Le Guide du Ciel

Le Guide du ciel

Le ciel au jour le jour


Juin 2009

Cette page reproduit 100 % des phénomènes et des explications disponibles dans l'édition 2009-2010 du Guide du Ciel, que vous pouvez commander en direct auprès de l'éditeur ici.

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Lundi (152-213). Début de la 23e semaine de l’année. Temps sidéral moyen de Greenwich (voir page 200) : 16 h 38 m 26 s.

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Heure de début et de fin du crépuscule astronomique à 45° de latitude nord et 0° de longitude : le 1er (1 h 54 m/22 h 03 m) ; le 15 (1 h 41 m/22 h 20 m). La durée quotidienne du crépuscule astronomique (en minutes) est indiquée dans le graphique des nuits noires, au début de chaque mois. Un décalage d’un degré en longitude équivaut pratiquement à un décalage de quatre minutes : en moins vers l’est, en plus vers l’ouest.

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À midi, début du jour Julien 2 454 984. Le jour Julien est utilisé pour tous les calculs astronomiques car il permet d’effectuer des opérations aisément, les jours étant comptés sans interruption depuis le 1er janvier 4713 av. JC à midi.

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En récupérant sur Internet l’image du coronographe Lasco C3 de la sonde SOHO, vous pourrez voir aujourd’hui l’étoile Aldébaran et une partie des Hyades dans le même champ que le Soleil.

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Mardi (153-212). Période de libration maximale en longitude pour la Lune (l = 6,18°). La portion nord-est de la Lune gibbeuse croissante est penchée vers nous et les petites mers sombres qui bordent le limbe sont magnifiques – mer de Smyth, mer Marginale – tout comme la tache noire du lac de l’Espérance tout en haut (au nord-est) de notre voisine. Non loin du terminateur, admirez le disque épuré de Platon, cette plaine murée d’une centaine de kilomètres de diamètre aussi lisse et soyeuse qu’un vaste tapis de cendres. Comme chaque année, vous trouverez dans ces pages la description de nombreux moments lunaires forts, ceux qui se produisent lors des librations minimales et maximales en latitude ou en longitude (voir l’explication de ces termes en page XX). Pour autant, ne vous limitez pas à ces seuls jours pour observer notre voisine, car il se passe toujours quelque chose sur sa face argentée. Je vous conseille de vous procurer d’occasion l’un de ces ouvrages – l’Atlas de la Lune d’Antonín Rükl (éditions Gründ) ou le Grand Atlas de la Lune de Serge Brunier et Thierry Legault (éditions Larousse) – et un logiciel gratuit – l’Atlas virtuel de la Lune de Christian Legrand et Patrick Chevalley (voir page 200) – pour partir le plus souvent possible à la découverte des mers et des cratères de Séléné. Vous pouvez également télécharger librement sur le site du Lunar and Planetary Institute les photos des missions lunaires américaines et les planches à haute résolution du meilleur atlas jamais réalisé, le Lunar Topographic Orthophotomap (1:250 000).

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L’inclinaison des anneaux de Saturne passe de - 4° à - 3,3° au cours du mois. Le signe négatif indique que nous observons actuellement l’hémisphère austral de la planète qui est également celui qu’éclaire le Soleil. Le maximum d’inclinaison pour l’année 2009 s’est produit à la mi-mai à - 4,1°. Le passage du Soleil dans le plan des anneaux se produira le 10 août 2009 ; le passage de la Terre dans ce plan intervenant, lui, le 4 septembre 2009 (voir page 200).

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À 1 h 52 m, Callisto éclipse Europe ; ce phénomène mutuel de deux des lunes galiléennes dure 14,8 minutes et il est observable en Europe dans un instrument d’amateur. La révolution de Jupiter autour du Soleil dure un peu moins de douze années terrestres (11,86 années ou 4 332,59 jours exactement). Contrairement à celui de notre planète, le plan équatorial de Jupiter n’est que très légèrement incliné par rapport au plan de l’écliptique – à peine 1,31° – et les orbites des satellites galiléens sont pratiquement confondues avec ce plan équatorial : inclinaison de 0,04° pour Io, de 0,5° pour Europe, de 0,2° pour Ganymède et de 0,5° pour Callisto. Toutes les six années, les conditions sont donc réunies pour que les observateurs terrestres puissent admirer des éclipses et des occultations mutuelles des lunes galiléennes et ce sera le cas durant la période 2009-2010. Pour voir l’occultation d’un satellite par un autre, il faut que l’observateur et les deux satellites concernés soient rigoureusement alignés. En revanche, l’observation de l’éclipse d’un satellite par l’ombre d’un autre est indépendante de la position de l’observateur : il suffit que le Soleil et les deux satellites en cause soient alignés. Les quatre lunes galiléennes n’ayant pas toutes le même diamètre, les phénomène mutuels peuvent être totaux, annulaires ou partiels. L’observation des phénomènes mutuels est spectaculaire dans les instruments d’amateurs. Lors d’une occultation, les deux corps se rapprochent au point de ne former qu’une tache unique pendant quelques minutes. Les éclipses totales ou partielles sont souvent encore plus impressionnantes car il est possible, même dans un instrument modeste, d’observer la diminution de l’éclat du satellite qui rendre dans un cône ombre. Selon que l’éclipse est partielle ou totale, la chute de magnitude est infime ou presque complète. La plupart des phénomènes mutuels sont visibles dans une petite lunette de 60 mm de diamètre, mais un télescope de 200 mm est plus approprié. Il est important de faire une mise en station précise pour que la rotation de la Terre soit compensée régulièrement ce qui, associé à une motorisation efficace, apporte un confort certain à l’observateur. Vous trouverez sur le site de l’Imcce un calculateur en ligne qui vous permettra d’obtenir les dates des phénomènes mutuels visibles depuis votre site d’observation.

