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Mise à jour du 28/1/12 à 10 h 25 TU
Sauf surprise bienvenue, je pense que je rédige aujourd’hui la dernière mise à jour de cette lettre spéciale sur la comète Lovejoy. Les images obtenues dans l’hémisphère Sud montrent une queue en diminution rapide. La comète se situe actuellement dans la constellation du Burin, elle est donc théoriquement détectable depuis le sud de l'Europe.
Personne ne semble pourtant avoir réussi à la photographier dans l’hémisphère Nord à ce jour. Seule une poignée d’observateurs très aguerris, dont Alan Hale et David Levy, deux découvreurs de célébrissimes comètes, sont parvenus à distinguer une pâle traînée extrêmement diffuse avec des télescopes de 410 mm installés sous des ciels d’une qualité exceptionnelle au sud des États-Unis.
L'image surtraitée est montrée en négatif ce qui permet de suivre la queue
de la comète Lovejoy sur près de 26 degrés.
Crédit : traitement Rob Kaufman © Lester Barnes
Mise à jour du 20/1/12 à 14 h 20 TU
Une image du 20 janvier par Rob Kaufman nous montre la queue de la comète Lovejoy sur près de quarante degrés. La grosse tache noire à droite est le Grand Nuage de Magellan, l’étoile très puissante sur sa gauche est Canopus et, loin sur la gauche, Sirius. Cela signifie que, dans un excellente site de l'hémisphère Nord, il est d'ores et déjà envisageable de photographier la portion finale de la queue de cette extraordinaire comète à la fin du crépuscule astronomique au-dessus de l'horizon sud !
Addition de six poses de 4 minutes (18 mm à 4, 1 600 ISO) et traitement de Rob Kaufman. L'image est montrée en négatif ce qui permet de suivre la queue de la comète Lovejoy sur près de 39 degrés.
Crédit : © Rob Kaufman
Mise à jour du 18/1/12 à 6 h 40 TU
Une image du 17 janvier par Lester Barnes. Addition de trois poses de 4 minutes (24 mm ouvert à 2 ; 1 600 ISO). L’image est montrée en négatif et fortement traitée ce qui permet de suivre la queue sur près de 35 degrés. La grosse tache noire est le Grand Nuage de Magellan et l’étoile très puissante sur sa gauche est Canopus.
En dessous, une image du 16 janvier par Rob Kaufman. Même avec un temps de pose important, il devient très délicat de distinguer la pâle queue de la comète Lovejoy.
En haut, addition de trois poses de 4 minutes (24 mm à 2, 1 600 ISO) et traitement de Rob Kaufman
En dessous, une image de Rob Kaufman : cherchez la comète !
L’image est montrée en négatif ce qui permet de suivre la queue de la comète Lovejoy sur près de 35 degrés.
Crédit : © Lester Barnes et Rob Kaufman
Mise à jour du 16/1/12 à 6 h TU
L'astronome amateur australien Lester Barnes poursuit son excellent travail photographique. La comète Lovejoy est de nouveau observable dans un ciel débarrassé de la lueur lunaire et, hier matin, il a donc pu réaliser de très longues poses, seules capables à présent de révéler la queue extrêmement faible de Lovejoy qui n'est plus du tout visible à l'œil nu. Ci-dessous, le résultat de l’addition de cinq poses de 12 minutes (24 mm ouvert à 2 ; 400 ISO). L’image est montrée en négatif et fortement traitée ce qui permet de suivre la queue sur près de 45 degrés. La grosse tache noire est le Grand Nuage de Magellan et l’étoile très puissante sur sa gauche est Canopus.
Addition de cinq poses avec un total de 12 minutes (24 mm à 2, 400 ISO) et traitement de Rob Kaufman.
L’image est montrée en négatif ce qui permet de suivre la queue de la comète Lovejoy sur près de 45 degrés.
Crédit : © Lester Barnes
Mise à jour du 11/1/12 à 13 h TU
Ce matin, Lester Barnes a tenté de photographier la comète Lovejoy malgré la Lune... et il a réussi. Le temps de pose utilisé est très bref car, au-delà de 20 secondes, l'éclat lunaire inondait le fond du ciel, mais la queue est tout de même très faiblement visible, juste au-dessous du Grand Nuage de Magellan. Elle devrait le balayer dans les prochains jours et, la Lune quittant le ciel du soir, il sera de nouveau possible de prendre des images à longues poses et donc de mettre en valeur cette comète.
La comète Lovejoy est très faiblement visible sur cette image prise le 11 janvier en Australie
avec un objectif de 24 mm ouvert à 1,4 et des poses de 20 secondes à 800 ISO.
Crédit : © Lester Barnes
Mise à jour du 7/1/12 à 7 h 20 TU
Rob McNaught (Australie) signale que la comète Lovejoy était très difficile à distinguer à l'œil nu et aux jumelles dans un ciel noir. Ce matin, il a tout de même réussi à voir une petite trace de 5° de long en vision décalée du côté de la tête, mais l'arrivée de la Lune referme cette magnifique période. Les amateurs de l'hémisphère Sud pourront de nouveau tenter leur chance à partir du 12 janvier, lorsque la Lune aura quitté le ciel du soir et que Lovejoy apparaîtra loin au-dessus de l'horizon sud, mais la diminution rapide de son éclat ne devrait permettre qu'un repérage photographique, et encore, en réalisant des poses longues.
