La lettre du Guide du Ciel

N° 74 | 18 mars 2013

De nombreux passages de la Station spatiale internationale (ISS) sont observables en fin de nuit, en France métropolitaine, jusqu'au début du mois d'avril, puis l'ISS bascule dans le ciel du soir, un à deux passages sont alors visibles chaque jour jusqu'au 24 avril.

Image par Norman Kuring, NASA GSFC, avec des données de l'instrument VIIRS de la sonde SUOMI NPP.

De nombreux passages de la Station spatiale internationale (ISS) sont observables en fin de nuit, en France métropolitaine, jusqu'au début du mois d'avril, puis l'ISS bascule dans le ciel du soir, un à deux passages sont alors visibles chaque jour jusqu'au 24 avril.

L'éclat de l'ISS est suffisamment puissant lors des meilleurs passages pour qu'elle soit visible dans un ciel bleu avant même le coucher du Soleil ou peu après son lever ; le site Heavens-Above annonce également ce genre de passages.

L'embryon de la future station spatiale chinoise, Tiangong 1, n'est pas visible en plein jour, mais vous pouvez la voir passer dans un ciel crépusculaire sans instrument. Elle survole la France à l'aube en mars et le soir jusqu'à la mi-avril.

Pour savoir précisément où et quand observer les survols de l'ISS ou de la station chinoise, consultez le site Heavens-above. En vous inscrivant (c’est gratuit), vous pouvez mémoriser des points d'observation différents et obtenir rapidement des cartes et des horaires de passage très précis.

Heavens-Above
Aide en ligne pour vous inscrire sur le site Heavens-Above

Du 16 au 18 mars | Le Taureau, d’ouest en est

Du samedi 16 au lundi 18 mars au soir, deux heures après le coucher du Soleil, suivez la Lune dans sa traversée d’ouest en est de la grande figure céleste du Taureau.

La constellation se situe loin au-dessus de l’horizon ouest en début de nuit et ce suivi concerne donc tous les observateurs, quel que soit leur environnement.

Samedi 16, le croissant lunaire entre à peine dans l’aire du Taureau et vous distinguerez le petit groupe des Pléiades à près de 7 degrés de lui. La lumière cendrée est encore visible à l’œil nu et, dans des jumelles ou une lunette, elle est suffisamment vive pour qu’il soit possible de reconnaître toutes les formations enfoncées dans la nuit lunaire.

Dimanche 17, le croissant a fait un saut de 12 degrés en direction d’Aldébaran et de Jupiter. Si votre ciel est suffisamment noir, vous verrez également les petites étoiles de l’amas ouvert des Hyades. La planète, l’étoile et le satellite tracent un triangle d’environ 5 degrés de base, qui tient à l’intérieur du champ des meilleures jumelles.

Lundi 18, nous approchons du Premier Quartier et la Lune migre vers l’est le long de la corne australe du céleste bovin.

Nuit du 24 au 25 mars | Des Virginides sous la Lune

Au cours de la nuit du dimanche 24 au lundi 25 mars, la Vierge vogue de l’orient à l’occident et vous pourrez sûrement saisir au vol quelques étoiles filantes de l’essaim des Virginides, malgré l’éclat de la Lune gibbeuse croissante installée sous les pattes du Lion.

Le nombre des Virginides n’est jamais très important, car il s’agit vraisemblablement d’un très vieil essaim qui s’est étalé et dilué dans l’espace.

Cependant, il faut noter que ces étoiles filantes assez lentes sont fréquemment très brillantes, pouvant atteindre un éclat comparable à celui de Vénus et laisser derrière elles des traînées lumineuses perceptibles durant plusieurs secondes à l’œil nu, voire plusieurs minutes aux jumelles.

27 mars | La Pleine Lune et la comète

Mercredi 27 mars 2013, au crépuscule, la comète C/2011 L4 PANSTARRS descend vers l’horizon nord-ouest avec les étoiles d’Andromède. Un instrument est indispensable pour tenter de voir la comète.

