01 |
00 |
Mercredi.
152e jour de l’année ; il reste 213 jours jusqu’au 31 décembre
2005. À midi, début du jour Julien 2 453 523. |
01 |
00 |
Heure
de début et de fin du crépuscule astronomique à 45° de
latitude nord : le 1er (1 h 53 m/22 h 03 m) ; le 15 (1 h 40 m/22
h 21 m). La durée quotidienne du crépuscule astronomique
(en minutes) est indiquée dans le graphique des nuits noires. |
01 |
00 |
Quinzième
anniversaire du lancement de ROSAT, un observatoire spatial en
rayons X et ultraviolet lointains (Allemagne/Royaume-Uni/États-Unis).
En fonction jusqu’au 12 février 1999, ROSAT a réalisé la
première cartographie céleste complète dans
ces gammes de longueur d’onde et découvert 125 000 sources
en rayons X et 479 sources en ultraviolet. Site de la mission <wave.xray.mpe.mpg.de/rosat>. |
01 |
00 |
Trente-cinquième
anniversaire du lancement par les Soviétiques de Soyouz
9. À son bord, Andrian Nikolayev et Vitaly Sevastyanov battirent
le record établi par les Américains cinq ans plus
tôt (Gemini 7 – 1965) en restant dix-sept jours et dix-sept
heures dans l’espace au lieu de quatorze jours. Voir <www.capcomespace.net/dossiers/espace_sovietique/index.htm> |
01 |
01 |
Uranus
passe en quadrature ouest. |
01 |
08 |
En
récupérant l’image du coronographe Lasco C3 de la
sonde SOHO, vous pourrez voir aujourd’hui l’étoile Aldébaran
et une partie des Hyades à côté du Soleil.
Dans la région centrale du champ, la magnitude des astres
visibles dépasse régulièrement 7, et elle
atteint 9 en périphérie. Il faut cependant tenir
compte de l’activité de notre étoile : si une très
grosse éruption solaire se développe, l’image peut être
saturée par l’éclat des matières libérées
par l’astre du jour et les étoiles resteront invisibles.
Le champ de Lasco C3 est un cercle de 1 060 minutes d’arc de diamètre
environ, et le disque occulteur central, qui cache l’éclat
du disque solaire, mesure un peu plus de 120 minutes d’arc de diamètre.
Notez que le champ est légèrement tronqué par
le format carré des images. Enfin, le nord n’est pas exactement
vers le haut du document, mais plutôt vers " 11 heures " si
l’on compare le champ au cadran d’une horloge. Voir <sohowww.nascom.nasa.gov/data/realtime-images.html>. |
01 |
12 |
Au
cours du mois – la date n’était pas encore connue au moment
de la rédaction de ce livre –, la sonde japonaise Hayabusa
(d’abord baptisée MUSES-C) atteindra l’astéroïde
25 143 Itokawa. Elle doit observer cet objet pendant près
de cinq mois, effectuer quelques prélèvements d’échantillons à sa
surface et repartir vers la Terre, qu’elle devrait retrouver au
cours de l’été 2007. Pour en savoir plus sur cette
mission, consultez le site <www.jaxa.jp/missions/projects/sat/exploration/muses_c/index_e.html>. |
02 |
00 |
Jeudi
(153-212). Jusqu’au 10 juin, Mercure traverse le champ du coronographe
Lasco C3 de la sonde SOHO. |
02 |
00 |
Libration
maximale en longitude pour la Lune (l = 5,55). Sur le gros croissant
visible à l’aube, la tache sombre de la plaine de Grimaldi
semble repoussée vers le limbe. Parfaitement circulaire – 222
km de diamètre –, cette plaine murée est ovalisée
par la perspective. Coincée entre cette masse oblongue et
le bord lunaire, le petit ensemble de rainures, qui porte le nom
d’un astronome et géographe italien du xviie siècle – Giovanni
Baptista Riccioli –, étire ses épais filaments d’un
gris foncé (carte 39 dans l’Atlas de la Lune d’Antonin Rükl
; voir index). Notre satellite est une source inépuisable
de beauté pour tous ceux qui l’observent. Si l’on met de
côté les quelques jours qui encadrent la Nouvelle
Lune, le spectacle est quotidien. Mieux, il se renouvelle sans
cesse, car nous profitons des libertés prises par notre
satellite, qui se rapproche et s’éloigne de nous, oscille
d’avant en arrière et de droite à gauche lors de
ses librations, et nous présente au fil des jours, des lunaisons,
les mêmes formations, certes, mais sous un éclairage
subtilement différent. Comme chaque année, vous trouverez
dans ces pages la description de divers moments lunaires forts,
ceux qui se produisent lors des librations minimales et maximales
en latitude ou en longitude (voir les explications de ces termes
page 278). Pour autant, ne vous limitez pas à ces seuls
jours pour observer notre voisine ! Si je le pouvais, je proposerais
des rendez-vous quotidiens avec la Lune, car notre compagne orbitale
nous offre sans cesse des spectacles à admirer sur sa face
argentée. Je vous conseille donc de vous procurer l’un de
ces ouvrages – l’Atlas de la Lune d’Antonin Rükl (éditions
Gründ) ou le Grand Atlas de la Lune de Serge Brunier et Thierry
Legault (éditions Larousse) – et un logiciel gratuit, l’Atlas
virtuel de la Lune, de Christian Legrand et Patrick Chevalley (voir
page 233) – pour partir le plus souvent possible à la découverte
des mers et des cratères de Séléné.