Mise à jour du 6/1/12 à 6 h 20 TU
Voici sans doute les dernières images matinales de Lovejoy réalisées dans de bonnes conditions car, à présent, la Lune est dans le ciel en même temps que la comète et son éclat voile les poses longues nécessaires pour révéler l'astre chevelu. John Drummond et Chris Wyatt (Australie) signalent qu'ils ne voient plus la comète à l'œil nu malgré la qualité de leurs sites.
Grand champ avec un objectif de 20 mm ouvert à 3.2 et 7 poses d'une minute à 1 600 ISO.
La queue de Lovejoy s'étend sur près de 35°.
Crédit : © John Drummond
Objectif de 70 mm ouvert à 2.8 ; 5 poses de 2 minutes à 1 600 ISO le 5 janvier. Remarquez le trait qui barre toujours la tête de la chevelure et qui reste inexpliqué
à ce jour puisqu'il n'est manifestement pas lié à une rupture du noyau comme on pouvait le penser il y a quinze jours juste après le passage au périhélie.
Crédit : © John Drummond
Mise à jour du 5/1/12 à 17 h 10 TU
La Lune arrive dans le ciel matinal et la comète Lovejoy s'efface. Quelques images arrachées au fond du ciel ce matin en Australie par Rob Kaufman, qui révèlent une comète de plus en plus pâle à droite de la Voie lactée.
Cinquante secondes de pose à 1 600 ISO (18 mm à 4.5) ne sont apparemment plus suffisantes pour révéler correctement la comète Lovejoy que l'on peine à distinguer sur la droite de la Voie lactée.
Crédit : © Rob Kaufman
Animation sur deux images prises le 2 et le 4 janvier dans les mêmes conditions.
Crédit : © Rob Kaufman
Mise à jour du 4/1/12 à 6 h 10 TU
Rob McNaught dixit : « totalement adapté à l'obscurité et avec la comète assez haute dans le ciel, j'ai pu suivre la queue jusqu'à près de 30° de la tête. Mais, en fait, je n'ai vu que 25° à l'œil nu en vision décalée, car les cinq premiers degrés de la chevelure n'étaient pas perceptibles... En vision directe, j'estime que seulement dix degrés de la queue étaient faiblement visibles centrés sur une zone située à près de 10° du noyau. » L'arrivée de la Lune en seconde partie de nuit va très rapidement mettre fin à la période d'observation matinale de Lovejoy.
Mise à jour du 3/1/12 à 6 h 30 TU
Rob McNaught signale ce matin que, à présent que la queue de la comète Lovejoy est intégralement sortie de la zone la plus brillante de la Voie lactée, il est de nouveau possible de la suivre à l'œil nu dans un ciel très noir sur plus de 30°. Il suspecte qu'elle est même un peu plus longue que cela, ce que semblent confirmer d'autres amateurs australiens qui évoquent une longueur allant jusqu'à 40°.
En revanche, l'absence de noyau visible reste un mystère. Rob McNaught confirme que sur ses dernières images à haute résolution de la zone où il devrait apparaître, il n'y a aucune condensation visible à l'intérieure de la chevelure jusqu'à la magnitude 19 ! La compréhension de cette comète pleine de surprises va demander un peu de travail aux professionnels...
Image de la région où devrait se trouver le noyau de la comète Lovejoy ; prise le 2 janvier 2012 avec
le télescope de Schmidt Uppsala
de l'observatoire australien de Siding Spring.
Aucune concentration n'est perceptible jusqu'à la magntidue 19.
Crédit : © ANU/Uni of Arizona/NASA/Robert H. McNaught
Mise à jour du 2/1/12 à 6 h 30 TU
Visuellement, la queue de la comète Lovejoy n'est plus visible que dans les bons sites. Photographiquement, plusieurs amateurs australiens et néo-zélandais ont encore réalisé des images sur lesquelles la queue atteint quarante degrés, mais les temps de pose avoisinent à présent 4 à 6 minutes pour 800 ISO de sensibilité et il faut donc un ciel exceptionnellement noir pour que la pollution lumineuse ne voile pas irrémédiablement la voûte céleste durant l'exposition.
Aujourd'hui, je vous propose deux images obtenues par Lester Barnes, avec sa permission !
Deux images obtenues les deux premiers matins de l'année et qui révèlent la sortie de la Voie lactée de la comète Lovejoy.
La surface de la queue est à présent bien moins lumineuse que la Voie lactée, mais elle s'étire encore sur plus de 30°.
Images prises avec un 24 mm ouvert à 3,2 et 6 minutes de pose à 800 ISO.
Crédit : © Lester Barnes
Mise à jour du 31/12/11 à 7 h 10 TU
Les observateurs expérimentés australiens et néo-zélandais disent tous la même chose : l'éclat de la queue de la comète Lovejoy est en chute libre et sa dimension ne cesse de décroître. Pour Vello Tabur, qui a pris les images ci-dessous il y a deux jours, la comète était alors encore visible à l'œil nu en vision directe sans problème dans un ciel noir, mais elle ne l'était plus le 30 dans un ciel moyen.
