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La lettre du Guide du Ciel
- Spéciale ISON -

N° 78 | 11 septembre 2013

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Guillaume Cannat

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C/2012 S1 (ISON) : dernières nouvelles Où est ISON ?

nouvelles ISON

 

Les observations et les photographies des amateurs et des professionnels du monde entier jour après jour...

Lire les nouvelles :
Jusqu'au périhélie (28-11-2013)
Après le périhélie

  cartes ISON  

Carte de la trajectoire de la comète ISON et prévisions de son éclat et de son aspect...
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Conseils pour observer et photographier ISON La découverte de la comète ISON

observer ISON

 

Des conseils pour choisir le meilleur instrument et pour réussir vos photos cométaires...
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  découvreurs ISON   Le récit et les images de la découverte de la comète ISON...
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Des liens et des livres pour en savoir plus Présentation de mon livre sur les comètes

liens ISON

 

Quelques sites et des livres pour approfondir vos connaissances...
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GLDC Table des matières et descriptif de mon livre sur les comètes en général et la comète ISON en particulier, disponible dans toutes les bonnes librairies...
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La comète ISON, une introduction

D’après l’astronome américain Donald K. Yeomans, spécialiste des comètes mondialement connu, pour qu’une comète puisse être qualifiée de « grande », pour qu’elle marque son époque et la mémoire du public bien au-delà de la sphère des astronomes et des observateurs passionnés, il faut qu’elle remplisse au moins l’un de ces critères : passer très près du Soleil, pour que l’échauffement exceptionnel lui fasse dégager une énorme quantité de gaz et de poussière, ou passer très près de la Terre, pour que sa dimension apparente importante permette de la voir aisément à l’œil nu. Dans les deux cas, il faut aussi qu’elle apparaisse dans un ciel le plus noir possible.

Découverte en septembre 2012, la comète ISON devrait remplir les trois critères : elle frôlera les couches supérieures de notre étoile le 28 novembre 2013, à moins de 1,2 million de kilomètres, et subira alors un échauffement tel que son noyau devrait libérer des volumes colossaux de gaz et de poussière qui alimenteront la formation d’une imposante queue ; son orbite inclinée à plus de 62° par rapport au plan de l’écliptique lui permettra ensuite de s’élever droit dans le ciel de l’aube aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord et d’atteindre le ciel noir une semaine à peine après son périhélie ; enfin, trois semaines plus tard, elle survolera la Terre à moins de 0,43 ua. Ce petit corps semble donc avoir tous les atouts dans sa main pour nous offrir un spectacle exceptionnel.

J’attire cependant votre attention sur l’incertitude qui caractérise toujours l’évolution de l’éclat d’une nouvelle comète dont on ignore tout ou presque de la dimension physique de son noyau et de la cohésion des matériaux qui le constituent. On a déjà vu, dans un passé pas très lointain, des comètes prometteuses ne pas tenir leurs promesses, certaines se délitant et disparaissant alors qu’elles se trouvaient encore loin du brasier solaire.
 

Alors que je rédige ces lignes, il est encore trop tôt pour assurer qu’une telle mésaventure n’arrivera pas à la comète ISON, mais c’est la loi du genre et il faut garder à l’esprit la devise de la Kurlande : « Sans essayer, n’aucun succès ! »

D’un autre côté, dans le cas d’un petit corps comme ISON, qui va subir des contraintes thermiques et gravitationnelles intenses lors de son rase-mottes solaire, une fragmentation partielle ou totale du noyau au périhélie ou juste après est envisageable et l’augmentation phénoménale du dégazage qui en résulterait donnerait naissance à une queue d’une ampleur et d’un éclat hors du commun.

Seul l’avenir nous dira l’option retenue et les informations données sur cette page sont fondées sur les éléments orbitaux et les éphémérides de la comète ISON calculés par le Minor Planet Center de l’Union astronomique internationale. Quant aux prévisions de magnitude, elles ont été faites à partir de l’hypothèse que la comète ISON survivra à son périhélie et que son dégazage évoluera d’une façon « classique » pour une comète provenant directement des confins du Système solaire.

Pour conclure cette note introductive, je tiens à rappeler que chaque comète est un monde neuf dont nous ignorions pratiquement tout avant son premier passage dans le Système solaire interne et que nous connaissons à peine mieux après ce paroxysme. Cela peut sembler frustrant, mais c’est également ce qui fait le charme de ces astres qui conservent une large part de mystère et peuvent toujours nous surprendre.

Guillaume Cannat
(texte rédigé en février 2013... et toujours d'actualité)


GLC


DERNIÈRES NOUVELLES JUSQU’AU PÉRIHÉLIE


C'est la fin de cette première partie. Pour lire les dernières nouvelles de la comète ISON après son passage au plus près du Soleil, cliquez ici pour basculer sur une nouvelle page.

Mise à jour du 28 novembre 2013 (18 h 10 TU)

H-0,5
Distance ISON-Soleil : 0,0134 ua, soit 2 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 0,5°

Et bien, malheureusement pour le spectacle, ISON a achevé son existence lumineuse à la porte du Soleil, moins d'une heure avant d'atteindre son périhélie. Mise à jour : voir ci-dessus !

Je ne sais pas s'il restera quelque chose à voir dans les capteurs de SDO dans les minutes qui viennent, mais nous le saurons très vite puisque les images commencent à être disponibles.

ISON© SOHO/ESA

Voilà à quoi elle ressemblait dans le même instrument à 16 h 18 TU :

ISON
© SOHO/ESA
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Mise à jour du 28 novembre 2013 (16 h 40 TU)

H-2
Distance ISON-Soleil : 0,0180 ua, soit 2,7 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 0,9°

Juste pour le plaisir des yeux, cette épée cosmique pointée sur le Soleil.

SOHO ISON
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Mise à jour du 28 novembre 2013 (15 h 40 TU)



SOHO ISON
Mise à jour : image de 15 h 37 TU.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
Mise à jour : image de 14 h 30 TU.
© SOHO/ESA


 

H-3
Distance ISON-Soleil : 0,0232 ua, soit 3,5 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 1,3°

Bon, malheureusement, le comparatif Lovejoy/ISON n'est plus du tout à l'avantage de celle-ci. Quatre heures avant le périhélie, la magnitude de Lovejoy était en croissance exponentielle ce qui n'est pas le cas de celle d'ISON.

Cependant, ISON est toujours une belle comète et la dimension de ces deux queues est impressionnante. Remarquez comment leur courbure est en train de s'accentuer. Au fil des prochaines heures, l'écart entre la queue ionique et la queue de poussière va s'accentuer, comme des ciseaux en train de s'ouvrir ou, plutôt, comme deux sabres en train de s’écarter l’un de l’autre.

SOHO ESA
Montage : les comètes Lovejoy et ISON, 4 heures avant leur périhélie. ISON est à présent bien moins développée que Lovejoy qui, à ce moment de son approche, était vivement montée en magnitude (on retrouve les artefacts horizontaux liés à la saturation du capteur du coronographe de SOHO).
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (15 h TU)



SDO ISON
Programme des observations de la sonde SDO lorsqu'ISON frôlera le Soleil entre 18 h 20 et 21 h 20 TU.
© SDO/NASA

 

H-3,5
Distance ISON-Soleil : 0,0255 ua, soit 3,8 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 1,4°

ISON, le spectacle continu
Si elle est confirmée, la baisse de luminosité d'ISON ne signifie pas inéluctablement la disparition prochaine de la comète. Dans une note publiée le 27 novembre par l'Union astronomique internationale (CBET 3723), J.N. Marcus annonçait que la magnitude d'ISON pourrait culminer entre - 1 et - 3 à une distance de 0,04 à 0,03 unité astronomique du Soleil, puis baisser de 2 magnitudes ou plus jusqu'au périhélie, avant de repartir à la hausse juste après. Nous verrons très rapidement si cela se confirme...

Dans tous les cas, dans moins de trois heures, l'observatoire spatial solaire SDO (NASA) devrait tenter d'imager ISON lors de son passage au plus près des couches externes de notre étoile. ISON passant plus loin du Soleil que la comète Lovejoy, il faut décaler légèrement le pointage de la sonde pour faire entrer ISON dans le champ, ce qui n'est pas trivial, mais l'occasion est trop belle de bénéficier du passage de cette comète pour étudier l'atmosphère et le champ magnétique du Soleil. ISON et les gaz ionisés de sa queue se comporteront alors comme un gigantesque instrument scientifique plongé dans le maelström solaire.

Les images obtenues seront diffusées avec un très léger différé sur ce site exceptionnel de SDO.

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (13 h 55 TU)



SOHO ISON
Entrée dans le champ du coronographe LASCO C2.
© SOHO/ESA

 

H-4,6
Distance ISON-Soleil : 0,0300 ua, soit 4,5 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 1,8°

ISON vient juste d'entrer dans le champ du coronographe LASCO C2 de la sonde SOHO, mais les images les plus récentes de LASCO C3 ne sont pas réjouissantes. L'éclat d'ISON ne progresse en effet plus du tout au même rythme que ces dernières 24 heures et il aurait même tendance à diminuer sur la dernière image disponible. Il faut que je vérifie si les durées d'exposition ont été identiques, mais, si c'est le cas, ce n'est pas une bonne nouvelle...

Mise à jour (14 h 55) : l'astronome Serge Koutchmy me fait remarquer à l'instant dans un courriel que je me trompe sans doute. Il précise : « Avec un coro à occultation externe la transmission radiale décroît vite en s'approchant du bord du disque occulteur... pour les amateurs, on peut appeler cela du vignettage (en français effet d'œil de chat). C'est un peu plus compliqué. Les temps de pose sont les mêmes comme le montrent bien les parties externes. »

SOHO ESA
ISON semble moins brillante que ce matin.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (9 h TU)



SOHO ISON
Mise à jour : image de 9 h 06 TU.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
La dernière image disponible montre l'évolution splendide d'ISON au fil des dernières heures. Il ne faut pas tenir compte des deux traits horizontaux qui se développent de chaque côté du noyau et qui sont des artefacts engendrés par le capteur électronique de la caméra qui est saturé par l'éclat. De même, le petit point visible sur la droite du noyau n'est pas un morceau en train de s'éloigner, mais Delta Scorpii, une étoile de l'arrière-plan de magnitude 2,3.
© SOHO/ESA

 

H-9,5
Distance ISON-Soleil : 0,0509 ua, soit 7,6 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 2,9°

Juste pour vous signaler que je viens de tenter sans succès de repérer ISON aux jumelles en plein jour à 3,1° du Soleil. Pour le moment, le Soleil est encore un peu trop bas sur l'horizon (à côté de Montpellier) et la diffusion est assez forte autour de lui, le fond du ciel est presque blanc. Je tenterai de nouveau ma chance d'ici une heure ou deux.

Plusieurs observateurs crédibles ont tenté l'observation et, pour l'heure, aucun compte-rendu positif ne m'est parvenu. J'ai bien vu passer une image d'un observateur prétendant l'avoir photographiée hier après-midi en Slovaquie, mais je pense que c'était alors totalement impossible, la magnitude d'ISON n'étant que de 1. Je ne sais pas ce que cet amateur a photographié, mais ce n'était certainement pas ISON.

SOHO ESA
Montage : les comètes Lovejoy et ISON, 11 heures avant leur périhélie. ISON est plus développée que Lovejoy et son éclat est légèrement supérieur.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (8 h TU)



SOHO ISON
La dernière image disponible montre l'évolution splendide d'ISON au fil des dernières heures. Il ne faut pas tenir compte des deux traits horizontaux qui se développent de chaque côté du noyau et qui sont des artefacts engendrés par le capteur électronique de la caméra qui est saturé par l'éclat. De même, le petit point visible sur la droite du noyau n'est pas un morceau en train de s'éloigner, mais Delta Scorpii, une étoile de l'arrière-plan de magnitude 2,3.
© SOHO/ESA

 

H-10,5
Distance ISON-Soleil : 0,0548 ua, soit 8,2 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 3,1°

De l'orientation des queues cométaires
Les apparences et les termes sont parfois trompeurs. Lorsque l’on regarde une comète avec sa chevelure et sa belle queue déployée en éventail, on pense instinctivement que la queue s’étire dans la direction opposée au mouvement. Dans notre expérience quotidienne, le milieu oppose toujours une résistance au déplacement : l’eau s’oppose au mouvement du bateau, faisant naître la vague de poupe, et le vent s’oppose au mouvement du cycliste, étirant son écharpe ou sa chevelure dans le sens contraire à son déplacement.

Mais les comètes se déplacent dans le vide interplanétaire, dans lequel il n’y a aucune résistance. En fait, il faut plutôt s’imaginer qu’une comète ressemble à une flamme repoussée et ballottée par le vent solaire : la pression de radiation et le vent solaire s’éloignent toujours du Soleil et les queues cométaires font de même, que le noyau se rapproche ou s’éloigne de l’astre du jour.

Ce comportement a été constaté au début du XVIe siècle par Peter Apian et Girolamo Fracastoro, et près d’un millénaire auparavant par des observateurs chinois, mais il n’a été expliqué que quelques siècles plus tard.

APIAN
Peter Apian, astronome et mathématicien allemand du XVIe siècle, a gravé sur bois les positions de la comète qu’il a observée entre octobre et novembre 1532. Notant soigneusement son déplacement par rapport au Soleil, il met en évidence l’orientation de la queue, toujours à l’opposé du Soleil.

Entre le 14 et le 17 décembre 2011, la comète C/2011 W3 Lovejoy a contourné le Soleil. Elle est passée suffisamment près de lui pour que les astronomes utilisent le coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO pour suivre son évolution pratiquement en temps réel. Un coronographe permet en effet d’observer la périphérie du Soleil tout en cachant celui-ci derrière un disque pour ne pas être ébloui.

Sur le montage ci-dessous, on voit bien que la queue a changé d’orientation, pivotant pratiquement de 300 degrés en moins de 72 heures pour demeurer opposée au Soleil. Le noyau est passé si près du Soleil que sa queue a été entièrement soufflée, mais, pour une comète passant un peu plus loin, il est possible de voir la queue de poussière s’incurver fortement lors du virage périhélique alors que la queue ionique emportée par le vent solaire pivote vivement.

Dans le cas de Lovejoy, la fragmentation du noyau peu après le périhélie a libéré suffisamment de gaz et de poussières pour créer rapidement deux nouvelles queues qui se sont immédiatement déployées dans la direction opposée au Soleil.

SOHO ESA
Montage : évolution de l'orientation de la queue de la comète Lovejoy lors de son passage au périhélie.
© NASA/ESA//SOHO/LASCO

Dans le cas de la comète ISON, vous pouvez voir sur le schéma ci-dessous que, durant les quelques heures qui encadreront le périhélie, ses queues devraient pivoter de pratiquement 285° !

En fait, si la comète existe toujours à ce moment-là et si, contrairement à Lovejoy en 2011, ses queues ne sont pas totalement soufflées par la pression de radiation et le vent solaires, ce qui est possible puisqu'elle va passer 8 fois plus loin des couches externes de notre étoile (1,2 million de kilomètres au lieu de moins de 150 000 kilomètres), nous pourrions voir la queue de poussière s'incurver très fortement lors du virage périhélique. Elle ne retrouverait progressivement une orientation globalement opposée au Soleil que quelques jours après le périhélie.

SOHO ESA
Montage : évolution de l'orientation de la queue de la comète ISON lors de son passage au périhélie. Mise au point : l'inclinaison de la queue après le périhélie sera un peu différente que celle simplement représentée par les flèches, car elle se développera vers l'opposé du Soleil et légèrement de biais par rapport à notre ligne de visée depuis la Terre.
© NASA/ESA//SOHO/LASCO

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (6 h 30 TU)



SOHO ISON
La dernière image disponible montre l'évolution splendide d'ISON au fil des dernières heures. Il ne faut pas tenir compte des deux traits horizontaux qui se développent de chaque côté du noyau et qui sont des artefacts engendrés par le capteur électronique de la caméra qui est saturé par l'éclat.
© SOHO/ESA

 

H-12
Distance ISON-Soleil : 0,0604 ua, soit 9 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 3,4°

Un petit calcul qui n'engage que moi : sur la base de l'éclat actuel d'ISON, et pour autant que la progression de son éclat se poursuive au même rythme que depuis qu'elle est entrée dans le champ de LASCO C3, j'estime que cette comète merveilleuse pourrait atteindre la magnitude - 7 au périhélie.

Dans cette hypothèse, la magnitude devrait être voisine de - 3 en milieu de journée, ce qui rend une observation en plein jour réaliste, pour autant que toutes les conditions que je rappelle ici soient réunies.

SOHO ESA
Montage : les comètes Lovejoy et ISON, 14 heures avant leur périhélie. ISON est plus développée que Lovejoy et son éclat est légèrement supérieur.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (6 h 30 TU)



STEREO ISON
ISON progresse dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-B en compagnie de la planète Jupiter.
© STEREO COR2-B


STEREO ISON
ISON vient d'entrer également dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-A.
© STEREO COR2-A

 

H-12
Distance ISON-Soleil : 0,0604 ua, soit 9 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 3,4°

Comme prévu, ISON en entrée il y a peu dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-A et elle brille de plus en plus vivement dans le champ de l'instrument identique de STEREO-B.

Voici un rappel du programme des observatoires solaires spatiaux :

Pré-périhélie
21 novembre : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI HI-1A (jusqu'au 28 nov.)
26 novembre à 4 h TU : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI COR-2B
27 novembre, 2 h TU : entrée dans le champ de SOHO/LASCO C3
28 novembre, 4 h TU : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI COR-2A
28 novembre, 13 h TU : entrée dans le champ de SOHO/LASCO C2

Périhélie (28 novembre, 18 h 40 TU)
16 h - 23 h TU : transit dans le champ de STEREO/SECCHI COR-1B
17 h - 22 h TU : transit dans le champ de STEREO/SECCHI COR-1A
17 h 20 - 19 h 20 TU : transit de la champ de SOHO/SUMER
18 h 10 - 20 h 10 TU : transit dans le champ de STEREO/SECCHI EUVI-B
18 h 20 - ?? TU : transit dans le champ de SDO/AIA ?

Post-périhélie
28 novembre à 23 h TU : sortie du champ de SOHO/LASCO C2
29 novembre à 14 h TU : sortie du champ de STEREO/SECCHI COR-2A
29 novembre à 20 h TU : sortie du champ de STEREO/SECCHI COR-2B
30 novembre à 23 h TU : sortie du champ de SOHO/LASCO C3
1er décembre : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI HI-1A (jusqu'au 7 déc.)