Vous pouvez également télécharger librement
sur le site du Lunar and Planetary Institute <www.lpi.usra.edu/research/lunar_atlases> les
photos des missions lunaires américaines et les planches à haute
résolution du meilleur atlas jamais réalisé,
le Lunar
Topographic Orthophotomap (1:250 000). |
02 |
00 |
L’inclinaison
des anneaux de Saturne passe de - 22,9° à - 21,9° au cours
du mois. Le signe négatif indique que nous observons l’hémisphère
austral de la planète. L’inclinaison maximale des anneaux
de Saturne pour l’année 2005 s’est produite le 24 mars, à -
23,94°. |
02 |
15 |
La
Lune passe au nœud ascendant à 15 h 16 m. Distance : 383
520 km, soit 60,13 rayons terrestres. |
03 |
00 |
Vendredi
(154-211). Quarantième anniversaire du lancement par la
NASA de la capsule Gemini IV. Pendant le vol, qui a duré une
centaine d’heures, Edward H. White II devint le premier astronaute
américain à effectuer une sortie spatiale. Il était
relié à la capsule par un cordon ombilical d’une
dizaine de mètres de longueur ; sa balade dura vingt-deux
minutes. Voir <science.ksc.nasa.gov/history/gemini/gemini-iv/gemini-iv.html>. |
03 |
00 |
Conjonction
supérieure de Mercure. |
03 |
19 |
La
petite planète 7 Iris (magnitude 9,2) passe à l’opposition à 19
h. Elle a été découverte le 13 août
1847 par John Russell Hind, à Londres. |
03 |
22 |
Cette
année encore vous retrouverez tous les vendredis une suggestion
d’observations à réaliser à l’œil nu ou avec
un instrument. Le week-end est généralement un moment
propice aux promenades célestes nocturnes. Les astres que
je vous propose de découvrir peuvent cependant être
appréciés à tout autre moment de la semaine,
du mois ou même de l’année, en fonction de la météorologie,
de vos temps libres et, bien sûr, de la position des constellations
qui les abritent. Une fois n’est pas coutume, l’observateur émérite
qu’était Charles Messier s’est fait " souffler " la
primeur pour la nébulosité que vous pouvez découvrir
cette semaine. Il faut dire qu’elle ressemble tellement à une
petite comète que c’est ainsi qu’il l’avait décrite
en la repérant, le 5 mai 1779. La même nuit, plus
au sud de l’Europe, l’Italien Barnabus Oriani faisait la même
observation, mais classait l’astre parmi les " nébuleuses " et
non les " comètes ". Constatant son erreur une
semaine plus tard, l’objet n’ayant rigoureusement pas bougé,
Charles Messier modifia sa première approche et donna le
numéro 61 à cette superbe nébulosité sans étoiles.
Il s’agit en fait d’une galaxie spirale vue de face. Il faudrait
vraiment que vous trouviez un jour l’occasion de l’observer à l’oculaire
d’un télescope de 400 mm ou plus, car vous serez incontestablement
en présence de l’une des plus belles galaxies visibles dans
l’hémisphère Nord. Dans des circonstances idéales,
vous distinguerez parfaitement ses bras et l’éclat plus
marqué de son cœur. |
04 |
00 |
Samedi
(155-210). Élongation maximale de Titan à l’est de
Saturne. |
04 |
01 |
Mercure
passe au périhélie. |
04 |
16 |
La
comète 129P/Shoemaker-Levy 3 passe au plus près du
Soleil (périhélie), à 420 millions de kilomètres.
129P/Shoemaker-Levy 3 a une période de 7,2 ans. Elle a été découverte
par Carolyne et Eugene Shoemaker et David Levy sur un plaque photographique
obtenue le 7 février 1991 avec le télescope de Schmidt
de 46 cm de l’observatoire du mont Palomar. |
05 |
00 |
Dimanche.