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Mercredi (154-211). Le 3 juin de l’an 239 avant notre ère, une comète qui allait recevoir bien plus tard le nom de comète de Halley – 1P Halley – passa à moins de 0,5 unité astronomique de la Terre. Dans un texte chinois du premier siècle avant JC – le Shih chi –, il est précisé que cette comète fut observable à l’œil nu à l’ouest de la voûte céleste entre le 24 mai et le 23 juin. Les calculs effectués par D. K. Yeomans et T. Kiang en 1981 ont permis de placer au 25 mai de l’an - 239 le passage de 1P Halley au plus près du Soleil, son orbite l’amenant par la suite à proximité de notre planète. Il s’agit du premier passage authentifié de cette fameuse comète.

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Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Vir) et Spica le 3 à 11 h 25 m TU (séparation : 3,0°). Le soir, à la fin du crépuscule, les deux astres sont encore visibles côte à côte, loin au-dessus de l’horizon sud.

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Minimum d’éclat de l’étoile variable Algol de Persée à 15 h 06 m ; sa magnitude est proche de 3,3. Les autres minima du mois se produisent le 6 à 11 h 55 m, le 9 à 8 h 43 m, le 12 à 5 h 32 m, le 15 à 2 h 21 m, le 17 à 23 h 10 m, le 20 à 19 h 59 m, le 23 à 16 h 47 m, le 26 à 13 h 36 m, le 29 à 10 h 25 m. Algol a été la première étoile variable identifiée. Au maximum, son éclat est proche de la magnitude 2,1, ce qui est suffisant pour qu’elle soit bien visible à l’œil nu, même dans les ciels urbains médiocres. Il est ainsi possible de suivre sa variation depuis une fenêtre ou sur un balcon soir après soir. Vous pouvez comparer l’éclat d’Algol à tout moment avec celui de la toute proche Almach – Gamma Andromède – qui reste stable à 2,1, ou avec celui d’Epsilon Persée, qui est de 2,9. Vous pouvez également utiliser deux étoiles de Cassiopée : Caph (magnitude 2,3) et Epsilon (magnitude 3,3), qui ont l’avantage d’être toujours visibles dans le ciel européen.

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Maximum d’éclat de l’étoile Delta Cephei à 22 h 21 m. Sa magnitude varie de 3,5 à 4,4 au cours d’un cycle de 5,366 jours. Les autres maxima du mois se produisent le 9 à 7 h 09 m, le 14 à 15 h 56 m, le 20 à 0 h 43 m, le 25 à 9 h 30 m et le 30 à 18 h 17 m. Située au sud de la constellation de Céphée, Delta Cephei est le prototype des céphéides, ces étoiles géantes variables dont la période est strictement liée à la luminosité. Cette caractéristique physique a permis aux astronomes de les utiliser pour déterminer la distance d’autres galaxies dans lesquelles on les a identifiées. Delta Cephei passe de la magnitude 3,5 à 4,4 au cours d’un cycle d’une régularité métronomique de 5 jours 8 heures 47 minutes et 32 secondes ; sa baisse de luminosité est un peu plus lente que sa remontée qui s’effectue en un peu moins de deux jours. Comparez son éclat à celui des étoiles qui l’entourent et dont la magnitude est indiquée sur le schéma voisin. Delta Cephei est une étoile supergéante, près de 5 fois plus massive et 2 000 fois plus lumineuse que le Soleil, dont le diamètre réel doit être proche de 40 fois celui de notre étoile, soit plus de 55 millions de kilomètres.

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Jeudi (155-210). Période de libration maximale en latitude pour la Lune gibbeuse croissante (b = 6,70°). La moitié septentrionale de notre satellite est toujours inclinée vers nous, ce qui repousse les cratères de l’hémisphère Sud vers le limbe.

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La petite planète 15 Eunomia se situe à moins de dix minutes d’arc de l’étoile Gienah du Corbeau (magnitude 2,6).

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Élongation maximale de Titan à l’ouest de Saturne à 0 h 02 m (181 secondes d’arc).

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Vendredi (156-209). Le 5 juin 1819 naissait, en Angleterre, John Couch Adams (1819-1892) qui fut codécouvreur, avec le Français Urbain le Verrier, de la planète Neptune.

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Plus grande élongation de Vénus à l’ouest du Soleil : 45° 51’.

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Maximum d’éclat de l’étoile variable Êta Aquilae (Aigle) à 10 h 09 m. Il s’agit d’une étoile de type céphéide dont la magnitude 3,5 à 4,4 au cours d’un cycle de 7,177 jours. Les autres maxima du mois se produisent le 12 à 14 h 23 m, le 19 à 18 h 37 m et le 26 à 22 h 51 m. Êta Aquilae se situe pratiquement huit degrés au sud d’Altaïr, au ras de l’équateur céleste. Les mesures de sa parallaxe réalisées par le satellite européen Hipparcos placent Êta Aquilae à 1 173 années-lumière de nous, ce qui explique son faible éclat apparent. En réalité, il s’agit d’une étoile supergéante, près de 7 fois plus massive et 3 400 fois plus lumineuse que le Soleil et dont le diamètre réel doit être proche de 60 fois celui de notre étoile, soit plus de 80 millions de kilomètres ! La variabilité d’Êta Aquilae a été signalée en 1784 et, à moins d’être un passionné des mesures d’éclats à l’œil nu, il vaut mieux l’observer avec un petit instrument pour remarquer la fluctuation de son éclat. Celui-ci diminue lentement jusqu’au minimum puis il augmente très vite pour atteindre le maximum. Comme les autres étoiles de type céphéide, Êta Aquilae est une étoile en fin de cycle. Elle a probablement transformé tout l’hydrogène de son cœur en hélium et transforme à présent celui-ci en éléments plus complexes. L’énergie dégagée par cette étape est gigantesque et elle engendre les pulsations qui font varier le diamètre, la couleur et l’éclat de cet astre. La période de variation d’une céphéide étant strictement corrélée à sa luminosité, une fois que l’on connaît cette période avec précision, on peut calculer la luminosité réelle de l’étoile et, en la comparant à sa luminosité apparente, on en déduit sa distance. Dans le cas d’Êta Aquilae, on obtient alors une distance de 1 170 années-lumière extrêmement proche de la valeur de 1 173 années-lumière obtenue par parallaxe.

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Saturne passe en quadrature est.