Le mercredi 27 mars, dans la longue constellation d’Andromède, la comète C/2011 L4 PANSTARRS jette ses derniers feux.

Son éclat devrait à présent avoisiner la quatrième magnitude.

Installée à une dizaine de degrés de hauteur au-dessus de l’horizon nord-ouest durant le crépuscule astronomique, cette comète n’est pas facilement visible à l’œil nu. Vous pouvez cependant trouvez facilement sa petite virgule floue dans un instrument.

Suivez cette comète au jour le jour dans ma lettre spéciale...

29 et 30 mars | Retour vers Saturne

Le vendredi 29 et le samedi 30 mars, à l’aube, une heure et demie avant le lever du Soleil, la Lune gibbeuse décroissante rend sa seconde visite du mois à la belle Saturne.

Leur rencontre se produit à une vingtaine de degrés de hauteur au-dessus de l’horizon sud-ouest, elle est donc aisément observable en ville ou dans des sites légèrement encaissés.

Un mois à peine avant son passage à l’opposition, Saturne approche de son éclat maximal, non loin de la magnitude 0, ce qui en fait un astre facile à repérer dans la Balance.

L’inclinaison des anneaux nous en offre une vision vraiment impressionnante dans une lunette ou un télescope avec un grossissement de plusieurs dizaines de fois, et il est même possible alors de voir les petits points de ses principaux satellites naturels, dont Titan.

3 avril  | Une comète pour Andromède

Le mercredi 3 avril au crépuscule, une heure et demie après le départ du Soleil, cherchez un horizon nord-ouest bien dégagé et, surtout, dépourvu de pollution lumineuse pour tenter d’admirer ce qu’il reste de la comète C/2011 L4 PANSTARRS.

Cette comète découverte en juin 2011 devrait être encore de quatrième magnitude en ce début de printemps. Dans un ciel parfait et à plus de 20 degrés de l’horizon, il est aisé de repérer un astre d’un tel éclat à l’œil nu.

Dans un ciel périurbain imparfait et à moins de 10 degrés de hauteur, cela me semble improbable. Aux jumelles, en revanche, la tâche est envisageable, et, photographiquement, une pose de quelques secondes devrait le révéler pour peu qu’il n’y ait aucune humidité dans l’air.

L’occasion est intéressante car, ce soir, la comète PANSTARRS glisse à moins de 3 degrés de la galaxie d’Andromède. À la fin du crépuscule astronomique, lorsque le Soleil atteint 18 degrés sous l’horizon, ce couple n’est plus qu’à 5 degrés de hauteur, son observation est donc vraiment délicate, mais pas impossible.

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Du 12 au 14 avril | Sur les traces du croissant

Comme tous les ans à la même époque, le Taureau nous quitte à regret en début de soirée, reculant devant le gourdin d’Orion.

Ce printemps, il emporte avec lui l’éclat puissant de Jupiter, ce qui nous offre une belle série de rendez-vous à l’arrivée du jeune croissant lunaire.

Du vendredi 12 au dimanche 14 avril, au crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, le croissant grimpe au-dessus de l’horizon occidental.

Vendredi soir, l’arc d’argent est d’une finesse remarquable et il est encore délicat de reconnaître les formations de sa face nocturne faiblement éclairées par la lumière cendrée. Je signale aux Parisiens que cet arc délicat se faufile au ras de l’arche de l’Arc de triomphe juste avant de se coucher, vu du rond-point des Champs-Élysées.

Samedi soir, le diadème lunaire resplendit à près de 6 degrés sur la gauche des Pléiades. La lumière cendrée est intense et ces astres sont à plus de 15 degrés de hauteur à la fin du crépuscule, ils sont donc faciles à repérer.

Dimanche soir, la Lune a rendez-vous avec Jupiter, qu’elle approche à moins de 2,5 degrés.