Toutes ces dates sont tirées d'une présentation faite cet été lors du Workshop du CIOC par Karl Battams (US Naval Research Laboratory) et dont vous pouvez télécharger ici le pdf (9 Mo) qui présente le détail des observations programmées.


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Mise à jour du 28 novembre 2013 (5 h 50 TU)



SOHO ISON
© SOHO/ESA

 

H-12,5
Distance ISON-Soleil : 0,0622 ua, soit 9,3 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 3,5°

Je poursuis mes comparaisons entre les comètes Lovejoy et ISON. Voici leur aspect, 18 heures avant leur passage au périhélie.

Autant ISON semblait moins lumineuse à son entrée dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO, autant elle a, à présent, pris très largement le dessus, surclassant Lovejoy en luminosité et en dimension.

Il ne faut pas tenir compte des deux traits horizontaux qui se développent de chaque côté du noyau et qui sont des artefacts engendrés par le capteur électronique de la caméra qui est saturé par l'éclat.

Remarquez comment la queue d'ISON est longue, elle sort encore du champ et, surtout, comment elle apparaît scindée. Selon certains, c'est la preuve qu'il se serait produit une fragmentation du noyau, il y a quelques jours, avec une très forte et courte émission de poussière.

SOHO ESA
Montage : les comètes Lovejoy et ISON, 18 heures avant leur périhélie. ISON est plus développée que Lovejoy et son éclat est légèrement supérieur.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (4 h 30 TU)



SOHO ISON
© SOHO/ESA

 

H-14
Distance ISON-Soleil : 0,0676 ua, soit 10,1 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 3,8°

Juste un mot pour signaler que, il y a une paire d'heures, ISON était toujours en pleine progression et que son éclat est à présent estimé à la magnitude - 2.

ISON est d'ores et déjà l'une des plus belles comètes observées aussi près du Soleil !

D'après Karl Battams (CIOC), vers 7 h TU ce matin, tous les matériaux solides à la surface du noyau, pas seulement la glace, commenceront à se vaporiser sous l'action du rayonnement solaire.

SOHO ESA
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 27 novembre 2013 (20 h 30 TU)



SOHO ISON
© SOHO/ESA

 

H-22
Distance ISON-Soleil : 0,0938 ua, soit 14 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 5,2°

L’analyse des données recueillies par les instruments des sondes STEREO et SOHO permet ce soir de confirmer que l’éclat d’ISON a été multiplié par un facteur compris entre 4 et 10 au cours des seize dernières heures.

Sa magnitude est à présent estimée à 0,5 et, si elle continue à croître sur le même rythme, elle pourrait atteindre - 3 ou - 4 demain, peu avant le périhélie. Je vous renvoie à mon article sur l’observation en plein jour pour en savoir plus.

Il n’y a aucun moyen de savoir dans quel état se trouve le noyau d’ISON, mais il semble cependant évident qu’un ou plusieurs fragments suffisamment massifs ont survécu aux sursauts précédents et participent activement à l’augmentation de l’activité. ISON se comporte à présent comme toute comète qui s’apprête à frôler les couches externes du Soleil et l’augmentation de son éclat est extrêmement rapide.

Elle est confrontée à des forces de marée de plus en plus intenses et à une augmentation féroce de la température de ses couches externes ; celle-ci dépassera les 2 500 °C au périhélie et on se demande comment un corps essentiellement composé de glace peut résister dans ces conditions.

Il est parfaitement clair qu’ISON peut intégralement disparaître dans les prochaines heures, mais, d’un autre côté, comme la comète Lovejoy avant elle, elle peut également résister suffisamment longtemps pour passer la bouée solaire et repartir vers les planètes. Et même si elle se fragmentait irrémédiablement lors du périhélie, cela ne ressemblerait pas à une explosion, mais plutôt à l’apparition d’un essaim de petits noyaux qui s’éloigneraient lentement les uns des autres tout en produisant autant de panaches de gaz et de poussières qui pourraient alors se mêler pour former une queue complexe et splendide. Nous verrons bien !

Les prochaines 22 heures ont toutes les chances d’être passionnantes, vous ne trouvez pas ?

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Mise à jour du 27 novembre 2013 (18 h TU)



SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-1
H-24,5
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.


SOHO ESA
Montage : les comètes Lovejoy et ISON, 26 heures avant leur périhélie. ISON est plus développée que Lovejoy et son éclat est légèrement supérieur.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 27 novembre 2013 (17 h 30 TU)



SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-1
H-25
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.


Vers 15 h 30 TU, ISON a commencé à saturer le capteur du coronographe LASCO C3 de SOHO. Cela signifie que sa magnitude approche à présent 1. Son éclat a été pratiquement multiplié par 4 depuis ce matin !

SOHO ESA
© NASA/SOHO/LASCO

Sommaire

Mise à jour du 27 novembre 2013 (15 h 30 TU)



SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-1
H-27
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.



SOHO ESA
Montage : les comètes Lovejoy et ISON, 29 heures avant leur périhélie. ISON est un peu plus développée que Lovejoy.
© NASA/SOHO/LASCO

Sommaire

Mise à jour du 27 novembre 2013 (15 h TU)



SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-1
H-27,5
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.



SOHO ESA
L'arrivée d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde spatiale SOHO.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 27 novembre 2013 (6 h 30 TU)



STEREO ISON
ISON progresse dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-B en compagnie de la planète Jupiter.
© STEREO COR2-B

 

J-1
H-36
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.


ISON, la comète qui ne voulait pas mourir !
Hier à la même heure, les nouvelles d’ISON étaient assez alarmistes : son éclat stagnait, son dégazage s’étiolait et certains parlaient déjà de la disparition du noyau. Las, tard dans la soirée, Matthew Knight et Karl Battams du CIOC diffusaient le résultat de leurs nouvelles mesures qui montraient que l’éclat d’ISON était reparti à la hausse !

Que s’est-il passé, que se passe-t-il ? Trop tôt pour le savoir, mais il semble que l’hypothèse d’un nouveau sursaut provoqué par le dégazage d’une ou plusieurs nouvelles régions du noyau soit envisageable. Peut-être qu’une nouvelle fragmentation est en cours, difficile de l’affirmer à ce point, mais, ce qui est évident, c’est qu’ISON est toujours là et que son entrée dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO vaut largement celle de la comète Lovejoy il y a une paire d’années.

La comète ISON semble un petit peu moins brillante que la comète C/2011 W3 Lovejoy, mais je peux vous assurer que les 36 heures à venir seront spectaculaires. Elles nous permettront d’assister pratiquement en direct, au choix, à la désintégration d’ISON ou à son développement spectaculaire. Gardez en tête qu’ISON va frôler le Soleil et que, comme d’autres comètes de ce type par le passé, son éclat pourrait augmenter d’une dizaine de magnitudes d’ici à son périhélie !

SOHO ESA
Pour comprendre les images du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 27 novembre 2013 (6 h TU)



SOHO ISON
Montage : les comètes Lovejoy et ISON lors de leur entrée dans le champ de SOHO.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-1
H-36,5
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.


Je ne sais pas si l'éruption solaire visible sur les images de SOHO se développe en direction de la comète ISON, mais, si c'est le cas, il sera intéressant de voir dans les heures qui viennent comment se comporte sa queue sous les assauts violents et répétés des particules solaires. Les images de la caméra HI-1 de STEREO-A seront sûrement instructives.

Mise à jour : apparemment, l'éjection de matière part de l'autre côté du Soleil et la comète ISON ne devrait donc pas y être confrontée.

SOHO ESA
L'arrivée d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde spatiale SOHO.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 27 novembre 2013 (5 h 50 TU)



SOHO ISON
ISON est dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde américano-européenne SOHO.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-1
H-36,5
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,1502 ua (unité astronomique), soit 22,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9244 ua, soit 138,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 117 km/s, soit 10,1 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 8,2° à 4,6° dans la journée.


ISON est toujours en vie et elle a fait son entrée cette nuit dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde solaire SOHO. Une première analyse rapide semble montrer qu'elle est à peine moins brillante que la comète Lovejoy au même point de sa trajectoire ; ci-dessous, pour mémoire, l'image de l'entrée de Lovejoy dans le champ de LASCO C3, le 14 décembre 2011.

SOHO ESA
L'éclat de la comète C/2011 W3 Lovejoy lorsqu'elle est entrée dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde spatiale SOHO, le 14 décembre 2011.
© NASA/SOHO/LASCO

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Mise à jour du 26 novembre 2013 (15 h 30 TU)



STEREO COR2-B ISON
ISON est entrée ce matin dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-B.
© STEREO COR2-B



STEREO-A ISON
ISON progresse vers le Soleil dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A.
© STEREO-A

 

J-2
H-51
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2059 ua (unité astronomique), soit 30,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8997 ua, soit 134,6 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 96 km/s, soit 8,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 11,4° à 8,2° dans la journée.


ISON s'avance dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-B et dans le champ plus large de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A.

STEREO SECCHI
Cliquez pour voir l'animation du 26 novembre de 0 h à 12 h 49 TU.
© STEREO-A


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Mise à jour du 26 novembre 2013 (14 h 45 TU)



SOHO ISON
Trajectoire prévisionnelle heure par heure d'ISON dans le champ des coronographes LASCO C3 et C2 de la sonde solaire SOHO entre le 27 novembre à 2 h et le 29 novembre à 23 h TU.
© SOHO/ESA

 

J-2
H-52
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2059 ua (unité astronomique), soit 30,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8997 ua, soit 134,6 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 96 km/s, soit 8,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 11,4° à 8,2° dans la journée.


ISON entrera la nuit prochaine à 2 h TU dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde solaire SOHO. Voici la trajectoire qu’elle suivra lors de son survol solaire avec, en bleu, le champ de LASCO C3 et, en rouge, le champ de LASCO C2, dans lequel elle devrait être observable entre 13 h et 23 h TU, jeudi 28 novembre. Pour télécharger directement les images de ces deux instruments au gré de leur disponibilité, cliquez sur leur nom ci-dessus.

SOHO ESA
© ESA

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Mise à jour du 26 novembre 2013 (8 h 30 TU)



MESSENGER ENCKE
La comète 2P Encke imagée par la sonde MESSENGER le 18 novembre 2013, à 3,7 millions de kilomètres.
© MESSENGER/NASA



MESSENGER ISON
La comète ISON imagée par la sonde MESSENGER le 19 novembre 2013, à 36,2 millions de kilomètres.
© MESSENGER/NASA

 

J-2
H-58
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2059 ua (unité astronomique), soit 30,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8997 ua, soit 134,6 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 96 km/s, soit 8,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 11,4° à 8,2° dans la journée.


Le 18 et le 19 novembre, la sonde planétaire MESSENGER, en orbite autour de Mercure, a pointé sa caméra MDIS (Mercury Dual Imaging System) vers la comète 2P Encke puis vers la comète C/2012 S1 ISON. Encke ne se trouvait alors qu'à 3,7 millions de kilomètres de Mercure et elle était sur le point de passer à son périhélie, son éclat était donc maximal. ISON naviguait quant à elle à 36,2 millions de kilomètres de la sonde et elle était en route vers le Soleil. Le champ des deux images est de 7° sur 4,7°.

En plus de ces images, deux autres instruments de la sonde MESSENGER ont été utilisés pour observer ISON et Encke : le X-Ray spectrometer et le MASCS (Mercury Atmospheric and Surface Composition Spectrometer). Une première analyse des résultats a permis de confirmer la détection de nombreuses molécules et d'atomes dans la chevelure et la queue d'ISON.

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Mise à jour du 26 novembre 2013 (7 h 30 TU)



STEREO COR2-B ISON
Trajectoire prévisionnelle d'ISON dans le champ du coronographe COR2 de la sonde solaire STEREO-B entre le 26 novembre à 6 h et le 30 novembre à 0 h TU. Le champ du coronographe COR1 est indiqué en vert et celui de EUVI en orange.
© STEREO COR2-B



STEREO COR2-B ISON
ISON vient d'entrer dans le champ de STEREO-COR2-B.
© STEREO COR2-B

 

J-2
H-59
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2059 ua (unité astronomique), soit 30,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8997 ua, soit 134,6 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 96 km/s, soit 8,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 11,4° à 8,2° dans la journée.


Comme annoncée, ISON est entrée il y a quelques heures dans le champ du coronographe COR2 de la sonde STEREO-B. La planète Jupiter est là, en lointain arrière-plan, pour lui tenir compagnie.

STEREO
© d'après Karl Battams, USNO

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Mise à jour du 26 novembre 2013 (6 h 15 TU)



STEREO ISON
Courbe de l'évolution de l'éclat d'ISON jusqu'au 24 novembre.
© CIOC/Matthew Knight



 

J-2
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2059 ua (unité astronomique), soit 30,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8997 ua, soit 134,6 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 96 km/s, soit 8,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 11,4° à 8,2° dans la journée.


Alors que la comète ISON n’est plus qu’à une soixantaine d’heures de son rendez-vous avec le Soleil, il serait particulièrement frustrant de la voir disparaître aujourd’hui ou demain. Il s’agit pourtant d’une possibilité envisagée depuis des mois, depuis le lendemain de la découverte ou presque en fait, lorsque la nature de l’orbite d’ISON s’est imposée. Un corps de glace et de poussière ne s’approche pas aussi près d’une étoile sans risque et la désintégration totale fait partie des risques !

Depuis quelques jours, les observations réalisées avec une large variété d’instruments indiquent que l’activité d’ISON n’est plus aussi puissante que lors du dernier sursaut et que la magnitude de la région centrale de la chevelure stagne, voire régresse légèrement. Est-ce la preuve que le noyau est en train de disparaître comme l’affirment déjà certains ?

Ou bien, comme le propose Emmanuël Jehin (TRAPPIST), peut-être que les régions du noyau qui ont fourni la matière dispersée par les deux puissants jets visibles lors des récents sursauts sont épuisées et que d’autres régions vont prendre le relais ?

Je suis bien incapable de répondre à cette question et la seule chose à faire est t’attendre que les observations s’accumulent. Le bon côté des choses est que, après des mois d’attente, nous saurons dans très peu de temps si ISON survivra à sa rencontre avec le Soleil !

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Mise à jour du 25 novembre 2013 (15 h 05 TU)



STEREO ISON
Regardez un sujet sur la comète ISON que j'ai enregistré avec Karine Durand pour la chaîne météo

 

lcm

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Mise à jour du 25 novembre 2013 (14 h 30 TU)



STEREO ISON
ISON est visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A le 25 novembre à 11 h 18 TU.
© NASA/STEREO


 

J-3
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2552 ua (unité astronomique), soit 38,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8819 ua, soit 132 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 85 km/s, soit 7,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 14,3° à 11,4° dans la journée.


Les images à basse résolution de STEREO montrent qu'ISON était toujours très bien visible dans le champ de STEREO-A il y a encore une heure, mais, d'après des observations réalisées avec deux radiotélescopes (IRAM et Caltech/NRAO) au fil des derniers jours (21-25 novembre), le taux d'émission de gaz du noyau serait en forte baisse.

Cela n'est pas un très bon signe puisque ISON approche du Soleil et devrait produire un dégazage de plus en plus important, mais cette comète nous a déjà surpris à plusieurs reprises ces dernières semaines donc attendons un peu avant de tirer des conclusions...

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Jusqu'à présent, tout ce que j'ai annoncé dans Le grand livre des comètes s'est révélé parfaitement exact !

Alors préparez-vous pour la suite du spectacle et faites le point sur vos connaissances cométaires en vous procurant cet ouvrage au format exceptionnel.

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Mise à jour du 25 novembre 2013 (6 h 45 TU)



STEREO ISON
ISON est visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A depuis jeudi. En cliquant sur cette vignette vous pouvez voir une animation (6 Mo) montrant son avancée vers le Soleil entre le 20 novembre à 18 h 05 TU et le 23 à 22 h 49 TU avec une image par heure environ.
© IOC/NASA/STEREO/Karl Battams

STEREO ISON
Karl Battams signale qu'il y a à présent une troisième comète visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A. Il s'agit de la comète C/2013 R1 Lovejoy.
© IOC/NASA/STEREO/Karl Battams

 

J-3
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,2552 ua (unité astronomique), soit 38,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8819 ua, soit 132 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 85 km/s, soit 7,3 millions de kilomètres par jour.
La distance apparente au Soleil passe de 14,3° à 11,4° dans la journée.


ISON poursuit son avancée vers le Soleil sous les assauts du vent solaire. Elle a pour proche voisine apparente la comète Encke, qui se situe dans la réalité bien plus loin dans l'espace.

Sur spaceweather.com, vous pouvez aller admirer ce qui pourrait bien être la dernière image terrestre d'ISON avant son périhélie. Elle a été prise samedi à l'aube, le 24 novembre, par Juan Carlos Casado. Il a bénéficié de la parfaite transparence du ciel de l'observatoire du pic de Teide aux Canaries pour réaliser ce portrait d'ISON dans les lueurs de l'aube au-dessus de l'île de Gran Canarias.

Juan Carlos Casado
ISON le 24 novembre à 6 h 25 TU.
Téléobjectif de 300 mm à 2,8.

Poses : 4 fois 4 secondes à 3 200 ISO.
© Juan Carlos Casado

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Mise à jour du 24 novembre 2013 (11 h TU)



Guillaume Cannat
ISON sera-t-elle visible en plein jour au périhélie comme la comète C/2006 P1 McNaught en janvier 2007 ?

Ci-dessus, image de la comète C/2006 P1 McNaught en plein jour, à 5,5° du Soleil, obtenue le 13 janvier 2007 à 15 h 09 m TU. Nikon D70s avec téléobjectif de 600 mm ouvert à 8.
Compositage de 10 poses au 1/2000e à 400 ISO.
© Guillaume Cannat



 

J-4
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,3003 ua (unité astronomique), soit 44,9 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8693 ua, soit 130 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 78 km/s, soit 6,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Balance : 3,9°.


Nous ne sommes plus qu'à une centaine d'heures du périhélie de la comète ISON et l’évolution très favorable de son éclat permet de se poser la question de sa visibilité en plein jour juste avant et juste après sa rencontre solaire si elle ne se désintègre pas d'ici-là.

Les dernières estimations de la magnitude maximale que pourrait atteindre ISON oscillent entre - 3 et - 6. En théorie, un astre d’une telle magnitude peut facilement être observé aux jumelles dans un ciel bleu limpide. En pratique, et surtout pour un astre diffus comme une comète, une telle observation est loin d’être facile.