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Cette année encore vous retrouverez tous les vendredis une suggestion d’observation à réaliser à l’œil nu ou avec un instrument. Le week-end est généralement un moment propice aux promenades célestes nocturnes. La plupart des astres que je vous propose de découvrir peuvent cependant être appréciés à d’autres moments de la semaine, du mois ou même de l’année, en fonction de la météorologie, de vos temps libres et, bien sûr, de la position des constellations qui les abritent. Si pratiquement toute les anciennes civilisations ont réuni dans une même figure céleste les sept étoiles les plus brillantes de l’actuelle constellation de la Grande Ourse, celles qui dessinent pour nous l’astérisme du Chariot ou de la Casserole, il n’en est pas de même pour les étoiles moins intenses qui entourent cette région. Ainsi, là où nos ancêtres grecs avaient placé les pattes du céleste plantigrade, d’autres ont plaqué les traces d’histoires différentes, de mythes et de légendes qui nous sont étrangers. Ce soir, je vous invite donc à admirer les Trois bonds de la Gazelle. Lorsque l’on déambule dans les déserts d’Afrique et d’Asie, il est rare de parvenir à voir ces graciles antilopes, mais il est, en revanche, fréquent de découvrir les petites traces jumelles laissées dans le sable dur par leurs sauts élastiques. En observant le ciel ce soir, trois heures après le départ du Soleil, au-dessus de l’horizon nord-ouest, cherchez ces petites marques. Elles sont signalées par les paires d’étoiles : Alula Borealis-Alula Australis, Tania Borealis-Tania Australis, Talitha Borealis-Talitha Australis. Les noms Alula, Tania et Talitha dérivent des mots arabes qui signifient le premier, le deuxième et le troisième.

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Samedi (157-208). La sonde Cassini survole Titan à une distance prévisionnelle de 965 km lors de l’orbite 112 de la prolongation de mission baptisée Equinoxe.

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La petite planète 27 Euterpe passe à 1,1° au nord de Régulus. La magnitude de l’étoile est de 1,4, celle de 27 Euterpe de 11,7.

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Dimanche. 158e jour de l’année ; il reste 207 jours jusqu’au 31 décembre.

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La Pleine Lune occulte l’amas globulaire Messier 4 juste à côté d’Antarès du Scorpion.

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La petite planète 5 Astrée se situe à quelque six minutes d’arc au nord de l’étoile Tau du Capricorne (magnitude 5,2).

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Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Sco) et Antarès le 7 à 3 h 52 m TU (séparation : 0,6°). Suivez le rapprochement de la Lune pratiquement pleine et d’Antarès tout au long de la nuit du 6 au 7.

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Occultation d’Antarès par la Lune. Zone de visibilité : Amérique du Nord et du Sud, océan Atlantique et ouest de l’Afrique.

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Maximum des Ariétides de juin, l’un des essaims météoritiques diurnes les plus actifs – en moyenne 60 enregistrements par heure – ; la période d’activité s’étend du 22 mai au 2 juillet. Cet essaim ne peut être observé que par des techniques radio ou par radar. Il a été découvert en 1947 avec le radiotélescope de Jodrell Bank, en Grande-Bretagne. Vitesse atmosphérique de 37 km/s. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 76,7°.

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Pleine Lune à 18 h 12 m. Distance : 402 684 km, soit 63,13 rayons terrestres.

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La Pleine Lune franchit le méridien à sa plus basse déclinaison de l’année. À Lille, elle se situe à 12° seulement de l’horizon sud et, à Perpignan, elle est à près de 20° de hauteur.

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Lundi (159-206). Début de la 24e semaine de l’année. TSMG (voir page 200) : 17 h 06 m 02 s.

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Maximum de l’essaim météoritique des Tau Herculides, qui peut être actif du 19 mai au 19 juin. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 78°. Vitesse de pénétration atmosphérique : 15 km/s. Taux horaire moyen : 5. Cet essaim est associé à la comète 73P Schwassmann-Wachmann 3 (période de 5,3 années ; dernier passage au périhélie en juin 2006). D’après les calculs de Jérémie Vaubaillon (Imcce/Caltech), l’activité de cet essaim, qui a été faible à inexistante depuis 1930, pourrait connaître quelques très forts sursauts dans les décennies à venir, notamment en 2022, 2039 et 2049. Le noyau de la comète s’est en effet brisé lors des passages au périhélie de 1995 et de 2006, et la Terre pourrait alors traverser les poussières laissées par les différents fragments. La Lune gibbeuse croissante présente dans le ciel à une soixantaine de degrés d’Hercule ne favorise guère l’observation de cet essaim en 2009.

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À midi, début du jour Julien 2 454 991.

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Mardi (160-205). Du 7 au 21 juin, levers les plus matinaux de l’année pour le Soleil à 40° nord : 4 h 31 m (donnée arrondie à la minute). À 45° nord, les levers les plus matinaux ont lieu du 9 au 22 juin à 4 h 13 m. À 50° nord, ils se produisent entre le 13 et le 20 à 3 h 50 m. Si les horaires varient naturellement en fonction de la latitude, la séquence est en revanche toujours la même : lever du Soleil le plus matinal, journée la plus longue (solstice), coucher du Soleil le plus tardif. Comme la plupart des personnes ne voient pas le lever très matinal du Soleil en juin, mais apprécient en revanche son coucher tardif, l’impression générale – fausse – est que le jour continue d’augmenter après le solstice.

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Maximum de l’essaim météoritique diurne des Dzêta Perséides, dont la période d’activité s’étend du 20 mai au 5 juillet. Longitude héliocentrique prévue pour ce maximum (équinoxe 2000.0) : 78,6°. Il a été découvert en 1947 avec le radiotélescope de Jodrell Bank, en Grande-Bretagne.

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À 22 h 47 m, l’étoile HD 176 246 (Sagittaire - magnitude 6,4) est occultée par la Lune. Elle réapparaît à 23 h 56 m. Les deux astres sont alors à 15° au-dessus de l’horizon, et la fraction éclairée de notre satellite est de 95 %.