Rob Kaufman, lui, a encore vu Lovejoy à l'œil nu dans un ciel très noir et limpide au cours de la nuit du 30 au 31. Ses images à longues poses montrent la queue sur plus de vingt degrés, mais son éclat est maintenant bien inférieur à celui du Petit Nuage de Magellan ou à celui des portions brillantes de la Voie lactée ; une estimation visuelle que confirme Rob McNaught.
La queue de la comète Lovejoy sort de la Voie lactée ; image prise le 28 décembre en Australie.
Objectif de 50 mm à 1.8, quatre poses de 90 secondes à 800 ISO.
Crédit : © Vello Tabur
Mosaïque de deux champs photographiés avec un objectif de 50 mm à 1.8 ;
quatre poses de 150 secondes pour chaque champ à 800 ISO. La queue monte
jusqu'au Sac à charbon, tout en haut de l'image.
Crédit : © Vello Tabur
Mise à jour du 30/12/11 à 8 h 00 TU
Avec son accord, je vous présente une magnifique image obtenue dans la nuit du 27 au 28 par John Drummond, en Nouvelle-Zélande (Possum Observatory Complex). Malgré quelques bancs nuageux, la comète est splendide et la Station spatiale internationale file à sa rencontre.
La Station spatiale internationale fonce vers la comète Lovejoy dans le ciel de Gisborne, en Nouvelle-Zélande.
John Drummond a réalisé cette image avec un objectif de 20 mm ouvert à 2.8 (Canon 500D) et en cumulant trois poses de 2 minutes à 800 ISO.
Crédit : © John Drummond
Mise à jour du 30/12/11 à 7 h 10 TU
Rob McNaught et Rudi Vavra confirment la perte d'éclat de la queue de la comète Lovejoy. Dans un ciel parfait et noir, la portion la plus brillante de la queue est encore visible à l'œil nu sur une douzaine de degrés, mais elle a disparu des ciels de moindre qualité (pollution lumineuse ou atmosphère pas suffisamment limpide). Dans les meilleurs sites, il est encore possible de percevoir en vision décalée la queue sur une trentaine de degrés, mais il semble que l'on atteigne le maximum, son éclat n'étant plus suffisant pour la révéler au-delà ; tant pis pour les 60° attendus il y a encore quelques jours !
Un petit retour en arrière dans la nuit du 26 au 27 décembre pour assister au somptueux lever de Lovejoy.
Superbe séquence réalisée par Colin Legg en Australie en accumulant durant 5 heures des poses de 20 secondes
à 3 200 ISO (Canon 5D2 ; 50 mm à 2.5).
Crédit : © Colin Legg
Mise à jour du 29/12/11 à 8 h 35 TU
Une comète à échelle humaine. La Croix du Sud, le Sac à charbon, le Petit et le Grand Nuage de Magellan, la lumière zodiacale (à gauche) et l'aube naissante.
Image prise le 26 décembre à Yorkrakine, à l'ouest de l'Australie, par Jia Hao.
Crédit : © Jia Hao
Mise à jour du 29/12/11 à 7 h 15 TU
Ce matin, dans une petite discussion par mail, Rob McNaught m'a confirmé que l'éclat de la queue de la comète Lovejoy baisse toujours. L'effet est d'autant plus sensible qu'elle se découpe actuellement devant les régions les plus denses et les plus lumineuses de la Voie lactée. D'ici à une petite semaine, lorsqu'elle se sera faufilée en dehors de ce courant lumineux, la comète pourrait reprendre un peu de vigueur visuellement.
Le site de sélection de l'APOD
Une belle composition pour la comète de Noël !
Crédit : © Rudi Vavra
Crédit : © Rudi Vavra
Mise à jour du 27/12/11 à 7 h 05 TU
De nombreuses nouvelles images spectaculaires sur le site de l'APOD ; remarquez le portrait réalisé par Dave Liu avec la comète, la Voie lactée et les nuages de Magellan, ainsi que le beau film de Stéphane Guisard montrant la comète qui se lève sur les Andes.
Le site de sélection de l'APOD
Tous les rapports d'observation dans les excellents sites vont dans le même sens : l'éclat de la queue de la comète baisse rapidement, mais son étendue ne cesse de croître. Elle mesure à présent plus de 35°. Si Lovejoy continue de se comporter comme certaines comètes de la même famille (Kreutz), sa queue devrait s'étendre sur plus de 60° avant de se fondre inexorablement dans le ciel.
Pour répondre à vos questions : oui, la comète Lovejoy sera bien visible dans l'hémisphère Nord à partir de la fin du mois de janvier. Elle s'élèvera alors au-dessus de l'horizon sud à la fin du crépuscule dans la constellation du Burin (puis Eridan et le Lièvre), mais, étant donnée l'évolution actuelle de son éclat, elle ne sera plus du tout aussi spectaculaire qu'aujourd'hui !
Mise à jour du 27/12/11 à 7 h 00 TU
La comète Lovejoy dans la Voie lactée : l'une des nouvelles images visibles sur le site de Vello Tabur.
L'éclat de la queue de Lovejoy s'amenuise, même si elle est toujours bien visible dans les sites aux ciels bien noirs ;
153 secondes de pose (400 ISO, 50 mm à 1.8).