ATTENTION !
Je tiens à préciser que je n’invite pas les personnes inexpérimentées à tenter cette observation, car la distance apparente entre le Soleil et le noyau d’ISON sera proche de 3,2° soit moins d’un champ de jumelles ce qui peut se révéler extrêmement dangereux. Je vous rappelle qu’il ne faut en aucun cas observer notre étoile directement et sans protection adéquate à l’œil nu et encore moins avec un instrument optique ; les risques de brûlure de la rétine sont importants si vous faites une erreur de pointage. Une tentative d’observation comme celle-ci exige une grande maîtrise de son instrumentation afin de ne pas risquer de pointer le Soleil par mégarde.


Toutes ces précautions oratoires ayant été faites, je peux tout de même vous rappeler que, le 13 janvier 2007, quelques heures à peine après son passage au périhélie, la comète C/2006 P1 McNaught était parfaitement visible à l’œil nu dans un ciel bleu limpide à près de 5° du disque solaire. Il suffisait de cacher celui-ci avec la main, un arbre ou le bord d’un bâtiment pour que le petit point lumineux du noyau et l’amorce de la queue soient visibles et photographiables sans peine.

Il n’est à présent pas exclu qu’ISON atteigne le même niveau de magnitude que la comète McNaught, mais elle se situera plus près du limbe solaire et les risques seront donc plus importants. Dans tous les cas, il ne sert à rien de tenter de la repérer dans un ciel laiteux ou voilé par des cirrus ; l’observation n’est envisageable que dans une atmosphère limpide.

Un bon moyen de savoir si vous pouvez tenter l'observation est de cacher le soleil avec la main : si le ciel autour de votre main est éblouissant, c’est que l’atmosphère n’est pas assez limpide. Si vous cachez le Soleil avec juste un doigt, bras tendu, et que le ciel est bien bleu autour, alors vous pouvez tenter cette observation en tenant compte de ce qui précède bien sûr !

Il faut alors attendre que le Soleil soit suffisamment haut dans le ciel, vers 10 h du matin, et le cacher derrière un obstacle pour qu’il ne vous éblouisse pas. Jeudi 28 novembre, ISON se situera à 3,2° à droite du Soleil, alors que vendredi 29 novembre elle se situera à 3,2° au-dessus du Soleil.

GC
Position d'ISON par rapport au Soleil le 28 novembre au matin, vers 10 h, à une vingtaine de degrés de hauteur au-dessus de l'horizon sud-sud-est.
© TheSky


GC
Position d'ISON par rapport au Soleil le 29 novembre au matin, vers 10 h, à une vingtaine de degrés de hauteur au-dessus de l'horizon sud-sud-est.
© TheSky


Je ne pense pas qu’ISON sera visible à l’œil nu aussi près du Soleil. Avec des jumelles et photographiquement, en revanche, cela ne me semble pas impossible, mais, encore une fois, ne tentez pas cette observation si vous ne maîtrisez pas tous les paramètres que je viens d’énoncer.



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Mise à jour du 24 novembre 2013 (9 h 50 TU)



Kouji Ohnishi
ISON au Japon, le 23 novembre à l'aube (22 novembre au soir en TU). Mercure est visible sur la gauche de l'image à la hauteur de la comète.
Canon EOS 5D MkIII avec un 135 mm ouvert à 4. Six secondes de pose à 500 ISO.
© Kouji Ohnishi


Kouji Ohnishi
Le lever de l'extrêmité de la queue d'ISON au Japon, le 23 novembre à l'aube (22 novembre au soir en TU). Mercure est visible sur la gauche de l'image à la hauteur de la comète.
Canon EOS 5D MkIII avec un 135 mm ouvert à 2,8. Dix secondes de pose à 1 600 ISO.
© Kouji Ohnishi

 

J-4
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,3003 ua (unité astronomique), soit 44,9 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8693 ua, soit 130 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 78 km/s, soit 6,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Balance : 3,9°.


Consultez la galerie d'images du site spaceweather.com pour admirer les dernières images d'ISON ; certaines sont très spectaculaires comme celles prises par Kouji Ohnishi à Kirigamine (Nagano, Japon) ce matin à l'orée de l'aube.

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Mise à jour du 24 novembre 2013 (7 h 30 TU)



Kagaya
ISON au-dessus du mont Fuji, le 22 novembre à l'aube (20 h 18 TU). Mercure est visible sur la gauche de l'image à la hauteur de la comète.
Canon EOS 1D C avec un 85 mm ouvert à 1,8. Trois secondes de pose à 2 000 ISO.
© Kagaya


Teide
ISON se lève au-dessus de la mer de nuage qui s'étend devant le pic de Teide (Canaries). Cliquez sur la vignette pour admirer cette magnifique vidéo. Si votre connexion vous le permet, regardez-la en HD 1080, car elle en vaut vraiment la peine, tout comme celle réalisée au même endroit le 21 novembre !
© Gloriaproject

 

J-4
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,3003 ua (unité astronomique), soit 44,9 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8693 ua, soit 130 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 78 km/s, soit 6,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Balance : 3,9°.


ISON est à 16° de la position apparente du Soleil et son observation demande des conditions parfaites : altitude et limpidité de l'atmosphère. Sa magnitude semble voisine de 3, mais, encore une fois, l'expérience de L4 PANSTARRS au printemps dernier montre qu'il est extrêmement délicat d'obtenir une mesure d'éclat précise dans de telles conditions. Ce qui semble évident est qu'ISON se comporte toujours bien et qu'elle se développe rapidement à l'approche du brasier solaire, dont elle n'était plus, à 0 h, qu'à moins de 45 millions de kilomètres.

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Mise à jour du 23 novembre 2013 (14 h 50 TU)

Michael Jager
ISON, le 22 novembre avec une lunette apo de 80/400 dans des conditions manifestement très délicates : au ras de l'horizon et avec la Lune bien brillante dans le ciel.
CCD KAI 110002. Poses : 1 fois 60 secondes (L) + 9 fois 60 secondes (RVB).
© Michael Jäger
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Mise à jour du 23 novembre 2013 (10 h 25 TU)

aerith
© Seiichi Yoshida

aerith
© Seiichi Yoshida

aerith
© Seiichi Yoshida

 

J-5
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,3424 ua (unité astronomique), soit 51,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8612 ua, soit 128,8 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 66 km/s, soit 5,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Balance : 3,8°.


Ci-contre la mise à jour des courbes d'évolution de la magnitude d'ISON par Seiichi Yoshida sur son site aerith.net. Si la progression de l'éclat se poursuit ISON pourrait approcher la magnitude - 6 au périhélie, comme la grande comète McNaught en janvier 2007...

Voici un nouveau gros plan sur le noyau et le début des queues par l'astronome amateur australien Joseph Brimacombe qui utilise à distance un télescope installé au Nouveau-Mexique.

Joseph Brimacombe
ISON, le 21 novembre à 12 h 22 TU.
Image prise avec un télescope de 510 mm installé au Nouveau-Mexique.
CCD STXL-6303. Poses : 20 fois 45 secondes.
© Joseph Brimacombe



Joseph Brimacombe
ISON, le 21 novembre à 12 h 23 TU. Détail de la queue d'ISON montrant une possible déconnexion provoquée par le vent solaire.
Image prise avec une lunette Takahashi FSQ de 106 mm installée au Nouveau-Mexique.
CCD STL-11000. Poses : 1 fois 5 minutes.
© Joseph Brimacombe

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Mise à jour du 23 novembre 2013 (6 h 30 TU)



STEREO ISON
ISON est visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A depuis jeudi. en cliquant sur cette vignette vous pouvez voir un petit film montrant son arrivée, et en cliquant sur ce lien vous pouvez vous rendre sur le site du blog de Karl Battams pour voir la suite de l'approche d'ISON.
© IOC/NASA/STEREO/Karl Battams

STEREO ISON
ISON est visible a gauche du champ de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A dont vici une vue complète. Le champ mesure près de 20° sur le ciel et le Soleil se situe sur la droite, à près de 5° en dehors du champ, soit un quart d'image. Les images de STEREO sont fortement traîtées pour bien mettre en évidence le vent solaire. Les lignes blanches verticales sont des artefacts engendrés par l'éclat des astres les plus brillants, ici les planètes Mercure et la Terre.
© IOC/NASA/STEREO/Karl Battams

 

J-5
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,3424 ua (unité astronomique), soit 51,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8612 ua, soit 128,8 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 66 km/s, soit 5,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Balance : 3,8°.


ISON est bien entrée dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire STEREO/SECCHI-A. et, aux dernières nouvelles, elle existe toujours, même s'il est devenu extrêmement difficile de la repérer dans la clarté de l'aube puisqu'elle se situe à présent plus proche de l'horizon que Mercure.

J'ai tenté sans succès de la repérer ce matin. Une bande nuageuse barrait l'horizon est et, lorsqu'ISON en est sortie, le fond du ciel était définitivement trop clair pour qu'il soit possible de la distinguer, même aux jumelles. En altitude et en bénéficiant d'un ciel limpide et sans pollution lumineuse, je pense que demain matin, le 24, sera l'ultime possibilité pour tenter de repérer ISON avant son périhélie, mais elle ne se hissera dans le ciel que 70 minutes avant le Soleil, il faudra donc essayer de la voir à moins d'un degré de hauteur, ce qui sera loin d'être aisé !

La parole est donc maintenant aux observatoires spatiaux dont je vous rappelle le programme avant le périhélie :

jeudi 21 novembre : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI HI-1A (jusqu'au 28 nov.)
mardi 26 novembre à 4 h TU : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI COR-2B
mercredi 27 novembre, 2 h TU : entrée dans le champ de SOHO/LASCO C3
jeudi 28 novembre, 4 h TU : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI COR-2A
jeudi 28 novembre, 13 h TU : entrée dans le champ de SOHO/LASCO C2

Comme annoncé, ISON est visible à présent dans le champ de la caméra HI-1 de STEREO A dans lequel Mercure, la Terre et la comète 2P Encke sont également présentes. ISON est plus brillante qu'Encke, mais elle aussi plus proche de la sonde, ce qui accroît encore son éclat relatif. Les traits blancs verticaux sont des artefacts engendrés par l'éclat puissant de Mercure et de la Terre. Le vent solaire provient de la droite du champ et subit des fluctuations importantes au gré des éruptions solaires. Les queues gazeuses des deux comètes interagissent avec ce vent solaire qui semble les faire onduler comme des manches à air sur le bord d'un aérodrome. Le fait d'observer simultanément les réactions de ces deux comètes brillantes et actives sous les assauts du vent solaire est exceptionnel et devrait renseigner les scientifiques sur la nature et l'évolution du vent solaire dans cette région de l'espace circumsolaire.


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Mise à jour du 21 novembre 2013 (5 h 15 TU)



Guillaume Cannat
Le jeudi 21 novembre 2013, au tout début de l’aube, une heure et demie avant l’arrivée du Soleil, ISON se rapproche de la position apparente de Mercure. Les deux astres sont au-dessus de l’horizon est-sud-est et la comète est à moins de 5 degrés de hauteur ; la hauteur de votre pouce bras tendu, comme pour faire du stop vers le ciel. Visuellement, son éclat pâtit de l’absorption atmosphérique. Photographiquement, en revanche, une pose d’une trentaine de secondes avec ou sans entraînement devrait révéler une queue de plusieurs degrés dans les bons sites.
© Guillaume Cannat, extrait du Grand livre des comètes

 

J-7
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4199 ua (unité astronomique), soit 62,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8561 ua, soit 128,1 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 72 km/s, soit 6,2 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,6°.


Alors qu'elle se rapprochait chaque jour de la Terre et du Soleil depuis des mois, la comète ISON continue son plongeon vers l'astre du jour à une vitesse de plus en plus élevée, mais à partir d'aujourd'hui, et jusqu'à son périhélie, elle s'éloigne de notre planète.

Pour info
Je rappelle à celles et à ceux qui voudraient me rencontrer (sur Paris) et se faire dédicacer mon Grand livre des Comètes que je passe toute la journée de vendredi, le 22 novembre, au magasin Le Télescope, 37 boulevard Beaumarchais à Paris (ouverture 10 h-13 h/14 h-18 h 30).

Je suis à Paris pour deux jours (pour le RDV ci-dessus et pour enregistrer une série de sujets sur l'observation de la comète ISON qui seront diffusés à partir de vendredi sur la chaîne météo) ; ma prochaine mise à jour interviendra samedi 23 pour le J-5.

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Mise à jour du 20 novembre 2013 (15 h TU)



CIOC
Courbe de l'évolution de l'éclat d'ISON.
© CIOC/Matthew Knight

 

J-8
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4562 ua (unité astronomique), soit 68,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8584 ua, soit 128,4 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 63 km/s, soit 5,4 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,5°.


Ci-contre la nouvelle version de la courbe d'évolution de l'éclat d'ISON compilée à partir d'observations enregistrées avant le deuxième sursaut. La clarté lunaire ne facilite pas les mesures qui sont déjà chaque jour un peu plus délicates en raison de la chute rapide d'ISON vers l'horizon.

En mars dernier, il était évident que les estimations de l'éclat de la comète C/2011 L4 PANSTARRS juste avant et après son périhélie dépendaient énormément de l'absorption atmosphérique et c'est à nouveau le cas à présent qu'ISON s'apprête à plonger à vitesse croissante dans les lueurs de l'aube.

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Mise à jour du 20 novembre 2013 (7 h 45 TU)



David Strange
L'aspect du noyau de la comète C/1999 S4 (LINEAR) lors de sa fragmentation, les 21 et 25 juillet 2000.
© David Strange



Chris Schur
ISON et Spica, le 18 novembre avec une lunette Zeiss Apo de 80 mm à 4,8 (Arizona).
Canon Xti (400 ISO).
Poses : 21 fois 60 secondes.
© Chris Schur


 

J-8
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4562 ua (unité astronomique), soit 68,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8584 ua, soit 128,4 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 63 km/s, soit 5,4 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,5°.


Dans un communiqué de presse dont je vous parlais hier, des scientifiques du Max Planck Institute for Solar System Research (MPS) annonçaient que l’apparition des deux jets importants, en forme de moustache, de part et d’autre du noyau d’ISON était probablement un signe du début de sa fragmentation.

Plusieurs documents d’archives ont circulé par la suite (voir ci-contre), montrant notamment l’aspect de la comète C/1999 S4 (LINEAR) lors de sa désintégration en juillet 2000 et la similitude d’aspect du noyau de cette comète avec celui d’ISON est troublante.

Pour autant, dans un communiqué qu’il vient de diffuser, Gary Kronk, spécialiste de l’histoire des comètes (voir la bibliographie en bas de page), rappelle que les moustaches d’ISON ont déjà été observées autour de bien d’autres comètes qui ne se sont pas désintégrées. Une recherche rapide dans ses archives lui a permis de trouver au moins six comètes : de la grande comète de septembre 1882 à la comète Hyakutake et, plus récemment encore, la comète C/2001 A2 (LINEAR).

Ces comètes, spectaculaires pour la plupart, ne se sont pas désintégrées, mais elles ont dispersé des fragments plus ou moins volumineux de leur noyau. Cela semble donc signifier qu’une comète peut survivre, même en perdant des portions de son noyau, pour autant que celui-ci se révèle suffisamment volumineux. Une nouvelle fois, nous sommes confrontés à l’inconnue de la taille du noyau d’ISON.

Je me suis livré à quelques calculs simples pour comparer ISON à la comète Lovejoy de 2011. Pour les scientifiques, le noyau de la comète Lovejoy devait mesurer 400 mètres de diamètre environ, soit un volume proche de 0,033 kilomètre cube. Pour ISON, les estimations oscillent entre 2 et 4 kilomètres de diamètre, soit un volume de 4,2 km3 à 33,5 km3.

Même en prenant une fourchette pour large et un noyau de 1 kilomètre de diamètre (0,5 km3), on voit qu’ISON est de 15 à 1 000 fois plus volumineuse que Lovejoy. On peut donc raisonnablement penser que la perte de plusieurs fragments ne devrait pas la mettre en péril s’il s’agit d’éclats de surface, mais que la situation pourrait être plus périlleuse pour l’intégrité du noyau si la fragmentation est profonde.

Enfin, l’essentiel est qu’il reste au moins un morceau de la taille de la comète Lovejoy pour affronter le Soleil. À ce propos, je vous invite à revisiter la lettre spéciale que j’avais consacrée à cette merveilleuse comète Lovejoy. Vous constaterez alors que, le 11 décembre 2011, cinq jours seulement avant son périhélie, la magnitude de Lovejoy était passée de 8 à 6,5 en quelques heures, une progression comparable à celle qu’a connue ISON la semaine dernière et qu’elle est probablement de nouveau en train de connaître. Avec une différence de taille toutefois, puisque, huit jours avant sa rencontre solaire, ISON est déjà plus de dix fois plus lumineuse que Lovejoy cinq jours avant la sienne…

Pour info
Je rappelle à celles et à ceux qui voudraient me rencontrer (sur Paris) et se faire dédicacer mon Grand livre des Comètes que je passerai toute la journée de vendredi, le 22 novembre, au magasin Le Télescope, 37 boulevard Beaumarchais à Paris (ouverture 10 h-13 h/14 h-18 h 30).

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Mise à jour du 20 novembre 2013 (6 h 05 TU)



Vitali Nevski
ISON le 20 novembre.
Télescope Santel 400 mm à 3 de l'observatoire ISON de Kislovodsk.
Poses : 10 fois 15 secondes.
© Vitali Nevski


 

J-8
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4562 ua (unité astronomique), soit 68,2 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8584 ua, soit 128,4 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 63 km/s, soit 5,4 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,5°.


ISON est visible à l’œil nu en milieu périurbain
Et de 3 ! Non, pas trois buts, mais une troisième magnitude ! C'est le niveau atteint par ISON cette nuit. En fait, sa magnitude doit se situer juste en dessous de 4, je l'estime à 3,8 ou 3,9 après mon observation dans un ciel très pur entre deux nuages ce matin. Je suis même parvenu à la distinguer sans mes jumelles 7 x 42 alors qu'elle se situait à 5° de hauteur à l'orée de l'aube dans mon ciel périurbain (9 km du centre de Montpellier). En ouvrant mon ordinateur, j’ai trouvé le message de Vitali Nevski accompagné de l’image voisine. Placé dans un meilleur site, il estime lui qu’ISON est à présent de magnitude 3,7.

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Mise à jour du 19 novembre 2013 (15 h TU)



Wendelstein Observatory of the LMU/MPS
ISON le 16 novembre.
Les 2 jets observés après le premier sursaut pourraient avoir été causés par une fragmentation partielle du noyau.
© Wendelstein Observatory of the LMU/MPS


Hanayama Fukushima
Gros plan sur les moustaches d'ISON...
© H. Hanayama/ H. Fukushima


 

J-9
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4910 ua (unité astronomique), soit 73,4 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8636 ua, soit 129,2 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 60 km/s, soit 5,2 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,4°.