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Mercredi (161-204). Lorsque la planète Jupiter est observable aux latitudes européennes, vous pouvez trouver dans ces pages les heures des passages de la grande tache rouge au méridien central, c’est-à-dire sous le méridien passant au centre du disque jovien visible depuis la Terre (voir la page XX pour le mois de juin). Ces heures sont calculées pour le milieu de cette formation nuageuse visible dans les instruments d’amateurs. La longitude de la grande tache rouge ayant tendance à augmenter lentement ces dernières années, je me base sur une estimation de cette augmentation mensuelle pour calculer les horaires indiqués. Il est possible que, au cours de l’année, la dérive soit plus ou moins rapide, voire qu’elle s’arrête durant plusieurs mois. Cela influe naturellement sur la précision de mes prévisions, mais, fort heureusement, la principale caractéristique de la grande tache rouge de Jupiter est justement qu’elle est grande ! Si bien que, même si la dérive constatée ne correspond pas parfaitement à la dérive estimée, le décalage du passage au méridien central ne dépasse pas quelques minutes et la tache rouge est parfaitement observable. J’indique, à chaque fois, la longitude estimée que j’ai utilisée pour réaliser le calcul ; un décalage d’un degré par rapport à la réalité induit un décalage horaire d’un peu moins de deux minutes.

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À 0 h 10 m, l’étoile HD 176 704 (Sagittaire - magnitude 5,6) est occultée par la Lune. Elle réapparaît à 1 h 22 m. Les deux astres sont alors à 20° au-dessus de l’horizon, et la fraction éclairée de notre satellite est de 95 %.

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La Lune passe à l’apogée à 16 h 23 m. Distance : 405 796 km, soit 63,62 rayons terrestres.

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Jeudi (162-203). Le 11 juin 2004, la sonde Cassini-Huygens survolait Phœbé près de trois semaines avant de se satelliser autour de la planète Saturne. Phœbé serait une comète qui aurait été capturée par l’attraction de Saturne dans un lointain passé ; elle mesure un peu plus de 220 km dans sa plus grande dimension. Essentiellement constituée d’eau glacée, Phœbé est enveloppée d’un matériau aussi noir que la suie.

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La Lune passe au nœud ascendant à 10 h 12 m. Distance : 405 552 km, soit 63,58 rayons terrestres.

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Jupiter atteint sa plus grande déclinaison nord pour l’année : - 13,3°.

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Vendredi (163-202). Mercure et Vénus sont en conjonction héliocentrique, c’est-à-dire que ces planètes ont la même longitude héliocentrique.

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Élongation maximale de Titan à l’est de Saturne à 3 h 16 m (177 secondes d’arc).

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La comète 143P Kowal-Mrkos passe au plus près du Soleil (périhélie), à 380 millions de kilomètres. 143P Kowal-Mrkos a une période de 8,9 ans. Découverte par CT Kowal au mois de septembre 1984 sur une plaque photographique exposée en avril de la même année avec le télescope de Schmidt de 1,20 m de l’observatoire du mont Palomar et rapprochée d’un " astéroïde " découvert en mai 1984 par le Tchèque A. Mrkos.

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06

Minimum d’éclat de l’étoile variable Sheliak (bêta de la Lyre) à 6 h 15 m. Elle passe de la magnitude 3,3 à 4,3 selon une période de 12,941 jours. Bien que l’éclat apparent de Sheliak ne soit pas exceptionnel, il est facile de suivre ses variations à l’œil nu en le comparant à celui des étoiles voisines de la constellation de la Lyre. Dans la réalité, l’astre que nous appelons Sheliak englobe deux étoiles qui forment un système binaire, c’est-à-dire qu’elles tournent l’une autour de l’autre. D’après les mesures effectuées par le satellite européen Hipparcos, elles se situent à plus de 880 années-lumière de nous et émettent deux mille fois plus de lumière que le Soleil ! La plus grosse des deux étoiles est une géante bleue avec une température de surface de l’ordre de 13 000 degrés Kelvin – 0 K (kelvin) = - 273,15 °C (degrés Celsius) –, l’autre est un peu plus petit, tout en restant plus imposante que notre étoile, et sa température est estimée à 8 000 K. Le plan de l’orbite de ces étoiles étant incliné par rapport à notre ligne de vision, elles passent régulièrement l’une devant l’autre, ce qui entraîne les variations d’éclats que nous percevons à l’œil nu. La plus grosse éclipse totalement sa compagne ce qui provoque le minimum d’éclat à la magnitude 4,3 d’aujourd’hui ; la moins grosse n’éclipse que partiellement l’autre, ce qui provoque un second minimum proche de la magnitude 3,8 près de 6,5 jours après le premier.

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Partez ce soir à la recherche d’une sœur jumelle du Soleil ! Jusqu’à l’année dernière, l’une des meilleures candidates au titre de jumelle de notre étoile était 18 Scorpii, un astre de cinquième magnitude situé à l’extrémité nord de la constellation du Scorpion. De récente études spectroscopiques réalisées par Jorge Melendez et Ivan Ramirez concluent que HIP 56 948, une étoile de huitième magnitude de la constellation du Dragon, serait bien plus semblable au Soleil. Distante de 45 années-lumière, cet astre aurait pratiquement la même masse, la même taille et la même température que notre étoile, mais elle aurait, en outre, pratiquement la même composition. Elle contiendrait notamment la même proportion de lithium, alors que 18 Scorpii en contiendrait beaucoup plus. Vous pouvez repérer cette jumelle aux jumelles (!) à moins d’un degré à l’est-sud-est de Giausar, l’étoile lambda de la constellation du Dragon qui se situe dans le prolongement de l’alignement de Mérak et de Dubhé de la Grande Ourse.

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Samedi (164-201). La comète C/2008 T2 Cardinal passe au plus près du Soleil (périhélie), à 180 millions de kilomètres. Découverte le 1er octobre 2008 par Rob Cardinal (Université de Calgary). Elle pourrait approcher la magnitude 8 ; cherchez-la à proximité de Procyon au mois de juin : le 9, elle sera à moins d’un degré et demi de cette étoile brillante. Il s’agit d’une cible pour les observateurs installés sous les tropiques.

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L’équation du temps est nulle.

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Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Cap) et Neptune le 13 à 14 h 22 m TU (séparation : 2,7°).

