La lettre du Guide du Ciel

N° 34 | 24 octobre 2009

Archives
Guillaume Cannat

< 33
35 >


Mi-octobre, l'été s'est soudain aperçu qu'il devait laisser la place à l'automne.
En l'espace de quelques matins aux couleurs franches,
la fraîcheur nocturne s'est brusquement imposée,
sous le regard vagabond de trois planètes en goguette.


Cliquez sur l'image. © Guillaume Cannat

Sommaire

DES RENDEZ-VOUS SANS INSTRUMENT MON NOUVEAU LIVRE EST DISPONIBLE
Octobre-Novembre | Observez la Station spatiale internationale Le Ciel à l'œil nu en 2010
25 octobre | Activité sur le Soleil !
26 octobre | Jupiter dans la queue du Capricorne CHEZ VOTRE LIBRAIRE...
9 novembre | La Lune rejoint Mars dans le Cancer Le Ciel jour après jour
13 et 14 novembre | Saturne et la Lune dans la Vierge Le Guide du Ciel 2009-2010
15 novembre | Chacun veut son croissant ! Islande, le sublime et l'imaginaire
Du 17 au 19 novembre | Et toujours des Léonides ! PRATIQUE & DIVERS
20 novembre | Débusquez l'étoile merveilleuse ! Mes prochaines conférences
23 novembre | Dans le bleu du ciel Bleu nuit
REPORTAGES CÉLESTES
DES RENDEZ-VOUS AVEC UN INSTRUMENT La Voie lactée et la pollution lumineuse (suite)
Du 1er au 3 novembre | Mars est dans la Crèche SUR LA TOILE
4 novembre | La Lune gibbeuse à la porte des Pléiades Des infos sur...



DES RENDEZ-VOUS SANS INSTRUMENT


Si vous lisez cette lettre régulièrement, n'oubliez pas qu'elle ne constitue qu'un complément à mes différents ouvrages. Si vous ne les connaissez pas déjà, je vous invite à les découvrir sur le site d'amds édition.

La plupart des textes, des illustrations, des cartes et des schémas qui suivent sont extraits du Ciel à l'œil nu (Nathan) et du Guide du Ciel (amds), deux livres annuels dans lesquels vous trouverez encore plus de renseignements pratiques et de phénomènes à admirer et que je vous invite à découvrir et à faire découvrir à vos proches !


Octobre-Novembre | Observez la Station spatiale internationale



La Station spatiale internationale (ISS) est observable en France métropolitaine jusqu'à la fin du mois d'octobre en fin de nuit, une à deux fois par jour. Elle quitte ensuite nos ciels durant une bonne semaine avant de revenir au crépuscule après le 7 novembre et d'être visible lors de ses survols de la France métropolitaine une à deux fois par soir jusqu'à la fin du mois.

La Station spatiale internationale (ISS) est observable en France métropolitaine jusqu'à la fin du mois d'octobre en fin de nuit, une à deux fois par jour. Elle quitte ensuite nos ciels durant une bonne semaine avant de revenir au crépuscule après le 7 novembre et d'être visible lors de ses survols de la France métropolitaine une à deux fois par soir jusqu'à la fin du mois.

L'éclat de l'ISS est dorénavant suffisamment puissant lors des meilleurs passages pour qu'elle soit visible dans un ciel bleu avant même le coucher du Soleil ou peu après son lever ; le site Heavens-Above annonce donc désormais également ce genre de passages.

Pour savoir précisément où et quand observer les survols de l'ISS, consultez le site Heavens-above. En vous inscrivant (c’est gratuit), vous pouvez mémoriser des points d'observation différents et obtenir rapidement des cartes et des horaires de passage très précis. Le site d’Alphonse Pouplier donne aussi des horaires de passages :

Le site d'Alphonse Pouplier
Heavens-Above
Aide en ligne pour vous inscrire sur le site Heavens-Above

Sommaire

25 au ... octobre | De belles taches en développement sur le Soleil !



Enfin un peu d'activité solaire ! Le dimanche 25 octobre, un groupe de taches s'est joliment développé sur notre étoile et il est visible dans les instruments d'amateurs avec les protections adéquates.
Crédit : ESA/NASA/SOHO/MDI



Un très bel ensemble d'images réalisées par Etienne Lecoq en Normandie le dimanche 25 octobre.