156e jour de l’année ; il reste 209 jours jusqu’au 31 décembre. |
05 |
03 |
Trois
quarts d’heure avant le lever du Soleil, observez un mince croissant
lunaire de 3,2 %. Quarante-deux heures avant la Nouvelle Lune,
il est bien visible à l’œil nu. |
05 |
06 |
Jupiter
est stationnaire à l’est du Soleil. |
06 |
00 |
Lundi
(157-208). Début de la 23e semaine de l’année. TSMG
(voir page 96) : 16 h 58 m 02 s. À midi, début du
jour Julien 2 453 528. |
06 |
03 |
Utilisez
des jumelles pour repérer le fin croissant lunaire qui se
lève à peine plus d’une demi-heure avant le Soleil.
Dix-huit heures avant la Nouvelle Lune, la fraction éclairée
de notre satellite n’est que de 0,7 %. Il faut rechercher cette
infime parenthèse dans les lueurs du crépuscule civil. |
06 |
21 |
Nouvelle
Lune à 21 h 56 m. |
07 |
00 |
Mardi
(158-207). Du 7 au 21 juin, levers les plus matinaux de l’année
pour le Soleil à 40° nord : 4 h 31 m (donnée arrondie à la
minute). À 45° nord, les levers les plus matinaux ont lieu
du 9 au 21 juin à 4 h 13 m. À 50° nord, ils se produisent
entre le 13 et le 19 à 3 h 50 m. |
07 |
20 |
Une
trentaine de minutes après le coucher du Soleil, observez
un fin croissant lunaire de 1 %. Âgé de 22 h 20 m,
il se situe à 4° de hauteur et 305° d’azimut, alors que
le Soleil est à 5° sous l’horizon. Il domine Mercure, avec
laquelle il était en conjonction ce matin. Bien que l’éclat
de cette planète soit très fort actuellement, elle
est vraiment trop près de la position apparente du Soleil
pour que ce rapprochement soit observable. |
08 |
00 |
Mercredi
(159-206). Quarantième anniversaire du lancement de la sonde
soviétique Luna 6. Voir <nssdc.gsfc.nasa.gov/
database/MasterCatalog?sc=1965-044A>. |
08 |
00 |
Quatre
cent quatre-vingtième anniversaire de la naissance de l’astronome
français d’origine italienne Jean Dominique Cassini (1625-1712).
Aîné d’une belle dynastie, il s’installa en France
en 1669, à la demande de Colbert, pour diriger l’observatoire
de Paris alors en construction. Parmi de nombreux travaux, on peut
noter la découverte de la division sombre qui scinde l’anneau
de Saturne, appelée depuis division de Cassini. Voir le
site (francophone) <www.obspm.fr/histoire/acteurs/cassiniI.fr.shtml>. |
08 |
00 |
Trentième
anniversaire du lancement par les Soviétiques de la sonde
vénusienne Venera 9. Celle-ci était la première
d’une nouvelle génération de sondes beaucoup plus
massives, qui incluaient une partie restant en orbite et une autre
prévue pour résister aux conditions extrêmes
régnant à la surface de Vénus. Quelques jours
plus tard, le 14 juin, Venera 10 était lancée à son
tour. Voir <www.russianspaceweb.com/venera75.html>. |
08 |
12 |
À 12
h 35 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Vénus, à 3° 49’.
Le soir, lors du crépuscule, ces deux astres sont magnifiques
au-dessus de l’horizon ouest-nord-ouest. |
09 |
03 |
Jeudi
(160-205). La comète C/2004 X3 LINEAR passe au plus près
du Soleil (périhélie), à 663 millions de kilomètres.
Elle a été découverte grâce au programme
de recherche d’astéroïdes Lincoln Near Earth Asteroid
Research. |
10 |
00 |
Vendredi
(161-204). Libration minimale en latitude pour la Lune (b = - 6,61).
Le 10 au soir, le petit croissant sélène domine l’horizon
crépusculaire occidental. À l’œil nu et aux jumelles,
la tache sombre de la mer des Crises est parfaitement visible et,
dans une lunette ou un télescope, le modelé des reliefs
chaotiques qui la cernent est spectaculaire. Plus au sud, au cœur
de la mer de la Fécondité, que le terminateur libère
lentement de son étreinte, Messier et Messier A, deux cratères
ovalisés pratiquement jumeaux, affichent leur double traîne
rectiligne, voiles de tulle emportés par le vent de la nuit
(Rükl 48 ; voir index). |
10 |
03 |
À 3
h 40 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Saturne, à 4° 50’.