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Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Cap) et Jupiter le 13 à 15 h 34 m TU (séparation : 3,2°). La conjonction géocentrique en ascension droite se produit à 17 h 57 m TU ; Jupiter se situe à 3,5° au sud de la Lune. Retrouvez la Lune gibbeuse décroissante à l’ouest puis à l’est de Jupiter le 13 et le 14 juin avant l’aube ; ces deux astres surplombent alors l’horizon sud-est et sont bien visibles, même en pleine ville.

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21

Vénus passe à l’aphélie.

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Dimanche. 165e jour de l’année ; il reste 200 jours jusqu’au 31 décembre.

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Mercure et Jupiter sont en conjonction héliocentrique.

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Conjonction géocentrique en longitude entre Mercure (Tau) et les Pléiades le 14 à 3 h 12 m TU (séparation : 7,6°). Une rencontre difficile à voir à l’aube en Europe, une heure avant le jour, mais superbe sous les tropiques.

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07

La comète 64P Swift-Gehrels passe au plus près du Soleil (périhélie), à 206 millions de kilomètres. 64P Swift-Gehrels a une période de 9,3 ans. Découverte le 30 novembre 1889. Elle ne devrait pas dépasser la magnitude 13 lors de ce passage ; elle se déplace du Bélier au Taureau en juin.

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Latitude sud maximale pour Mercure : - 7°.

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Lundi (166-199). Début de la 25e semaine de l’année. TSMG (voir page 200) : 17 h 33 m 38 s.

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À 1 h 14 m, Io occulte Europe ; ce phénomène mutuel de deux des lunes galiléennes dure 5,2 minutes et il est observable en Europe dans un instrument d’amateur.

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Jupiter est stationnaire à l’ouest du Soleil puis commence sa boucle de rétrogradation.

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À midi, début du jour Julien 2 454 998.

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22

Dernier Quartier de Lune à 22 h 15 m. Distance : 392 238 km, soit 61,50 rayons terrestres.

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Mardi (167-198). La comète P/2003 A1 LINEAR passe au plus près du Soleil (périhélie), à 287 millions de kilomètres. P/2003 A1 LINEAR a une période de 7,5 ans. Elle ne devrait pas dépasser la magnitude 18 lors de ce passage.

16

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À 0 h 33 m, l’étoile 18 Psc (Poissons - magnitude 4,5) est occultée par la Lune. Elle réapparaît à 1 h 34 m. Les deux astres sont alors à 17° au-dessus de l’horizon, et la fraction éclairée de notre satellite est de 49 %.

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À 1 h 28 m, Ganymède éclipse Io ; ce phénomène mutuel de deux des lunes galiléennes dure 4,9 minutes et il est observable en Europe dans un instrument d’amateur.

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01

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Psc) et Uranus le 16 à 1 h 17 m TU (séparation : 5,1°). La conjonction géocentrique en ascension droite se produit à 5 h 33 m.

16

03

Entre 3 h 40 m et 9 h 18 m, l’ombre de Titan glisse sur le disque de Saturne ; invisible en Europe. Début du phénomène visible au Québec. Visible en Polynésie française. Durant quelques mois avant et après le passage du Soleil dans le plan des anneaux de Saturne – le 10 août 2009 –, Titan projette régulièrement son ombre sur le disque de sa planète et cette ombre est visible dans les petits instruments d’amateurs. Malheureusement, aucun de ces passages n’est observable en Europe ; je les indique tout de même au fil des semaines car certains sont visibles en Polynésie française, à la Réunion ou au Québec. Cette série de 21 passages de l’ombre de Titan sur le disque de Saturne a débuté le 24 février 2009 et elle prendra fin le 9 janvier 2010.

17

00

Mercredi (168-197). Période de libration minimale en longitude pour la Lune (l = - 7,62°). Le fort croissant lunaire, visible dans le ciel en seconde partie de nuit, est bien orienté pour l’observation de la mer Orientale au ras du limbe (carte 39 de l’Atlas de la Lune d’Antonín Rükl).

17

00

Vénus et Jupiter sont en conjonction héliocentrique.

17

02

À l’aube, repérez aux jumelles 31 Bélier – une étoile de magnitude 5,6 – à moins de dix minutes d’arc de Vénus.

17

04

Maximum de l’essaim météoritique des Lyrides de juin, qui peut être actif du 11 au 21 juin. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 86°. L’activité des Lyrides a été pratiquement inexistante au cours de ces dernières années. Vitesse de pénétration atmosphérique : 31 km/s. Taux horaire moyen : 3. Le radiant se déplace de quelques degrés au sud de Véga durant la période d’activité. Lorsqu’il était actif, cet essaim produisait de belles étoiles filantes montrant souvent une coloration bleue. Découvert le 15 juin 1966 par Stan Dvorak alors qu’il campait dans les montagnes de San Bernardino (Californie). En 2009, la Lune en croissant du matin ne devrait pas trop perturber l’observation de cet essaim.

17

14

Uranus passe en quadrature ouest.

18

00

Jeudi (169-196). La petite planète 9 Métis passe à moins de deux minutes d’arc au nord de l’étoile 57 des Gémeaux (magnitude 5).

19

00

Vendredi (170-195). Période de libration minimale en latitude pour la Lune (b = - 6,70°). Le croissant lunaire est de plus en plus étroit, mais la mer Orientale est toujours bien visible sur le limbe de Séléné (cartes 39 et 50 de l’Atlas de la Lune d’Antonín Rükl). Ce vaste bassin est entouré par deux chaînes montagneuses circulaires imposantes – de 620 et 930 km de diamètre –, véritables ondes de chocs concentriques gravées dans la croûte lunaire, qui témoignent de la violence de l’impact météoritique qui a modelé cette région. Si la turbulence n’est pas forte, vous pourrez découvrir les taches grises des lacs du Printemps et de l’Automne, ainsi que les contreforts des monts Cordillères et Rook, qui culminent à plus de 6 000 m d’altitude.

19

12

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Ari) et Vénus le 19 à 12 h 59 m TU (séparation : 7,8°). La conjonction géocentrique en longitude se produit à 17 h 24 m TU.