D'après des scientifiques du Max Planck Institute for Solar System Research (MPS), le sursaut d'activité observé la semaine dernière pourrait avoir été provoqué par la perte d'un ou plusieurs fragments du noyau. Par le passé, l'apparition de deux jets de part et d'autre du noyau d'une comète a souvent été associée à une fragmentation, précisent ces scientifiques.

Le regain signalé, il y a quelques heures, par Emmanuël Jehin pourrait ainsi être une étape supplémentaire dans ce processus de fragmentation. Si tel est le cas, il reste à savoir s'il s'agit de morceaux de surface, comme des « écailles » arrachées par l’activité croissante à l’approche du Soleil, ou du résultat d’une brisure plus profonde qui mettrait la structure même du noyau en péril. La suite au prochain épisode…


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Mise à jour du 19 novembre 2013 (14 h 25 TU)



TRAPPIST ESO JEHIN
ISON le 15 novembre.
Télescope automatisé TRAPPIST de 600 mm installé à La Silla (Chili).
Poses : 4 fois 30 secondes avec filtres RVB et proche IR.
© ESO/TRAPPIST/E. Jehin


 

J-9
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4910 ua (unité astronomique), soit 73,4 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8636 ua, soit 129,2 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 60 km/s, soit 5,2 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,4°.


Emmanuël Jehin et ses collègues TRAPPIST (!) signalent un nouveau regain du dégazage d'ISON. Après plusieurs jours de baisse, le taux de dégazage est remonté en flèche il y a quelques heures avec une multiplication d'un facteur 6 pour les gaz et 2 pour la poussière.

L'activité semble provenir des mêmes jets que lors du premier sursaut et Emmanuël Jehin précise qu'il n'y a toujours aucun signe de fragmentation du noyau. En clair, ISON se comporte comme une bonne comète dont l'activité augmente irrégulièrement à l'approche du Soleil.

Le télescope TRAPPIST devrait pouvoir réussir à pointer ISON encore un ou deux jours, mais, ensuite, sa position australe l'empêchera de suivre l'évolution d'ISON. Heureusement, celle-ci rentrera alors dans le champ des instruments de l'observatoire solaire STEREO et nous devrions pouvoir suivre l'évolution de son activité heure par heure, ainsi que les éventuelles interactions du vent solaire avec sa queue ionique.

Logiquement, ce nouveau sursaut devrait entraîner une nouvelle augmentation de l'éclat d'ISON. Les conditions sont de plus en plus délicates pour l'observation, car ISON se situe à moins de 5° de hauteur au-dessus de l'horizon est-sud-est à l'orée de l'aube, mais vous pouvez tenter de la trouver aux jumelles à 7° sous Spica. D'après météo france, il n'est pas impossible qu'une portion du territoire connaisse demain une belle fin de nuit donc guettez l'éclaircie et tentez votre chance vers 6 h du matin.


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Mise à jour du 19 novembre 2013 (7 h 15 TU)



Vitali Nevski
ISON le 18 novembre.
Télescope Santel 400 mm à 3 de l'observatoire ISON de Kislovodsk.
Poses : 15 fois 15 secondes.
© Vitali Nevski


 

J-9
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,4910 ua (unité astronomique), soit 73,4 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8636 ua, soit 129,2 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 60 km/s, soit 5,2 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,4°.


Chaque matin, en consultant les messages accumulés sur mon ordinateur durant la nuit pluvieuse, oui, la nuit est tout le temps pluvieuse actuellement, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu’il y a une belle comète à observer…

Donc, chaque matin, un petit frisson me parcourt et je crains de lire quelques mots du genre « mise en évidence de la fragmentation du noyau » ou « le noyau d’ISON s’est brisé ». Il faut dire que chaque jour qui passe augmente le risque de voir apparaître ces quelques mots, pourtant, chaque matin, je retrouve ISON en bonne forme et fidèle au poste.

Est-ce que cela va durer jusqu’au périhélie ? Je n’en sais franchement rien, mais il ne reste plus que neuf jours à tenir pour l’assemblage de glace et de poussière qui constitue le noyau de cette comète avant l’épreuve du feu et tout est encore possible.

Dans le jargon des lancements de fusées, nous entrons aujourd’hui dans le décompte final et celui-ci peut s’interrompre à n’importe quel instant, mais, je forme des vœux pour qu’il se déroule idéalement, comme celui de la sonde MAVEN hier soir…

Hier soir, il y avait dans mon courrier une belle image d’ISON prise par Vitali Nevski, le co-découvreur, avec Artyom Novichonok, de ce petit bloc de matière qui fait tant parler de lui.

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Mise à jour du 18 novembre 2013 (14 h 45 TU)



TRAPPIST ESO JEHIN
ISON le 15 novembre.
Télescope automatisé TRAPPIST de 600 mm installé à La Silla (Chili).
Poses : 4 fois 30 secondes avec filtres RVB et proche IR.
© ESO/TRAPPIST/E. Jehin


 

J-10
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,5248 ua (unité astronomique), soit 78,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8713 ua, soit 130,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 58,4 km/s, soit 5 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,2°.


Entre les différentes mesures qui ont permis de mettre en évidence le sursaut d'ISON, le télescope de 600 mm TRAPPIST, installé au Chili et géré de Liège par Emmanuël Jehin et ses collègues, a pris cette belle image du noyau enveloppé dans la chevelure, avec l'amorce de la longue queue de gaz et de poussière.


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Mise à jour du 18 novembre 2013 (6 h 40 TU)



Michael Jager
ISON, le 17 novembre avec un téleobjectif de 180 mm à 4,9 et la Pleine Lune dans le ciel.
CCD Sigma 6303. Champ de l'image : 8° x 6°. Poses : 3 fois 240 secondes (L) + 3 fois 180 secondes (RVB).
© Michael Jäger


Philippe Jacquot
ISON, le 17 novembre avec un objectif de 50 mm à 2.
Nikon D800.
Pose : 1 fois 1 seconde à 640 ISO.
© Philippe Jacquot



 

J-10
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,5248 ua (unité astronomique), soit 78,5 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8713 ua, soit 130,3 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 58,4 km/s, soit 5 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,2°.


Voici la version couleur achevée de l'image d'hier réalisée par Michael Jäger en Autriche avec un téléobjectif de 180 mm. Avec la Pleine Lune illuminant la voûte céleste le contraste de la queue par rapport au fond du ciel est moindre.

Même soucis de clarté du ciel constaté par Philippe Jacquot qui a diminué très fortement l'exposition de son portrait matinal et, du coup, ISON est bien moins visible que la veille.

La belle ISON étant toujours en vie, au point que même Ignacio Ferrin, dont elle a joliment balayé toutes les « RED LINE », commence à écrire qu'elle pourrait bien résister jusqu'au Soleil..., je vous propose un rappel du planning des observatoires solaires spatiaux pour les jours à venir :

Pré-périhélie
21 novembre : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI HI-1A (jusqu'au 28 nov.)
26 novembre à 4 h TU : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI COR-2B
27 novembre, 2 h TU : entrée dans le champ de SOHO/LASCO C3
28 novembre, 4 h TU : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI COR-2A
28 novembre, 13 h TU : entrée dans le champ de SOHO/LASCO C2

Périhélie (28 novembre, 18 h 40 TU)
16 h - 23 h TU : transit dans le champ de STEREO/SECCHI COR-1B
17 h - 22 h TU : transit dans le champ de STEREO/SECCHI COR-1A
17 h 20 - 19 h 20 TU : transit de la champ de SOHO/SUMER
18 h 10 - 20 h 10 TU : transit dans le champ de STEREO/SECCHI EUVI-B
18 h 20 - ?? TU : transit dans le champ de SDO/AIA ?

Post-périhélie
28 novembre à 23 h TU : sortie du champ de SOHO/LASCO C2
29 novembre à 14 h TU : sortie du champ de STEREO/SECCHI COR-2A
29 novembre à 20 h TU : sortie du champ de STEREO/SECCHI COR-2B
30 novembre à 23 h TU : sortie du champ de SOHO/LASCO C3
1er décembre : entrée dans le champ de STEREO/SECCHI HI-1A (jusqu'au 7 déc.)

Toutes ces dates sont tirées d'une présentation faite cet été lors du Workshop du CIOC par Karl Battams (US Naval Research Laboratory) et dont vous pouvez télécharger ici le pdf (9 Mo) qui présente le détail des observations programmées.


Pour changer d'ISON
MAVEN

N'oubliez pas de suivre en direct le lancement de MAVEN, la prochaine sonde martienne de la NASA. Le décollage est programmé aujourd'hui pour 19 h 28 heure de Paris et vous pouvez le suivre en direct, par exemple sur le site de Spaceflight Now.


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Mise à jour du 17 novembre 2013 (8 h 30 TU)

Michael Jager
ISON, le 17 novembre avec un téleobjectif de 180 mm à 4,9 et la Pleine Lune dans le ciel.
CCD Sigma 6303. Champ de l'image : 8° x 6°. Poses : 3 fois 240 secondes (L) + 3 fois 180 secondes (RVB).
© Michael Jäger


Waldemar Skorupa
ISON, le 16 novembre avec un télescope de 200 mm ASA à 2,8.
CCD FLI 16803.
Poses : 3 fois 180 secondes (L) + 1 fois 120 secondes (RVB).
© Waldemar Skorupa


 

J-11
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,5575 ua (unité astronomique), soit 83,4 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8814 ua, soit 131,8 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 57 km/s, soit 4,8 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3,1°.


Sur une image obtenue ce matin, dont vous voyez une brute ci-contre, Michael Jäger mesure une queue de plus de 7° pour ISON.

En dimension réelle, cela signifie que la queue d'ISON s'étire à présent sur près de 10 millions de kilomètres dans l'espace, soit plus de 25 fois la distance de la Terre à la Lune !

De son côté, l'astronome amateur allemand Waldemar Skorupa nous propose une vue détaillée des trois premiers degrés de cette turbulente queue de gaz et de poussière.

Dans le programme des jours à venir, notez qu'ISON entrera jeudi dans le champ de l'imageur à haute résolution de la sonde STEREO-A. Ce sera une étape d'autant plus importante que l'observation d'ISON va devenir de plus en plus délicate depuis la Terre.

Non seulement, l'éclat lunaire envahit la seconde partie de la nuit, mais encore ISON plonge vers l'horizon est-sud-est à un rythme qui dépasse à présent les 3° par jour, il est donc chaque matin plus délicat d'estimer correctement son éclat ; sans parler des conditions météo fort peu sympathiques qui règnent actuellement sur une bonne partie de l'Europe.

Grâce aux images de STEREO HI-1A, il devrait notamment être possible de voir si ISON est toujours en bonne forme ou si son brusque sursaut lumineux était causé par un début de fragmentation. Si c'est le cas, une dizaine de jours après l'événement, une perte de symétrie de la chevelure, voire l'apparition de fragments en cours de volatilisation, devraient être observables...

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Mise à jour du 16 novembre 2013 (10 h 10 TU)

Philippe Jacquot
ISON, le 16 novembre avec un objectif de 50 mm à 2.
Nikon D800.
Pose : 1 fois 2 secondes à 1 600 ISO.
© Philippe Jacquot




 

J-12...

Philippe Jacquot nous propose cette belle ambiance nocturne avec ISON prise ce matin avant l'aube au Semnoz (1 700 m), non loin d'Annecy. La Lune teinte le ciel en bleu et fait naître de belles ombres rectilignes sous les nuages.

Après les images en très gros plan faites derrière des instruments plus ou moins puissants, cette image a le mérite de remettre ISON à sa juste dimension : malgré son sursaut d'éclat impressionnant des derniers jours, il lui faudra encore parcourir beaucoup de chemin pour atteindre la dimension apparente et l'éclat d'une grande comète ! Mais, bon, pour l'heure, elle se comporte bien et semble progresser dans le bon sens, donc tout est possible...

Je signale à celles et à ceux qui voudraient me rencontrer et se faire dédicacer mon Grand livre des Comètes que je passerai toute la journée de vendredi prochain, le 22 novembre, au magasin Le Télescope, 37 boulevard Beaumarchais à Paris (ouverture 10 h-13 h/14 h-18 h 30).

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Mise à jour du 16 novembre 2013 (6 h 45 TU)

aerith
© Seiichi Yoshida

aerith
© Seiichi Yoshida

aerith
© Seiichi Yoshida

 

J-12
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,5892 ua (unité astronomique), soit 88 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,8936 ua, soit 133,7 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 55 km/s, soit 4,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 3°.


Ci-contre la mise à jour des courbes d'évolution de la magnitude d'ISON par Seiichi Yoshida sur son site aerith.net. Si le sursaut se maintient à ce niveau, l'éclat d'ISON va grimper très haut...

Pour le plaisir, comparez l'image faite hier par Damian Peach et que je joins ci-dessous en grand format avec celle qu'il a prise le 10 novembre dernier avec le même équipement : ISON a véritablement changé de catégorie !

J'ai demandé à l'astronome amateur australien Joseph Brimacombe l'autorisation de vous montrer ce gros plan absolument somptueux de la chevelure et du début du foisonnement de queues d'ISON.

Joseph Brimacombe
ISON, le 15 novembre à 11 h 53 TU.
Image prise avec un télescope de 510 mm installé au Nouveau-Mexique.
CCD STXL-6303. Poses : 6 fois 120 secondes.
© Joseph Brimacombe

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Mise à jour du 16 novembre 2013 (6 h 05 TU)

Damian Peach 15 nov 2013
La comète ISON, le 15 novembre.
Lunette de 106 mm à 5.
Caméra CCD STL-11k avec filtres LRGB.
Poses : 5 fois 2 minutes LRGB + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach

Damian Peach N&B
La même en noir & blanc pour distinguer encore mieux les détails de cette mixture de gaz et de poussière !
Lunette de 106 mm à 5.
Caméra CCD STL-11k avec filtres LRGB.
Poses : 5 fois 2 minutes LRGB + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach
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Mise à jour du 15 novembre 2013 (16 h 50 TU)

Rémi Bauduin
La comète ISON le 15 novembre à l'aube.
Télescope Takahashi Epsilon 160.
Ca
non EOS 1000D.
Poses : 34 fois 30 secondes.
Traitement sous IRIS et Photoshop.
© Rémi Bauduin


 

Ci-contre, une superbe image d'ISON prise ce matin à l'aube à Guichen (20 km au sud de Rennes) par Rémi Bauduin. La coloration verdâtre qui enveloppe la chevelure provient essentiellement de la lumière émise par le cyanogène et le carbone diatomique libérés par le noyau. Les différents courants de la queue de poussière et de la queue ionique sont entremêlés, mais la coloration légèrement bleutée des filaments ionisés est perceptible. On la distingue encore mieux sur cette autre image réalisée il y a quelques heures par Jerry Lodriguss, dans le New Jersey.

Si vous bénéficiez d'un temps clément et que vous prenez des images, n'hésitez pas à me les communiquer avec des indications sur la prise de vue et le matériel utilisé, cela donnera de précieux renseignements aux personnes qui veulent s'essayer à la photographie cométaire.

Envoyez-moi l'image (jpg, RVB, 1000 pixel de base en 72 dpi) et les renseignements techniques à l'adresse indiquée en bas de page.

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Mise à jour du 15 novembre 2013 (15 h 10 TU)

Xingming
XingmingSept queues et deux jets pour le noyau d'ISON.
© Xingming Observatory


 

Des images en gros plan, obtenues la nuit dernière (23 h 50 TU) à l’observatoire de Xingming (Chine), mettent en évidence sept fines queues de gaz qui prolongent la chevelure.

Deux puissants jets sont également visibles de part et d’autre du noyau d’ISON.

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Mise à jour du 15 novembre 2013 (14 h 45 TU)

CIOC
Courbe de l'évolution de l'éclat d'ISON.
© CIOC/Matthew Knight


 

Matthew Knight, qui fait partie de l'équipe qui s'occupe du site CIOC de la NASA (Comet ISON Observing Compaign), vient de mettre en ligne une nouvelle version de la courbe d'évolution de l'éclat d'ISON qui tient compte du brusque sursaut constaté depuis peu.

Quelques précautions s'imposent pour une lecture correcte de ce schéma : la courbe noire n'est pas ajustée pour coller aux données observationnelles, elle représente une évolution possible de l'éclat et elle ne donne pas d'indication sur l'éclat maximal que pourrait atteindre ISON au périhélie ; en rouge, pointage des mesures de magnitude réalisées par des observateurs du monde entier et répertoriées par le Minor Planet Center, ces mesures varient énormément en fonction de l'instrumentation et des techniques utilisées, mais elles permettent de mettre en évidence la tendance évolutive ; en bleu, les estimations de l’éclat global de la comète faites par des observateurs expérimentés.

Le sursaut en cours est parfaitement visible dans les mesures (encadré), mais il faut noter qu'il reste cohérent avec l’augmentation de l’éclat qu’ISON devrait maintenir pour atteindre une magnitude négative au périhélie, il peut donc très bien ne pas être le résultat d'une rupture du noyau. Le débat reste ouvert sur l’origine de ce sursaut (fragmentation ou réveil) et il faudra certainement encore quelques jours pour trancher.

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Mise à jour du 15 novembre 2013 (13 h 45 TU)



 

Alan Hale, célèbre co-découvreur de la grande comète Hale-Bopp, vient d'observer ISON, à 12 h TU, et il estime que sa magnitude est proche de 4,8, comparable à celle de l'étoile voisine Psi Virginis (magnitude 4,8). Dans des jumelles 10 x 50, sa chevelure mesure 4 minutes d'arc et sa queue atteint plus de 100 minutes (trois fois le diamètre apparent de la Pleine Lune). Alan Hale précise qu'il n'a pas vu ISON à l'œil nu, car le fond du ciel était trop clair à cause de la lumière zodiacale et elle se situait très bas sur l'horizon.

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Mise à jour du 15 novembre 2013 (7 h TU)



 

J-13
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,6202 ua (unité astronomique), soit 92,8 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9077 ua, soit 135,8 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 54 km/s, soit 4,6 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,9°.


Au fil des heures, l’aube a fait le tour de la Terre et les observateurs qui ont bénéficié de bonnes conditions météorologiques ont pu constater l’évolution de l’éclat d’ISON dont la magnitude était estimée à près de 5,5 il y a une douzaine d'heures.

Les images par satellite de l’Europe montrent que la fin de la nuit a été claire dans certaines régions (pas ici !), j’espère donc avoir plus d’infos et des images à vous montrer un peu plus tard dans la journée.

