JJ |
TU |
|
01 |
00 |
Mercredi.
336e jour de l'année ; il en reste 30 jusqu'au 31 décembre.
À midi, début du jour Julien 2 453 341. |
01 |
00 |
La
sonde européenne SMART-1 devrait effectuer un survol lunaire
aujourd'hui. Des informations récentes sont données
sur le site de l'Agence spatiale européenne : <sci.esa.int/science-e/www/area/index.cfm?fareaid=10>. |
01 |
04 |
À
4 h 28 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Saturne,
à 5° 13'. Le 30 novembre et le 1er décembre au soir,
quatre heures après le départ du Soleil, soit vers
20 h 30 m, retrouvez Saturne et une grosse lune gibbeuse décroissante
au-dessus de l'horizon est-nord-est. Notez que Saturne rencontrera
la Lune une seconde fois en fin de mois. |
01 |
05 |
Heure
de début et de fin du crépuscule astronomique à
45° de latitude nord : le 1er (5 h 33 m/18 h 05 m) ; le 15 (5 h
45 m/18 h 06 m). |
01 |
16 |
Du
1er au 13 décembre, couchers les plus précoces de
l'année pour le Soleil à 40° nord : 16 h 35 m (donnée
arrondie à la minute). À 45° nord, c'est du 7 au 12
décembre qu'interviennent les couchers de Soleil les plus
précoces, à 16 h 18 m. À 50° nord, c'est du
8 au 15 décembre, à 15 h 58 m. |
01 |
21 |
Maximum
de l'essaim météoritique des Chi Orionides, qui est
actif du 26 novembre au 15 décembre. Vitesse atmosphérique
de 28 km/s. Longitude héliocentrique prévue pour le
maximum (équinoxe 2000.0) : 250°. Il s'agit vraisemblablement
de la suite du nuage des Taurides, mais cet essaim recèle
peu d'objets brillants. |
02 |
00 |
Jeudi
(337-29). Il y a soixante-dix ans, le 2 décembre 1934, l'entreprise
américaine Corning Glass Works réussit, après
un échec, à couler le miroir en Pyrex, de 5,08 m de
diamètre, du futur télescope Hale de l'observatoire
du mont Palomar. Parcourez l'histoire de la construction de ce
formidable
instrument sur le site : <www.astro.caltech.edu/observatories/palomar/history/>. |
02 |
00 |
Le
2 décembre 1989, le satellite d'observation solaire Solar
Maximum Mission (SMM ou Solar Max), qui avait été
réparé dans la soute de la navette spatiale Challenger
en avril 1984, retomba vers la Terre et brûla lors de sa traversée
de l'atmosphère. Solar Max avait été lancé
le 14 février 1980 et, comme son nom l'indique, il était
destiné à l'observation du Soleil en période
d'activité maximale (il a suivi en direct plus de 12 000
éruptions solaires) ; il a en outre découvert 10 comètes
au moment où elles frôlaient le Soleil ou s'y écrasaient.
Voir également : <heasarc.gsfc.nasa.gov/docs/heasarc/missions/solarmax.html>. |
02 |
00 |
Libration
minimale en latitude pour la Lune (b = - 6,69). Le golfe de la
Rosée
– le début des oreilles du lapin lunaire – est plaqué
contre le limbe nord-ouest par cette libration. C'est au sud que
vous chercherez les formations qui profitent de l'orientation de
notre voisine. Clavius et Tycho sont loin du bord et attendent un
coucher de Soleil qui viendra dans trois nuits. Vers le pôle,
le duo Klaproth-Casatus attire les yeux vagabonds par sa ressemblance
avec une cacahuète aplatie. Sur sa droite, Moretus arbore
un piton central délicatement ciselé de 2 700 m d'altitude. |
02 |
00 |
L'inclinaison
des anneaux de Saturne passe de - 21,9° à - 22,5° au cours
du mois. |
02 |
00 |
Élongation
maximale de Titan à l'ouest de Saturne. |
02 |
03 |
Io
et Europe décorent l'est et l'ouest du disque jovien comme
deux éclats de diamant. |
03 |
15 |
Vendredi
(338-28). Minimum d'éclat de l'étoile variable Algol
de Persée à 15 h : sa magnitude est proche de 3,3.
Les autres minima du mois se produisent le 6 à 11 h 49 m,
le 9 à 8 h 38 m, le 12 à 5 h 27 m, le 15 à
2 h 16 m, le 17 à 23 h 06 m, le 20 à 19 h 55 m, le
23 à 16 h 44 m, le 26 à 13 h 33 m, le 29 à 10
h 22 m. |
03 |
19 |
La
constellation de la Lyre est surtout connue pour son étoile
Véga, l'une des plus brillantes du ciel, ses nombreuses étoiles
doubles et la superbe nébuleuse annulaire – Messier 57 –
qu'elle abrite. Pourtant, il existe un autre objet du catalogue
de Charles Messier dans cette petite région visible actuellement
en début de nuit au-dessus de l'horizon ouest. Il porte le
numéro 56 et il s'agit d'un amas globulaire perceptible dans
de bonnes jumelles 10 x 40, même s'il n'apparaît alors
que comme une petite tache floue. Un télescope de 100 à
150 mm de diamètre montre qu'il est très concentré,
mais ne permet pas de distinguer ses principales étoiles.