19

14

Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mars et Vénus ; Mars est à 2,0° au nord de Vénus. La conjonction géocentrique en longitude entre Vénus (Ari) et Mars se produit le 21 à 13 h 10 m TU (séparation : 2,0°). Voilà un rassemblement vraiment beau à admirer le 19 dans les lueurs de l’aube, au-dessus de l’horizon est-nord-est.

19

17

Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars à 17 h 20 m TU ; Mars se situe à 6,1° au sud de la Lune.

19

23

Élongation maximale de Titan à l’ouest de Saturne à 23 h 25 m (176 secondes d’arc).

19

23

Dans le nord de la constellation du Bouvier, Delta Bootis est une belle étoile double visible dans des jumelles lorsque le ciel est bien noir. Elle est de magnitude 3,5 alors que sa voisine est de magnitude 7,8, ce qui fait une grosse différence d’éclat, mais, heureusement, ces deux astres sont séparés par plus de cent secondes d’arc. Ce sont toutes deux des géantes et leur couleur dominante est le jaune orangé plus ou moins marqué, mais je rappelle que la perception des couleurs est toujours très subjective, c’est donc à vous de vous faire votre propre impression en contemplant cette double dans une lunette ou un télescope avec un grossissement d’une cinquantaine de fois. Moins de cinq degrés au nord-nord-est de Delta Bootis, Mu Bootis – Alkalurops – est aussi une belle double mais je vous l’ai déjà présentée en juin 2006, je vous propose donc de faire un nouveau bond d’un peu moins de quatre degrés toujours vers le nord-nord-est pour découvrir Nu Bootis. Cette très belle paire est visible dans des jumelles puisque ses deux composantes de cinquième magnitude sont à un peu plus de dix minutes d’arc d’écart, soit près d’un tiers du diamètre apparent de la Pleine Lune. Cette fois-ci, le contraste de couleur est très fort, puisque Nu1 est vraiment rouge, alors que Nu2 est d’une blancheur immaculée.

20

00

Samedi (171-194). La planète naine Cérès passe à moins de vingt minutes d’arc de l’étoile Chertan du Lion (magnitude 3,3).

20

03

Dans la clarté naissante de l’aube solsticiale, une heure et quarante-cinq minutes avant le lever du Soleil, le croissant de la vieille Lune, les Pléiades, Mars et Vénus animent l’horizon est-nord-est. À ne pas manquer, même si la distance apparente entre ces astres est assez importante : près de huit degrés entre les Pléiades et la Lune et de dix degrés entre celle-ci et le couple Vénus-Mars.

20

17

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Tau) et les Pléiades le 20 à 17 h 02 m TU (séparation : 0,5°).

21

00

Dimanche. 172e jour de l’année ; il reste 193 jours jusqu’au 31 décembre.

21

01

Heure de début et de fin du crépuscule astronomique le jour du solstice de juin à 0° de longitude : à 40° de latitude nord (2 h 28 m/21 h 36 m) ; à 45° de latitude nord (1 h 40 m/22 h 24 m) ; à plus de 48,5° de latitude nord, le crépuscule astronomique du soir fusionne avec celui du matin et il ne fait donc nuit noire à aucun moment durant une période d’autant plus longue de part et d’autre du solstice que votre latitude septentrionale est importante.

21

03

Durant un nombre de jours d’autant plus grand que vous vous trouvez à une grande latitude nord, vous pouvez essayer de repérer et de photographier les ondulations délicatement nacrées des nuages noctiluques ; cherchez-les un peu plus d’une heure après le coucher du Soleil au-dessus de l’horizon occidental et d’une heure avant le lever du Soleil au-dessus de l’horizon oriental.

21

05

Déclinaison boréale maximale du Soleil pour l’année : + 23° 26’ 22".

21

05

Le Soleil entre dans le signe astrologique du Cancer (90°) mais, dans la réalité, il est encore dans le Taureau pour quelques heures. Bien entendu, il ne faut pas prendre l’expression " le Soleil entre... " au pied de la lettre ! Le Soleil ne se déplace pas réellement d’une constellation à l’autre, c’est le mouvement continuel de la Terre autour de son étoile qui entraîne un déplacement apparent de celle-ci devant les constellations du zodiaque.

21

05

Solstice de juin sur Terre à 5 h 45 m TU. Le Soleil atteint son point le plus au nord par rapport à l’équateur terrestre ; dans l’hémisphère boréal, c’est le début de l’été, qui est la saison la plus longue (93,65 jours). Actuellement, l’automne dure 89,84 jours, l’hiver 88,99 jours et le printemps 92,76 jours. En raison du glissement de la date du périhélie de la Terre, la durée des saisons varie très lentement. Ainsi, il y a mille ans, l’été ne durait-il " que " 93,15 jours alors que le printemps était la saison la plus longue avec 93,44 jours.

21

06

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Tau) et Mercure le 21 à 6 h 51 m TU (séparation : 6,6°). La conjonction géocentrique en ascension droite se produit à 8 h 39 m. Tentez de repérer Mercure sous le mince croissant de Séléné une heure avant le lever du Soleil, au-dessus de l’horizon est-nord-est.

21

13

Le Soleil entre dans les Gémeaux (90,29°). En raison de la précession – ce lent mouvement de toupie de l’axe de rotation de notre planète –, les limites entres les constellations zodiacales sur l’écliptique se décalent de 0,013 965° par an, soit 1° tous les 71,6 ans, 30° tous les 2 150 années et 360° tous les 25 800 ans. Ainsi, il y a près de 2 000 ans, la constellation des Gémeaux commençait non loin de la longitude 60° !

21

18

Plus petite distance entre la Terre et Pluton : 30,652 8 UA, soit 4,586 milliards de kilomètres environ.

22

00

Lundi (173-192). Début de la 26e semaine de l’année. TSMG (voir page 200) : 18 h 01 m 14 s.

22

00

La sonde Cassini survole Titan à une distance prévisionnelle de 955 km lors de l’orbite 113 de la prolongation de mission baptisée Equinoxe.

22

02

Vénus passe à moins d’une minute d’arc – un trentième du diamètre de la Pleine Lune environ – d’une étoile de magnitude 9 de la constellation du Bélier ; à voir dans un instrument.