Avec cette magnitude de 5,5, ISON a entièrement comblé son retard par rapport aux prévisions de ces derniers mois et elle fait une sorte de pied de nez aux astronomes qui venaient de réactualiser leurs prévisions à la baisse et qui tablaient sur une magnitude de 8,1 pour le 15 novembre.

Si ce regain de vigueur n’est pas la première manifestation de sa disparition prochaine, mais bien le signe de l’évolution normale, quoique spectaculaire, d’un noyau cométaire approchant de la fournaise solaire, alors ISON se situe à présent sur une courbe qui l’amène vers des magnitudes très négatives autour du périhélie.

Bien sûr, aussi spectaculaire qu’il soit, ce sursaut est inquiétant, car, par le passé, il a souvent été le prélude à la désintégration des noyaux cométaires. Mais, comme je l’ai écrit déjà à de nombreuses reprises, dans le cas d’une comète effectuant son premier passage à proximité du Soleil, comme ISON, nous nous trouvons en terrain très peu connu et notre science progresse chaque jour en fonction des observations réalisées. Patience donc…


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Mise à jour du 14 novembre 2013 (13 h 45 TU)

TRAPPIST
En marge de sa recherche de transits exoplanétaires, le télescope automatisé TRAPPIST de 600 mm installé à La Silla (Chili) est utilisé chaque nuit pour suivre l'évolution de la comète ISON depuis le 12 octobre. Sa position géographique lui permet de pointer ISON pendant encore quelques jours.
© TRAPPIST


Guillaume Cannat
Cherchez ISON avant l'aube dans un ciel si possible bien protégé des lumières urbaines, au-dessus de l'horizon est-sud-est. L'éclat d'ISON et la dimension de sa queue sont accentués sur ce schéma (correctif : et bien, en fait, non ! Si vous regardez cette image prise le 15 novembre au matin à Flagstaff (Arizona) par Brian A. Klimowski, vous constaterez que mon schéma était, finalement, parfaitement représentatif d'une pose photographique de 4 secondes seulement).
Des jumelles 10 x 25 ou 7 x 40 sont suffisantes pour la repérer ; elle ressemble à une petite étoile enveloppée d'un cocon blanc et diffus.
© Guillaume Cannat


 

Est-ce la fin ou le début d'ISON ?

Emmanuël Jehin, de l’Institut d’astrophysique de Liège qui travaille avec le télescope automatisé de 600 mm TRAPPIST installé à l’observatoire de La Silla (Chili) signale à l’instant que le sursaut d'activité constaté hier se poursuit. Le dégazage a même augmenté d'un facteur 8 en l'espace de 24 heures !

Emmanuël Jehin souligne que l'émission de poussière a, elle aussi, augmenté considérablement, alors qu'elle était restée relativement basse lors de la première phase du sursaut. Les poussières relâchées sont encore proches du noyau, mais elles devraient rapidement contribuer à une forte augmentation du diamètre et de l'éclat de la chevelure et de la queue.

Point extrêmement important : Emmanuël Jehin précise qu'il n'y avait aucune indication de fragmentation du noyau lors des mesures réalisées il y a moins de trois heures. La partie centrale de la chevelure diffuse qui enveloppe le noyau est parfaitement ronde et il n'y a aucune déformation particulière de la partie périphérique.

Ce brusque dégazage peut s’expliquer par un début de fragmentation du noyau qui mettrait à nu des zones jusqu’alors inexposées au rayonnement solaire. Dans ce cas, il faudrait s’attendre, après une violente augmentation de l’activité et une augmentation énorme de la luminosité d’ISON, à l’apparition de morceaux plus ou moins gros et à une désintégration rapide de cette comète avant même son arrivée au périhélie.

Mais ce sursaut pourrait également être engendré par le dégazage de nouvelles portions de la surface du noyau, sans doute deux, puisque deux jets bien distincts sont visibles dans les mesures obtenues avec TRAPPIST.

La conséquence directe de cet énorme sursaut d’éclat va être la possibilité de repérer ISON à l’œil nu, même en plaine et dans un ciel moyen, dans les jours qui viennent. Vous devez donc vraiment guetter les éclaircies pour observer cette comète au plus vite car elle nous offre, au choix, son chant du cygne ou les prémises d’un spectacle encore plus somptueux. Quand je vous disais que les comètes savaient ménager le suspense !

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Mise à jour du 14 novembre 2013

Gianluca Masi
La comète ISON, le 14 novembre.
Télescope Planewave DK de 432 mm à 6,8. CCD STL-6303e
Poses : 4 fois 180 secondes.
© Gianluca Masi


Juanjo Gonzalez
La comète ISON, les 3, 9, 12 et14 novembre.
Télescope SCT 235 mm à 6.
CCD ST8XME/AO8
© Juanjo Gonzalez

 

J-14
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,6504 ua (unité astronomique), soit 97 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9236 ua, soit 138 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 52,5 km/s, soit 4,5 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,7°.


Voici une série de 4 images réalisées par Juanjo Gonzalez dans les mêmes conditions les 3, 9, 12 et 14 novembre qui montrent l'augmentation rapide de l'éclat d'ISON. Sur l'image de ce matin, la petite tache ovale diffuse visible au-dessus de la queue est la galaxie PGC 42868, qui est également visible sur l'image voisine de Gianluca Masi.

Les observateurs qui ont pu admirer ISON ce matin confirment tous le sursaut d'éclat important de son noyau ; les estimations de sa magnitude varient entre 6 et 6,5 selon les sites, les moyens utilisés et les personnes.



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Mise à jour du 14 novembre 2013

Damian Peach
La comète ISON, le 10 novembre.
Lunette de 110 mm à 5.
Caméra CCD STL-11k avec filtres LRGB.
Poses : 8 fois 2 minutes LRGB + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach

 

Je viens de recevoir un message de l’astronome français Nicolas Biver, actuellement en mission à l’observatoire du Pico Veleta en Espagne. Bénéficiant d’un ciel noir superbe et de l’altitude (2 850 m), Nicolas confirme le sursaut annoncé hier par Emmanuël Jehin et annonce qu’il a pu voir ISON à l’œil nu en fin de nuit ! Il estime son éclat entre les magnitudes 6,3 et 6,5 alors qu’il l’avait estimé hier à 7,4 et avant-hier à 8,1. ISON a pratiquement rattrapé le « retard » de magnitude qu'elle avait accumulé ces dernières semaines.

Des observations à haute résolution de la région du noyau seraient à présent les bienvenues pour confirmer que nous ne sommes pas en train d’assister à sa désintégration, mais que c’est bien l’activité intrinsèque de cette comète qui est en pleine expansion...

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Mise à jour du 14 novembre 2013

Sat24
Voilà les conditions météo passables ce matin lors de mon observation.
© Sat24.com/Eumetsat/Met Office




 

J-14
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,6504 ua (unité astronomique), soit 97 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9236 ua, soit 138 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 52,5 km/s, soit 4,5 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,7°.


Aujourd’hui, je peux l’affirmer, ISON est facile à voir dans des petites jumelles en milieu périurbain. Ce matin, à partir de 5 h 20 dans un ciel balayé par de longs filaments de cirrus et éclairé par la pollution lumineuse de l’agglomération montpelliéraine (j’habite à 9 kilomètres au nord du centre de Montpellier), je n’ai eu aucun mal à trouver sa petite tache diffuse alors qu’elle se situait à 11° de hauteur.

Avec des jumelles grossissant 7 fois pour un diamètre d’objectif de 42 mm, je voyais des étoiles jusqu’à la huitième magnitude et ISON était identifiable au premier coup d’œil. Elle se situait 4,5° au sud-sud-ouest de l’étoile Porrima de la Vierge, entre une étoile de magnitude 7,8 et une autre de magnitude 6,3 et son éclat était bien supérieur à celui de l’étoile de magnitude 7,8, et légèrement inférieur à l’autre.

Difficile d’être plus précis dans mon estimation à cause du voile de cirrus qui défilait et faisait varier la clarté et la transparence du ciel, mais je pense qu’ISON est à présent proche de la magnitude 6,5. Aucune amorce de queue n’était perceptible aux jumelles, en revanche, j’ai ensuite utilisé un télescope Celestron Sky Prodigy de 150 mm et la chevelure d’ISON apparaissait clairement allongée en forme de goutte d’eau, mais je n’ai pas vu de queue dans la clarté de l'aube naissante.

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Mise à jour du 13 novembre 2013

X Chandra
Le noyau d'ISON observé en rayons X par le télescope spatial Chandra le 3 novembre.
© Casey Lisse/Chandra




 

J-15
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,6800 ua (unité astronomique), soit 102 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9411 ua, soit 141 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 51 km/s, soit 4,4 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,6°.


Sur le site du CIOC (Comet ISON Observing Campaign), Casey Lisse nous informe de la détection récente (le 3 novembre) du noyau d'ISON avec le télescope spatial Chandra-X. Il précise que, dans cette longueur d'onde, ISON est très brillante et que son noyau semble en parfaite santé.

Par ailleurs, Emmanuël Jehin (Institut d’astrophysique de Liège - TRAPPIST - La Silla) nous informe que les mesures effectuées cette nuit témoignent d'une forte augmentation du taux de dégazage, un doublement en 24 heures par rapport à ces jours derniers. D'autres observations seront nécessaires pour confirmer cela et pour déterminer s'il s'agit d'un bref sursaut, d'une montée en puissance normale à l'approche du Soleil ou de la conséquence d'un début de fragmentation du noyau. Vivement demain !

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Mise à jour du 13 novembre 2013

Philippe Jacquot
ISON, le 12 novembre avec un objectif de 50 mm à 1,4.
Nikon D800.
Pose : 1 fois 2,5 secondes à 1 600 ISO.
© Philippe Jacquot




 

J-15
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,6800 ua (unité astronomique), soit 102 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9411 ua, soit 140 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 51 km/s, soit 4,4 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,6°.


Ce matin, Philippe Jacquot m'a envoyé une image réalisée hier à Cadaquès en Espagne. Elle est loin d'être aussi belle que celles de Damian Peach ou de Michael Jäger que je vous présente régulièrement, mais je la trouve bien plus spectaculaire parce qu'elle a été obtenue sans instrument puissant et avec une pose de seulement 2,5 secondes dans un environnement périurbain !

En cliquant sur la vignette voisine vous verrez l'image entière avec l'agrandissement à 100 % de la zone où se situe ISON. Philippe précise qu'elle n'était pas visible à l’œil nu.

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Mise à jour du 12 novembre 2013

Michael Jager
ISON, le 12 novembre avec un télescope de 200 mm ASA à 2,8.
CCD FLI 8300.
Poses : 3 fois 240 secondes (L) + 3 fois 180 secondes (RVB).
© Michael Jäger


DENIS BUCZYNSKI
ISON, le 12 novembre avec un téléobjectif Minolta de 300 mm à 4.
CCD SBIG ST7 XME + filtre Baader (UV/IR).
Poses : 1 fois 300 secondes.
© Denis Buczynski



 

J-16
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,7089 ua (unité astronomique), soit 106 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9600 ua, soit 144 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 50 km/s, soit 4,3 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,5°.


Denis Buczynski qui a imagé ISON ce matin, tout comme Michael Jäger (voir ci-contre), souligne que de plus en plus de détails sont visibles dans la double queue (queue de poussière en haut et fine queue ionique en dessous).

Pour lui, ISON est à présent très active et elle se développe rapidement, même s'il s'agit encore d'une comète visible uniquement avec un instrument optique.

Les mesures de magnitude disponibles oscillaient hier entre 7,9 et 8,6, soit un peu mieux que le niveau annoncé par le Minor Planet Center depuis une paire de jours.

Demain matin à l'aube, ISON sera à 3,5° sur la droite de Porrima de la Vierge, une étoile facile à repérer à l’œil nu (magnitude 2,7).

Complément d'information sur la double queue
(extrait de mon Grand livre des comètes en vente dans toutes les bonnes librairies et ici. Merci de soutenir mon travail et ce site d'information entièrement gratuit en achetant et en faisant acheter cet ouvrage de synthèse sur les comètes et la comète ISON !)

Queue de poussière
À l’approche du Soleil, l’augmentation de la chaleur provoque une intensification du dégazage et l’action de la pression de radiation devient manifeste. Elle provoque l’allongement de la chevelure et la formation d’une queue dont la dimension dépend de l’activité du noyau, mais qui peut atteindre des dizaines de millions de kilomètres. En fonction de leur masse, les grains de silicates soufflés par le noyau gainent progressivement l’orbite de la comète en s’étalant, un peu comme un éventail qui s’ouvre. Toutes ces particules réfléchissent l’éclat solaire et la queue de poussières apparaît donc blanche, voire légèrement jaune, matérialisant peu à peu la trajectoire du noyau sur la voûte céleste. Cependant, la forme et la dimension de cette queue dans le ciel de la Terre dépendent de la position de notre planète sur son orbite et de la géométrie de la rencontre.

Queue ionique
Quand la comète franchit l’orbite de Mars – 1,5 ua environ –, l’action du vent solaire s’ajoute à la pression de radiation. Ce vent de particules ionisées (protons et électrons), éjectées du Soleil à plusieurs centaines de kilomètres par seconde, entraîne avec lui les éléments gazeux ionisés de la chevelure. On voit alors se former une deuxième queue, généralement plus étroite et rectiligne que l’autre, qui se déploie toujours dans le prolongement de la ligne joignant le Soleil au noyau de la comète. Cette queue apparaît d’un beau bleu électrique sur les photographies, car elle ne réfléchit pas l’éclat solaire, mais émet sa propre lumière sous l’effet de l’excitation de ses constituants par l’énergie du vent solaire. La queue ionique peut s’étendre sur des centaines de millions de kilomètres. Elle peut également être partiellement ou totalement balayée par une recrudescence soudaine du vent solaire, puis renaître rapidement. Il est parfois possible de voir des sortes de nodules luminescents se déplacer au sein de la queue ionique en l’espace de quelques heures.

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Mise à jour du 11 novembre 2013

Michael Jager
ISON, le 10 novembre avec un télescope de 200 mm ASA à 2,8.
CCD FLI 8300.
Poses : 3 fois 210 secondes (L) + 3 fois 160 secondes (RVB).
© Michael Jäger



 

J-17
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,7373 ua (unité astronomique), soit 110 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 0,9802 ua, soit 146 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 49 km/s, soit 4,2 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 2,4°.


La queue d’ISON est à présent clairement double comme vous pouvez le constater sur l’image voisine de Michael Jäger.

ISON est à moins d’une unité astronomique de la Terre et son éclat continue de croître à un rythme d’escargot ; sur le site du Minor Planet Center (Union astronomique internationale), l’évolution de sa magnitude vient d’ailleurs d’être révisée et il semble de plus en plus probable qu’ISON ne sera pas visible à l’œil nu avant son passage au plus près du Soleil. En effet, selon cette nouvelle courbe d’évolution, elle ne devrait atteindre la magnitude 6 que vers le 23 novembre, soit quand elle aura déjà plongé dans la clarté naissante de l’aube.

Néanmoins, même si son dégazage est un peu anémique, ISON est toujours bien vivante comme en témoignent les superbes images télescopiques diffusées ici ou là, et elle est toujours en route pour son exceptionnel rendez-vous solaire du 28 novembre…

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Mise à jour du 7 novembre 2013

Damian Peach
La comète ISON, le 6 novembre.
Télescope de 430 mm.
Caméra CCD FLI-PL6303e avec filtres LRGB.
Poses : 8 fois 2 minutes LRGB + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach



 

J-21
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,8458 ua (unité astronomique), soit 126 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 1,0716 ua, soit 160 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 46 km/s, soit 3,9 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 1,9°.


Sur les plus récentes images, il est possible de commencer à voir des détails dans la queue d'ISON. C'est le cas, notamment, sur la nouvelle image proposée par Damian Peach et que vous pouvez détailler en cliquant sur la vignette voisine.

Les mesures annoncées hier par Emmanuël Jehin n'ont pas encore été confirmées par d'autres équipes.

J'ai profité de la première fin de nuit sans nuage depuis plusieurs semaines pour tenter de repérer ISON avec des petites jumelles (7 x 42 et 8 x 50). Mais j'habite près de Montpellier et la trop forte luminosité du fond du ciel ne m'a pas permis de distinguer ce petit flocon de lumière à droite de l'étoile Zavijava de la Vierge. ISON n'est pas (encore ?) une comète « urbaine » !

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Mise à jour du 6 novembre 2013

TRAPPIST
En marge de sa recherche de transits exoplanétaires, le télescope automatisé TRAPPIST de 600 mm installé à La Silla (Chili) est utilisé chaque nuit pour suivre l'évolution de la comète ISON depuis le 12 octobre. Sa position géographique lui permet de pointer ISON pendant encore une dizaine de jours.
© TRAPPIST



 

J-22
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,8719 ua (unité astronomique), soit 130 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 1,0965 ua, soit 164 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 45 km/s, soit 3,9 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 1,8°.


Emmanuël Jehin, de l’Institut d’astrophysique de Liège qui travaille avec le télescope automatisé de 600 mm TRAPPIST installé à l’observatoire de La Silla (Chili) signale à l’instant qu’il se passe quelque chose sur ISON.

Alors que son activité était stable depuis près d’un mois, voir les mises à jour précédentes, le taux de dégazage semble avoir très fortement augmenté ces derniers jours. Il a été multiplié pratiquement par 2 en une semaine, essentiellement au cours des trois dernières nuits d’observation. Les mesures effectuées confirment qu’il s’agit bien de gaz et pas de poussière.

Il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agit d’un bref sursaut provoqué par la purge soudaine d’une poche de gaz ou si de nouvelles couches ont enfin été touchées par l’augmentation de la chaleur à l’approche du Soleil et ont commencé à se sublimer.

Emmanuël Jehin précise qu’il ne pense pas que le noyau est en train de se fragmenter car il n’y a pas de changement notable autour du noyau et dans la chevelure. Il précise également que les mesures faites avec des filtres mettant en évidence le cyanogène et le carbone diatomique montrent qu’il y a à présent deux jets bien visibles à proximité du noyau.

Est-ce que nous assistons enfin à l'éveil d'ISON, une sorte d'iSon 2.0 ? Il est trop tôt pour l'assurer, mais le fait que cette comète soit scrutée quasiment en continu par des instruments de tous types et tout autour de la planète (et dans l'espace) nous offre une occasion rarissime de suivre l'évolution de la science cométaire en temps réel.