Celles-ci ne sont observables que dans les gros télescopes
d'amateurs. |
04 |
00 |
Samedi
(339-27). Le 4 décembre 1959, la NASA lança une capsule
Mercury (Little Joe 3), emportant à son bord un singe baptisé
Sam. Celui-ci encaissa sans broncher les 14,8 g de la rentrée
atmosphérique et fut récupéré indemne
après un peu plus de 11 minutes de vol. Voilà un site
pour découvrir un portrait de ce petit animal : <grin.hq.nasa.gov/IMAGES/SMALL/GPN-2002-000042.jpg>. |
04 |
00 |
Trentième
anniversaire du survol de Jupiter par la sonde américaine
Pioneer 11, à 43 000 km de la partie supérieure de
l'atmosphère jovienne. Quatre cent soixante images furent
transmises vers la Terre lors de ce passage. Pioneer 11 poursuivit
ensuite sa route vers Saturne, qu'elle allait devenir la première
sonde à survoler, le 1er septembre 1979. Voir le site : <nssdc.gsfc.nasa.gov/nmc/tmp/1973-019A.html>. |
05 |
00 |
Dimanche
(340-26). Dernier Quartier de Lune à 0 h 53 m. Distance
: 394 783 km, soit 61,90 rayons terrestres. |
05 |
11 |
Mercure
passe au nœud ascendant de son orbite. |
05 |
17 |
Début
de la 2024e rotation synodique du Soleil. |
05 |
19 |
Si
nous nous trouvions sur la planète Mars, nous pourrions assister
au crépuscule à une belle conjonction entre Vénus
et la Terre, qui sont les astres ponctuels les plus brillants du
ciel martien actuellement : magnitude - 2,7 pour Vénus et
- 1,9 pour la Terre. Leur séparation apparente est de 1,7°.
Aux jumelles, le petit point de la Lune – magnitude 2 – serait visible
à moins de 4 minutes d'arc de la Terre. |
05 |
22 |
À
22 h 13 m, Vénus est en conjonction géocentrique avec
Mars, à 1° 11'. Ces deux planètes sont visibles à
l'aube, au-dessus de l'horizon est-sud-est. Vénus est actuellement
plus de 170 fois plus brillante que Mars. |
06 |
00 |
Lundi
(341-25). Début de la 50e semaine de l'année. TSMG
: 5 h 00 m 28 s. |
06 |
02 |
Maximum
de l'essaim météoritique des Phœnicides, dont la période
d'activité s'étend du 28 novembre au 9 décembre.
Surtout visible par les observateurs du sud de l'Europe et des tropiques.
Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe
2000.0) : 254,25°. Vitesse de pénétration atmosphérique
: 18 km/s. Découvert en 1956, avec un taux horaire proche
de 100, cet essaim s'est depuis tellement assagi que, certaines
années, aucune observation fiable n'est rapportée. |
06 |
03 |
Io
et Europe forment un beau duo à l'est de Jupiter. |
06 |
20 |
Maximum
de l'essaim météoritique des Puppides-Vélides,
dont la période d'activité s'étend du 1er au
15 décembre. Longitude héliocentrique prévue
pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 255°. Vitesse de pénétration
atmosphérique : 40 km/s. Taux horaire moyen : 10. Cet essaim
concerne essentiellement les observateurs du sud de l'Europe et
ceux qui résident à proximité de l'équateur. |
07 |
00 |
Mardi
(342-24). Du 7 au 13 décembre, Mercure traverse le champ
du coronographe Lasco C3 de la sonde SOHO. |
07 |
00 |
Libration
minimale en longitude pour la Lune (l = - 7,30). Voilà de
nouveau des conditions plutôt favorables à l'observation
des cordillères qui bordent la mer Orientale. |
07 |
10 |
À
10 h 53 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Jupiter,
à 0° 19'. À l'aube, le croissant sélène
est à moins de 3° de Jupiter, loin au-dessus de l'horizon
sud-est. Une heure et demie avant le début du jour, Jupiter
et la Lune voguent encore dans l'obscurité constellée
d'étoiles, alors que, une trentaine de degrés plus
bas, Vénus et Mars sont déjà effleurées
par l'écume lumineuse de la vague souterraine du jour. |
07 |
11 |
Occultation
de Jupiter par la Lune. Zone de visibilité : Amérique
du Nord, océan Atlantique, nord-est de l'Amérique
du Sud et ouest de l'Afrique. |
07 |
22 |
La
comète 62P/Tsuchinshan 1 passe au plus près du Soleil
(périhélie), à 222 millions de kilomètres.
