Si vous êtes convaincu d’avoir découvert quelque chose dans le ciel, vous avez plusieurs solutions pour avertir la communauté astronomique. Mais attention, si vous n’avez pas encore fait vos preuves en tant que « découvreur expérimenté », il est fortement recommandé de soumettre vos observations à des astronomes amateurs ou professionnels capables de les vérifier. En France, vous pouvez par exemple demander une confirmation par l’intermédiaire d’une liste électronique réunissant des observateurs chevronnés comme Aude-L ; vous pouvez également communiquer vos résultats à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (77, avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris, www.imcce.fr).

S’il se confirme que vous avez toutes les chances d’avoir réellement découvert une comète, un astéroïde ou encore une supernova, le moyen le plus rapide pour l’annoncer officiellement est d’adresser un courrier électronique à l’Union astronomique internationale (UAI, cbatiau@eps.harvard.edu).

Si vos observations concernent plutôt les étoiles filantes ou un bolide (magnitude au moins égale à celle de Vénus), vous pouvez contacter le Réseau français d’observation de météores (www.reforme-meteor.net) ou l’International Meteor Organization (idac@imo.net).

Dans tous les cas, un rapport de découverte ne peut être pris au sérieux s’il ne contient au minimum les indications suivantes : le nom de l’observateur, le moyen de le contacter rapidement (courriel, téléphone), la méthode d’observation (œil nu, CCD), le type d’instrument utilisé (diamètre, focale, grossissement), la technique de prise de vue, les lieux, dates et heures décimales (TU) des observations, la position ou les positions successives en ascension droite et en déclinaison de l’objet (en précisant l’équinoxe), le mouvement propre en ascension droite et en déclinaison le cas échéant, la magnitude estimée, une description physique.
S’il s’agit d’une découverte CCD, une seconde image de contrôle, au moins, doit être réalisée pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un artefact. Il faut en outre indiquer la nature de l’appareil ou de la caméra CCD, le temps de pose, la taille du champ et la magnitude limite.

Si vous n’avez jamais envoyé de compte rendu d’observation, vous devez également présenter votre expérience en quelques lignes et indiquer par quels moyens (logiciels, web, atlas) vous avez tenté de confirmer votre découverte avant d’en informer l’UAI.
Dans tous les cas, vous devez adresser votre message électronique en format texte, sans aucun caractère accentué ni code html, sans quoi il sera détruit immédiatement par le logiciel antivirus de l’UAI.

Consultez le site de l’UAI (www.cbat.eps.harvard.edu) pour connaître les procédures d’annonce d’une découverte spécifique pour chaque type d’objet.

Une récompense pour les découvreurs amateurs

Aussi surprenant que cela puisse paraître à l'époque des sondes, des télescopes spatiaux et des observatoires géants, les astronomes amateurs découvrent encore chaque année quelques nouvelles comètes ! Et ce ne sont pas des amateurs qui observent le ciel avec des télescopes énormes et coûteux. Non ! Le plus souvent, ils utilisent des petits instruments, voire des jumelles très lumineuses. Leur secret, si secret il y a car la chance intervient parfois pour beaucoup, réside plutôt dans une connaissance parfaite de la voûte céleste, ce qui leur permet d'identifier rapidement et sûrement tout intrus.

Afin d'encourager les amateurs du monde entier à rechercher de nouvelles comètes, l'Union astronomique internationale a décidé de partager chaque année au mois de juillet une récompense d'environ 20 000 dollars entre les astronomes amateurs qui auront découvert une ou plusieurs comètes au cours des 12 mois précédents.

Cette décision fait suite aux dernières volontés, et au don conséquent !, d'Edgar Wilson, un citoyen américain, astronome amateur à ses heures. Bien sûr, il faut être un véritable amateur, c'est-à-dire avoir utilisé uniquement du matériel d'amateur, et il faut que la ou les comètes aient été homologuées par l'Union Astronomique international.

Pour plus de renseignements, consultez le site de l'UAI.