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Mise à jour du 6 novembre 2013

DENIS BUCZYNSKI
ISON, le 6 novembre avec un télescope de 355 mm à 6.
CCD SBIG ST9 XE.
Poses : 10 fois 60 secondes.
© Denis Buczynski


Sekanina-V4
© Sekanina-1310.1980v4


 

J-22
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,8719 ua (unité astronomique), soit 130 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 1,0965 ua, soit 164 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 45 km/s, soit 3,9 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles de la Vierge : 1,8°.


Zdenek Sekanina a publié la quatrième mise à jour de son article du 8 octobre. Elle concerne les observations obtenues jusqu'au 2 novembre et confirme deux éléments apparemment contradictoires : d'une part, l'activité du noyau semble avoir très légèrement décliné au cours de la période du 20 octobre au 2 novembre, de l'ordre de 0,02 magnitude par jour, d'autre part, le noyau était encore parfaitement intègre le 2 novembre !

La conséquence visible est que l'éclat d'ISON ne progresse pas actuellement et qu'il est à présent inférieur de 3 magnitudes à celui de la comète de référence utilisée par Sekanina, C/1962 C1 (Seki-Lines). Sekanina fait remarquer que la courbe d'éclat d'ISON est confondue avec celle de la comète C/2002 O4 Hönig, qui s'était désintégrée à 0,8 ua du Soleil, mais que cela ne signifie nullement qu'elle va se comporter de la même manière.

En conclusion, il affirme que, bien que l'activité de la comète ISON soit actuellement extrêmement faible, il n'y a aucune évidence qu'elle soit sur le point de se désintégrer. En revanche, il considère que les possibilités d'un développement spectaculaire au périhélie sont de plus en plus basses. Un suspense digne d’Hitchcock !

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Mise à jour du 4 novembre 2013

Rolando Ligustri
ISON, le 2 novembre avec un télescope de 450 mm à 4,3.
CCD PL6303e.
Poses : 10 fois 30 secondes.
© Rolando Ligustri



Guillaume Cannat
Cherchez ISON avant l'aube dans un ciel protégé des lumières urbaines, au-dessus de l'horizon est-sud-est.
© Guillaume Cannat

 

 

J-24
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,9229 ua (unité astronomique), soit 138 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 1,1484 ua, soit 172 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 43,8 km/s, soit 3,7 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles du Lion : 1,7°.


ISON est-elle en train de se désintégrer ?
Pour l’heure, il n’y a aucune observation d’une quelconque désintégration du noyau d’ISON. Les images les plus récentes (ci-contre) montrent que la région entourant le noyau est toujours bien circulaire et qu’aucun fragment ne s’en écarte.

Cependant, plusieurs observateurs avertis (Alan Hale, Nicolas Biver) se sont inquiétés ces deux derniers jours des conséquences potentielles de la trop faible activité intrinsèque de cette comète : même si son éclat progresse, il ne semble pas le faire aussi vite qu’il le devrait pour un corps se trouvant à présent plus près du Soleil que la Terre.

Nicolas Biver fait notamment remarquer que la trop lente évolution du taux de dégazage d’ISON la place actuellement sous la barre des comètes pouvant résister à un passage au périhélie à moins de 0,2 ua du Soleil.

Pour Ignacio Ferrin, cela signifie ni plus ni moins qu’ISON est sur le point de se désintégrer. Sur son site, il affirme aujourd’hui qu’elle a moins de 11 jours d’espérance de survie en se fondant sur les distances auxquelles plusieurs comètes se sont disloquées au cours du demi-siècle dernier. Comme il l’écrit lui-même : « wait and see », cependant, onze jours, cela nous amène au 15 novembre, soit moins de deux semaines avant son périhélie, c’est-à-dire à l’entrée de la zone reconnue comme périlleuse par tous les astronomes et il me semble donc que les alertes successives d’Ignacio Ferrin perdent progressivement leur singularité.

Une précision : les nouvelles comètes comme ISON demeurent essentiellement des territoires inconnus et il est rarement possible d’avoir des certitudes à leur sujet. Nous ne savons toujours pas quelle est la résistance interne d’ISON, quelle est sa taille, comment sa matière est agencée et comment elle va se comporter à l’approche du Soleil. Nous ne pouvons que l’observer au jour le jour et rien ne dit qu’elle évoluera exactement comme les quelques comètes qui ont déjà été observées dans des circonstances comparables, mais rien ne dit le contraire non plus. Les paris restent ouverts !

Quoi qu’il en soit, je pense que chacun devrait profiter de la moindre fenêtre de beau temps matinal pour tenter de repérer ISON aux jumelles afin d'en conserver un souvenir visuel direct même si elle nous quitte prématurément.

Elle entrera mercredi dans la constellation de la Vierge et passera jeudi à moins de 0,5° (l’équivalent du diamètre apparent de la Pleine Lune) sur la droite de l’étoile Zavijava ce qui facilitera grandement son repérage.

Dans des jumelles 10 x 50, et pour peu que vous ne soyez pas dans un environnement urbain trop pollué par la lumière, ISON ressemble à une petite tache grisâtre ovalisée.

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Mise à jour du 1er novembre 2013

Michael Jager
ISON, le 31 octobre avec un télescope de 200 mm ASA à 2,8.
CCD FLI 8300.
Poses : 2 fois 240 secondes (filtre UV/IR) + 1 fois 300 secondes (filtre vert) + 1 fois 300 secondes (RVB).
© Michael Jäger


STEREO ISON
ISON est visible dans le champ de la sonde STEREO-B depuis quelques jours (24 octobre). Il s'agit du huitième engin spatial à réussir l'observation de cette, encore, petite comète.
© IOC/NASA/STEREO

 

J-27
Distance ISON-Soleil à 0 h TU : 0,9969 ua (unité astronomique), soit 149 millions de kilomètres.
Distance ISON-Terre à 0 h TU : 1,2300 ua, soit 184 millions de kilomètres.
Vitesse par rapport au Soleil : 42 km/s, soit 3,6 millions de kilomètres par jour.
Déplacement apparent en un jour par rapport aux étoiles du Lion : 1,4°.


Plusieurs observateurs ont signalé qu'ils étaient parvenus à repérer ISON aux jumelles ces jours derniers. Et pas dans des jumelles géantes, mais dans des jumelles astronomiques de base de type 10 x 50.

Alors, bien sûr, ces observations ont été réalisées dans des sites offrant un ciel parfaitement noir et limpide et elles ne signifient nullement que, si vous sortez demain matin sur le pas de votre porte, vous verrez ISON dans vos petites jumelles (sauf si vous habitez justement dans un site exceptionnel !). Mais elles signifient assurément que la progression de l'éclat d'ISON reste régulière et que sa magnitude doit actuellement se situer entre 8 et 9, soit pas très loin de ce qui était prévu pour le 31 octobre (8,1).

Juste pour info, ISON est passée cette nuit à l'intérieur de l'orbite terrestre et tout semble bien en place pour le sprint final.

De plus en plus d'amateurs parviennent à photographier ISON en profitant des trouées dans les nuages. Ce matin, Thierry Demange a ainsi posté sur astroforum une image prise quelques heures auparavant avec une lunette de 85 mm et un APN que vous pouvez voir ici.

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Mise à jour du 29 octobre 2013

Damian Peach
La comète ISON, le 27 octobre, dans le Lion, avec le Dernier Quartier de Lune non loin d'elle.
Télescope de 430 mm.
Caméra CCD FLI-PL6303e avec filtres LRGB.
Poses : 8 fois 2 minutes LRGB + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach

 

Bilan d’étape : où en est ISON ?

Un mois avant son passage au périhélie, ISON est toujours en course et, rien que cela, c’est déjà une excellente nouvelle, car la crainte de la voir se briser et disparaître longtemps avant son arrivée au centre du Système solaire, comme quelques comètes lors de ces dernières décennies, a déjà fait circuler beaucoup d’électrons sur la Toile. Certes, cette disparition prématurée est encore possible, mais ni plus ni moins que pour toute comète s’approchant pour la première fois du Soleil.

Deuxième point : l’évolution de l’éclat d’ISON est moins rapide que ce qui était annoncé. Même si de mauvaises conditions météorologiques et la présence de la Lune dans le ciel ont tout fait pour décourager les observateurs en cette fin du mois d’octobre, il semble évident que le dégazage du noyau d’ISON n’est pas aussi important que ce qui était escompté. Il sera intéressant de suivre l’évolution des mesures de son éclat par les amateurs avertis en fin de semaine lorsque la Lune aura libéré la place. Si la courbe de progression de sa magnitude reste aussi peu pentue qu’actuellement, il faudra alors réviser à la baisse les prévisions d’éclat avant le périhélie.

Troisième point : en tenant compte de ce qui précède, on pourrait dresser un tableau très sombre de l’avenir d’ISON, ce que font d’ailleurs déjà certains sur la Toile, mais c’est oublier un peu vite l’élément qui, depuis l’origine, fait d’ISON un astre à part ! Elle va passer terriblement près du Soleil, moins de 1,2 million de kilomètres de ses couches externes et elle sera soumise à des conditions extrêmes (température, forces de marée, éruptions solaires).

Aujourd’hui, comme il y a un an, la question essentielle demeure donc : le noyau d’ISON résistera-t-il à son approche et à son survol solaire ? Si c’est le cas, les quantités colossales de gaz et de poussières relâchés donneront naissance à un spectacle magnifique parfaitement visible aux latitudes européennes durant le début du mois de décembre.

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Mise à jour du 25 octobre 2013

Vincent Jacques
Le sursaut d'éclat de la comète C/2012 X1 LINEAR.
Lunette de 80 mm à 7,5.
Caméra CCD Atik 16IC.
Poses : 6 fois 150 secondes.
©Vincent Jacques

 

Quelques infos en vrac : même si la comète de cette page spéciale est ISON, je vous signale que la comète C/2012 X1 LINEAR vient de connaître un important sursaut d’éclat, sa magnitude passant en quelques heures de 14,1 à 8,1 environ ! Sur les images, elle ressemble beaucoup à la fameuse comète 17P Holmes, même si son sursaut est, pour l’heure, bien moins puissant. Regardez ici les photos prises par Jean-François Soulier, ici, une animation de Vincent Jacques, ici, une comparaison avec deux autres comètes et, ici, le spectre réalisé le 24 octobre par Christian Buil, qui montre que le halo qui s’est formé est composé essentiellement de poussière. C/2012 X1 LINEAR se situe actuellement dans la Chevelure de Bérénice et elle doit passer au périhélie le 21 février 2014 à 1,56 ua du Soleil. Sa magnitude annoncée pour le périhélie était de 11,1, mais il faudra suivre son évolution après ce sursaut exceptionnel.

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Mise à jour du 25 octobre 2013

Damian Peach
La comète ISON, le 24 octobre, non loin, en apparence, de la galaxie Messier 95 dans le Lion.
Lunette de 110 mm à 5,6.
Caméra CCD STL-11k avec filtres LRGB.
Poses : 5 fois 3 minutes L + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach

 

Je ne sais pas comment est la météo par chez vous, mais, ici, au bord de la Méditerranée, elle est exécrable : sur les 15 derniers jours, j’ai à peine entraperçu les étoiles mercredi soir entre deux flottilles de nuages et les prévisions sont mauvaises jusqu’au milieu de la semaine prochaine.

Bon, heureusement que certains amateurs parviennent à profiter des éclaircies éparpillées ici ou là pour nous offrir de beaux portraits d’ISON et de son voisinage. Il y a près d’un an, en rédigeant les pages de mon Guide du Ciel 2013-2014 consacrées à l’observation future de la comète ISON, j’avais souligné son passage à proximité du trio de galaxie du Lion composé par Messier 95, 96 et 105 et, à la date du 25 octobre 2013 (page 174), j’avais même fait un petit schéma pour montrer la scène.

J’annonçais que l’éclat d’ISON serait proche de la magnitude 8,3 et elle est un peu en retard sur ce point (voir ci dessous), mais, fort heureusement, le 24, Damian Peach a tout de même réalisé un superbe portrait de son premier rendez-vous avec la galaxie Messier 95. J’espère qu’il pourra prolonger la série en nous offrant une vue d’ensemble des trois galaxies avec la comète verte aujourd’hui ou demain !

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Mise à jour du 24 octobre 2013

Sekanina-V3
© Sekanina-1310.1980v3

 

Zdenek Sekanina, du Jet Propulsion Laboratory, vient de publier une nouvelle mise à jour de son article sur ISON.

Il déplore le très petit nombre de mesures sur lesquelles il a pu s’appuyer durant la période du 13 au 21 octobre, à peine 5 ! Ces mesures semblent cependant confirmer qu’ISON se porte bien, qu’elle n’est pas en train de se désintégrer, mais que son taux d’émission reste bien inférieur à celui de la comète C/1962 C1 (Seki-Lines). À la même distance du Soleil, l’éclat de cette dernière était supérieur de près de deux magnitudes à celui d’ISON.

D’un autre côté, Sekanina précise que rien n’annonce à l’heure actuelle qu’ISON a atteint son éclat maximal : même s’il croît très lentement son éclat continu apparemment de croître. Si cette situation se maintient, la magnitude d’ISON à l’approche du Soleil restera inférieure à ce qui était annoncé, mais Sekanina ne se prononce pas quant au pic d’éclat lors du périhélie, qui peut rester exceptionnel à cause de la très faible distance des couches externes du Soleil et des températures proches de 2 500 degrés que le noyau devra alors affronter.

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Mise à jour du 23 octobre 2013

ISON carte octobre
La trajectoire de la comète ISON en octobre 2013.

 

L'élongation solaire d'ISON atteint son maximum à l'ouest du Soleil aujourd'hui à près de 54 degrés : visuellement parlant, nous allons donc réellement assister au plongeon de cette comète vers le Soleil durant les semaines qui viennent puisqu'elle va parcourir 54 degrés en à peine plus d'un mois.

Elle se situe actuellement dans la constellation du Lion, visible en fin de nuit et à l'aube au-dessus de l'horizon est, et son déplacement apparent quotidien va s’accélérer : il est de près de 1 degré par jour en ce moment et il atteindra 1,3° par jour fin octobre.

Aujourd’hui, ISON est à près de 223 millions de kilomètres de la Terre et de 180 millions de kilomètres du Soleil et elle file vers lui à la vitesse de 38 km/s.

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Mise à jour du 22 octobre 2013

Vincent Jacques
Cliquez sur cette vignette pour voir une animation du déplacement d'ISON à la fin de la nuit du 15 au 16 octobre. Lunette de 80 mm + caméda CCD Atik 16IC.
Poses : 3 fois 2 minutes.
© Vincent Jacques

 

Juste avant l'arrivée de la grosse perturbation qui traverse la France depuis quelques jours, Vincent Jacques a réalisé plusieurs images d'ISON avec une lunette de 80 mm ; cliquez sur la vignette ci-contre pour télécharger une belle animation de son mouvement apparent par rapport aux étoiles du Lion

Les observateurs estiment la magnitude d'ISON entre 8,8 et 10,9 (magnitude prévue : 9,2 le 21). Cependant, l'arrivée de la Lune gibbeuse décroissante dans le ciel ne facilite guère les mesures et les photographies actuellement.

aerith
© Seiichi Yoshida

La Lune glissera à 6 degrés sur la droite d'ISON le 30 octobre et, dès les premiers matins de novembre, elle se sera suffisamment éloignée pour ne plus être gênante.

ISON devrait alors montrer une magnitude comprise entre 7 et 8 et une petite lunette de 60 mm ou des jumelles 10 x 50 devraient suffire pour la repérer dans un ciel correctement protégé de la pollution lumineuse. Il ne reste plus qu'à espérer que les conditions météo évoluent favorablement...

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Mise à jour du 19 octobre 2013

Michael Jager
ISON, le 17 octobre avec un télescope de 200 mm ASA.
CCD FLI 8300.
Poses : 5 fois 400 secondes (filtre vert) + 1 fois 400 secondes (filtre rouge et bleu).
© Michael Jäger

 

Michael Jäger nous propose aujourd'hui une image d'ISON au plus près de Mars prise le 17 octobre.



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Mise à jour du 18 octobre 2013

HST
Le noyau d'ISON ne présente aucun signe de fracturation sur les images à haute résolution obtenues par le télescope spatial Hubble la semaine dernière.
© NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)

 

Tout va toujours bien pour le noyau d'ISON ! C'est ainsi que l'on peut résumer les récentes observations à haute résolution du télescope spatial Hubble. Sur l'image voisine, obtenue le 9 octobre, le noyau n'est pas visible directement car il est enveloppé d'un halo gazeux et poussiéreux, mais, s'il était cassé, les différents fragments seraient parfaitement visibles ou, si la fracturation était en train de se produire, une déformation du halo serait perceptible or il est toujours joliment circulaire. Donc, jusqu'à présent, tout va bien !

Zdenek Sekanina, du Jet Propulsion Laboratory, dont je vous présentais un récent article le 10 octobre, vient de publier une première mise à jour qui tient compte des résultats des observations d'ISON entre le 4 et le 13 octobre. Il confirme que le noyau d'ISON n'apparaît pas sur le point de se briser et qu'il ne semble pas subir une érosion accélérée qui le mettrait d'ores et déjà en péril.

Cependant, il constate que le taux de dégazage est très inférieur à celui de la comète C/1962 C1 (Seki-Lines) à la même distance du Soleil alors qu'il était jusqu'à présent relativement proche. Il souligne toutefois que cette situation peut changer à tout moment et, surtout, qu'ISON devant passer beaucoup plus près de la surface solaire, son éclat pourrait augmenter très fortement, mais il ignore dans quelle proportion.

Sekanina
© Sekanina-1310.1980v2


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Mise à jour du 16 octobre 2013

Stephane Vetter
ISON dans l'est de la France, le 15 octobre à l'aube.
Téléobjectif de 200 mm ouvert à 2.

Nikon D800 + Astrotrac.
Poses : 100 fois 5 secondes.
© Stéphane Vetter

 

L'astrophotographe français Stéphane Vetter a obtenu une bien belle image de la conjonction ISON-Mars-Régulus, hier matin en Alsace. Un boîtier photographique reflex et un simple téléobjectif de 200 mm suffisent donc à présent pour mettre en évidence la belle vagabonde...

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Mise à jour du 16 octobre 2013

Meech
Un article de fond sur l'évolution du dégazage d'ISON.
© Karen Meech et al.

 

Dans un article scientifique (accepté par The Astrophysical Journal Letters le 9 septembre et publié le 3 octobre), Karen Meech (NASA Astrobiology Institute) et une longue liste d'astrophysiciens de nombreuses nationalités proposent une explication au comportement d'ISON dont le dégazage est passé par un plateau durant plusieurs mois après sa découverte.