62P/Tsuchinshan 1 a une période de 6,6 ans. Elle a été
découverte le 1er janvier 1965 à l'observatoire Tsuchinshan
de Nanjing (Chine). |
08 |
03 |
Mercredi
(343-23). Io et Ganymède sont côte à côte,
à l'est, à moins d'un diamètre apparent du
disque de Jupiter. |
08 |
16 |
La
Lune passe au nœud descendant à 16 h 54 m. Distance :
372 868 km, soit 58,46 rayons terrestres. |
08 |
19 |
Maximum
de l'essaim météoritique des Monocérotides,
dont la période d'activité s'étend du 27 novembre
au 17 décembre. Longitude héliocentrique prévue
pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 257°. Vitesse de pénétration
atmosphérique : 42 km/s. Taux horaire moyen : 3. |
09 |
23 |
Jeudi
(344-22). À 23 h 22 m, la Lune est en conjonction géocentrique
avec Mars, à 1° 58'. Le 9, un peu plus d'une heure avant
le lever du Soleil, Mars, Vénus et le croissant lunaire tout
badigeonné de lumière cendrée vous donnent
rendez-vous au sud-est. |
10 |
00 |
Vendredi
(345-21). Le 10 décembre 1994, un astéroïde –
1994 XM1 – est passé à 105 000 km seulement de la
Terre, soit plus de trois fois plus près que la Lune ! Le
27 septembre 2003, un autre caillou – 2003 SQ222 – a fait mieux,
puisqu'il est passé à 78 000 km de la Terre. Pour
suivre tous les astéroïdes qui risquent un jour de nous
tomber sur la tête : <131.114.72.13/cgi-bin/neodys/neoibo>. |
10 |
00 |
Élongation
maximale de Titan à l'est de Saturne. |
10 |
03 |
À
3 h 30 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Vénus,
à 3° 18'. Ce matin encore, Mars, Vénus et la Lune
se donnent en spectacle pour notre plus grande satisfaction visuelle.
Les trois astres dessinent un triangle très allongé,
pointé vers l'horizon sud-est, resplendissant dans les couleurs
de plus en plus denses de l'aube hivernale. Le fin croissant lunaire
qui accompagne Mars et Vénus est le dernier visible à
l'aube avant plusieurs mois. De janvier à mai, la position
de notre satellite au ras de l'horizon en fin de lunaison ne permettra
pas d'observer des croissants matinaux vraiment fins. Celui qui
est visible ce matin n'est d'ailleurs pas d'une finesse extrême,
puisque près de 5 % de la surface sélène sont
encore visibles un peu plus de 42 heures avant la Nouvelle Lune. |
10 |
03 |
Mercure
passe au périhélie. |
10 |
05 |
Deux
petites étoiles de 9e magnitude de la constellation des Gémeaux
glissent le long des anneaux de Saturne tout au long de la nuit
du 9 au 10. À ne pas rater dans un instrument grossissant
une centaine de fois ; selon son diamètre, vous verrez également
un nombre plus ou moins important de lunes de cette planète
géante. |
10 |
08 |
Conjonction
inférieure de Mercure. |
10 |
20 |
Quatre
heures après le coucher du Soleil, la constellation des Gémeaux
s'est suffisamment élevée au-dessus de l'horizon est
pour qu'il soit possible de s'y promener à la recherche d'infimes
objets du bestiaire stellaire. Pour distinguer la belle tresse gazeuse
de la nébuleuse IC 443, il vous faudra au moins un instrument
de 300 mm de diamètre. Un ciel bien noir sera également
indispensable ; citadins s'abstenir ! Vous devrez enfin avoir l'habitude
de l'observation en vision décalée, une technique
qui consiste à ne pas fixer le point où se trouve
l'astre que l'on cherche, mais à regarder juste à
côté. Ainsi, la maigre lumière de votre cible
arrive sur la périphérie de votre rétine où
sont réparties les cellules les plus sensibles aux très
faibles intensités lumineuses. Une fois ces critères
remplis, orientez votre entonnoir à photons vers Propus,
l'étoile Êta des Gémeaux. Décalez-vous
ensuite d'un petit degré vers l'est, donc vers Mu des Gémeaux.