La même région imagée par Emiel Veldhuis avec une lunette ésuipée d'un filtre CaK.


Une autre belle image d'Etienne Lecoq...


... Et une impressionnante plongée au cœur de la tache par Gianluca Valentini.



Et voilà le limbe ! Cette belle apparition touche à sa fin comme le montre cette magnifique image de Jimmy Eubanks.


Enfin un peu d'activité solaire ! Le dimanche 25 octobre, un groupe de taches s'est développé sur notre étoile et il est visible dans les instruments d'amateurs avec les protections adéquates.

Voici une petite animation montrant l'apparition de ces taches :


Crédit : ESA/NASA/SOHO/MDI

Sommaire

26 octobre | Jupiter dans la queue du Capricorne



Lundi 26 et mardi 27 octobre 2009 au soir, deux heures après le coucher du Soleil, Jupiter et la Lune sont côte à côte à une trentaine de degrés au-dessus de l’horizon sud.


Le lundi 26 et le mardi 27 octobre, en début de soirée, deux heures après le départ du Soleil, Jupiter et la Lune surplombent l’horizon sud d’une trentaine de degrés.

Lundi soir, notre satellite naturel vient de franchir son Premier Quartier et le terminateur – cette ligne qui sépare le jour et la nuit – s’incurve déjà. Mardi, le terminateur s’arrondit manifestement et la gibbosité s’empare de Séléné.

Dans une atmosphère limpide, son éclat devient vraiment éblouissant, mais pas au point, cependant, de vous empêcher de voir Jupiter. La planète se tient à quelque six degrés sur la gauche de ce lampadaire le 26, puis sur sa droite le 27.

Elle est posée sur la queue du Capricorne, cette étonnante figure céleste dont le dessin remonte vraisemblablement aux Babyloniens – mélange du corps d’un bouc ou d’une chèvre avec la queue d’un poisson ! – et que les Grecs ont fait figurer sur la voûte céleste pour rappeler un épisode de la guerre des Titans contre les dieux de l’Olympe.

Sommaire

9 novembre | La Lune rejoint Mars dans le Cancer



Lundi 9 novembre 2009, deux heures avant le lever du Soleil, Mars et la Lune pratiquement à son Dernier Quartier sont en conjonction à plus d’une soixantaine de degrés au-dessus de l’horizon sud-est.


Le lundi 9 novembre, à l’orée de l’aube, deux heures avant l’apparition du disque solaire, la Lune pratiquement à son Dernier Quartier rejoint Mars dans la constellation du Cancer.

Les deux astres sont à moins de quatre degrés l’un de l’autre, et il s’agit d’une conjonction d’autant plus belle que l’éclat martien ne cesse de croître.

À la fin du mois de novembre, en seconde partie de nuit, seule l’étoile Sirius du Grand Chien affichera une brillance supérieure à celle de la planète.

En dominant l’horizon sud-est de plus de soixante degrés, cette étincelle orange fait déjà sensation au cœur de la nuit. Cette situation va s’améliorer jusqu’à l’opposition martienne, au mois de janvier prochain.

Sommaire

13 et 14 novembre | Saturne et la Lune dans la Vierge



Vendredi 13 et samedi 14 novembre 2009, une heure et demie avant le lever du Soleil, le croissant d’une Lune vieillissante rend visite à Saturne puis à Spica de la Vierge. Cherchez ces astres au-dessus de l’horizon est-sud-est.


Le vendredi 13 et le samedi 14 novembre, une heure et demie avant que le Soleil ne prenne possession du ciel, la figure de la Vierge se dresse au-dessus de l’horizon est-sud-est.

Non loin de son sommet, Saturne brille d’un éclat encore modeste que vous pouvez comparer avec celui – pratiquement équivalent – de Spica, l’étoile principale de cette constellation.

À moins que les conditions météorologiques ne soient vraiment trop mauvaises, vous constaterez que Spica montre des sautes d’intensité lumineuse, qu’elle scintille au gré des infimes déviations subies par sa lumière lors de la traversée de l’atmosphère.

Le diamètre apparent non négligeable de la planète la met à l’abri de ces fluctuations et lui permet de rester de marbre dans l’air froid de l’aube.