Crédit : © Vello Tabur
Mise à jour du 26/12/11 à 8 h 00 TU
La comète Lovejoy, la Voie lactée, la lumière zodiacale et la trace laissée par la Station spatiale internationale : beau tir groupé pour Colin Legg !
La queue de Lovejoy est superposée à la Voie lactée. Sur la droite, le trait lumineux révèle le déplacement de la Station spatiale internationale durant les 25 secondes de pose (3 200 ISO, 2.8). Sur la gauche, la bande oblique de la lumière zodiacale est également visible sur cette image réalisée le 26 à l'aube en Australie par Colin Legg.
Crédit : © Colin Legg
Mise à jour du 26/12/11 à 6 h 40 TU
Voici, ce matin, deux belles images obtenues par Luc Perrot à la Réunion au-dessus du cirque de Mafate, depuis le point de vue du Maïdo.
Le site de Luc Perrot
La comète Lovejoy au-dessus du cirque de Mafate, à la Réunion.
Crédit : © Luc Perrot
Mise à jour du 25/12/11 à 8 h 00 TU
Je poursuis ma sélection de portraits de la comète Lovejoy. Ce matin, j'ai choisi l'un de ceux de l'amateur australien Alex Cherney, que les lecteurs de mes livres connaissent bien pour la beauté de ses images de la Voie lactée et d'ambiances nocturnes étoilées. Il propose une belle série sur Lovejoy, dans laquelle j'ai retenu ce cadrage dans les lueurs du jour naissant.
Si, comme moi, vous êtes dans l'hémisphère Nord et que vous regrettez de ne pas pouvoir admirer cet astre chevelu, voici quelques informations plus précises sur l'aspect visuel de la comète Lovejoy. Grâce à des temps de poses longs (plusieurs dizaines de secondes) et une grande sensibilité (1 600 à 3 200 ISO), les photographies la mettent merveilleusement en valeur dans les meilleurs sites, mais les observateurs australiens les plus expérimentés soulignent sa grande différence avec les récentes comètes McNaught et Hale-Bopp : elle est beaucoup moins lumineuse.
On la perçoit comme un cirrus vraiment très pâle et les estimations de la brillance de sa queue sont voisines de la magnitude 4 à 5, ce qui la rend invisible dans un ciel urbain. Je rappelle que la comète Hyakutake en 1996, la comète Hale-Bopp en 1997 et la comète McNaught en 2007 étaient parfaitement visibles en pleine ville. Seuls les premiers degrés de sa queue apparaissent aussi lumineux que la Voie lactée ; les observateurs Australiens parlent d'un éclat comparable à celui du Petit Nuage de Magellan pour la zone la plus brillante. Dans un ciel très noir, à présent que la Lune est partie, la queue est difficilement perceptible sans instrument sur plus de quinze degrés. Elle mesure deux à trois degrés d'épaisseur dans sa portion la plus large, mais son éclat est alors proche de la magnitude 5. Quant au noyau lui-même, il reste totalement invisible, noyé dans la brillance de la chevelure.
D'après l'évaluation réalisée cette nuit par David Seargent, à quatre degrés du noyau la queue mesure un demi-degré de large (diamètre apparent de la Pleine Lune) et possède un éclat voisin de 4 (estimation obtenue aux jumelles en défocalisant une étoile et en comparant son éclat avec celui de la queue) ; à huit degrés du noyau, la queue mesure un degré d'épaisseur et son éclat est comparable à celui d'une étoile de magnitude 4,5 ; à près de 23° du noyau, la queue mesure deux degrés d'épaisseur et possède un éclat proche de la magnitude 5. Pour information, dans un site périurbain, les étoiles les plus faibles perceptibles sans instrument sont de magnitude 4.
Le site d' Alex Cherney
Lovejoy à l'aube, loin au sud de l'Australie, photographiée par Alex Cherney.
Crédit : © Alex Cherney
Mise à jour du 24/12/11 à 13 h 10 TU
La page des photographies de la comète Lovejoy proposées à l'APOD
Mise à jour du 24/12/11 à 7 h 30 TU
Les somptueuses images se suivent à présent et je ne vais pas pouvoir toutes les afficher ici !
Je vous propose ce matin de cliquer sur le lien suivant pour vous rendre sur le site de l'astronome australien renommé Robert McNaught qui vient de réaliser une série absolument magnifique et qui doit encore trouver le temps de la traiter correctement entre la dinde et la bûche...
Le site de Rob McNaught
Une image qui fait rêver ! La queue mesure près de 20°.
Crédit : © Robert H. McNaught
Mise à jour du 23/12/11 à 19 h 15 TU
Crédit : © Vello Tabur
Mise à jour du 23/12/11 à 9 h 25 TU
Une image de la comète Lovejoy obtenue depuis la Station spatiale internationale par l'astronaute américain Dan Burbank.
Temps de pose de 0,8 seconde à 12 800 ISO ! En cherchant bien dans le ciel à droite de la comète, on distingue la trace
de la Voie lactée dans le Scorpion. La couleur verdâtre de la haute atmosphère est bien visible en revanche,
tout comme le bleu de plus en plus clair de l'aube.