En vous concentrant sur l'espace qui sépare ces deux astres,
vous devriez deviner de petits fragments d'une coquille disloquée
très peu lumineuse. Il s'agit d'un rémanent de supernova,
une immense giclure de matière provenant de l'explosion d'une
étoile géante il y a près de 30 000 ans. IC
443 mesure plus de 30 minutes d'arc de diamètre, soit le
diamètre de la Pleine Lune, mais sa magnitude globale est
proche de 14. L'emploi d'un filtre de type " OIII " facilite
grandement le repérage de cette délicate structure. |
11 |
18 |
Samedi
(346-20). Maximum de l'essaim météoritique des Sigma
Hydrides, dont la période d'activité s'étend
du 3 au 15 décembre. Longitude héliocentrique prévue
pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 260°. Vitesse de pénétration
atmosphérique : 58 km/s. Taux horaire moyen : 2. Très
peu lumineuses, ces étoiles filantes n'ont été
détectées photographiquement pour la première
fois que dans les années 1960. Le radiant se situe au sommet
de l'Hydre femelle, 10° à l'est de Procyon du Petit Chien. |
12 |
01 |
Dimanche
(347-19). Nouvelle Lune à 1 h 29 m. Distance : 358 664
km, soit 56,23 rayons terrestres. |
12 |
03 |
Les
quatre principales lunes de Jupiter sont à peu près
alignées à l'ouest de la planète. Visible
aux jumelles. |
12 |
21 |
La
Lune passe au périgée à 21 h 23 m. Distance
: 357 996 km, soit 56,13 rayons terrestres. Grandes marées. |
13 |
00 |
Lundi
(348-18). Début de la 51e semaine de l'année. TSMG
: 5 h 28 m 04 s. |
13 |
00 |
Deuxième
survol de Titan par la sonde Cassini-Huygens. Découvrez les
tours et les détours de Cassini-Huygens : <saturn.jpl.nasa.gov/operations/saturn-tour.cfm>. |
13 |
00 |
Conjonction
supérieure de Pluton. |
13 |
22 |
Superbes
conditions – Nouvelle Lune – pour l'observation du maximum de l'essaim
météoritique des Géminides, dont la période
d'activité s'étend du 7 au 17 décembre. Longitude
héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe
2000.0) : 262,2°. Vitesse de pénétration atmosphérique
: 35 km/s. Taux horaire moyen : jusqu'à 120. Au cours des
quinze dernières années, les six plus beaux maxima
se sont produits entre 262,1° et 262,3° de longitude héliocentrique.
Pour cette année, le meilleur moment devrait donc se situer
entre 20 h et 24 h TU. En 2003, le taux horaire moyen a atteint
brièvement 160 au Japon. Les Géminides sont connues
pour être de belles étoiles filantes, pas très
rapides et souvent courtes, avec, en prime, quelques bolides extrêmement
brillants. |
14 |
00 |
Mardi
(349-17). Passage au méridien à minuit de la constellation
du Lièvre. |
15 |
00 |
Mercredi
(350-16). Le 15 décembre 1859, Gustav Kirchhoff fut le premier
à publier une description de la composition chimique du Soleil
à partir de l'étude de son spectre. Sa biographie
: <www-gap.dcs.st-and.ac.uk/~history/Mathematicians/Kirchhoff.html>. |
15 |
00 |
Quarantième
anniversaire du lancement par l'Italie du satellite San Marco-1.
Le lancement fut réalisé par une fusée américaine
sous la direction d'une équipe italienne, le tout à
partir d'une plate-forme installée au large du Kenya ! C'était
la première fois qu'une fusée américaine était
lancée par un pays étranger. |
15 |
00 |
Survol
de Dioné par la sonde Cassini-Huygens. Site officiel de
la mission : <saturn.jpl.nasa.gov/index.cfm>. |
15 |
00 |
Vingtième
anniversaire du lancement par l'URSS de la sonde interplanétaire
Véga-1, à destination de Vénus et de la comète
de Halley. Cette double sonde a largué un ballon et un module
d'atterrissage dans l'atmosphère de Vénus le 11 juin
1985, puis elle a poursuivi sa route vers le noyau de la comète
de Halley, au plus près duquel elle est passée le
6 mars 1986. Voir le récapitulatif de cette belle mission
sur le site : <nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1984-125A> |
15 |
00 |
Libration
maximale en latitude pour la Lune (b = 6,62). Ce soir, au crépuscule,
la mer de Humboldt se détache parfaitement du limbe nord-est
de notre satellite. Elle apparaît comme un îlot d'obscurité
dans les vastes étendues gris clair de la corne boréale.
Profitez de la finesse du croissant en ce début de lunaison
pour découvrir le minuscule lac de l'Espérance. Fallait-il
qu'ils soient d'humeur morose les premiers cartographes lunaires
pour n'offrir à l'espérance qu'une minuscule étendue
d'à peine 80 km de diamètre alors que la Lune regorgeait
encore d'espaces anonymes plus somptueux et grandioses les uns que
les autres ! Un promontoire comme celui de Laplace, qui s'élance
avec enthousiasme au-dessus de la mer des Pluies, eut mieux convenu
à la grandeur de ce sentiment. Cette infime poche d'espérance
est coincée entre les cratères Zénon et Mercure
et la plaine murée de Messala. |
15 |
05 |
Io
et Ganymède se croisent tout près du limbe oriental
de Jupiter. |
15 |
07 |
Comme
au printemps dernier (voir page 162 du Guide du Ciel 2003-2004),
il est possible d'observer en même temps les cinq planètes
visibles à l'œil nu dans le ciel à 45° de latitude
nord ; la période peut varier de quelques jours en plus ou
en moins en fonction de votre latitude dans l'hémisphère
Nord. Cette situation va perdurer jusqu'au 20 janvier 2005 – et
elle ne se renouvellera pas avant le mois de janvier 2016 !