Vendredi, le croissant de la vieille Lune est à un peu moins de dix degrés sous Saturne et il affiche une lumière cendrée victorieuse sur son globe nocturne.

Samedi, le croissant n’est plus qu’un arc gracile et il est installé à moins de cinq degrés sur la droite de Spica.

Sommaire
15 novembre | Chacun veut son croissant !


Dimanche 15 novembre 2009 à l’aube, quarante-cinq minutes avant le lever du Soleil, dégustez le splendide croissant lunaire posé à près de sept degrés sur la droite de Vénus.


Le dimanche 15 novembre, quarante-cinq minutes avant le jour, alors que, décidé à gâter vos proches, vous partez acheter des croissants, jetez un œil vers le ciel.

Juste au-dessus de l’horizon est-sud-est, Vénus tente, elle aussi, d’attraper un magnifique croissant, mais il passe trop loin d’elle et elle doit une nouvelle fois se serrer la ceinture.

À propos de ceinture et de Vénus, tant que vous êtes dehors, pensez à tourner la tête vers l’horizon occidental pour guetter, une trentaine de minutes avant l’arrivée du Soleil, l’apparition de l’arche anticrépusculaire – l’ombre de la Terre sur son atmosphère – surmontée par la bande rose de la ceinture de Vénus.

Sommaire
   
Du 17 au 19 novembre | Et toujours des Léonides !


Au cours des nuits du mardi 17 au jeudi 19 novembre 2009, vous pouvez observer les étoiles filantes de l’essaim des Léonides. À l’œil nu, bien installé dans une chaise longue avec une couverture, contemplez le ciel autour du Lion.








Sur ces graphiques réalisés par Jérémie Vaubaillon et disponibles sur le site de l'Imcce, la ligne représente l'orbite de la Terre avec la position de notre planèteà0 h TU pour chaque date. Les positions et les densités des courants de poussières que frôle ou traverse notre planète sont également indiqués.



Mi-novembre, du mardi 17 au jeudi 19, je ne peux que vous conseiller de consacrer quelques heures à l’observation du ciel. C’est en effet durant cette période de l’année que notre planète passe à proximité des poussières relâchées sur son orbite par la comète 55P Tempel-Tuttle.

Lors de chacun de ses passages périodiques dans le centre du système solaire, le noyau de cette comète est chauffé par le Soleil et il expulse de grandes quantités de vapeur d’eau et de poussières qui se répandent progressivement sur son orbite.

Depuis quelques années, les astronomes français Jérémie Vaubaillon et François Colas sont parvenus à modéliser ces veines de poussières et à prévoir de mieux en mieux les passages de la Terre à l’intérieur.

Cet automne, Jérémie Vaubaillon annonce qu’il pourrait y avoir au moins autant d’étoiles filantes que l’année dernière. Comme nous sommes en période de Nouvelle Lune, elles apparaîtront dans un ciel sans Lune et bien noir, si vous prenez soin de vous écarter des sources de pollution lumineuse.

Pour les admirer, installez-vous dans une chaise longue face à l’horizon oriental et observez à l’œil nu en seconde partie de nuit.

Les pays les mieux placées pour l'observation aux heures des maximums indiqués ci-dessous sont le Népal, la Thaïlande, l'ouest de la Chine, le Tadjikistan, l'Afghanistan, l'est de l'Iran et le sud de la Russie.

En Europe, le radiant sera sur le point de se lever lors des principaux maximums, il faut donc chercher un site offrant un horizon est-nord-est parfaitement dégagé et sombre. Cela dit, les étoiles filantes de l'essaim des Léonides se manifestent parfois jusqu'à une grande distance apparente du radiant, dans Orion ou dans la Grande Ourse, par exemple, n'hésitez donc pas à élargir le champ de vos investigations célestes !

Photos
Avec un APN (appareil photo numérique), vous pouvez photographier simplement les étoiles filantes, de l'essaim des Léonides ou d'un autre. Pratiquement tous les APN, même les non-reflex, permettent de prendre des images d'une durée de 30 secondes ; il vous suffit de caler votre appareil pour qu'il photographie la région qui surplombe l'horizon nord-est (ou de le fixer sur un pied photo si vous en possédez un) et d'enchaîner les poses de 30 secondes.