Nuit du 24 au 25 avril | Valse nocturne pour la Lune et Spica

Il arrive que les astres dansent dans le ciel. Au cours de la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 avril, Spica et la Lune nous offrent une chorégraphie réglée au millimètre.

Un jour avant la Pleine Lune, notre satellite et l’étoile principale de la Vierge sont déjà installés au-dessus de l’horizon sud-est au moment du coucher du Soleil et je vous invite à les suivre du regard.

À la fin du crépuscule astronomique, Spica est à moins de 1,5 degré du limbe occidental de Séléné. Quelques heures plus tard, au moment de leur rapprochement le plus serré, les deux astres s’effleurent à moins de 0,5 degré.

À l’œil nu, Spica peine à émerger de l’intense éclat lunaire, mais si vous cachez celui-ci avec votre pouce, vous la verrez briller sereinement.

L’occasion est belle d’avoir recours à un instrument pour détailler cet instant puisque le rapprochement permet de grossir plusieurs dizaines de fois tout en conservant l’étoile et le limbe lunaire dans le même champ.

À l’aube, déjà plus de 1 degré sépare l’ampoule lunaire de l’étoile que vous pouvez voir scintiller juste au-dessus de l’horizon ouest-sud-ouest.

25 avril | Saturne et la Pleine Lune rose

Le jeudi 25 avril en toute fin d’après-midi, la Pleine Lune perce la croûte lumineuse du jour quelques minutes seulement avant l’engloutissement du disque solaire.

Vous devez choisir un horizon est-sud-est lointain et profiter d’une atmosphère limpide pour parvenir à distinguer sa pâleur.

Plongée dans la bande couleur d’ardoise de l’arche anticrépusculaire, la face de Séléné a de grandes chances d’être d’une intensité et d’une teinte inhabituelles. Et cela d’autant plus qu’elle circule au ras du cône d’ombre que notre planète creuse dans l’espace à l’opposé du Soleil.

En fait, entre 21 h 55 et 22 h 20 à votre montre, le disque lunaire est intégralement plongé dans la zone de pénombre qui enveloppe l’ombre terrestre et son éclat est bien moins puissant qu’en temps normal.

Cela favorise le repérage précoce de l’éclat de Saturne à moins de 5 degrés sur sa gauche. La planète est sur le point de passer à l’opposition, et je ne peux que vous conseiller de participer à une soirée d’observation publique si vous en avez la possibilité car ses anneaux sont absolument merveilleux actuellement.

30 avril | Une flamme dans le crépuscule

Peut-être avez-vous déjà remarqué la flammèche qui faseye au coeur des lueurs crépusculaires depuis quelques jours ?

Vénus est de retour !

Après plusieurs semaines passées en compagnie du Soleil – vous pouviez suivre sa migration sur les images de l’observatoire spatial SOHO, disponibles librement sur le web –, la planète la plus brillante de notre ciel embellira nos avant-nuits jusqu’à la fin de l’année.

Le mardi 30 avril, elle se couche une quarantaine de minutes après l’astre du jour et il faut la chercher au ras d’un horizon ouest-nord-ouest parfaitement dégagé.

Son éclat est suffisant pour qu’il soit envisageable de la repérer à l’œil nu dans une atmosphère limpide avant même le départ du Soleil.

Une vingtaine de minutes après la fin du jour, Vénus brille vivement et attire l’œil comme l’aimant la limaille de fer. Remarquez comment la turbulence atmosphérique parvient à la faire scintiller lorsqu’elle est si proche du sol.

Selon les conditions météorologiques, il est également possible de constater le rougissement et l’atténuation régulière de sa lumière.

Il sera en librairie le 23 mai, mais vous pouvez le pré-commander ici, vous serez ainsi parmi les premiers à le recevoir.

POINTS FORTS
• 19e année de parution.
• 352 pages en couleurs.
• Le livre le plus complet pour préparer des observations du ciel.
• Un dossier spécial sur la grande comète ISON.
• Plus de 500 illustrations (cartes, schémas, graphiques, photos).