Cherchez les planètes Mercure, Vénus, Mars, Jupiter
et Saturne à l'aube. Elles seront disposées sur l'écliptique
dans leur ordre naturel d'éloignement au Soleil, à
l'exception de la période du 29 décembre au 13 janvier,
période durant laquelle Vénus sera plus proche de
la position apparente du Soleil que Mercure. |
15 |
13 |
À
13 h 45 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Neptune,
à 4° 53'. |
16 |
23 |
Jeudi
(351-15). À 23 h 09 m, la Lune est en conjonction géocentrique
avec Uranus, à 3° 32'. |
17 |
15 |
Vendredi
(352-14). La comète 131P/Mueller 2 passe au plus près
du Soleil (périhélie), à 363 millions de kilomètres.
131P/Mueller 2 a une période de 7,1 ans. Elmle a été
découverte par Jean Mueller sur une plaque photographique
obtenue le 15 septembre 1990 avec le télescope de Schmidt
de l'observatoire du mont Palomar. |
17 |
22 |
Restons
dans les Gémeaux cette semaine pour découvrir un bel
amas ouvert : Collinder 89. Cette fois, une lunette simple de 60
ou 80 mm sera largement suffisante pour profiter du spectacle. Collinder
89 se situe au nord-est d'IC 443. Les étoiles les plus brillantes
de l'amas forment un bel arc. Même si l'apparence de Collinder
89 est bien éloignée de celle des amas ouverts classiques,
car il est vraiment très ouvert, il s'agit d'un beau champ
stellaire à contempler dans un petit instrument avec un grossissement
d'une cinquantaine de fois. L'étoile la plus au sud de l'arc
– 12 Geminorum – baigne dans le cocon gazeux de la nébuleuse
IC 444. C'est loin d'être évident à distinguer.
Dans un télescope de 200 mm avec un fort grossissement, 12
Geminorum semble malgré tout un peu moins nette que ses
proches voisines, 11 et 10 Geminorum. |
18 |
00 |
Samedi
(353-13). Élongation maximale de Titan à l'ouest
de Saturne. |
18 |
01 |
Le
Soleil entre dans le Sagittaire (266,40°). |
18 |
16 |
Premier
Quartier de Lune à 16 h 40 m. Distance : 380 431 km, soit
59,65 rayons terrestres. |
18 |
19 |
À
19 h 20 m, l'étoile 27 Psc (magnitude 4,9) est occultée
par la Lune ; elle réapparaît à 20 h 29 m. Les
deux astres sont alors à plus de 30° au-dessus de l'horizon.
La fraction éclairée de notre satellite est de 51
%. |
19 |
00 |
Dimanche
(354-12). Libration maximale en longitude pour la Lune (l = 7,54).
Dans la première partie de la nuit du 18 au 19, dominée
par l'éclat du Premier Quartier, observez le centre de la
Lune. Je ne vous parle pas d'un voyage extraordinaire dans les pas
de Jules Verne, mais d'une exploration des formations situées
au centre de la face visible de notre satellite. Tout juste libérés
par le terminateur, Manilius, Menelaus et Jules César offrent
un aspect contrasté. Manilius est un cratère d'une
quarantaine de kilomètres de diamètre, dont les remparts
sont recouverts d'un matériau plus clair que les roches avoisinantes,
si bien qu'il ressemble à un petit cercle lumineux. Sur sa
droite, le rond parfait de Menelaus est installé en bordure
de la mer de la Sérénité ; il mesure 27 km
de diamètre. Plus délicat à repérer,
le cratère Jules César est l'une des plus anciennes
formations lunaires et son aspect délabré le prouve
à l'évidence. Même s'il n'y a pas d'érosion
au sens terrestre sur la Lune – vents, pluies, etc. –, il existe
bien une érosion géologique et cosmique. Des milliards
d'années d'impacts météoritiques, de soubresauts
sismiques et d'épanchements de laves ont ainsi eu raison
de grands pans de la muraille de 90 km de diamètre et de
3 400 m d'altitude érigée lors de la formation du
cratère Jules César. |
19 |
06 |
Une
heure avant le jour, Mercure, Vénus et Mars forment un alignement
pratiquement parfait dans le ciel crépusculaire. Si une météorologie
favorable vous le permet, suivez la modification apparente de ce
bel alignement dans les semaines qui viennent. |
19 |
15 |
Maximum
de l'essaim météoritique des Coma Bérénicides,
dont la période d'activité s'étend du 12 décembre
au 23 janvier. Longitude héliocentrique prévue pour
le maximum (équinoxe 2000.0) : 268°. Vitesse de pénétration
atmosphérique : 65 km/s. L'activité de cet essaim
ne dépasse que rarement 5 étoiles filantes par heure,
mais vous pourrez l'observer dans un ciel sans Lune pendant toute
la seconde partie de la nuit. |