Le problème le plus délicat est celui de la mise au point s'il n'est pas possible de débrayer l'autofocus de votre appareil. Dans ce cas, essayez de placer dans le champ de vos images un élément du paysage suffisamment contrasté pour que l'autofocus puisse faire la mise au point dessus ; il faut qu'il soit lointain pour que les étoiles soient nettes également. Si vous pouvez faire la mise au point manuellement, prenez une ou deux images de test auparavant car la mise au point réelle sur les étoiles ne correspond pas toujours avec le centre de la position infini (le 8 couché) gravée sur l'objectif.

Si vous enchaînez les images de 30 secondes durant une heure, vous pourrez les additionner ensuite informatiquement sous Photoshop ou avec un petit logiciel gratuit comme Startrail et vous obtiendrez une image sur laquelle l'avant-plan sera bien net et les positions successives des étoiles dessineront des arcs plus ou moins longs, recoupés par les traînées fulgurantes des étoiles filantes les plus brillantes, comme sur l'image de Babak Tasfreshi reproduite ci-dessous :



Si vous pouvez/savez installer votre appareil photo sur une monture équatoriale motorisée qui compensera parfaitement la rotation de la Terre durant les poses, vous pouvez procéder de la même manière en enchaînant des poses de 30 secondes à 2 minutes. Au final, les images se superposeront parfaitement reproduisant l'aspect du ciel visible à l'œil nu, et les étoiles filantes sembleront rayonner autour du radiant de l'essaim des Léonides, qui se situe dans la tête du Lion. C'est ce que l'on voit sur cette image réalisée par Juan Carlos Casado lors du maximum des Léonides en 2002 :




Compléments récents
Le 8 octobre dernier, Jérémie Vaubaillon rendait public les résultats de ses dernières analyses. Il maintient son annonce d'un beau regain d'activité pour cet automne, la Terre devant passer à proximité immédiate ou en plein cœur de courants de poussières relâchées par la comète 55P Tempel-Tuttle lors de ses passages de 1466 et 1533.

Les graphiques ci-contre résument ces différentes rencontres potentielles dont voici les heures calculées :

- le 17 à 21 h 43 TU (+ 1 h pour l'heure d'hiver en France métropolitaine), maximum de la rencontre avec le courant de 1466 ; ce maximum pourrait se produire avec un retard compris entre 30 et 60 minutes. Le nombre d'étoiles filantes visibles dans un site parfaitement placé et offrant un ciel très noir pourrait atteindre 115 par heure.

- le 17 à 21 h 50 TU, maximum de la rencontre avec le courant de 1533 ; le nombre d'étoiles filantes visibles dans un site parfaitement placé et offrant un ciel très noir pourrait atteindre 80 par heure, voire plus.

Sur la page de l'Imcce tenue à jour par Jérémie Vaubaillon, vous pouvez découvrir des animations spectaculaires montrant l'évolution de ces courants de poussières depuis leur émission.

En outre, deux autres courants (1102 et 1567) pourraient également se manifester :

- le 17 à 7 h 27 TU, maximum de la rencontre avec le courant de 1567 : 25 étoiles filantes par heure.

- le 18 à 3 h 29 TU, maximum de la rencontre avec le courant de 1102 ; cette rencontre est incertaine étant donnée l'âge de ce courant et les déformations qu'il a subi, mais, s'il se produit, il pourrait engendrer une activité de l'ordre de 10 à 50 étoiles filantes par heure.


Pour en savoir plus
Un document de synthèse fort instructif. Le texte est en anglais, mais ce PDF contient de nombreux graphiques très intéressants.

Sommaire
20 novembre | Débusquez l'étoile merveilleuse !


L’étoile variable Mira de la Baleine atteint son éclat maximum à la fin du mois de novembre. Cherchez-la à l’œil nu au-dessus de l’horizon est-sud-est, deux heures après le coucher du Soleil.

Le vendredi 20 novembre au soir, deux heures après le départ du Soleil, tentez de voir l’étoile Mira de la Baleine, surnommée « La Merveilleuse ».

L’éclat de cette supergéante varie au cours d’un cycle de 332 jours. Fin novembre, elle devrait approcher de sa luminosité maximale. Pour cela, vous devez fuir l’éclairage nocturne.