L’ouvrage incontournable pour les observateurs du ciel

Le Guide du Ciel est devenu au fil des ans un ouvrage indispensable, la « bible » des astronomes amateurs, confirmés ou débutants.

La 19e édition propose plus de 1 000 phénomènes célestes (conjonctions, éclipses, étoiles filantes, planètes, Soleil, Lune, etc.) à découvrir à l’œil nu ou aux instruments, avec des informations et des conseils pour tous les niveaux d’observateurs.

Cette année, une place importante est accordée à l’exceptionnelle comète ISON qui devrait ravir les astronomes amateurs de novembre 2013 à janvier 2014 : mois par mois, où, quand et comment l’observer.

Grâce à la nouvelle carte d’Europe de la pollution lumineuse réalisée par Frédéric Tapissier les lecteurs peuvent choisir aisément le lieu de leurs prochaines vacances astronomiques.

Les meilleurs astrophotographes et dessinateurs français participent à cette édition : Frédéric Burgeot, Richard Galli, Jean-Marc Lecleire, Thierry Legault, Emmanuel Mallart,Nicolas Outters, Philippe Tosi, Stéphane Vetter et Serge Vieillard.

Découvrez en avant-première quelques bonnes pages de cette nouvelle édition :

Il sera en librairie le 23 mai, mais vous pouvez le pré-commander ici, vous serez ainsi parmi les premiers à le recevoir.

POINTS FORTS
• 3e édition.
• 32 pages supplémentaires.
• Nouveau papier couché mat 150 g.
• Nouvelle maquette toute en couleurs.
• Une centaine de schémas et de photographies en couleurs.
• Les caractéristiques techniques de plus de 1 000 instruments de 50 € à 1 000 000 € !
• Les schémas optiques de tous les types d’instruments du marché.
• Une foire aux questions et un test pour trouver le bon instrument.
• Des centaines d’adresses et de conseils pour pratiquer l’astronomie de loisir au quotidien.


L’ouvrage indispensable pour acheter un instrument et pratiquer l’astronomie

La première partie de ce livre est consacrée aux instruments astronomiques et contient des explications détaillées sur leur origine, leur fonctionnement et leur utilisation.

Cette partie est illustrée par des schémas de toutes les formules optiques courantes et des différents types de montures astronomiques manuelles ou automatiques, ainsi que par des photographies des dernières générations de lunettes et de télescopes.

Une grande foire aux questions et un test permettent au lecteur de cerner ses envies et de définir au mieux le matériel qui lui conviendra. Matériel qu’il pourra trouver dans les tableaux consacrés aux caractéristiques techniques de plus de 1 000 instruments actuels, des jumelles à 50 euros aux lunettes et aux télescopes à plus de 1 million d’euros !

La seconde partie accueille un guide illustré complet de l’astronomie, qui réunit tout ce dont on peut avoir besoin pour pratiquer ce loisir au fil des mois, de A comme Actualités à Z comme Zodiaque, en passant par C comme conférences, G comme Gîtes Astro, R comme Revues ou S comme Stages.


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Des infos sur...

Activité solaire et phénomènes atmosphériques et astronomiques
Spaceweather est LE site qu'il faut avoir dans son carnet d'adresse et auquel il faut rendre visite chaque jour pour voir les dernières images du ciel prises par des amateurs sur toute la planète et des infos chiffrées sur l'activité de notre étoile.
http://www.spaceweather.com/

Dernières comètes découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec tous les éléments orbitaux et les éphémérides des comètes potentiellement observables.
http://minorplanetcenter.org/iau/Ephemerides/Comets/index.html

Dernières novae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières novae.
http://www.cbat.eps.harvard.edu/Headlines.html

Dernières supernovae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières supernovae.
http://www.cbat.eps.harvard.edu/Headlines.html

Occultations d'étoiles par des astéroïde
Le site tenu à jour par Éric Frappa, vous dit tout ce qu'il faut savoir pour observer ces phénomènes.
http://www.euraster.net/