20 |
00 |
Lundi
(355-11). Début de la 52e semaine de l'année. TSMG
: 5 h 55 m 40 s. |
20 |
06 |
Mercure
est stationnaire à l'ouest du Soleil. |
20 |
09 |
Latitude
nord maximale pour Mercure : + 7°. |
21 |
00 |
Mardi
(356-10). Vingtième anniversaire du lancement par l'URSS
de la sonde interplanétaire Véga-2, à destination
de Vénus et de la comète de Halley. Véga-2
était programmée pour la même mission que Véga-1,
lancée 6 jours auparavant. Site : <nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1984-128A>. |
21 |
06 |
La
Lune passe au nœud ascendant à 6 h 55 m. Distance : 393
091 km, soit 61,63 rayons terrestres. |
21 |
12 |
Déclinaison
boréale minimale du Soleil : - 23° 26' 27". |
21 |
12 |
Solstice
de décembre sur Terre à 12 h 41 m TU ; début
de l'hiver dans l'hémisphère Nord. C'est l'époque
de l'année où le Soleil atteint sa plus forte déclinaison
au sud de l'écliptique et s'élève le moins
haut dans le ciel de midi. La durée du jour est la plus courte
: à 45° de latitude nord, par exemple, soit à peu
près sur une ligne allant de Bordeaux à Chambéry,
le Soleil est présent moins de 9 heures dans le ciel. À
Paris, il grimpe à peine à 18° de hauteur au-dessus
de l'horizon sud lors du solstice de décembre, alors qu'il
dépasse largement les 65° de hauteur au solstice de juin.
Cette diminution de la durée d'ensoleillement, ajoutée
au fait que les rayons de notre étoile nous parviennent sous
un angle très fermé par rapport aux régions
tropicales ou australes à la même période, expliquent
les changements saisonniers auxquels nous sommes accoutumés. |
21 |
14 |
Le
Soleil entre dans le signe astrologique du Capricorne (270°) mais,
dans la réalité, il est entré il y a quelques
jours dans le Sagittaire. |
22 |
02 |
Beau
triangle Europe-Ganymède-Callisto à l'ouest de Jupiter
; à voir dans une lunette ou un télescope avec un
grossissement d'une cinquantaine de fois. |
22 |
06 |
Mercredi
(357-9). Maximum de l'essaim météoritique des Ursides,
dont la période d'activité s'étend du 17 au
26 décembre. Longitude héliocentrique prévue
pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 270,7°. Le radiant est
circumpolaire en France métropolitaine puisqu'il se situe
à côté de Kochab (bêta Petite Ourse) ;
il est donc observable en seconde partie de nuit dans un ciel débarrassé
d'une encombrante Lune gibbeuse croissante. Cet essaim est associé
aux débris de la comète périodique (13 années)
P/Tuttle. Par deux fois au cours des dernières décennies,
en 1945 et 1986, un pic exceptionnel a été enregistré,
avec plus de 50 étoiles filantes par heure. Depuis 1988,
le taux moyen horaire dépasse souvent les 10, ce qui a été
le cas en 2003. Les Ursides sont généralement peu
lumineuses. Elles ont une vitesse d'entrée dans l'atmosphère
de 33 km/s. |
23 |
17 |
Jeudi
(358-8). La Lune gibbeuse croissante est à 2° des Pléiades. |
24 |
00 |
Vendredi
(359-7). Vingt-cinquième anniversaire (déjà
!) du lancement de la première fusée Ariane par l'Agence
spatiale européenne à Kourou, en Guyane française.
Voir le dossier consacré à l'histoire d'Ariane sur
le site : <www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier197-1.php>. |
24 |
12 |
À
12 h 11 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Aldébaran,
à 8° 41'. |
24 |
12 |
L'équation
du temps est nulle. |
24 |
13 |
À
13 h 59 m, Vénus est en conjonction géocentrique avec
Antarès, à 5° 36'. Le 25, un peu plus d'une heure
avant le lever du Soleil, Vénus, Antarès, Mercure
et Mars sont visibles au-dessus de l'horizon sud-est. |
24 |
23 |
Si
vous ne savez pas que le 24 au soir (!), vous pouvez sortir sur
le pas de votre porte en fin de soirée, et regarder vers
le nord-est. Si le temps est clair, vous verrez sans peine les étoiles
de la constellation de la Grande Ourse. À peu près
au même niveau qu'Alcor et Mizar, mais à une vingtaine
de degrés sur leur droite, se trouve la petite étoile
Groombridge 1 830. Découverte en 1842 par Friedrich Argelander
– directeur de l'observatoire de Bonn depuis 1837 –, cet astre de
6e magnitude n'est ni particulièrement brillant, ni vivement
coloré, mais, à l'époque, il détint
quelque temps le record du plus grand mouvement propre stellaire.