Cliquez sur l'image pour aller admirer un petit film montrant le lever de la comète.
Crédit : NASA
Mise à jour du 23/12/11 à 7 h 15 TU
Une nouvelle image dans un ciel de plus en plus sombre !
Crédit : © Lester Barnes
Mise à jour du 22/12/11 à 13 h 15 TU
Alain Maury nous adresse ce souvenir de Lovejoy entre les nuages. La Lune est encore bien lumineuse à gauche.
Crédit : © Alain Maury
Mise à jour du 22/12/11 à 6 h 15 TU
Un superbe portrait réalisé ce matin non loin de Perth (dont on voit le halo saturé de pollution lumineuse)
et de Mandurah au sud-ouest
de l'Australie par Colin Legg.
Canon 5D2, objectif de 70 mm à 4, ISO 3200, 13 secondes de pose.
La sensibilité et le temps de pose
utilisés prouvent que, si elle est superbe photographiquement, la comète Lovejoy
est, en fait, très pâle (voir l'image d'Alain Maury ci-dessous),
ce qui explique pourquoi son observation visuelle demeure délicate, même pour les observateurs
de l'hémisphère Sud qui bénéficient
de bonnes conditions météo.
Crédit : © Colin Legg
D'après le Français Alain Maury, qui vit au Chili à côté de San Pedro de Atacama, cette image montre bien l'aspect de la comète Lovejoy
à l'œil nu dans le ciel de l'aube déjà clair.
Crédit : © Alain Maury
Mise à jour du 21/12/11 à 21 h 30 TU
Quelle belle évolution en l'espace de deux jours ! Comparez, plus bas, avec la première image prise par
l'amateur australien Vello Tabur.
Crédit : © Vello Tabur
Mise à jour du 21/12/11 à 6 h 30 TU
Comme promis, les belles images arrivent ! Ce matin, c'est en Australie que les conditions météorologiques étaient favorables en de nombreux lieux et que des observateurs ont pu avoir leur premier contact avec la comète Lovejoy. Les rares images d'hier, excessivement pâles, pouvaient faire penser que la comète était en train de s'évanouir dans la nuit interplanétaire. En fait, et les sondes, comme STEREO-A, sont toujours là pour le prouver, Lovejoy se porte plutôt bien et sa double queue est très longue, plus de 15°. Le problème vient de l'observation à l'aube. La période durant laquelle la noirceur du fond de ciel permet d'avoir suffisamment de contraste pour distinguer la comète est encore très courte et elle ne permet de voir dans de bonnes conditions que l'extrémité des queues, c'est-à-dire les portions les moins lumineuses, les plus diffuses. De plus, le croissant lunaire s'approche de la comète et son éclat ne facilite pas la tâche des observateurs. Du coup, Lovejoy est difficile à voir, mais ce n'est qu'une question de jour.
Mais, la géométrie de sa trajectoire fait qu'actuellement elle se rapproche de la Terre ce qui est favorable au maintient de son éclat. Et, d'ici à Noël, elle se sera écartée d'une dizaine de degrés supplémentaires de la position apparente du Soleil. Si la météo est bonne à ce moment-là en Australie, et ailleurs dans l'hémisphère Sud, je suis persuadé que nous découvrirons alors de magnifiques portraits de cet astre chevelu, qui pourrait bien recevoir prochainement un surnom du genre : « La Grande comète de Noël » !
Autre information, des images en gros plan du noyau font apparaître une raie bien plus lumineuse au début de la queue. Ce n'est pas systématique, mais il est assez fréquent que ce genre de formation trahisse la rupture d'un noyau cométaire. Si cela se confirme et que le noyau de la comète Lovejoy est réellement en train de se briser, il pourrait se produire un brusque et puissant accroissement d'éclat dans les prochains jours, ce qui serait formidable puisque cela coïnciderait avec la période durant laquelle l'ensemble de la comète sera observable dans un ciel sombre...
Voila Lovejoy ! Seule la portion finale de sa double queue est actuellement visible dans de bonnes
conditions dans l'hémisphère Sud. Comparez cette image avec celle, réalisée pratiquement
au même moment dans l'espace par la sonde américaine STEREO-A (ci-dessous). On comprend tout
de suite que nous ne voyons pour l'heure que les portions les moins lumineuses de la queue ;
le plus beau est encore à venir !
Crédit : © Colin Legg
Il faut absolument voir cette séquence proposée par l'amateur australien Colin Legg sur le site vimeo.
Elle illustre parfaitement le problème de la brève période durant laquelle le ciel est suffisamment sombre
pour que la queue de Lovejoy soit observable. D'ici à Noël, la Lune sera partie, la comète sera 10° plus loin du Soleil
et elle se lèvera dans un ciel sombre : cela devrait devenir vraiment impressionnant !
Crédit : © Colin Legg
Gros plan sur le noyau réalisé en Argentine. On voit bien une raie plus dense et lumineuse au centre
de la queue qui trahit peut-être un processus en cours de rupture du noyau.
Nous en saurons plus dans les prochains jours...