22

03

Ce matin à l’aube, guettez un fin croissant lunaire de 0,8 %. À 3 h 50 m, il est âgé de 15,7 heures avant la Nouvelle Lune ; il se situe à 4° de hauteur et à 56° d’azimut, alors que le Soleil se situe à 4° sous l’horizon.

22

06

Le plus vieux croissant de la lunaison – 13,3 heures avant la Nouvelle Lune – peut théoriquement être observé avec un instrument optique par 27° de latitude nord et 21° de longitude ouest. Sur le schéma, la courbe indique les lieux où le croissant lunaire se situe à 2,5° (sans tenir compte de la réfraction atmosphérique) au-dessus de l’horizon lorsque le Soleil est à 5° en dessous et signale la zone dans laquelle l’observation du croissant est possible avec l’aide d’un instrument optique.

22

10

La comète P/2003 H4 LINEAR passe au plus près du Soleil (périhélie), à 255 millions de kilomètres. P/2003 H4 LINEAR a une période de 6,1 ans. Elle ne devrait pas dépasser la magnitude 18 lors de ce passage.

22

12

À midi, début du jour Julien 2 455 005.

22

19

Nouvelle Lune à 19 h 36 m. Distance : 358 393 km, soit 56,19 rayons terrestres.

22

19

Du 23 juin au 2 juillet, couchers les plus tardifs de l’année pour le Soleil à 40° nord : 19 h 33 m (arrondie à la minute). À 45° nord, les couchers les plus tardifs se produisent entre le 22 et le 30 juin à 19 h 51 m. À 50° nord, ils ont lieu du 20 au 30 juin à 20 h 13 m.

23

00

Mardi (174-191). Maximum de l’étoile variable RS Her (1717+23). RS Her est une variable de type Mira (variable à longue période) dont la magnitude oscille entre 7,9 et 12,5 ; sa période est de 220 jours. J’introduis dans cette édition les dates de maximum d’une cinquantaine d’étoiles variables. Je n’ai pas la place de mettre une carte de champ détaillée pour chacune, mais les observateurs intéressés pourront se rendre sur le site Internet de l’AAVSO – American Association of Variable Star Observers – et, sous la rubrique " Stars Easy-To-Observe ", ils trouveront toutes les informations utiles pour suivre les variations d’éclats de ces astres.

23

02

La comète C/2008 Q3 Garradd passe au plus près du Soleil (périhélie), à 269 millions de kilomètres. Découverte par Gordon Garradd le 27 août 2008 lors de la Siding Spring Survey (Australie). Elle ne devrait pas dépasser la magnitude 12 lors de ce passage ; elle se déplace du Centaure au Corbeau en juin.

23

07

Opposition de Pluton. Longitude héliocentrique : 271° 59’. Pluton se situe dans le Sagittaire. Prochaine opposition le 25 juin 2010.

23

09

Le plus jeune croissant de la lunaison – 13,9 heures après la Nouvelle Lune – peut théoriquement être observé avec un instrument optique par 16° de latitude nord et 140° de longitude est. Sur le schéma, la courbe indique les lieux où le croissant lunaire se situe à 2,5° (sans tenir compte de la réfraction atmosphérique) au-dessus de l’horizon lorsque le Soleil est à 5° en dessous et signale la zone dans laquelle l’observation du croissant est possible avec l’aide d’un instrument optique.

23

10

La Lune passe au périgée à 10 h 48 m. Distance : 358 021 km, soit 56,13 rayons terrestres. Le passage au périgée se produit une quinzaine d’heures à peine après la Nouvelle Lune, il faut donc s’attendre à de forts coefficients de marée.

23

20

Ce soir au crépuscule, guettez un fin croissant lunaire de 1,6 %. À 20 h 17 m, il est âgé de 24,6 heures ; il se situe à 5° de hauteur et à 299° d’azimut, alors que le Soleil se situe à 4,5° sous l’horizon.

24

00

Mercredi (175-190). Le 24 juin 1999, la sonde Cassini-Huygens effectua sa seconde manœuvre d’assistance gravitationnelle en survolant Vénus à quelque 600 km. Ce deuxième " coup de fronde " – après celui du 26 avril 1998 – allait projeter Cassini-Huygens dans la banlieue de la Terre le 18 août suivant, pour une troisième manœuvre d’assistance gravitationnelle.

24

17

La Lune passe au nœud descendant à 17 h 24 m. Distance : 359 531 km, soit 56,37 rayons terrestres.

24

22

Le 24 juin 1974, les Soviétiques lançaient la station spatiale Salyout 3.

25

04

Jeudi (176-189). Minimum d’éclat de l’étoile variable Sheliak (bêta de la Lyre) à 4 h 50 m.

26

00

Vendredi (177-188). Le 26 juin 1994, la sonde européenne Ulysse commençait son premier survol des régions polaires australes du Soleil. Le 13 septembre 1994, Ulysse atteignait la latitude la plus élevée de sa trajectoire : 80,2° sud, et ce premier survol s’achevait le 5 novembre 1994. La mission de la sonde Ulysse est arrivée à son terme à la fin du mois de juin 2008, peu après un troisième survol des régions polaires boréales de notre étoile.

26

04

La comète C/2008 T2 Cardinal frôle l’amas ouvert Messier 48 ; invisible en Europe, mais observable dans l’hémisphère Sud.

26

14

Début de la 2085e rotation synodique du Soleil.

26

17

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Leo) et Régulus le 26 à 17 h 43 m TU (séparation : 3,1°). À la fin du crépuscule, Régulus est bien visible juste au-dessus du croissant de Séléné.

26

22

La planète naine Cérès se situe sept degrés au nord de Saturne, dans la queue du Lion.