Dans un ciel bien noir, repérez les étoiles Menkar de la Baleine et Alrescha des Poissons à plus de quinze degrés de l’horizon est-sud-est ; Mira forme un triangle rectangle avec ces deux astres et, actuellement, elle devrait être au moins aussi brillante qu’eux.

Sommaire
23 novembre | Dans le bleu du ciel


Lundi 23 novembre 2009, juste avant le coucher du Soleil, vous pouvez chercher Jupiter dans le ciel bleu à moins de trois degrés du croissant lunaire.

Le lundi 23 novembre, en fin d’après-midi, cherchez la Lune et Jupiter juste avant le coucher du Soleil !

Dans un ciel bleu délavé, vous ne devriez pas avoir de difficulté à distinguer l’épais croissant qui surplombe l’horizon sud d’une trentaine de degrés. Tendez alors un bras et placez votre pouce au ras du limbe lunaire ; le petit point jovien devrait alors apparaître de l’autre côté de votre doigt.

L’éclat imposant de cette planète permet en effet de la voir à l’œil nu en plein jour… lorsque l’on sait où regarder. Vous pouvez d’ailleurs commencer votre recherche plus tôt dans l’après-midi, puisque Jupiter et la Lune se lèvent à l’est-sud-est vers 14 heures.


D'autres conjonctions
se produisent tout au long du mois à venir, retrouvez-les en détails dans Le Guide du Ciel 2009-2010.

Sommaire

DES RENDEZ-VOUS AVEC INSTRUMENT

Du 1er au 3 novembre | Mars est dans la Crèche


Du dimanche 1er au mardi 3 novembre 2009, Mars traverse l’amas d’étoiles de la Crèche dans la constellation du Cancer. Des jumelles ou une lunette avec un faible grossissement vous montreront la scène en détail, même dans un ciel périurbain médiocre.

Du dimanche 1er au mardi 3 novembre, deux heures avant le lever du Soleil, suivez le déplacement de la planète rouge devant les étoiles de l’amas ouvert de la Crèche, en plein centre de la constellation du Cancer.

Mars surplombe alors l’horizon sud-est d’une cinquantaine de degrés ; aucun bâtiment ne devrait donc gêner son repérage.

L’amas de la Crèche est perceptible à l’œil nu dans une voûte céleste bien noire, mais, dans un ciel périurbain, je vous conseille de vous munir de jumelles, voire d’une lunette astronomique, si vous possédez un tel instrument.

L’amas de la Crèche est bien plus étendu que la Pleine Lune sur la voûte céleste ; il faut donc près de trois jours à la planète rouge pour aller d’un bord à l’autre de ce magnifique champ stellaire.

Sommaire
4 novembre | La Lune gibbeuse à la porte des Pléiades


À la fin de la nuit du mardi 3 au mercredi 4 novembre 2009, plus d’une heure et demie avant le lever du Soleil, la Lune encore fortement gibbeuse jouxte le petit groupe stellaire des Pléiades.

Le mercredi 4 novembre, à l’orée de l’aube, plus d’une heure et demie avant l’ouverture du jour, la Lune encore pratiquement pleine frôle les étoiles de l’amas ouvert des Pléiades, dans la constellation du Taureau.

La scène se passe à une quarantaine de degrés au-dessus de l’horizon ouest et, si vous possédez des jumelles, c’est une belle occasion de les utiliser !

Si l’atmosphère de votre site d’observation est très pure et ne diffuse pas l’éclat de notre satellite naturel, il vous suffit de le cacher avec un doigt pour voir les Pléiades au ras du limbe sélène.

Dans le cas contraire, seule une observation avec un instrument vous montrera les sept filles d’Atlas et de Pléionée : Méropé, Électre, Célaeno, Stéropé,Taygète, Maïa et Alcyoné.

Sommaire
l
MON NOUVEAU LIVRE EST DISPONIBLE

l
LE CIEL À L'ŒIL NU EN 2010
Le Ciel à l’œil nu en 2010
Huitième année
Disponible en librairie


Si vous voulez découvrir ou soutenir mon travail, vous pouvez commmander un ou plusieurs exemplaires sur le site d'amds édition
(paiement sécurisé en ligne ou par chèque)

Une nouvelle maquette, des dizaines d’images inédites, plus de soixante-dix rendez-vous céleste à admirer à l’œil nu du mois de janvier au mois de décembre 2010.