Crédit : © Jakub Cerny, Jan Ebr, Michael Prouza, Martin Jelinek, Petr Kubanek, Michal Ringes/FRAM
Un petit retour en arrière, lors du passage de la comète Lovejoy au périhélie, avec cette animation d'image montrant la façon
dont la queue est torsadée et « manipulée » violemment par le champ magnétique solaire lors de son survol rasant.
Crédit : NASA/STEREO
Mise à jour du 20/12/11 à 17 h 15 TU
Les belles images terrestres ne sont pas encore prises, mais, dans l'espace, les sondes observent toujours et elles sont là pour nous rassurer sur la splendeur à venir de la comète Lovejoy. Les dernières images de la sonde STEREO-A montrent que sa double queue mesure plus de 15° de longueur.
Lovejoy est manifestement moins brillante que la comète Ikeya-Seki au même moment de sa trajectoire post-périhélie, mais il faut rappeler que celle-ci tenait son éclat exceptionnel de la dislocation de son noyau. Rien de tel ne semble être arrivé à Lovejoy malgré son survol suicide du Soleil.
Sur les dernières images de la sonde STEREO-A la double queue de la comète Lovejoy mesure plus de 15°.
Crédit : NASA/STEREO
Mise à jour du 20/12/11 à 11 h 00 TU
Vello Tabur, amateur australien, a tenté une observation visuelle de la comète Lovejoy à l'aube sans succès. En désespoir de cause, il a tout de même fait une série d'images de l'horizon où devait apparaître la comète et là, surprise, la queue de Lovejoy est bien visible avant même que le noyau n'arrive dans le ciel et elle s'étire sur plus de cinq degrés. Encore quelques matins de patience, et l'ensemble noyau+queue devrait apparaître dans un ciel suffisamment sombre et contrasté...
Ce matin, 20 décembre, à l'aube, l'amateur australien Vello Tabur a photographié la queue de la comète Lovejoy avant l'apparition du noyau.
Crédit : © Vello Tabur
Mise à jour du 19/12/11 à 8 h 50 TU
Je n'ai pas encore d'images à vous montrer, mais les témoignages qui commencent à s'accumuler me confortent dans l'idée que le spectacle à venir pourrait/devrait (?) être grandiose dans l'hémisphère Sud. A tel point que je regrette de ne pouvoir absolument pas me libérer
et m'offrir un petit A/R de l'autre côté du monde pour en profiter, mais la création de mon prochain Guide du Ciel accapare tout mon temps durant l'hiver !
Un petit coup d'œil sur la trajectoire de la comète Lovejoy dans les mois à venir, montre qu'elle sera visible dans l'hémisphère Nord à partir de février, mais la courbe d'évolution de sa magnitude la place alors au-dessus de 7, ce ne sera plus donc qu'un objet observable aux instruments.
Mise à jour du 18/12/11 à 16 h 40 TU
Exploit magnifique pour un observateur français, Vincent Jacques, qui est arrivé à photographier et filmer la comète Lovejoy hier matin vers 9 h TU dans le sud de la France.
Ses images sont magnifiques et révèlent une splendide queue qui va faire le bonheur des observateurs plus austraux lorsqu'elle se découpera devant les lueurs orangées de l'aube ces prochains jours.
Cela se rapprochera sûrement de la vision que nous avions pu avoir de la comète C/2006 P1 McNaught en janvier 2007 avant qu'elle ne migre, elle aussi !, vers l'hémisphère Sud. Et j'espère que la suite du spectacle sera du même niveau :-)
La comète Lovejoy photographiée en plein jour par Vincent Jacques dans le sud de la France,
le samedi 17 décembre à 9 h 02 TU.
Crédit : © Vincent Jacques
Crédit : © Vincent Jacques
Le matériel utilisé par Vincent Jacques pour réaliser ses images : une lunette de 80 mm de diamètre,
une caméra DMK 21, un filtre infrarouge, une monture équatoriale EQ6 et beaucoup de précaution et de pratique !
Je rappelle que Vincent Jacques est l'un des spécialistes mondiaux de l'observation des croissants lunaires
extrêmement fins, quelques heures avant ou après la Nouvelle Lune, voire à la Nouvelle Lune !
Ne vous lancez pas dans une telle observation si vous ne savez pas exactement comment procéder ;
le Soleil est tout proche et la moindre erreur peut avoir des conséquences graves pour votre matériel
et pour votre vue.
Crédit : © Vincent Jacques
Mise à jour du 18/12/11 à 16 h 30 TU
Les images attendues ce matin sont arrivées et elles montrent la sortie de la comète Lovejoy du champ du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO après une petite semaine qui restera dans l'histoire de l'observation cométaire.
Au revoir Lovejoy !
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Mise à jour du 18/12/11 à 6 h 50 TU
Voilà ! La comète Lovejoy est sortie du champ du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO. Sur la dernière image disponible cette nuit (ci-dessous), on voit encore le noyau et le début de la double queue, mais sur celles qui arriveront dans la matinée, il n'y aura plus rien. Nous entrons dans une période frustrante, courte je l'espère, car nous ne verrons plus rien sur les images de LASCO et nous ne verrons pas encore grand-chose depuis la Terre avant que Lovejoy n'apparaisse dans un ciel suffisamment foncé pour mettre en valeur son éclat et sa double queue.