Cette étoile se déplace en effet sur la sphère
céleste de 7,1 secondes d'arc par an, soit 1° en 510 ans,
ce qui est d'autant plus impressionnant qu'elle se situe à
29,9 années-lumière de nous. Un tel mouvement à
une telle distance trahit une vitesse propre exceptionnelle, estimée
à 330 km/s. En outre, Groombridge 1 830 se rapproche de nous
à la vitesse de 100 km/s. À ce rythme-là, elle
devrait passer au plus près du système solaire dans
8 000 ans, et son mouvement propre atteindra alors un peu plus
de
8 secondes d'arc par an. |
25 |
00 |
Samedi
(360-6). Le module européen Huygens devrait se séparer
aujourd'hui de Cassini pour partir en direction de Titan. Site
de
la mission : <saturn.jpl.nasa.gov/index.cfm>. |
25 |
12 |
La
petite planète 192 Nausicaa (magnitude 9,7) passe à
l'opposition à 12 h. Elle a été découverte
le 17 février 1879 par Johann Palisa, à Vienne. Voir
aussi <www.astrometrica.at/Papers/Palisa.pdf>. |
25 |
22 |
De
22 h 08 m à 22 h 47 m, Io et Ganymède passent devant
le disque de Jupiter. Invisible en Europe. |
26 |
00 |
Dimanche
(361-5). Élongation maximale de Titan à l'est de
Saturne. |
26 |
02 |
Io
et Ganymède restent serrées l'une contre l'autre pendant
une partie de la nuit à l'ouest de Jupiter. |
26 |
02 |
À
2 h 20 m, l'étoile 136 Tau (magnitude 4,6) est occultée
par la Pleine Lune ; elle réapparaît à 2 h 55
m. Les deux astres sont alors à près de 50° au-dessus
de l'horizon. |
26 |
12 |
La
comète 111P/Helin-Roman-Crockett passe au plus près
du Soleil (périhélie), à 520 millions de kilomètres.
111P/Helin-Roman-Crockett a une période de 8,1 ans. Elle
a été découverte par Eleanor Helin sur une
plaque photographique obtenue le 2 janvier 1989 par Ron Helin, Brian
Roman et Randy Crockett avec le petit télescope de Schmidt
de l'observatoire du mont Palomar. Dans le passé, cette comète
aurait été capturée par Jupiter, autour de
laquelle elle aurait effectué quelques révolutions
avant de reprendre du champ sur une orbite héliocentrique
pratiquement circulaire. |
26 |
15 |
Pleine
Lune à 15 h 07 m. Distance : 406 036 km, soit 63,66 rayons
terrestres. |
26 |
15 |
En
vous déplaçant jusqu'à 64° de latitude nord,
en Islande, en Norvège, en Suède ou en Finlande par
exemple, vous aurez l'occasion, très rare, de voir la Pleine
Lune ne pas se coucher ! Sa déclinaison élevée
lui permet en effet de rester au-dessus de la ligne d'horizon nord
au point le plus bas de sa trajectoire, et cela du 25 au 27 décembre.
Concrètement, la boule toute ronde de la Pleine Lune va descendre
vers l'horizon nord-ouest, comme si elle allait se coucher, mais,
arrivée au-dessus du Nord en milieu de journée, elle
reprendra de la hauteur pour un nouveau tour du ciel. |
27 |
00 |
Lundi
(362-4). Début de la 53e semaine de l'année 2004.
TSMG : 6 h 23 m 16 s. |
27 |
07 |
Du
30 décembre au 10 janvier, levers les plus tardifs de l'année
pour le Soleil à 40° nord : 7 h 22 m (donnée arrondie
à la minute). À 45° nord, ces levers tardifs ont lieu
du 27 décembre au 8 janvier, à 7 h 38 m. À
50° nord, ils interviennent du 29 décembre au 1er janvier,
à 7 h 59 m. |
27 |
18 |
La
Lune passe à l'apogée à 18 h 48 m. Distance
: 406 487 km, soit 63,73 rayons terrestres. |
28 |
03 |
Mardi
(363-3). À 3 h 40 m, la Lune est en conjonction géocentrique
avec Pollux, à 1° 41'. |
28 |
07 |
À
7 h 33 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Saturne,
à 5° 02'. Le 27 et le 28 au soir, deux heures après
le coucher du Soleil, la Lune encore pratiquement pleine et la planète
aux anneaux vous attendent au-dessus de l'horizon oriental pour
un rapprochement éblouissant, en dessous de Castor et Pollux. |
28 |
18 |
À
18 h 33 m, Mercure est en conjonction géocentrique avec Vénus,
à 1° 14'. Alors que Mars continue de s'éloigner lentement
mais sûrement de la position apparente de notre étoile,
Mercure et Vénus plongent côte à côte
vers la fournaise solaire. Vénus dépasse Mercure aujourd'hui.