L’observation du ciel, des planètes, de la Lune, du Soleil et des étoiles tout au long de l’année est un plaisir que l’on peut aisément partager avec son entourage. C’est aussi une nécessité pour toutes celles et tous ceux qui désirent conserver ou renouer ce lien émotionnel privilégié qui a uni l’homme au cosmos depuis des milliers d’années et que nos sociétés modernes tendent à effacer, sans se soucier des effets néfastes que peut engendrer cette perte de repères.


Découvrez ce nouveau livre en détail dans ma lettre n° 33.

l
TOUJOURS CHEZ VOTRE LIBRAIRE...

l
l





LE CIEL jour après jour
Collection « 365 jours SOLAR »
SOLAR/Sciences et Avenir
380 pages
366 photographies en couleur
Prix TTC : 14,95 euros
ISBN : 978-2263046803

on2009
Le Guide du Ciel 2009-2010
352 pages
Plus de 420 cartes, schémas, gravures et photographies en couleur
Prix public TTC : 29 euros
ISBN : 978-2-9513365-4-4
Disponible ; commandez-le ici








ISLANDE, le sublime et l'imaginaire

Photographies de Patrick Desgraupes
Textes d'Einar Mar Jonson et de Guillaume Cannat
Hermé/La Martinière
176 pages (format 28 x 29 cm)
Prix TTC : 38 euros
ISBN : 978-2-86665-411-5

Sommaire

REPORTAGES CÉLESTES

La Voie lactée et la pollution lumineuse (suite)

Profitant d’excellentes conditions météorologiques, le vendredi 16 octobre dernier, j’ai poursuivi mes portraits de la Voie lactée (voir la lettre précédente). Cette fois-ci, je me suis rendu sur un site d’observation que j’affectionne particulièrement, le plateau du Lingas, sur les contreforts du mont Aigoual, dans les Cévennes.

Cette première vue panoramique a été réalisée un peu avant la fin du crépuscule astronomique, ce qui explique la luminosité de la frange sud-ouest de l’horizon, située à droite de l’image. Les conditions de prise de vues sont toujours identiques : 640 ISO, boîtier Nikon D300, objectif de 14 mm à 2,8, temps de pose de chaque image de 2 minutes avec entraînement par une monture AstroTrac ; l'assemblage a été réalisé avec le logiciel Autopano Giga dont je vous ai déjà parlé ; il y a cinq images assemblées dans ce premier panorama.


Cliquez sur l'image pour admirer un large panorama. © Guillaume Cannat
Comparez avec l'image de la Voie lactée en Mongolie (août 2008)
Voir les trois images de la Voie lactée en Mongolie, à Valdrôme et sur le Lingas côte à côte

En comparant avec le panorama que je vous présentais le mois dernier, on constate une présence aussi évidente de la pollution lumineuse en périphérie du ciel (à gauche et à droite de cette image dont le centre montre la zone zénithale). Les très bonnes conditions météo permettent cependant d’obtenir un fond de ciel bien plus noir et contrasté que sur l’image estivale de Valdrôme. Dans un cercle d’une cinquantaine de degrés de rayon autour du zénith, le fond du ciel était vraiment noir à l’œil nu et permettait de voir sans aucune peine des étoiles de magnitude 6,5.


Cliquez sur l'image pour admirer un large panorama. © Guillaume Cannat

Voici, par exemple, une comparaison d’une petite région du ciel autour de la galaxie d’Andromède à échelle 100 % qui permet de juger de la noirceur du ciel automnale du Lingas (à droite) par rapport au ciel aoûtien de Valdrôme (à gauche). Il est probable qu'avec les mêmes conditions météo le ciel drômois soit d’aussi bonne qualité, comme le suggèrent les informations relatives à la pollution lumineuse dans ces deux sites analysées un peu plus loin dans cet article.