Des observations réalisées durant des mois avec des télescopes jusqu’à 8 m de diamètre ont permis d’établir que le dégazage du noyau a connu un long et lent sursaut provoqué par la sublimation de CO et CO2 entre fin 2011 et janvier 2013. Ce dégazage important, alors que la comète se situait entre 9 et 3,5 ua du Soleil, provenant aussi bien de la surface du noyau que de couches ou de poches situées sous la surface, aurait injecté des grains de glace d’eau dans la chevelure comme cela a été observé lors du survol du noyau de la comète 103P Hartley 2, le 4 novembre 2010, par la sonde EPOXI. Ces grains se seraient ensuite lentement sublimés en libérant des poussières de silicates contribuant ainsi à l’augmentation de l'éclat de la chevelure d'ISON, éclat qui se serait ensuite stabilisé à la fin du sursaut.

Ce qui est intéressant, c'est que le modèle établi pour décrire le comportement du noyau d’ISON a permis de prévoir que son éclat serait proche de la magnitude 14-14,5 lorsque la comète réapparaîtrait après sa conjonction solaire, ce qui a bien été confirmé par les observations effectuées par les amateurs après le 8 août.

Même si les auteurs précisent qu'il est encore trop tôt pour faire des estimations précises de l'éclat d'ISON au périhélie, ils remarquent qu'en faisant tourner leur modèle jusqu’au survol solaire, ils obtiennent des valeurs importantes pour l’éclat de la comète au plus près du Soleil. Ils sont donc en désaccord complet avec l'analyse de l’astronome Ignacio Ferrin qui annonce sur son site la désintégration imminente du noyau d'ISON, et qui contestait cette nuit dans un message adressé à la liste [comets-ml] l'interprétation de Karen Meech et al.

Si vous désirez mettre à jour vos connaissances sur les comètes, je ne peux que vous engager à lire mon nouveau livre qui fait le point sur le sujet ; il sera disponible en librairie à partir de demain. Si votre libraire habituel ne l'a pas, dites-lui qu'il peut l'obtenir par le biais de la SODIS. Sinon, vous pouvez également le commander tout de suite ici : l'ouvrage est en stock et les expéditions sont faites au jour le jour. Pour en savoir plus...

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Mise à jour du 16 octobre 2013

Le Monde
ISON à la Une du Monde.
© Le Monde

 

La comète ISON commence à faire parler d’elle au-delà du cercle des astronomes. Dans l’éditorial du cahier science&médecine du quotidien Le Monde, Roland Lehoucq, astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, dresse le portrait de celle qui n’est plus qu’à 44 jours du Soleil !

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Mise à jour du 15 octobre 2013

Christian Buil
C'est à l'astronome amateur français Christian Buil que nous devons le premier spectre d'ISON obtenu depuis la sol.
© Christian Buil

 

La comète ISON commence à faire parler d’elle au-delà du cercle des astronomes. Dans l’éditorial du cahier Sciences & médecine du quotidien Le Monde, Roland Lehoucq, astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, dresse le portrait rapide de celle qui n’est plus qu’à 44 jours du Soleil !

L'astronome amateur français Christian Buil, dont la réputation d'excellence n'est plus à faire, vient de réaliser une nouvelle prouesse en obtenant le spectre de la comète ISON alors que l'éclat de celle-ci est encore faible, à la limite des instruments d'amateur pour un spectre.

Il a utilisé un télescope de 280 mm et un spectroscope Alpy 600 avec 6 poses de 400 secondes (banlieue de Toulouse).

L'analyse montre qu'il s'agit d'un spectre type de poussière, caractéristique d'un noyau qui ne dégaze pas encore fortement. Les raies du carbone diatomique (C2) et, dans une moindre mesure, celle du cyanogène, sont bien présentes comme le laissait déjà voir la coloration verdâtre des images réalisées depuis quelques jours.

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Mise à jour du 15 octobre 2013

Chris Schur
ISON, Mars et Régulus le 14 octobre avec une lunette Zeiss Apo de 80 mm à 4,8 (Arizona).
Canon Xti (800 ISO).
Poses : 10 fois 60 secondes.
© Chris Schur

 

Voici une image obtenue hier dans le nord de l'Arizona par Chris Schur avec une lunette Zeiss de 80 mm. Le contraste de couleur entre ces trois astres est magnifique : vert pour ISON, orange pour Mars et blanc-bleu pour Régulus.

C'est une belle plongée dans les profondeurs célestes : ISON est à près de 260 millions de kilomètres de la Terre, Mars se situe un peu plus loin, à 300 millions de kilomètres de la Terre, Régulus du Lion est à 77,5 années-lumières, soit près de 735 millions de millions de kilomètres, et les innombrables étoiles sont encore plus éloignées.

Régulus est, en fait, un système stellaire quadruple dont l'étoile principale est une géante 3,4 fois plus massive que le Soleil, affichant un diamètre équatorial de 6 millions de kilomètres et un éclat intrinsèque 350 fois plus puissant que celui de notre étoile !

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Mise à jour du 14 octobre 2013

Michael Jager
ISON, le 13 octobre avec un télescope de 200 mm ASA.
CCD FLI 8300.
Poses : 3 fois 400 secondes (filtre UV/IR) + 4 fois 500 secondes (filtre vert) + RB 500 secondes.
© Michael Jäger


Damian Peach
Télescope de 430 mm.
Caméra CCD FLI-PL6303e avec filtres LRGB.
Poses : 18 minutes L + 1 fois 3 minutes RGB.
© Damian Peach


 

Michael Jäger et Damian Peach rivalisent de virtuosité pour nous offrir des images de plus en plus belles d'ISON et de son magnifique halo vert.

Vendredi 12 octobre, plusieurs observateurs ont estimé l'éclat d'ISON entre la magnitude 10,2 et 10,8. Pour Nicolas Biver, qui observait avec un télescope de 400 mm, la chevelure mesurait 2 minutes d'arc et une fine queue de 15 minutes était visible. Quant à Artyom Novichonok, l'un des deux découvreurs d'ISON, il estimait le diamètre apparent de la chevelure à 4,6 minutes et la longueur de la queue à 15 minutes d'arc, soit un demi-diamètre lunaire.

Voici un lien vers un site qui vous permet de voir les dernières images et observations réalisées par les observateurs amateurs français et un lien vers un site qui propose la même chose pour les amateurs allemands.

Demain matin, ISON, Mars et Régulus du Lion seront alignées sur 2 degrés comme vous pouvez le voir sur le schéma ci-dessous tiré de mon Grand livre des comètes, qui sera disponible en librairie à partir de jeudi et que vous pouvez également commander ici.

Guillaume Cannat ISON 15 oct 2013

L'éclat de la comète est encore trop faible pour qu'il soit possible de la repérer avec de petites jumelles, mais une pose photographique avec un téléobjectif de 200 mm devrait la mettre en évidence à côté de ces deux lampadaires célestes.

Pour info : un astre de magnitude 10,2 est près de 40 fois moins lumineux que l'étoile la moins brillante visible à l'œil nu dans un ciel bien noir sans pollution.

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Mise à jour du 12 octobre 2013

STEREO
ISON rentre dans le champ de la sonde STEREO/SECCHI HI-2A.
© CIOC/NASA/STEREO

 

ISON est bien entrée dans le champ de STEREO/SECCHI HI-2A ! Elle est à la limite de détectabilité de l'instrument, mais son mouvement apparent permet de la distinguer des étoiles.

Comme pour MRO il y a quelques jours, il s'agit ici d'une image brute et il devrait rapidement être possible de voir un peu mieux la comète dont Karl Battams (astrophysicien à l'US Naval Observatory) estime l'éclat à la dixième magnitude environ.

Sur la page du blog du CIOC, vous pouvez voir une petite animation qui met bien en évidence le déplacement d'ISON par rapport aux étoiles du bord du champ.

Voici le parcours d'ISON dans le champ de STEREO A pratiquement jusqu'au périhélie.

STEREO ISON

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Mise à jour du 10 octobre 2013

Adam Block/Mount Lemmon SkyCenter/University of Arizona
ISON, le 8 octobre avec un télescope RCOS de 800 mm.
Poses RVB : 18, 18, 16 minutes.

© Adam Block/Mount Lemmon SkyCenter/University of Arizona

 

C'est aujourd'hui que la comète ISON doit entrer dans le champ de STEREO/SECCHI HI-2A. Cette sonde solaire se situe pratiquement à l'opposée de la Terre par rapport au Soleil et elle va pouvoir observer ISON durant de longues semaines pour suivre son évolution avec des instruments de plus en plus précis.

stereo-battams-usno
© d'après Karl Battams, USNO

Le débat sur la mort imminente d'ISON se poursuit. Si aucun scientifique ne met en doute le risque élevé d'une dislocation du noyau lors du passage au plus près du Soleil, les avis sont partagés sur la désintégration imminente annoncée par Ignacio Ferrin. Celui-ci est de plus en plus catégorique et vient de placer ISON en « alerte orange » sur son site. C’est une procédure assez étonnante, qui donne l’impression de faire dans le sensationnalisme pour attirer l’attention des médias. D’autant plus que nombre de chercheurs mettent en avant le comportement actuel de la comète et son augmentation régulière d'activité qui correspond pratiquement à ce qui était attendu et ne semble en rien caractériser un noyau sur le point de se fragmenter.

Zdenek Sekanina, du Jet Propulsion Laboratory, l’un des meilleurs spécialistes mondiaux des comètes, vient d’ailleurs de soumettre un papier (arXiv) dans lequel il compare le comportement d’ISON à celui d’une autre comète provenant directement du Nuage d’Oort, C/1962 C1 (Seki-Lines). Il souligne notamment que, pour l’heure, l’évolution d’ISON est très proche de celle de C/1962 C1, qui avait résisté à son survol solaire à 0,0314 ua (0,0124 ua pour ISON). Il souligne également l’importance des mesures astrométriques très précises d’ISON qui permettront de suivre l’évolution de ses paramètres orbitaux et de révéler une éventuelle perte de masse importante liée à une dislocation du noyau. Je trouve passionnant de pouvoir suivre, pratiquement au jour le jour, l’évolution de notre compréhension des comètes ; en cela, ISON est d’ores et déjà une grande comète !

1 ua (unité astronomique) vaut 150 millions de kilomètres environ, c'est la distance moyenne de la Terre au Soleil.

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Mise à jour du 9 octobre 2013

Guillaume Cannat
ISON ne sera pas visible durant l'éclipse totale de Soleil du 3 novembre prochain.
© Guillaume Cannat

 

Pour répondre à une question : la comète ISON ne sera absolument pas visible lors de l'éclipse totale de Soleil du 3 novembre prochain. Elle devrait alors être de magnitude 7,7 donc pas du tout assez lumineuse pour apparaître dans le ciel lors de la totalité.

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Mise à jour du 9 octobre 2013

Rolando Ligustri
ISON, le 7 octobre (Nouveau-Mexique).
Télescope de 450 mm
Caméra CCD PL6303e
Pose : 5 minutes
© Rolando Ligustri

 

Les observateurs estiment la magnitude d'ISON entre 9,8 et 10,9 à présent (magnitude prévue : 10,5 le 7). Sur le site aerith.net de Seiichi Yoshida, on voit bien que l'amélioration des conditions d'observation permet depuis quelques jours des mesures de magnitude (points noirs) bien plus proches de la courbe prévisionnelle (en rouge).

aerith aerith
© Seiichi Yoshida

La queue présente une longueur qui varie selon les sites, les instruments utilisés et les conditions atmosphériques, entre 9 et 13 minutes d'arc, soit entre un quart et pratiquement un demi diamètre lunaire.

Un instrument de 100 mm de diamètre au minimum est encore indispensable pour repérer la boule cotonneuse d'ISON, qui se situe à moins de 2 degrés de Mars dans la tête du Lion (voir la carte plus bas).

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Mise à jour du 5 octobre 2013

Michael Jager
ISON, le 5 octobre avec un télescope de 200 mm ASA.
Poses : 2 fois 270 secondes (filtre UV/IR) + 3 fois 540 secondes (filtre vert) + RGB 360 secondes.
© Michael Jäger

 

La semaine prochaine sera importante : jeudi 10 octobre, ISON entrera dans le champ de la sonde spatiale solaire STEREO A et, à partir de là, elle sera scrutée en continu par des instruments de plus en plus précis durant les mois qui viennent.

La sonde SWIFT (pendant le schutdown américain, le site web de SWIFT est fermé) doit également réaliser une série d'images d'ISON dans le domaine visible et dans le domaine des rayons X.

Le télescope spatial Hubble doit lui aussi réaliser la semaine prochaine une série d'image et de spectres du noyau et de la chevelure qui pourront être comparés à celles obtenues au printemps.

Les radiotélescopes de Nançay et d'Arecibo ont déjà entammé leur programme quotidien d'observation de cet astre.

De nombreux télescopes terrestres sont désormais impliqué dans la surveillance d'ISON et ils vont accumuler des heures et des jours d'observations qui pourront être exploiter quoi qu'il se produise dans les semaines prochaines pour le noyau.

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Mise à jour du 5 octobre 2013

Michael Jäger
ISON, le 3 octobre avec un télescope de 200 mm ASA.
Poses : 2 fois 270 secondes (filtre UV/IR) + 4 fois 540 secondes (filtre vert) + RGB 540 secondes.
© Michael Jäger

 

Les images des amateurs s'accumulent, le ciel noir permettant des poses plus longues et réalisées avec des filtres pour reproduire la couleur véritable du ciel, des étoiles et de la comète verte.

Les observations aussi témoignent de l'activité soutenue d'ISON : Nicolas Biver en banlieue parisienne, David H. Levy, Artyom Novichonok, Jakub Cerny dans des ciels plus noirs ont tous évalué la magnitude de la comète le 3 octobre entre 10,9 et 11,5 (magnitude calculée par le MPC pour le 3 octobre : 10,8).

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Mise à jour du 3 octobre 2013

Rolando Ligustri
ISON, le 1er octobre (Nouveau-Mexique).
Télescope de 450 mm
Caméra CCD PL6303e
Poses : 16 x 1 minute
© Rolando Ligustri

A. Novichonok
ISON le 2 octobre (remote telescope Mayhill, USA).
Magnitude estimée : 11,1 ; queue de 10,5 minutes d'arc.
Lunette de 110 mm + CCD.
Poses : 3 fois 80 secondes.
© Artyom Novichonok

 

Voilà déjà quelques mois que l’astronome colombien Ignacio Ferrin fait entendre une voix discordante sur l’avenir de la comète ISON. Il vient encore de marquer sa différence en publiant sur le web un texte annonçant la désintégration imminente du noyau de cette comète.

Il s’appuie sur le comportement du dégazage, qui est passé par un long plateau au printemps, et sur les mesures actuelles de son éclat qui, jusqu’à présent, montraient que ISON semblait moins active et brillante que prévu. En comparant ce comportement avec celui de deux autres comètes, C/1996 Q1 Tabur et C/2002 O4 Hönig, qui se sont désintégrées vers 1 ua du Soleil, il annonce, sans aucun doute, qu’ISON a 100 % de chance de se désintégrer rapidement.

Je ne suis pas qualifié pour valider ou non son interprétation, mais la science cométaire est une science en marche et il est bon que des chercheurs se posent des questions, proposent des hypothèses et fassent des prédictions, même si elles apparaissent à contre-courant. Les 3 ou 4 semaines qui viennent nous donneront une réponse qui permettra de mesurer la pertinence de son travail.

Naturellement, l’annonce d’Ignacio Ferrin ne concerne pas la période du périhélie, mais bien une désintégration très précoce, en gros à la distance de la Terre au Soleil, soit 1 unité astronomique, distance du Soleil à laquelle se trouvera ISON début novembre.

Je remarque simplement que, à présent qu’ISON apparaît sur un ciel de plus en plus noir, au-dessus de la zone la plus brillante de la lumière zodiacale et débarrassé de l’éclat lunaire, les mesures de son éclat apparent tendent à se rapprocher de plus en plus des prévisions : alors qu’il y avait jusqu’à 2 magnitudes d’écart il y a quelques semaines, il y a moins de 0,5 magnitude de différence ces deux derniers jours pour les mesures réalisées par des observateurs reconnus. Les choses ne sont donc peut-être pas aussi mal engagées que le pense Ignacio Ferrin…

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Mise à jour du 3 octobre 2013

Michael Jäger
ISON, sur les images brutes de la caméra HiRISE de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter.
© NASA/JPL/University of Arizona

 

Les premières images brutes de la comète ISON obtenues par la caméra HiRISE de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter viennent d'être diffusées par les responsables scientifiques de la mission. Elles sont vraiment brutes et difficiles à analyser, mais, ce qui est important, c'est qu'ISON est visible !

Les images voisines datent du 29 septembre, lorsque la comète était à près de 13,8 millions de kilomètres de la planète rouge. ISON était alors juste à la limite de détection par le capteur de la caméra HiRISE. Chaque pixel de l'image représente 13 kilomètres environ, bien plus que la dimension estimée du noyau d'ISON, mais, une fois les images correctement assemblées et traitées, il devrait être possible d'obtenir une estimation plus précise de la dimension maximale du noyau d'ISON.

Plus de nouvelles dès que possible...

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Mise à jour du 2 octobre 2013

Michael Jäger
ISON, le 2 octobre avec un télescope de 200 mm ASA.
Poses : 7 fois 240 secondes.
© Michael Jäger

 

Le « shutdown » des États-Unis, c’est-à-dire l’arrêt de plusieurs administrations et services fédéraux pour une durée indéterminée, ne devrait pas avoir d’impact sur les missions spatiales en cours de la NASA, pour autant qu’il ne se prolonge pas trop longtemps (mise à jour du 3 octobre : il semble que Curiosity pourrait rapidement être placée en mode veille, mais les informations sont encore contradictoires à ce sujet... ; mise à jour du 15 octobre : à ce jour, Curiosity est toujours en mouvement à la surface de Mars comme on peut le voir sur ce site).

En revanche, la diffusion des communiqués de presse relatifs aux différentes missions semble devoir être interrompue. Ainsi, si les sondes et robots martiens ont apparemment bien tenté d’observer la comète ISON ces jours derniers, aucune information sur la réussite ou non de ces observations n’a été diffusée pour le moment et certains sites Web de la NASA sont inaccessibles ou ne sont plus mis à jour.

Pour l’heure, il n’y a pas de nouvelles du côté européen à propos des observations tentées avec la sonde Mars Express.