Vous pouvez néanmoins cliquer sur ce lien (Spaceweather) pour voir une image intéressante réalisée hier juste avant le lever du Soleil
par des amateurs tchèques avec un télescope contrôlé à distance installé en Argentine.
C'est bientôt la fin du spectacle pour le coronographe LASCO C3.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Mise à jour du 17/12/11 à 10 h 05 TU
Il y a d'ores et déjà plusieurs témoignages d'observations aux jumelles et quelques images annoncées mais pas encore diffusées. D'après un observateur au Brésil (Alexandre Amorim) qui a vu la comète Lovejoy aux jumelles, elle aurait une magnitude proche de - 2,9 ; observation réalisée alors que le Soleil était à moins d'un degré sous l'horizon et la comète à 4° de hauteur.
Elle s'apprête à quitter le champ du coronographe LASCO C3 de SOHO dans les heures qui viennent et les images les plus récentes montrent un accroissement de l'éclat et de la dimension de sa double queue dont la portion la plus brillante mesure déjà plus de 5°. Tout semble donc bien en place pour le prochain lever de Soleil sous les tropiques et dans l'hémisphère Sud.
La comète C/2011 W3 (Lovejoy) s'apprête à quitter le champ de LASCO C3.
Elle arbore une double queue dont la partie la plus brillante mesure déjà plus de 5°.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Mise à jour du 17/12/11 à 7 h 05 TU
D'après l'astronome amateur américain John Bortle, vétéran de l'observation des comètes et lui-même découvreur de quelques astres chevelus, nous assistons à un phénomène vraiment exceptionnel dans l'histoire cométaire. Il ne pensait pas que celle que l'on appelle à présent LA comète Lovejoy survivrait à son passage au périhélie, mais, forcé de constater le contraire, il estime à présent qu'elle pourrait offrir un spectacle réjouissant aux observateurs bien situés (hémisphère Sud, voir mon texte plus bas).
Si elle se comporte dans les jours prochains de la même manière que les autres très grandes comètes du groupe de Kreutz (Pereyra et Ikeya-Seki), elle pourrait développer une longue et fine queue rapidement visible dans le ciel de l'aube. John Bortle souligne cependant que Lovejoy est malgré tout beaucoup moins lumineuse qu'Ikeya-Seki au même point de son orbite, il ne faut donc pas s'attendre à un spectacle aussi grandiose, mais Lovejoy ne cesse de nous surprendre depuis quelques jours...
Mise à jour du 17/12/11 à 6 h 20 TU
A tout seigneur tout honneur, c'est le découvreur de la comète lui-même qui aura été le premier à la photographier en plein jour après son passage au périhélie ! Bon, le cliché n'a rien de spectaculaire, mais c'est le premier !
Terry Lovejoy aura donc été le premier à voir la comète
C/2011 W3 avant et après son passage au périhélie !
Image réalisée avec le télescope qu'il a utilisé pour la découverte
(voir ci-dessous)
le 17.06 décembre. D'après lui, la magnitude
serait comprise entre - 2 et - 1 ce qui expliqe l'impossibilité
de la voir à l'œil nu pour le moment.
Crédit : © Terry Lovejoy
Evolution de la comète C/2011 W3 (Lovejoy) entre le 16 à 21 h 11 TU et le 17 à 0 h 54 TU.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Le noyau de la comète étant très brillant il sature le capteur électronique du coronographe de la sonde SOHO.
Sur cette image, j'ai gommé les artefacts pour montrer l'aspect réel de la comète et de ses queues.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Terry Lovejoy, l'astronome amateur australien découvreur de la comète C/2011 W3
avec le matériel qui lui a servi pour réaliser
ce travail.
Crédit : © Amy Lovejoy
Mise à jour du 16/12/11 à 21 h 15 TU
C/2011 W3 (Lovejoy) est vraiment une comète hors du commun. Après avoir déjoué tous les pronostics et être sortie plutôt amoindrie de son rendez-vous avec le Soleil, la voilà qui reprend du service et se remet à augmenter d'éclat comme lors de son approche initiale. Sur les images de LASCO C3 les plus récentes, son éclat et la dimension de sa queue ne cessent d'augmenter.
Pour l'heure, les quelques observateurs expérimentés qui se sont essayés à la rechercher à côté du Soleil (Attention danger ! ne pas essayer de le faire si vous ne savez pas exactement comment le faire en toute sécurité !) n'ont rien vu, mais je serais très étonné que personne n'y parvienne dans les prochaines 24 heures.
Comparaison entre l'éclat et la dimension de la queue hier à 16 h 30 TU, quelques heures avant le périhélie et ce soir
à 20 h 42 TU.
Si la queue d'avant-périhélie a été totalement balayée par le vent solaire, celle qui s'est développée
au cours des dernières heures
n'a rien à lui envier du tout, bien au contraire, la géométrie de la trajectoire
par rapport à la position de la Terre, lui permet
de s'étaler un peu et la queue ionique très fine est clairement
visible, bien détachée en dessous de la queue de poussières.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Mise à jour du 16/12/11 à 15 h 45 TU
Les images de SOHO viennent d'arriver en masse et cela confirme ce que l'on devinait sur les images de STEREO : la comète C/2011 W3 (Lovejoy) a survécu et elle possède une bien belle queue de gaz et de poussières qui réfléchit copieusement l'éclat solaire : bonne chance aux guetteurs du Sud !