Conscient d’être devant un ciel exceptionnel, j’ai décidé de réaliser quelques expériences en augmentant progressivement le temps de pose des images de base. Voici donc un deuxième panorama réalisé un peu plus tard – les lueurs crépusculaires se sont évanouies au sud-ouest, laissant malheureusement le champ libre à la forte pollution lumineuse de la côte méditerranéenne. Les paramètres de prises de vues sont identiques, mais chacune des quatre images est exposée 4 minutes.


Cliquez sur l'image pour admirer un large panorama. © Guillaume Cannat

Voici, enfin, un troisième panorama avec des poses de 6 minutes qui, à mon avis, est moins intéressant car la pollution lumineuse s’invite pratiquement jusqu’au zénith et voile progressivement le fond du ciel. Le meilleur compromis se retrouve sur le deuxième panorama avec des images de quatre minutes. J’ai également réalisé une série avec quatre poses de 2 minutes pour chaque champ, mais je n’ai pas encore eu le temps de l’assembler ; il sera sans doute intéressant de la comparer avec ceux-ci...


Cliquez sur l'image pour admirer un large panorama. © Guillaume Cannat
Voir les trois images de la Voie lactée au Lingas côte à côte

Je profite de ces panoramas pour dire un mot sur un outil vraiment très utile pour les observateurs de France métropolitaine : la carte de la pollution lumineuse de Frédéric Tapissier que l’on peut utiliser dans le logiciel gratuit Google Earth. Je dis « la carte », mais je devrais dire « les cartes » car il y en a trois en fait : une carte montrant l’effet de la pollution lumineuse sous la forme de halos orangés, comme la lueur des lampadaires équipés de lampes à vapeur de sodium qui inondent toutes nos villes ; une carte montrant la dégradation de la noirceur du ciel visible à l’œil nu (de blanc pour un centre ville à noir pour un ciel parfait) ; et une carte montrant la dégradation du ciel « photographique » qui est une version accentuée de la précédente.

Si je prends le cas de figure du plateau du Lingas où je me trouvais le 16 octobre, la carte « au sodium » montre bien les halos de pollution lumineuse qui m’entouraient. Ici, l’orientation de la carte en relief de Google Earth montre l’horizon sud au-delà du Lingas, jusqu’à la côte méditerranéenne. Le plus gros halo, en haut à gauche, est celui de Montpellier et de sa périphérie qui se trouve à quelque 55 km à vol d’oiseau. Il est accentué par le halo du Vigan, situé à moins de 10 km, mais, heureusement, plusieurs centaines de mètres en contrebas. Vers l'est-nord-est, en bas à gauche sur mes panoramas, c'est le halo d'Alès (45 km à vol d'oiseau) qui est prédominant.



La « carte visuelle » montre bien que le Lingas se situe dans une zone peu touchée par la pollution lumineuse, tout du moins pour la coupole de 50° de rayon qui entoure le zénith, ce que l’observation sans instrument d’étoiles de magnitude 6,5 confirme.



En revanche, la « carte photo » révèle que cette zone apparemment protégée est désormais concernée par l’illumination globale du fond du ciel dans toute la région, illumination essentiellement produite par l’accroissement rapide de l’urbanisation tout le long du golfe du Lion et dans les petites villes et les villages de l'arrière-pays. Cela signifie que, sauf conditions atmosphériques exceptionnelles, il faut s’éloigner davantage pour retrouver un ciel permettant de faire de l’astrophotographie du ciel profond en poses longues. La région du mont Lozère, grâce à son isolement et à son altitude, semble ainsi demeurer le seul havre possible dans la région pour les observateurs-photographes exigeants ; je tenterai prochainement d'aller y réaliser une série de panoramas pour tenter de confirmer cela...


Voilà le même jeux de cartes pour le site de Valdrôme qui accueille les Rencontres Astrociel. Les « halos sodium » semblent plus éloignés.



En visuel, la zone est théoriquement meilleure que le Lingas grâce à l'isolement du site qui est bien protégé par des sommets.



En photo, la situation semble comparable à celle du plateau du Lingas.



Sommaire

PRATIQUE
& DIVERS
Mes prochaines conférences
 

Vous pouvez prendre contact avec moi (mettre @ à la place de #) si vous désirez organiser une conférence dans les mois qui viennent.