Jeudi 9 et vendredi 10 au soir, une heure et demie après
le coucher du Soleil, lorsque le fond du ciel s’est suffisamment
assombri pour révéler l’éclat de Saturne,
admirez le croissant lunaire, enveloppé de lumière
cendrée, qui la jouxte. |
10 |
21 |
Des
jumelles, un horizon occidental parfaitement dégagé et
un ciel transparent sont indispensables pour repérer, deux
heures après le coucher du Soleil, la petite masse cotonneuse
de l’amas de la Crèche aux côtés du croissant
lunaire du soir. |
10 |
23 |
Dans
la grande constellation zodiacale d’Ophiuchus, Messier 10 est un
amas globulaire de 6e magnitude aisément repérable
aux jumelles. Avec une lunette de 80 mm de diamètre, il
apparaît parfaitement rond et présente une région
centrale un peu plus brillante. Un télescope de 150 mm montre
quelques étoiles en périphérie et, dans un
200 mm, il devient possible d’en distinguer sur l’amas lui-même,
qui se révèle alors pour ce qu’il est vraiment :
un objet céleste de tout premier plan ! |
11 |
00 |
Samedi
(162-203). Vingtième anniversaire du largage dans l’atmosphère
vénusienne d’une partie de la sonde soviétique Véga-1
; Véga-2 arriva le 14 juin. Les deux ballons réalisés
par le CNES (Centre national d’études spatiales) mesuraient
près de 3,50 m de diamètre et supportaient une charge
d’environ 7 kg. Ils se déplacèrent à une altitude
moyenne de 55 km et transmirent les résultats de leurs mesures
(pression, composition de l’atmosphère, température,
etc.) pendant près de 46 heures. Les deux modules d’atterrissage
restèrent actifs une vingtaine de minutes. Véga-1
et Véga-2, du moins ce qu’il en restait, poursuivirent leur
route vers la comète de Halley, au plus près de laquelle
elles passèrent les 6 et 9 mars 1986. Voir <nssdc.gsfc.nasa.gov/database/
MasterCatalog?sc=1984-125A>. |
11 |
00 |
Élongation
maximale de Titan à l’ouest de Saturne. |
11 |
06 |
La
Lune passe à l’apogée à 6 h. Distance : 405
526 km, soit 63,58 rayons terrestres. |
12 |
00 |
Dimanche.
163e jour de l’année ; il reste 202 jours jusqu’au 31 décembre. |
12 |
23 |
Occultation
rasante par le limbe nord de la Lune en croissant du soir d’une étoile
de magnitude 7,1 (SAO 98 960 – Lion). Ce phénomène
est visible en France métropolitaine sous une ligne passant
approximativement par Rouen et Dijon. |
13 |
00 |
Lundi
(164-201). Début de la 24e semaine de l’année. TSMG
(voir page 96) : 17 h 25 m 37 s. À midi, début du
jour Julien 2 453 535. |
13 |
01 |
À 1
h 10 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Régulus, à 3° 28’.
Le 12, en fin de soirée, le croissant lunaire se situe à près
de trois degrés de Régulus lors de son coucher au
ouest-nord-ouest. |
13 |
12 |
L’équation
du temps est nulle. |
13 |
17 |
De
17 h 13 m à 18 h 52 m, Europe et Io sont simultanément
devant le disque de Jupiter. Invisible en Europe. |
13 |
18 |
De
18 h 39 m à 20 h 37 m, Io et Europe projettent leur ombre
sur Jupiter. Fin visible en Europe. |
14 |
00 |
Mardi
(165-200). Latitude nord maximale pour Mercure : 7°. |
14 |
03 |
Opposition
de Pluton. Longitude héliocentrique 263° 11’. Prochaine
opposition le 16 juin 2006. La distance Terre-Pluton est minimale
le 12 juin à 22 h : 29,957 UA, soit 4 482 millions de kilomètres
environ. |
14 |
08 |
Vénus
passe au périhélie. |
14 |
18 |
Début
de la 2031e rotation synodique du Soleil. |
14 |
20 |
Uranus
est stationnaire à l’ouest du Soleil. |
15 |
01 |
Mercredi
(166-199). Premier Quartier de Lune à 1 h 23 m. |
15 |
22 |
Alors
que la Lune toute proche attire votre regard vers Jupiter, pointez
un instrument vers cette géante pour admirer l’agencement
de ses satellites galiléens : Io et Ganymède sont
côte à côte à l’ouest, Europe et Callisto
prolongent l’équateur jovien vers l’est. Dans la même
direction, à près de 9° de la planète, la
petite tache cotonneuse de la comète 9P/Tempel 1 (magnitude
9,6) est visible dans un instrument ; le spectacle ne vaut pas
celui de la comète C/2004 Q2 Machholz au mois de janvier
dernier, mais il s’agit tout de même d’une présence
plus brillante que celle de bien des objets du ciel profond ! |
16 |
01 |
Jeudi
(167-198). Maximum de l’essaim météoritique des Lyrides
de juin, qui peut être actif du 11 au 21 juin. Longitude
héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe
2000.0) : 85°. L’activité de cet essaim a été pratiquement
inexistante au cours de ces dernières années, mais
puisqu’il se déploie encore dans un ciel libéré de
l’étreinte lumineuse de la Lune, autant en profiter pour
tenter de détecter quelques-unes de ses étoiles filantes.