Mais, à la suite d'une course poursuite mémorable,
Mercure va refaire son retard et rattraper Vénus le 13 janvier
à l'occasion d'une conjonction spectaculaire. |
28 |
19 |
Occultation
rasante par le limbe sud de la Lune gibbeuse décroissante
d'une étoile de magnitude 5,9 (19 Cnc - Cancer). Ce phénomène
est visible en France métropolitaine sous une ligne passant
approximativement par Toulon et Nice. L'occultation est totale
au
nord de cette ligne, et il n'y a pas d'occultation au sud. |
29 |
00 |
Mercredi
(364-2). Libration minimale en latitude pour la Lune (b = - 6,56).
Oubliez les programmes de télévision le 28 au soir
! Préférez leur une superproduction lunaire au titre
prometteur : la bataille d'Endymion. Nettement plus escarpées
que les murailles du gouffre de Helm ou de la citadelle de Minas
Tirith, chères aux amateurs de la Terre du Milieu (cf. le
Seigneur des anneaux, de J. R. R. Tolkien), celles qui enserrent
la place forte d'Endymion escaladent le ciel jusqu'à plus
de 4 600 m d'altitude. Crénelées, ciselées
par des siècles d'effondrements provoqués par les
attaques incessantes des forces de la nuit qui les ont bombardées
de météorites, elles tiennent toujours. Pourtant,
ce soir, une imparable marée d'obscurité venant de
l'est va recouvrir Endymion et, demain soir, seule la nuit règnera
en ce lieu. Un spectacle en mondovision à ne surtout pas
manquer ! |
29 |
00 |
Plus
grande élongation de Mercure à l'ouest du Soleil :
22° 27'. |
30 |
00 |
Jeudi
(365-1). Lancement prévu de la sonde américaine Deep
Impact, dont une partie doit aller percuter le noyau de la comète
Tempel 1, le 4 juillet 2005. Outre l'aspect spectaculaire de cette
rencontre, dont les images seront relayées en direct, le
but est de mettre à nu et d'analyser des matériaux
profonds et non dégradés par des millions d'années
de rayonnement solaire. Site officiel de la mission : <deepimpact.jpl.nasa.gov/>. |
30 |
00 |
Le
30 décembre 1924, l'astronome américain Edwin Hubble
annonçait sa découverte de l'existence des autres
galaxies. Un bel article du Time sur cette grande figure
de l'astrophysique est disponible en ligne : <www.time.com/time/time100/scientist/profile/hubble.html>. |
31 |
00 |
Vendredi.
366e et dernier jour de cette année bissextile. |
31 |
00 |
Les
observateurs d'étoiles doubles salueront tous aujourd'hui
la mémoire de l'astronome Robert Grant Aitken, né
il y a tout juste cent quarante ans (1864-1951). Robert Aitken a
découvert près de 3 100 étoiles doubles et,
en 1932, il a publié le Aitken Doubles Stars Catalogue ,
qui comprend près de 17 000 références. Voir
sa biographie sur le site : <www.phys-astro.sonoma.edu/BruceMedalists/Aitken/index.html>. |
31 |
04 |
En
fin de nuit, observez l'alignement Io-Europe-Callisto-Ganymède
à l'est du disque de Jupiter. |
31 |
19 |
En
mars dernier (voir page 160 du Guide du Ciel 2003-2004),
nous avions rencontré une première fois le superbe
amas ouvert des Pléiades, dans le Taureau. Revenons aujourd'hui
vers cette petite figure emblématique des ciels d'hiver pour
l'admirer plus avant. Cet ensemble stellaire est remarquable par
sa densité et l'éclat blanc aux reflets d'acier bleui
de ses membres. L'amas contient plusieurs centaines d'étoiles
: moins d'une dizaine sont généralement visibles à
l'œil nu, presque une centaine avec des jumelles, bien plus à
l'oculaire d'un instrument. Avec une lunette ou un télescope,
utilisez un oculaire à grand champ et très faible
grossissement, sous peine de perdre cette impression d'amas qui
donne toute sa force à la scène. Quand les conditions
d'observation sont excellentes, il est possible de distinguer le
pâle reflet de la nébuleuse qui enveloppe encore Mérope.
Il s'agit de voiles de gaz et de poussières qui réfléchissent
l'éclat intense de cette étoile ; il est judicieux
de faire très légèrement sortir celle-ci du
champ afin de ne pas être ébloui. Le fait que l'on
puisse observer ce type de nébulosité dans les Pléiades
trahit leur jeunesse, quelques dizaines de millions d'années
à peine, ce qui ne leur a pas encore permis de souffler au
loin ces résidus de la nébuleuse qui les a engendrées. |