de 10° à 20° de large à l'horizon, qui monte jusqu'à 40°, voire 60° de hauteur, le long de l'écliptique ; c'est-à-dire qu'elle envahit actuellement les constellations des Gémeaux – où se situent Vénus et Saturne – et du Taureau. L'écliptique étant pratiquement perpendiculaire à l'horizon sous les tropiques, les heureux astronomes de ces régions du globe peuvent admirer ce phénomène toute l'année. L'explication correcte de la nature de la lumière zodiacale est relativement récente, mais elle est observée depuis toujours. Au xiie siècle, le grand savant et poète persan Omar Khayyam l'a d'ailleurs baptisée " fausse aurore " dans l'un de ses célèbres quatrains. Voir également février 2004.

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Dimanche (228-138). Au tout début du crépuscule civil du matin, une demi-heure environ avant le lever du Soleil, surprenez un croissant lunaire d'une vingtaine d'heures avant la Nouvelle Lune – 0,9 % –, à près de 5° au-dessus de l'horizon est-nord-est. Si vous parvenez à saisir cette virgule et celle qui fera son retour dans le ciel demain soir, vous aurez vu deux croissants inverses en moins de 39 heures. Ce n'est pas encore un record, mais c'est déjà une belle performance, et c'est, en tout cas, ce que vous pourrez faire de mieux au cours de la période couverte par ce guide !

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Lundi (229-137). Début de la 34e semaine de l'année. TSMG : 21 h 38 m 54 s.

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Nouvelle Lune à 1 h 25 m. Distance : 396 523 km, soit 62,17 rayons terrestres.

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Vous aurez besoin d'un instrument pour parvenir à observer le très mince croissant de Lune ce soir, lors du crépuscule civil. Il ne mesure que 0,7 % et est âgé de seulement 18 heures. Vous le découvrirez à 2,5° de hauteur et 287° d'azimut, lorsque le Soleil sera à 4° sous l'horizon. Pour les possesseurs d'instruments équipés d'une aide au pointage électronique, voici les coordonnées de notre satellite. Ascension droite : 10 h 23,5 m ; déclinaison : 13° 53'.

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Mardi (230-136). Plus grande élongation de Vénus à l'ouest du Soleil : 45° 49'.

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Maximum de l'essaim météoritique des Kappa Cygnides, dont la période d'activité s'étend du 3 au 25 août. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 145°. Vitesse de pénétration atmosphérique : 25 km/s. Taux horaire moyen : 3. C'est un essaim relativement concentré autour de son radiant – non loin de la tête du Dragon –, ce qui se prête bien à une observation télescopique ou vidéo. Plusieurs bolides de magnitude négative ayant été observés ces dernières années, n'hésitez pas à consacrer quelques heures aux Kappa Cygnides, surtout en période de Nouvelle Lune.

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Nettement plus facile à repérer que celui d'hier, le croissant de Lune visible ce soir a déjà plus de 42 heures. La lumière cendrée qui commence à révéler délicatement le reste du globe lunaire est déjà magnifique aux jumelles et dans un instrument avec un faible grossissement.

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Mercredi (231-135). À 7 h 15 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Jupiter, à 2° 19'. Il s'agit de la dernière rencontre observable entre ces deux astres avant que la planète ne plonge vers l'éblouissement solaire. Le 17 et le 18 au soir, une demi-heure après le coucher du Soleil, la parenthèse lunaire est visible à un peu plus de 6° sur la droite, puis sur la gauche de Jupiter.

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Début de la 2020e rotation synodique du Soleil.

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À 19 h 45 m, Mercure est en conjonction géocentrique avec Mars, à 5° 49'. Les deux astres sont trop proches de la position apparente du Soleil et trop peu lumineux pour être repérables à l'œil nu dans le ciel de l'hémisphère Nord. Sous les tropiques, en revanche, la géométrie de la scène est nettement plus favorable et il est possible de distinguer les deux planètes au ras de l'horizon ouest, une demi-heure après le départ du Soleil.

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Jeudi (232-134). Maximum de l'essaim météoritique des Iota Aquarides nord, dont la période d'activité s'étend du 11 au 31 août. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 147°. Vitesse de pénétration atmosphérique : 31 km/s. Taux horaire moyen : 3. Durant la période 1988-1995, un nouveau pic semble avoir été mis en évidence entre 148° et 151° de longitude héliocentrique, soit au cours de la période du 20 au 23 août. La Lune au Premier Quartier n'est pas gênante du tout cet été.

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00

Vendredi (233-133). Libration minimale en longitude pour la Lune (l = - 5,20). Le 20 au soir, juste avant le coucher de notre satellite naturel, la libration en latitude est pratiquement nulle ; seule la libration en longitude intervient donc pour décaler vers l'est les formations visibles sur ce beau croissant de quatre jours.