Vitesse de pénétration atmosphérique : 31
km/s. Taux horaire moyen : 0 à 5. Le radiant change de quelques
degrés au sud de Véga lors de la période d’activité. |
16 |
06 |
Occultation
de Jupiter par la Lune. Zone de visibilité : est de l’Indonésie,
Nouvelle-Guinée, nord de l’Australie, Nouvelle-Zélande
et océan Pacifique. |
16 |
06 |
À 6
h 30 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Jupiter, à 0° 22’.
Le 15 et le 16 au soir, à la fin du crépuscule, retrouvez
le Premier Quartier à droite, puis à gauche de la
planète. |
17 |
00 |
Vendredi
(168-197). Vingtième anniversaire du premier vol spatial
d’un astronaute arabe, le prince sultan Salman Abdel Aziz Al-Saud – d’Arabie
Saoudite –, lors de la mission STS-51G de la navette américaine
Columbia. Voir <www-pao.ksc.nasa.gov/kscpao/chron/sts51-g.htm>. |
17 |
03 |
La
Lune passe au nœud descendant à 3 h 57 m. Distance : 386
369 km, soit 60,58 rayons terrestres. |
17 |
23 |
Tournez
le dos à la Lune montante pour admirer Messier 72, qui se
situe à la frontière du Verseau et du Capricorne.
Cet amas globulaire est de magnitude 9,4, ce qui le rend délicat à repérer
aux jumelles 10 x 50 ; mais des 11 x 80 sur pied le révèlent
comme une petite étoile floue. Avec un télescope
de 250 mm, vous distinguerez quelques-unes de ses étoiles,
situées à plus de 60 000 années-lumière
de nous ! Si vous avez la possibilité d’observer Messier
72 dans un 400 ou un 500 mm, vous aurez presque l’impression de
retrouver l’image de Messier 13 (Hercule) telle qu’elle s’inscrit
dans un instrument de plus petit diamètre. |
18 |
00 |
Samedi
(169-196). Libration minimale en longitude pour la Lune (l = -
7,25). Le 18 au soir, vers 22 h TU, la Lune gibbeuse croissante
surplombe l’horizon sud. Elle n’est pas très élevée – une
trentaine de degrés – mais, si vous possédez un instrument,
c’est le moment d’admirer la région d’Aristarque, le cratère
de grande taille le plus brillant de notre compagne orbitale. Mesurant
40 km de diamètre environ, il se situe en bordure d’un plateau
plus ou moins rectangulaire qui domine le plancher de l’océan
des Tempêtes de près de 2 000 m. Selon les conditions
d’observation – et de chaque observateur ! –, la coloration de
ce plateau se distingue nettement de celle des flots grisâtres
de lave qui l’enserrent ; certains le voient jaunâtre, d’autres
plutôt rouge ou marron, d’autres encore penchent pour l’olivâtre...
Naturellement, une fois votre regard rivé sur cette région,
vous ne pourrez manquer d’apprécier combien l’arène
du voisin d’Aristarque, le cratère Hérodote, semble
noire, ainsi que les courbes hésitantes de la vallée
de Schröter. Cette dernière pourrait avoir été formée
par l’écoulement d’une lave fluide sortant d’un petit cône
volcanique, situé entre Aristarque et Hérodote, baptisé la
tête du cobra. Ce soir, alors que le terminateur s’éloigne
de cette région, les jeux d’ombres et de lumières
devraient vous révéler la tête du Cobra en
amont du corps serpentiforme de la vallée de Schröter
(Rükl 18/Brunier-Legault 105 ; voir index). |
18 |
17 |
La
petite planète 18 Melpomène (magnitude 9,5) passe à l’opposition à 17
h. Elle a été découverte le 24 juin 1852 par
John Russell Hind, à Londres. |
18 |
23 |
Peu
avant son coucher, dirigez un instrument vers Jupiter ; ses lunes
Io, Europe et Ganymède sont collées contre elle. |
19 |
00 |
Dimanche.