Samedi 31 octobre : Observatoire Sirene (84) - L'éclipse totale de Soleil du 22 juillet 2009... et les suivantes.
Samedi 21 novembre : Jeune Chambre Economique d’Avignon (84) - Au programme du ciel en 2010.
Samedi 28 novembre : Uranoscope (77) - 2010, les plus belles rencontres célestes.

Jeudi 3 décembre : Planétarium Galilée de Montpellier (34) - 2010, les plus belles rencontres célestes.


Explorez les sites Web des astrophotographes dont je présente des images dans mes conférences : http://www.leguideduciel.net/ressources/images.php

Sommaire
RADIO | Bleu nuit
 


La chronique Bleu nuit que j'enregistre avec Philippe Moity sur France Bleu Hérault est diffusée le samedi matin à 10 h 52 m.

L'habillage sonore est joyeusement décalé – extraits de vieux films et de séries de science-fiction –, mais le contenu est sérieux (enfin, essaie de l'être !). Chaque semaine, je signale un ou deux phénomènes à observer dans les jours qui vont suivre et je réponds aux questions de base et d'actualité de Philippe Moity.

Si vous n'habitez pas à portée d'antenne de cette station, vous pouvez néanmoins écouter Bleu nuit durant les sept jours qui suivent sa diffusion en vous rendant sur le site de France Bleu Hérault dans le menu France Bleu à la demande ; d'après les statistiques de France Bleu, vous êtes plus de 2 000 à le faire chaque mois, un grand merci de votre intérêt fidèle :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=8dc942202aa447a40487975f8cb0ca20

Sommaire

SUR LA TOILE

Des infos sur...

 

Activité solaire et phénomènes atmosphériques et astronomiques
Spaceweather est LE site qu'il faut avoir dans son carnet d'adresse et auquel il faut rendre visite chaque jour pour voir les dernières images du ciel prises par des amateurs sur toute la planète et des infos chiffrées sur l'activité de notre étoile.
http://www.spaceweather.com/

Calendrier journalier de 2007 à 2009
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Dernières comètes découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec tous les éléments orbitaux et les éphémérides des comètes potentiellement observables.
http://cfa-www.harvard.edu/iau/Ephemerides/Comets/index.html

Dernières novae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières novae.
http://www.cfa.harvard.edu/iau/Headlines.html

Dernières supernovae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières supernovae.
http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/RecentSupernovae.html

Éclipses de Lune et de Soleil
Les cartes et les horaires des prochaines éclipses observables dans le monde, avec des liens vers les sites de Fred Espenak (NASA) et de l'Imcce pour plus de détails.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/eclipses.php

Éphémérides quotidiennes des planètes
En complément de la version papier du Guide du Ciel, je mets à votre disposition chaque mois des fichiers au format pdf avec les éphémérides quotidiennes des planètes pour 45° de latitude nord et 0° de longitude.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Occultations d'étoiles par des astéroïde
Le site tenu à jour par Éric Frappa, vous dit tout ce qu'il faut savoir pour observer ces phénomènes.
http://www.euraster.net/

Phases de la Lune de 2002 à 2009
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Phénomènes astronomiques jour par jour
Cette page vous donne accés à tous les phénomènes publiés dans le Guide du Ciel depuis le mois de mai 2001.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Trajectoires des satellites de Jupiter
Les courbes mensuelles des satellites galiléens de Jupiter.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/satellites.php

Trajectoires des satellites de Saturne
Les courbes mensuelles des principaux satellites de Saturne.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/satellites.php

Découvrez des extraits des pages "Les phénomènes astronomiques au jour le jour" du Guide du Ciel :
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

 
Sommaire

Infos

Sources :
Le Guide du Ciel 2009-2010 (amds),
Le Ciel à l'œil nu en 2009 (Nathan).

Vous êtes libre de rediffuser cette lettre électronique dans la mesure où vous lui conservez sa forme et ses liens et où vous citez la source avec un lien actif vers la lettre originale.

Si vous désirez vous abonner à La lettre du Guide du Ciel (c'est gratuit !), envoyez un courriel à l'adresse abonnement#leguideduciel.net (remplacez le # par @).

Vous pourrez vous désabonner tout aussi librement à tout moment en envoyant un courriel à desabonnement#leguideduciel.net (remplacez le # par @).

GC2009-10

© Guillaume Cannat | Octobre 2009