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00

Élongation maximale de Titan à l'est de Saturne.

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Latitude sud maximale pour Mercure : - 7°.

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12

Du 20 au 28 août, Mercure traverse le champ du coronographe Lasco C3 de la sonde SOHO. Rendez-vous sur le site de la mission : <sohowww.nascom.nasa.gov/data/realtime-images.html>.

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Le petit croissant lunaire ne sera pas une gêne ce week-end pour observer une belle galaxie dans le Bouvier. En pointant Muphrid, puis en descendant de 10° vers le sud-sud-ouest, vous arriverez juste au-dessus du coin que le Bouvier enfonce dans la Vierge et NGC 5248 devrait apparaître dans votre champ. C'est une belle galaxie spirale de 10e magnitude repérable dans des jumelles 10 x 50 sur un trépied ou dans une lunette de 60 mm. Elle offre alors l'aspect d'un petit ovale cotonneux un peu plus gris que le fond du ciel. Dès que l'on dépasse les 200 mm d'ouverture, NGC 5248 se montre sous un meilleur jour. Ses deux bras sont perceptibles à 150 fois dans un 200 mm et, dans un 400 mm, ils sont parfaitement visibles, comme deux petites parenthèses encadrant le noyau. NGC 5248 est la plus belle galaxie du Bouvier et elle aurait bien mérité de recevoir un numéro dans le célèbre catalogue de Charles Messier. C'est d'ailleurs pour pallier cette absence injustifiée que Sir Patrick Moore a donné le numéro 45 à NGC 5248 dans son catalogue de Caldwell (voir pages 178-179 du Guide du Ciel 1999-2000).

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00

Samedi (234-132). Du 21 août au 10 octobre, Mars traverse le champ du coronographe Lasco C3 de la sonde SOHO.

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00

Il y a 495 ans, le 21 août 1609, Galilée présenta la lunette qu'il venait de construire au doge de Venise, insistant sur l'intérêt potentiel de cet instrument pour l'observation... militaire. Voir une histoire de l'optique astronomique sur le site : <es.rice.edu/ES/humsoc/Galileo/Things/telescope.html> et des pages sur Galilée : <www.hps.cam.ac.uk/starry/galsidnun.html>.

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12

La Lune passe au nœud descendant à 12 h 12 m. Distance : 378 016 km, soit 59,27 rayons terrestres.

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21

Dimanche (235-131). Le Soleil entre dans le signe astrologique de la Vierge (150°) mais, dans la réalité, il est dans le Lion jusqu'à la mi-septembre.

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La petite planète 626 Notburga occulte une étoile de magnitude 8,3 (HIP 105 566) de la constellation du Microscope, visible au-dessus de l'horizon sud. Si vous êtes situés dans la moitié est de la France, pointez un instrument vers cette étoile un peu avant 23 h 50 m TU, vous constaterez alors la diminution de son éclat pendant près de 8 secondes lorsque la petite planète l'occultera : elle devrait perdre près de 4 magnitudes ! Les coordonnées de l'étoile sont : 21 h 22 m 51 s et - 33° 40' 06" (2000,0). Consultez le site Euraster.net, mis à jour par Éric Frappa, pour obtenir des cartes et des informations sur les occultations d'étoiles par des astéroïdes observables en Europe : <www.euraster.net/index.html>.

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00

Lundi (236-130). Début de la 35e semaine de l'année. TSMG : 22 h 06 m 30 s.

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00

Conjonction inférieure de Mercure.

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10

Premier Quartier de Lune à 10 h 13 m. Distance : 371 833 km, soit 58,30 rayons terrestres.

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Le Premier Quartier de Lune est dans le même champ de jumelles que l'étoile Antarès et les amas globulaires Messier 4 et 80 du Scorpion. Notre satellite est en conjonction géocentrique avec Antarès, à 1° 37', le 24 à 1 h 55 m.

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Mardi (237-129). Fin de la mission principale de la sonde américaine Mars Odyssey. Site officiel de la mission : <marsprogram.jpl.nasa.gov/odyssey/>

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À 18 h 19 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Pluton, à 12° 13'.

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La petite planète 3 675 Kemstach occulte une étoile de magnitude 8,7 (SAO 188 721/TYC 6903-00917-1) de la constellation du Sagittaire. Si vous êtes situés dans le sud-ouest de la France, pointez un instrument vers cette étoile un peu avant 20 h TU ; vous constaterez alors la diminution de son éclat pendant près de 3 secondes lorsque la petite planète l'occultera : elle devrait perdre près de 8 magnitudes ! Les coordonnées de l'étoile sont : 19 h 55 m 44 s et - 29° 12' 33" (2000,0).