170e jour de l’année ; il reste 195 jours jusqu’au 31 décembre. |
19 |
01 |
La
comète 72P/Denning-Fujikawa passe au plus près du
Soleil (périhélie), à 119 millions de kilomètres.
72P/Denning-Fujikawa a une période de 9 ans. Elle a été découverte
le 4 octobre 1881 par Williams Denning et redécouverte en
octobre 1978 par Shigehisa Fujikawa. Un site à consulter <www9.ocn.ne.jp/~comet/> ;
vous obtiendrez les éléments orbitaux des passages
passés et à venir des comètes. |
19 |
22 |
À 22
h 31 m, l’étoile 42 Lib (magnitude 5) est occultée
par le limbe obscur de la Lune. Elle réapparaît à 23
h 42 m du côté de la mer de la Fécondité ;
les deux astres sont alors à 17° au-dessus de l’horizon.
La fraction éclairée de notre satellite est de 93
%. Si vous êtes intéressé par les occultations
d’étoiles par la Lune, vous pouvez contacter l’IOTA – International
Occultation Timing Association – <www.lunar-occultations.com/iota/iotandx.htm> et
sa section européenne <www.iota-es.de>. Il est également
aisé de calculer les horaires précis d’une occultation
pour un lieu donné avec le logiciel Kepler II de Jean Vallières <www.ngc7000.com>. |
20 |
00 |
Lundi
(171-194). Début de la 25e semaine de l’année. TSMG
(voir page 96) : 17 h 53 m 13 s. À midi, début du
jour Julien 2 453 542. |
20 |
00 |
Passage
au plus près de la Terre de la comète 37P/Forbes, à 100
millions de kilomètres. |
20 |
00 |
Élongation
maximale de Titan à l’est de Saturne. |
20 |
18 |
Occultation
d’Antarès par la Lune. Zone de visibilité : sud-est
de l’Europe, Moyen-Orient, Asie. À leur lever, lors du crépuscule
astronomique, la Lune et cette belle étoile rougeoyante
sont à 2,5° l’une de l’autre. |
20 |
19 |
De
19 h 06 m à 21 h 18 m, Europe et Io sont simultanément
devant le disque de Jupiter. Fin visible en Europe. |
20 |
20 |
La
comète 161P/Hartley-IRAS passe au plus près du Soleil
(périhélie), à 191 millions de kilomètres.
161P/Hartley-IRAS a une période de 21,5 ans. Elle a été découverte
le 4 novembre 1983 par Malcolm Hartley sur une plaque photographique
obtenue avec le télescope de Schmidt de Siding Spring (Australie)
et par le satellite d’observation infrarouge IRAS. |
20 |
20 |
Du
23 juin au 2 juillet, couchers les plus tardifs de l’année
pour le Soleil à 40° nord : 19 h 33 m (donnée arrondie à la
minute). À 45° nord, les couchers les plus tardifs se produisent
entre le 22 et le 29 juin à 19 h 51 m. À 50° nord,
ils ont lieu du 20 juin au 30 juin à 20 h 13 m. |
20 |
21 |
À la
fin du crépuscule astronomique, retrouvez Io et Europe au
ras du limbe ouest de Jupiter ; l’ombre d’Europe est visible sur
le disque de la planète. |
20 |
21 |
De
21 h 17 m à 22h 32 m, Io et Europe projettent leur ombre
sur Jupiter. Visible en Europe. |
21 |
00 |
Mardi
(172-193). Latitude sud maximale pour Mars : - 1,8°. |
21 |
06 |
Déclinaison
boréale maximale du Soleil : + 23° 26’ 26". |
21 |
06 |
Solstice
de juin sur Terre à 6 h 46 m. Le Soleil atteint son point
le plus au nord par rapport à l’équateur terrestre
; dans l’hémisphère boréal, c’est le début
de l’été, la saison la plus longue (93,65 jours).