26

23

Durant les longs crépuscules solsticiaux, lorsque le ciel tarde à s’obscurcir, cheminez au gré de votre fantaisie dans les longues allées du Bouvier qui dominent l’horizon sud-ouest. Il y a là nombre d’étoiles doubles faciles à observer dans les petites lunettes et, certaines, en plus de leur gémellité nous offre des contrastes de couleurs saisissants. À un degré au nord d’Arcturus, Struve 1825 est une étoile double dont les composantes de sixième et de huitième magnitude sont séparées par un peu plus de quatre secondes d’arc, il convient donc de grossir au moins cent à cent cinquante fois pour les isoler. Bien plus facile à dédoubler, Xi Bootis se situe à près de 8,5° à l’est d’Arcturus. Elle de magnitude 4,5 et présente une légère coloration jaune qui contraste avec le rouge orangé de sa compagne, une astre de septième magnitude installé à moins de sept secondes d’arc au nord-nord-ouest. Continuez vers le nord, en direction d’Izar, l’une des étoiles les plus brillantes du Bouvier. De magnitude 2,4, Izar possède une voisine de cinquième magnitude à moins de trois secondes d’arc au nord-nord-ouest. Il ne faut pas hésiter à grossir fortement pour séparer ces deux étoiles, la plus petite révèle alors sa coloration bleutée.

27

00

Samedi (178-187). La planète naine Cérès passe à un degré et demi au nord des galaxies Messier 65 et 66 dans le Lion.

27

08

Maximum de l’essaim météorique des Bootides de juin, qui peut être actif du 22 juin au 2 juillet. Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 95,7°. Le niveau d’activité des Bootides était nul depuis 1927 – après avoir connu trois sursauts en 1916, 1921 et 1927 –, mais, en 1998, le nombre d’étoiles filantes par heure a varié de 50 à plus de 100 pendant une douzaine d’heures ! Très peu rapides (14 à 18 km/s), les Bootides de juin sont associées à la comète périodique 7P Pons-Winnecke (période de 6,36 années ; dernier passage au périhélie en septembre 2008). L’activité, très faible en 2003, a été nettement plus importante en 2004, avec un taux horaire atteignant 50 vers la longitude héliocentrique 92,34°, soit le 23 juin 2004 vers 13 h 30 m ; en 2009, cette longitude sera atteinte le 23 juin vers 19 h 50 m. Il faut noter que ce pic avait été calculé et annoncé par plusieurs spécialistes des essaims (Sato, Shanov, Dubrowskiy, Vaubaillon et Lyytinen), ce qui démontre un amélioration sensible de la compréhension de sa dynamique. Il semble que la trajectoire de cet essaim a lentement dérivé et qu’elle passe à présent à quelque 0,24 unité astronomique de l’orbite terrestre (36 millions de kilomètres environ) ; les sursauts de 1998 et 2004 auraient donc été provoqués par la rencontre avec des poussières probablement relâchées au cours du xixe siècle. N’hésitez pas à consacrer quelques heures à l’observation de la région du radiant des Bootides de juin, lequel se situe à 5° au nord de Nekkar du Bouvier (Bêta Bootis), donc bien situé pour une observation dans un ciel sans Lune au milieu des courtes nuits solsticiales.

27

21

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Leo) et Saturne le 27 à 21 h 34 m TU (séparation : 5,8°). La conjonction géocentrique en ascension droite se produit le 28 à 1 h 58 m. Ce soir au crépuscule, Saturne brille loin au-dessus du fort croissant de Lune, à l’ouest. La lumière cendrée est encore aisément perceptible aux jumelles ou dans un instrument.

28

00

Dimanche. 179e jour de l’année ; il reste 186 jours jusqu’au 31 décembre.

28

00

Mercure et Mars sont en conjonction héliocentrique.

28

00

La petite planète 9 Métis passe à moins de quarante secondes d’arc au nord de l’étoile Kappa des Gémeaux (magnitude 3,5).

28

02

Élongation maximale de Titan à l’est de Saturne à 2 h 50 m (172 secondes d’arc).

28

09

Maximum de l’essaim météoritique diurne des Bêta Taurides, dont la période d’activité s’étend du 5 juin au 17 juillet (essaim ne pouvant être observé que par des techniques radio ou par radar). Longitude héliocentrique prévue pour le maximum (équinoxe 2000.0) : 96,7°. Environ 25 étoiles filantes par heure. Vitesse atmosphérique de 30 km/s. Il a été découvert en 1947 avec le radiotélescope de Jodrell Bank, en Grande-Bretagne. En 2009, l’astronome David Asher conseille de guetter une éventuelle recrudescence de l’activité de cet essaim qui pourrait engendrer un sursaut quelque cinq jours avant le maximum, soit entre le 20 et le 23 juin. Il signale aussi la possibilité d’observer quelques bolides suffisamment lumineux pour apparaître dans le ciel diurne, mais il est délicat de dire où et quand et c’est donc la chance seule qui guidera vos regards attentifs !

29

00

Lundi (180-185). Début de la 27e semaine de l’année. TSMG (voir page 200) : 18 h 28 m 50 s.

29

00

La petite planète 3 Junon se situe à une douzaine de minutes d’arc de l’étoile double 19 Piscium (magnitude 4,9).

29

11

Premier Quartier de Lune à 11 h 29 m. Distance : 382 000 km, soit 59,89 rayons terrestres.

29

12

À midi, début du jour Julien 2 455 012.

30

00

Mardi (181-184). Période de libration maximale en longitude pour la Lune (l = 7,22°). Juste après le Premier Quartier, cette libration met en évidence les formation du limbe septentrional ; remarquez notamment, à l’œil nu, la petite tache presque noire du lac de l’Espérance (carte 16 de l’Atlas de la Lune d’Antonín Rükl). Suivez le terminateur dans une lunette pour apprécier les reliefs magnifiques qui mettent en valeurs les cratères et les chaînes montagneuses qui marquent profondément notre satellite.

30

17

Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune (Vir) et Spica le 30 à 17 h 02 m TU (séparation : 3,2°). En début de nuit, Spica et la Lune gibbeuse croissante sont visibles au sud-ouest.

30

21

À 21 h 09 m, l’étoile 69 Vir (Vierge - magnitude 4,8) est occultée par la Lune. Elle réapparaît à 21 h 57 m. Les deux astres sont alors à 16° au-dessus de l’horizon, et la fraction éclairée de notre satellite est de 65 %.

30

24

L’étoile Véga de la Lyre passe au méridien à minuit. Sa hauteur est alors de 84° sud.

 

 

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