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Lundi 1er décembre 2008 au soir, au début ou à la fin du crépuscule – selon votre position géographique en Europe –, vous pouvez assister à la réapparition de l’éclat puissant de la planète Vénus au ras du croissant lunaire. Jupiter navigue à moins de deux degrés de ce couple exceptionnel, ce qui donne une ampleur émotionnelle peu commune à ce spectacle céleste.
Si l’éclat remarquable des astres en présence permet d’observer l’occultation de Vénus par l’arc lunaire à l’œil nu, l’utilisation de jumelles ou, mieux, d’un petit instrument astronomique, accroît de façon significative l’impact visuel de cette réunion crépusculaire. Vénus nous présente actuellement une phase gibbeuse décroissante ; elle ressemble donc à une petite bille éblouissante dans les instruments d’amateurs. Le diamètre apparent de ce petit disque ovalisé n’est pas énorme – 15 secondes d’arc –, mais il est cependant suffisant pour que son émersion dure une bonne quarantaine de secondes. Un grossissement de deux cents fois est nécessaire pour détailler la lente résurrection vénusienne au sud du croissant lunaire. Le diamètre apparent de Vénus est à l’échelle de ce schéma.
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Voilà, nous ne sommes plus qu'à quelques jours de ce rendez-vous céleste enthousiasmant et, chaque soir, nous pouvons voir Vénus et Jupiter se rapprocher comme deux joyaux dans l'air vif du crépuscule.
Ci-dessus, voici Jupiter (en haut) et Vénus hier soir (mardi 25 novembre), une heure après le coucher du Soleil dans un ciel encore profondément bleu ; notez que ce n'est pas le crépuscule qui colore les nuages en orange, mais l'éclairage urbain de la ville de Montpellier !
Ci-dessous, l'arc de la Lune photographié ce matin à l'aube (mercredi 26 novembre), une trentaine d'heures avant la Nouvelle Lune. Nous la retrouverons sans faute dimanche soir au crépuscule, en préparation au grand festin visuel de lundi soir...
Les prévisions météo, qui n'étaient pas flamboyantes jusqu'à présent, semblent vouloir s'améliorer pour lundi soir (au moins pour une large moitié Sud de la France), je vous encourage donc à mettre le nez dehors même si le général Hiver nous envoie son avant-garde glaciale !
Le lundi 1er décembre, un fin croissant lunaire occulte la planète Vénus. Ce spectacle céleste, l’un des plus beaux visibles en Europe depuis plusieurs mois, est magnifié par la présence de Jupiter à moins de deux degrés du limbe lunaire.
L’occultation se produit d’autant plus tard que vous vous trouvez à l’est. En France, sur la façade Atlantique, Vénus est occultée en fin d’après-midi, une demi-heure environ avant le coucher du Soleil et elle réapparaît au ras du croissant pendant le crépuscule. De Nice à Strasbourg, la planète est gobée par le globe sélène entre vingt et quarante minutes après le départ de l’astre du jour, et elle resurgit au sud de l’arc lunaire avant la fin du crépuscule.
Plus à l’est de l’Europe, l’occultation débute pendant le crépuscule et prend fin peu avant le coucher de notre satellite.
Si vous avez apprécié l’occultation de Saturne par la Lune, qui s’est produite le 22 mai 2007 – un spectacle visible dans un ciel encore bleuté qui adoucissait les images –, vous serez impressionné par la violence des contrastes offerts par cette occultation vénusienne.
Cet astre est actuellement soixante fois plus brillant que ne l’était Saturne en mai 2007. Son éclat exceptionnel lui permet d’être visible àl’œil nu dès son apparition au ras du limbe sélène, tel un joyau au reflet d’un blanc étourdissant serti sur l’arc argenté du diadème lunaire.
Si l’atmosphère de votre site d’observation est froide, sèche et transparente, vous pourrez admirer Vénus à l’œil nu contre le bord nocturne de notre satellite juste avant sa disparition, même si le fond du ciel est encore bleu, et même si le Soleil n’est pas encore couché.
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