La queue d'avant-périhélie est peu à peu dispersée par le vent solaire,
mais une nouvelle queue
est en train de naître. Tant mieux pour
les observateurs du Sud.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Accéléré par son passage au périhélie, le noyau est déjà loin du Soleil
alors que sa queue matérialise encore son orbite.
Crédit : NASA/SOHO/LASCO C3
Mise à jour du 16/12/11 à 12 h 40 TU
Les images à basse résolution de la sonde STEREO sont intéressantes car elles démontrent que C/2011 W3 (Lovejoy) conserve un éclat soutenu. Mieux, sa queue moribonde à la sortie de son surf solaire n'a fait que croître et embellir tout au long de la matinée comme on le voit très bien sur l'image de 11 h 09 TU.
La question qui se pose à présent : qui sera le premier à observer cette comète à l'œil nu depuis la Terre ?
Malheureusement, cela ne sera pas quelqu'un dans l'hémisphère Nord, en tout cas pas aux latitudes européennes, car la géométrie de la trajectoire de la comète ne nous est pas du tout favorable. Sous les tropiques et dans l'hémisphère Sud, en revanche, les conditions sont beaucoup plus favorables. Demain, la comète se lèvera près de 25 minutes avant le Soleil en Nouvelle-Calédonie ou à la Réunion et sa queue devrait être perpendiculaire à l'horizon est-sud-est. Si l'éclat du noyau se maintient aux environs de la magnitude - 2, l'observation à l'œil nu et aux jumelles ne devrait pas poser de problème dans un site offrant un ciel limpide. Les jours suivants, la comète Lovejoy grimpera rapidement dans le ciel en direction du Scorpion puis de l'Autel ; son éclat devrait théoriquement baisser assez vite, mais nous ne sommes peut-être pas encore au bout de nos surprises avec ce petit corps !
Image brute de STEREO (16/12/11 à 11 h 09 TU). La comète est bien visible et elle s'éloigne
sur la gauche du Soleil avec manifestement une queue de nouveau bien développée.
Crédit : NASA/STEREO
Mise à jour du 16/12/11 à 9 h 45 TU
Et la voilà de retour dans le champ de LASCO C3. Même si son éclat a bien diminué, il reste cependant largement suffisant pour saturer le capteur et la queue existe toujours. Le plus remarquable est sans doute la traînée de gaz et de poussières qui souligne toujours l'orbite de cette comète et que l'on voit très bien comme une fine moustache sur la gauche du champ, aussi bien sur l'image de C2 que sur celle à plus grand champ de C3.
Mise à jour du 16/12/11 à 6 h 55 TU
La dernière image de STEREO montre bien que, non seulement la comète C/2011 W3 (Lovejoy) existe toujours, mais encore qu'elle arbore toujours une queue suffisament vaste et brillante pour apparaître sur cette image brute ; vivement les prochaines images de SOHO... Le "retard à l'arrivée" des images de SOHO s'expliquerait par le fait que les antennes de réception terrestres ne sont pas disponibles en continu, nous devrions donc voir plus d'images dans les jours prochains quand le retard aura été rattrapé (information sur la liste comets-ml que je n'ai pas pu confirmer pour l'heure).
Image brute de STEREO (16/12/11 à 6 h 09 TU). La comète est bien visible et elle s'éloigne
sur la gauche du Soleil avec manifestement un beau reliquat de queue devant elle.
Crédit : NASA/STEREO
Mise à jour du 16/12/11 à 6 h 40 TU
Terry Lovejoy, inventeur de cette comète, suggère dans un message sur la liste électronique (comets-ml) que le noyau de cette comète pourrait avoir été bien plus volumineux qu'annoncé initialement. Au lieu de 200 m de diamètre, il suggère qu'il aurait pu être plus proche d'un kilomètre de diamètre ce qui semble être la dimension minimale pour survivre à un tel survol solaire.
Mise à jour du 16/12/11 à 6 h 00 TU
Bon, je vous donne immédiatement le résultat : contre toute attente, la comète C/2011 W3 (Lovejoy) a survécu à son survol à moins de 150 000 kilomètres des couches externes surchauffées de notre étoile ! Pour le prouver, je vous propose d'admirer la brève vidéo réalisée avec les capteurs de la sonde SDO qui montre ce bolide surgir derrière le limbe solaire : vraiment spectaculaire et rarissime ! Il y a aussi, ce matin, les première images brutes de la sonde STEREO qui montre la comète en train de s'éloigner du Soleil. Mais il est encore trop tôt pour savoir précisément à quoi elle ressemble et les images de SOHO ne sont pas encore disponibles à cette heure.
Cliquez sur l'image pour voir l'animation (sur YouTube)
de la sortie de la comète derrière le limbe solaire
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Crédit : NASA/SDO
Images brutes de STEREO. Elles sont inversées par rapport à celles de SOHO et la tache de la comète est bien visible et s'éloigne sur la gauche du Soleil.
Crédit : NASA/STEREO
Cliquez sur l'image pour voir l'animation
de l'arrivée de la comète près du limbe solaire
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Crédit : NASA/SDO
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