Actuellement l’automne dure 89,84 jours, l’hiver 88,99 jours et
le printemps 92,76 jours. En raison du glissement de la date du
périhélie de la Terre, la durée des saisons
varie très lentement. Ainsi, il y a mille ans, l’été ne
durait-il " que " 93,15 jours, alors que le printemps était
la saison la plus longue (93,44 jours). |
21 |
07 |
Le
Soleil entre dans le signe astrologique du Cancer (90°) mais, dans
la réalité, il est encore dans le Taureau pour quelques
heures. |
21 |
13 |
Le
Soleil entre dans les Gémeaux (90,24°). En raison de la
précession – ce lent mouvement de toupie de l’axe de rotation
de notre planète –, les limites entre les constellations
zodiacales sur l’écliptique se décalent de 0,013
965° par an, soit 1° tous les 71,6 ans, 30° tous les 2 150 années
et 360° tous les 25 800 ans. Ainsi, il y a près de 2 000
ans, la constellation des Gémeaux s’inscrivait non loin
de la longitude 60° ! |
22 |
00 |
Mercredi
(173-192). Il y a trois cent trente ans, le roi Charles II d’Angleterre
fonda le Royal Greenwich Observatory. Son but premier était
d’établir les éphémérides et les calculs
célestes relatifs à la détermination de la
longitude. Ceux-ci permettraient à la marine anglaise d’être
toujours la première sur les mers du globe. L’observatoire
royal de Greenwich a été définitivement fermé le
31 octobre 1998. Voir <www.rog.nmm.ac.uk>. |
22 |
04 |
Pleine
Lune à 4 h 15 m. Distance : 361 194 km, soit 56,63 rayons
terrestres. |
22 |
13 |
De
13 h 34 m à 15 h 46 m, Ganymède et Io naviguent simultanément
devant le disque de Jupiter. Invisible en Europe. |
22 |
23 |
Dans
un instrument, découvrez la lune Callisto à l’aplomb
du pôle Nord de Jupiter. |
23 |
00 |
Jeudi
(174-191). Libration maximale en latitude pour la Lune (b = 6,52).
Cette nuit et la suivante, un regard télescopique vers les
abords tumultueux de la mer des Crises s’impose (Rükl 26-37
; voir index). |
23 |
12 |
La
Lune passe au périgée à 12 h 03 m. Distance
: 359 693 km, soit 56,39 rayons terrestres. |
24 |
00 |
Vendredi
(175-190). Passage au plus près de la Terre de la comète
21P/Giacobini-Zinner, à 213 millions de kilomètres. |
24 |
08 |
De
8 h 03 m à 10 h 15 m, Europe et Io sont simultanément
devant le disque de Jupiter. Invisible en Europe. |
24 |
10 |
De
10 h 35 m à 11 h 29 m, Io et Europe projettent leur ombre
sur Jupiter. Invisible en Europe. |
24 |
21 |
Un
peu au nord-ouest d’Antarès du Scorpion, Messier 80 est
un amas globulaire de magnitude 7,2. Visible comme un point un
peu diffus dans des jumelles de type 7 x 50, il commence à ressembler à une
tache grumeleuse dans une lunette de 80 mm, avec une condensation
centrale petite mais brillante et des pourtours mal définis.
Un 250 mm révèle quelques étoiles individuelles
en périphérie. Cependant, il faut vraiment un télescope
de très gros diamètre pour en profiter pleinement. |
24 |
23 |
Bel
alignement des lunes galiléennes de Jupiter dans leur ordre
naturel d’éloignement : Io, Europe, Ganymède et Callisto. |
25 |
06 |
Samedi
(176-189). À 6 h 18 m, la Lune est en conjonction géocentrique
avec Neptune, à 4° 20’. |
26 |
00 |
Dimanche.
177e jour de l’année ; il reste 188 jours jusqu’au 31 décembre. |
26 |
00 |
Deux
cent soixante-quinzième anniversaire de la naissance de
Charles Messier (1730-1817). Voir le site francophone <www.obspm.fr/messier/Messier_f.html>. |
26 |
02 |
À 2
h 58 m, Saturne est en conjonction géocentrique avec Vénus, à 1° 17’. À 10
h 58 m, la géante est en conjonction géocentrique
avec Mercure, à 1° 22’. Retrouvez ces trois planètes
dans le ciel crépusculaire du soir. |
26 |
19 |
La
comète 91P/Russell 3 passe au plus près du Soleil
(périhélie), à 389 millions de kilomètres.
91P/Russell 3 a une période de 7,7 ans. Elle a été découverte
par Kenneth S. Russel sur des plaques photographiques obtenues
avec le télescope de Schmidt de Siding Spring (Australie)
les 14 et 15 juin 1983. |
26 |
20 |
À 20
h 52 m, la Lune est en conjonction géocentrique avec Uranus, à 2° 23’. |
27 |
00 |
Lundi
(178-187). Début de la 26e semaine de l’année. TSMG
(voir page 96) : 18 h 20 m 49 s. À midi, début du
jour Julien 2 453 549. |
27 |
00 |
Élongation
maximale de Titan à l’ouest de Saturne. |
27 |
02 |
Occultation
rasante par le limbe nord de la Lune gibbeuse décroissante
d’une étoile de magnitude 7,9 (SAO 109 807 – Poissons).