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Mercredi (238-128). Quinzième anniversaire du survol de Neptune par la sonde américaine Voyager 2 à moins de 5 000 km au-dessus des nuages bleutés de l'atmosphère de cette planète gazeuse. Voir le site : <voyager.jpl.nasa.gov/science/neptune.html>.

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03

Maximum de l'essaim météoritique diurne des Gamma Léonides, dont la période d'activité s'étend du 14 août au 12 septembre. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 152,2°.

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05

Vendredi (240-126). La Lune passe au périgée à 5 h 50 m. Distance : 365 108 km, soit 57,24 rayons terrestres.

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Opposition d'Uranus. Longitude héliocentrique 334° 49'. Prochaine opposition le 1er septembre 2005. La distance Terre-Uranus est minimale le 26 à 20 h : 19,041 62 UA, soit 2,85 milliards de kilomètres environ.

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Outre ses galaxies (voir le 20 août dernier), le Bouvier propose également plusieurs belles étoiles doubles. Aux jumelles, vous pourrez trouver Iota Bootis et sa voisine, deux étoiles de magnitude 4,7 et 8,3 – jaune paille et bleu pâle –, dans le coin nord-ouest de la constellation. Pointez Alkaïd de la Grande Ourse et décalez-vous de la valeur d'un demi-champ vers le nord-est pour voir Iota Bootis dans la partie supérieure gauche. Ces deux étoiles sont séparées par 39 secondes d'arc, ce qui permet de les dédoubler avec des jumelles grossissant 7 fois dans un très bon ciel. Il s'agit d'une fausse étoile double puisque Iota Bootis est à 97 années-lumière de nous, alors que sa voisine de perspective est à 70 années-lumière !

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00

Samedi (241-125). Libration maximale en latitude pour la Lune (b = 6,61). L'effet de cette libration sur une Lune fortement gibbeuse, pratiquement pleine en fait, est de joliment mettre en valeur les oreilles du lapin lunaire ! Ce célèbre lapin s'étale sur l'ensemble des mers lunaires visibles ce soir : ses pattes arrières sont les mers du Nectar et de la Fécondité ; sa tête énorme est l'océan des Tempêtes, dont il manque encore un petit bout ce soir ; ses pattes de devant sont les mers des Humeurs et des Nuées ; ses oreilles débutent avec le golfe de la Rosée et s'étirent démesurément avec la mer du Froid ; toutes les autres grandes mers forment son corps.

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00

Élongation maximale de Titan à l'ouest de Saturne.

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11

À 11 h 07 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Neptune, à 4° 56'.

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Occultation rasante par le limbe nord de la Lune pratiquement pleine d'une étoile de magnitude 6,7 (SAO 190 463 - Capricorne). Cette occultation rasante est visible en France métropolitaine sous une ligne passant approximativement par La Rochelle et Reims. L'occultation est totale au sud de cette ligne, et il n'y a pas d'occultation au nord.

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Dimanche (242-124). À 22 h 28 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Uranus, à 3° 33'.

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00

Lundi (243-123). Début de la 36e semaine de l'année. TSMG : 22 h 34 m 06 s.

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Lancement théorique de la sonde lunaire japonaise Lunar-A. Ce petit engin doit laisser tomber deux pénétrateurs sur le sol lunaire et se placer ensuite sur une orbite polaire circulaire à 200 km d'altitude. Site de la mission : <www.isas.ac.jp/e/enterp/missions/lunar-a/index.shtml>.

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02

Pleine Lune à 2 h 23 m. Distance : 370 260 km, soit 58,05 rayons terrestres.

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Mardi (244-122). À 16 h 07 m, Vénus est en conjonction géocentrique avec Saturne, à 1° 56'. Cela fait plusieurs semaines que Saturne s'éloigne de la position apparente du Soleil alors que Vénus s'en rapproche depuis le 17 août dernier. Il était donc inévitable qu'elles finissent par se croiser aux abords de l'écliptique. Ce très beau rapprochement est visible pendant une bonne partie de la nuit puisque les deux planètes se lèvent près de 4 heures avant le Soleil. Vénus est actuellement 40 fois plus brillante que Saturne.

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Maximum de l'essaim météoritique des Alpha Aurigides dont la période d'activité s'étend du 25 août au 8 septembre. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 158,6°. Vitesse de pénétration atmosphérique : 66 km/s. Taux horaire moyen : 7. Depuis le début du xxe siècle, ce petit essaim a connu quelques sursauts inexpliqués portant le nombre moyen d'étoiles filantes par heure à 40 en 1935, 1986 et 1994. La Lune pratiquement pleine inonde le ciel de son éclat durant toute la nuit, rendant l'observation de cet essaim plus que délicate.

 

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