Ce phénomène est visible en France métropolitaine
sous une ligne passant approximativement par La Rochelle et Lille. |
27 |
05 |
Maximum
de l’essaim météorique des Bootides de juin, qui
peut être actif du 26 juin au 2 juillet. Longitude héliocentrique
prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 95,7°.
Le niveau d’activité de cet essaim était nul depuis
1927 – après avoir connu trois sursauts en 1916, 1921 et
1927 – mais, en 1998, le taux horaire d’étoiles filantes
a varié de 50 à plus de 100 pendant une douzaine
d’heures ! Très peu rapides (14 à 18 km/s), les Bootides
de juin sont associées à la comète périodique
7P/Pons-Winnecke, qui est passée au périhélie
en mai 2002. L’activité, très faible en 2003, a été nettement
plus forte en 2004, avec un taux horaire atteignant 50 vers la
longitude héliocentrique 92,34°, soit le 23 juin 2004 vers
13 h 30 m. Il faut noter que ce pic avait été calculé et
annoncé par plusieurs spécialistes des météores
(Sato, Shanov, Dubrowskiy, Vaubaillon et Lyytinen), ce qui démontre
un accroissement sensible de la compréhension de sa dynamique.
Consultez le site de l’Imo <www.imo.net> pour savoir si ce
maximum avant-coureur se manifestera cette année. Le radiant
se situe à 5° environ au nord de Nekkar du Bouvier (bêta
bootis), il est donc bien placé pour une observation en
milieu de nuit. |
27 |
18 |
À 18
h 46 m, Mercure est en conjonction géocentrique avec Vénus, à 0° 04’.
Les deux premières planètes du système solaire
sont pelotonnées l’une contre l’autre ; il suffit de l’épaisseur
d’une allumette tenue à bout de bras pour les cacher simultanément.
Entre le 22 et le 29 juin, Mercure, Vénus et Saturne sont
visibles dans le même champ de jumelles (6° environ) ; les
25, 26 et 27 juin, ces trois planètes s’inscrivent dans
un cercle de 2° de diamètre seulement. Il s’agit à coup
sûr d’un spectacle céleste à ne pas manquer
! |
27 |
21 |
De
21 h 17 m à 23 h 11 m, Io et Europe sont devant le disque
de Jupiter. Visible en Europe. |
27 |
23 |
De
23 h 54 m à 0 h 26 m, Io et Europe projettent leur ombre
sur Jupiter. Début visible en Europe. |
28 |
18 |
Mardi
(179-186). Dernier Quartier de Lune à 18 h 25 m. Distance
: 377 131 km, soit 59,13 rayons terrestres. |
29 |
02 |
Mercredi
(180-185). À 2 h 22 m, la Lune est en conjonction géocentrique
avec Mars, à 1° 49’. À l’aube, un degré sépare
Mars du centre du Dernier Quartier ; les deux astres sont parfaitement
placés à une vingtaine de degrés au-dessus
de l’horizon est-sud-est. Un faible grossissement dans un instrument
permet de voir le petit disque de la planète rouge au large
des cratères de la région australe de Séléné. |
29 |
16 |
La
Lune passe au nœud ascendant à 16 h 32 m. Distance : 381
677 km, soit 59,84 rayons terrestres. |
29 |
17 |
De
17 h 14 m à 17 h 40 m, Io et Ganymède passent devant
le disque de Jupiter. Invisible en Europe. |
29 |
21 |
La
petite planète 215 Œnone occulte une étoile de magnitude
9,6 (TYC 6864-00155-1u) de la constellation du Sagittaire. La diminution
d’éclat de l’étoile devrait atteindre 3,6 magnitudes
et durer près de quatre secondes. Pour connaître précisément
les régions concernées par ce phénomène,
consultez quelques jours avant le site <Euraster.net> d’Éric
Frappa. Vous trouverez-là de très bonnes cartes régulièrement
mises à jour et des informations sur les occultations d’étoiles
par des astéroïdes observables en Europe <www.euraster.net/index.html>. |
30 |
00 |
Jeudi
(181-184). Libration maximale en longitude pour la Lune (l = 6,83).
La libration en latitude étant pratiquement nulle aujourd’hui,
cette forte libration en longitude fait pivoter notre satellite
sur son axe nord-sud et plaque le bassin de Grimaldi contre le
limbe ouest. Dans un instrument, au nord, admirez le coucher du
Soleil sur Platon (Rükl 3-4 ; voir index). |