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Mise à jour du 30 septembre 2013

JF Soulier A Maury
ISON, le 28 septembre au Chili.
Télescope Ritchey-Chrétien de 400 mm à 8 (SpaceObs)
© Alain Maury & Jean-François Soulier

 

L'ami Claude Duplessis (Québec) m'autorise à partager avec vous son premier rapport d'observation de la comète ISON dans une lunette de 105 mm de diamètre :

« Samedi matin, je devais me lever très tôt pour me rendre au congrès au Domaine St-Bernard dans le secteur de Mont-Tremblant. Alors, tant qu’à être debout tôt, pourquoi pas un peu plus tôt pour essayer d’observer la comète ISON (C/2012 S1).

Je l’ai recherché durant plus de 20 minutes avec ma lunette de 105 mm de diamètre. Situé plutôt proche de la planète Mars dans le ciel, j’avais beau essayer de situer les étoiles visibles dans l’oculaire avec ce que le logiciel de planétarium montrait, cela ne fonctionnait pas. Il est rendu 5 h 05 et je voulais partir à 5 h pour faire les 375 kilomètres pour Mont-Tremblant. Tant qu’à avoir la lunette dehors, aussi bien regarder M 42, qui fut de toute beauté. Puis Jupiter et pourquoi pas la Lune tout juste au côté... méchant beau spectacle.

J’allais rentrer la lunette, que je me dis, merde, il fait beau, je dois continuer à la rechercher encore un peu. Je regarde la constellation du Lion et Mars et je me rends compte qu’à partir de Mars, je montais directement au-dessus d’elle, alors qu’en fait, je devais pratiquement tasser un peu la lunette vers la gauche avec un peu d’élévation.

Je fais cela et bingo, je reconnais immédiatement les étoiles repères cette fois-ci ! Avec un grossissement de 61 fois, je crois percevoir de temps à autre une petite tache, mais sans plus. Je passe à 85 fois, et cette fois, en vision indirecte, je perçois une petite boule ronde floue pas très grosse exactement au bon endroit.

Je dois bien passer 5-7 minutes à observer ce secteur, elle n’est visible qu’en vision indirecte et pas plus que 30 % à 40 % du temps. Ce n’est qu’après l’avoir vue plusieurs fois et de contre vérifier sa position avec le logiciel que je me convaincs de son observation. La Lune était présente pas très loin, ce qui a certainement rendu son observation beaucoup plus difficile... Elle a certainement une magnitude au-dessus de 11.»

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Mise à jour du 30 septembre 2013

Michael Jäger
Lunette APO 80/480 mm
© Michael Jäger

 

La teinte légèrement verdâtre perceptible sur l'image de Damian Peach du 24 septembre, commence à être bien visible sur cette photographie obtenue le 28 septembre par Michael Jäger avec une lunette de 80 mm de diamètre seulement.

Même si elle semble actuellement un peu moins brillante qu'annoncée, magnitude 12 au lieu de 11, la comète ISON est toujours bien active et elle franchit actuellement la région du Système solaire que l'on appelle la frontière de glace, c'est-à-dire, la distance au Soleil à partir de laquelle la glace d'eau est capable de se sublimer (passer directement de l'état solide à l'état gazeux) en abondance et son éclat devrait évoluer plus rapidement à présent.

Le noyau d'ISON disperse de plus en plus de matériaux solides (poussières de silicates) et d'éléments volatils, notamment des composés du carbone, de l'azote et de l'hydrogène, tels que le carbone diatomique ou le cyanogène qui ont la particularité d'émettre une lueur verdâtre sous l'effet du rayonnement solaire ultraviolet.

Cette coloration verte révélée par les images devient généralement perceptible visuellement dans un petit télescope lorsque la comète atteint une magnitude proche de 7, donc, dans le cas d'ISON, cela devrait être le cas vers la mi-novembre, juste avant qu'elle ne migre dans les zones les plus lumineuses de l'aube.

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Mise à jour du 30 septembre 2013

Ligustri
ISON se rapproche de Mars. L'astéroïde 433 Éros se situe également dans le champ.
Lunette Takahashi 106 de 530 mm.
Caméra CCD STL11000
Pose : 5 x 2 minutes + 2 minutes
© Rolando Ligustri

 

La comète ISON se rapproche de Mars. Rolando Ligustri vient de photographier les deux astres en compagnie de l'astéroïde 433 Éros avec un instrument installé au Nouveau-Mexique.

Mardi, ISON et Mars seront à près de 2 degrés d'écart dans notre ciel et moins de 11 millions de kilomètres de distance physiquement (voir ci dessous). Durant les quinze prochaines jours, ces deux astres seront de plus en plus près dans notre ciel, jusqu'à 1 degré d'écart vers le 15 octobre.

ISON est encore à plusieurs centaines de millions de kilomètres de la Terre et du Soleil et son éclat est encore voisin de la douzième magnitude, mais elle est déjà observable dans les instruments d'amateur à partir de 100 mm de diamètre.

Le croissant lunaire est un peu gênant ces jours-ci, mais tentez votre chance dans un ciel bien noir en fin de semaine en utilisant la carte de sa position pour le mois d'octobre que je mettrai en ligne demain.

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Mise à jour du 25 septembre 2013

L4
La comète L4 PANSTARRS en mars 2013.
© Guillaume Cannat

 

Un petit mot pour vous signaler que je prononcerai une conférence sur les comètes et la comète ISON vendredi 27 septembre à 20 h 30 au centre de la Mouniaude à Châtel Guyon (63140) dans le cadre des Nuits étoilées d’Auvergne organisées par le collectif d’astronomie de la région Auvergne (CARA).

Et le jeudi 10 octobre à 20 h 30, je prononcerai la même conférence au planétarium Galilée à Montpellier.

Je serai heureux de vous y rencontrer et de vous dédicacer mes nouveaux livres : LE CIEL À L’ŒIL NU EN 2014 et LE GRAND LIVRE DES COMÈTES.

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Mise à jour du 25 septembre 2013

MRO
Les robots et les sondes martiennes s'apprêtent à observer ISON lors de son passage à moins de 11 millions de kilomètres de la planète rouge.
© NASA/MRO

 

Le 1er octobre, la comète ISON doit passer à 10,8 millions de kilomètres de la planète Mars et toutes les sondes et autres robots martiens s’apprêtent à l'observer dans la mesure du possible.

Les robots Opportunity et Curiosity tenteront de saisir l’éclat cométaire même si leurs caméras ne sont pas prévues pour ce genre d’observations célestes nocturnes. En orbite martienne, les sondes européennes et américaines Mars Express et Mars Reconnaissance Orbiter devraient, elles aussi, tenter leur chance.

Mars Express doit commencer fin septembre et si ses instruments parvenaient à capter une occultation stellaire par le noyau cela permettrait de préciser la taille de celui-ci. MRO doit observer ISON le 29 septembre, et les deux premiers jours d’octobre. Les sondes martiennes ne seront pas les seules à prendre du service, puisque le télescope spatial Swift doit scruter ISON dans le visible et l'ultraviolet début octobre.

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Mise à jour du 25 septembre 2013

Damian Peach
Sur la première image en couleur réalisée le 24 septembre par Damian Peach, la chevelure et la queue semblent avoir une légère teinte verdâtre. Les poses ont été prises durant le crépuscule astronomique avec une Lune gibbeuse décroissante (77 %) dans le ciel.
Télescope de 430 mm.
Caméra CCD FLI-PL6303e avec filtres LRGB.
Poses : 5 fois 3 minutes LRGB + 1 fois 2 minutes RGB.
© Damian Peach

 

La comète ISON se lève à présent près de 4 heures avant le Soleil et elle se situe à plus de 20° de hauteur à l’orée de l’aube, soit vers 6 h du matin (heure légale d’été). Installée à 2 degrés à peine de Mars, elle s’apprête à glisser dans la constellation du Lion.

Je précise que le rapprochement d’ISON et de Mars n’est pas qu’apparent puisque, le 1er octobre, ces deux astres seront à moins de 11 millions de kilomètres de distance et les sondes et autres robots martiens s’apprêtent à la photographier dans la mesure du possible.

Elle est de onzième magnitude, soit un peu moins que prévu, mais, comme vous pouvez le voir sur les images, son activité reste forte et son aspect est déjà celui d’une jolie petite comète avec une queue, aisément visible dans un télescope de plus de 200 mm, qui s’étire sur plus de 8 minutes d’arc (un quart du diamètre apparent de la Pleine Lune).

Sur la première image en couleur réalisée par Damian Peach, la chevelure et la queue semblent avoir une légère teinte verdâtre. Si l’éclat d’ISON est légèrement inférieur aux prévisions, Matthew Knight (astronome à l’observatoire Lowell, Arizona) précise qu’il est déjà très supérieur à celui qu’avait la comète Lovejoy à la même distance du Soleil.

Le même Matthew Knight vient de publier un article dans THE ASTROPHYSICAL JOURNAL Letters dans lequel il analyse les chances de survie du noyau de la comète ISON lors de son passage au périhélie et conclut que, dans l’état actuel de nos connaissances sur cette comète, le noyau devrait résister à cette rencontre.
Cela serait favorable au développement d’une belle queue dans le ciel de l’aube au début décembre… à suivre !

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Mise à jour du 13 septembre 2013

CIOC
Des conférences sur les comètes sont en ligne sur le site du CIOC.
© CIOC

 

Si vous maîtrisez l'anglais, je vous engage à trouver le temps de regarder les dizaines de présentations (plus de 50 !) filmées lors d'un atelier de travail organisé par le CIOC (Comet ISON Observing Campaign) au début du mois d'août au Johns Hopkins University Applied Physics Lab (Etats-Unis).

Vous prendrez conscience du rôle majeur que pourrait jouer la comète ISON dans les prochaines semaines, car elle sera sans aucun doute la comète la plus observée de l'histoire. Jamais autant de sondes, de télescopes spatiaux et terrestres ou de robots planétaires n'auront été consacrés à l'observation d'une comète. Et je ne parle pas de la contribution des astronomes amateurs du monde entier.

Pour en apprendre beaucoup sur les programmes scientifiques, sur les observations et les mesures programmées sur Terre, dans l'espace et sur ou autour d'autres planètes, pour faire le point des dernières recherches et de l'avancée des connaissances sur les comètes, mais également sur l'environnement magnétique du Soleil, plongez-vous dans le programme des présentations du jour 1, et du jour 2.

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Mise à jour du 12 septembre 2013

Damian Peach
La comète C/2013 R1 (Lovejoy)
Télescope de 500 mm
Caméra CCD FLI-PL6303e
Poses : 5 x 120 sec
© Damian Peach

Michael Jäger
La comète C/2013 R1 (Lovejoy)
Télescope de 350 mm
Caméra CCD FLI 8300
Pose : 1 x 270 sec
© Michael Jäger

 

L'astronome amateur australien Terry Lovejoy a découvert récemment sa quatrième comète. Nommée C/2013 R1 (Lovejoy), cette comète passera au plus près de la Terre à 0,4 ua le 23 novembre prochain, un mois avant son passage au plus près du Soleil, périhélie, le 25 décembre à 0,88 ua. Elle est actuellement de quatorzième magnitude et, au mieux, son éclat devrait atteindre la magnitude 8, mais vous pouvez d'ores et déjà noter que le 21 décembre, elle se trouvera dans la constellation d'Hercule à moins de 8 degrés de la comète ISON (si celle-ci a bien survécu à son périhélie). Quelques belles images en perspective...

Terry Lovejoy explique dans un document mis en ligne hier, comment il a automatisé son processus de recherche d’astéroïdes et de comètes en développant un logiciel qui lui permet de prendre automatiquement trois séries d’images des mêmes régions du ciel avec un décalage d’un peu plus de 8 minutes. Dans un second temps, l’étude comparative des 3 images de chaque zone permet de détecter tous les objets ayant un mouvement propre différent de celui des étoiles et d’éliminer les fausses détections qui peuvent apparaître sur une seule image. L’étape suivante, en cas de détection, est la vérification de tous les catalogues et autres bases de données pour tenter d’identifier l’intrus. Si l’objet est bien là et qu’il résiste à toute tentative d’identification, il faut revenir vers le ciel pour imager plus précisément la zone en tenant compte du déplacement potentiel depuis la première image. En cas de confirmation de la présence de l’objet, de son déplacement propre et de sa nature cométaire (tache diffuse), il est temps de demander une confirmation à d’autres observateurs et de faire un rapport au CBAT (Central Bureau for Astronomical Telegrams) de l’Union astronomique internationale. Dans le cas de cette nouvelle comète, la première image a été obtenue le 7 septembre, les images de confirmation le 8 et le CBAT a attribué un nom officiel à cette nouvelle comète le 9 septembre.

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Mise à jour du 10 septembre 2013

EPOXI
Dessin de la sonde Deep Impact/EPOXI
© NASA/JPL-Caltech

 

Mauvaise nouvelle de l'espace profond : la sonde américaine Deep Impact, rebaptisée EPOXI après la première partie de sa mission, ne répond plus ! Elle devait effectuer des observations de la comète ISON la semaine dernière, mais la liaison a été interrompue bien avant qu'elle ne puisse transmettre ses données. Il semble que l'ordinateur de bord redémarre continuellement, ce qui empêcherait la sonde de maintenir l'orientation de son antenne principale vers la Terre. La dernière communication efficace remonte au 8 août.

Lancée en janvier 2005, cette sonde a déjà parcouru plus de 7,5 milliards de kilomètres dans le Système solaire. Elle a survolé le noyau de la comète 9P Tempel et laissé tomber dessus un projectile le 4 juillet 2005. Elle a ensuite survolé le noyau de la comète 103P Hartley en novembre 2010.

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Mise à jour du 8 septembre 2013

Michael Jäger
Télescope de Newton de 100 mm
Caméra CCD FLI 8300
Pose : 6 x 170 sec UV/IR + 1 x 240 sec filtre rouge
© Michael Jäger

 

De l'astronome amateur autrichien Michael Jäger, ce portrait d'ISON dans le ciel du 8 septembre. La queue mesurerait actuellement à peu près 8 minutes d'arc, soit un peu moins du quart du diamètre apparent de la Pleine Lune.

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Mise à jour du 7 septembre 2013

Rolando Ligustri
Télescope de 350 mm
Caméra CCD ST10XME
Pose : 5 x 2 minutes
© Rolando Ligustri

 

Installé en Italie, Rolando Ligustri est un observateur et un photographe cométaire reconnu. Il nous propose ici une image de la comète ISON obtenue le 7 septembre avec un télescope de Newton de 350 mm de diamètre et différents traitements pour mettre les portions les moins lumineuses de sa tête et de sa queue en valeur.

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Mise à jour du 5 septembre 2013

JFSoulier
Télescope de 300 mm
Caméra CCD ST8XME
Pose : 16 x 2 minutes
Filtre rouge
© Jean-François Soulier

 

Toujours depuis la Seine et Marne (France), Jean-François Soulier poursuit son suivi photographique de l'évolution de la comète ISON.

Celle-ci sera bientôt observable avant le début de l'aube dans un ciel sans Lune, mais, selon votre site d'observation, l'intensité de la lumière zodiacale pourra encore constituer une réelle gêne. Vers la fin du mois de septembre, la comète se sera suffisamment éloignée de la zone la plus brillante de la lumière zodiacale.

L'image est en négatif pour mieux révéler la portion la plus diffuse de la queue.

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Mise à jour du 4 septembre 2013

Damian Peach
Télescope de 250 mm
Caméra CCD ST10XME
Pose : 10 x 1 minute sans filtre
© Damian Peach

 

L'astronome amateur anglais Damian Peach est l'un des spécialistes mondiaux de l'imagerie planétaire. Voici l'une de ses toutes premières images d'ISON.

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Mise à jour du 3 septembre 2013

JFSoulier
Télescope de 300 mm
Caméra CCD ST8XME
Pose : 15 x 2 minutes
Filtre rouge
© Jean-François Soulier

 

Une quinzaine de jours et un déplacement de la comète vers un ciel de plus en plus sombre permettent des poses plus longues qui commencent à révéler la chevelure et la queue de cette comète.

Les estimations de la magnitude d'ISON sont encore très délicates à faire, mais il semble cependant qu'elles sont cohérentes avec les prévisions du Minor Planet Center à 0,5 magnitude près.

L'image est en négatif pour mieux révéler la portion la plus diffuse de la queue.

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Mise à jour du 15 août 2013

JFSoulier
Télescope de 300 mm
Caméra CCD ST8XME
Pose : 4 x 1 minute
© Jean-François Soulier

 

La comète ISON est passée en conjonction supérieure avec le Soleil le 15 juillet. Elle s'est ensuite progressivement élevée dans le ciel de l'aube et, le 8 août, l'astronome amateur américain Bruce Gary est parvenu à la photographier dans un ciel encore très clair à l'aide d'un télescope de 250 mm de diamètre installé en Arizona.

Une semaine après, l'astronome amateur français Jean-François Soulier a été l'un des premiers au monde à imager la comète ISON à la latitude de la France dans des conditions extrêmement délicates : bravo !

L'image est en négatif pour mieux révéler la portion la plus diffuse de la queue.

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OÙ EST ISON ?

La carte du mois de novembre
ISON carte novembre
La trajectoire de la comète ISON jusqu'au 15 novembre 2013.

Observer la comète ISON en novembre

Quand : deux heures avant le lever du Soleil jusqu'au 20, puis dans le ciel de plus en plus clair de l'aube.
: de 25° à 2° au-dessus de l’horizon est-sud-est.
Comment : télescope, lunette ou jumelles modestes (10 x 50) ; peut-être à l’œil nu juste avant le 20 dans les meilleurs sites.

Plus de renseignements au jour le jour ci-dessus...

Extraits de mon ouvrage LE GUIDE DU CIEL EN 2013-2014.

 
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Prévision d'éclat en novembre
UAI


 

Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :

 

AD

Déc.

Delta

r

Élong.

Phase

m1

5/11

11 34 26

+ 3 28 02

1,122

0,898

49,8

57,5

7,4

10

12 08 33

- 1 05 09

1,002

0,765

45,2

66,6

6,6

15

12 52 33

- 6 50 35

0,908

0,621

37,9

78,2

5,6

20

13 49 27

- 13 34 19

0,858

0,457

27,5

92,3

4,4

25

15 01 27

- 20 05 10

0,882

0,256

14,3

107,0

2,5

28

15 56 28

- 22 43 29

0,959

0,084

4,6

106,5

-1,3

29

16 23 17

- 19 52 57

0,976

0,032

1,8

107,7

-4,5

30

16 21 22

- 16 20 32

0,913

0,114

5,3

127,4

-0,2

AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue).

 
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La carte du mois d'octobre
ISON carte octobre
La trajectoire de la comète ISON en octobre 2013.

Observer la comète ISON en octobre

Quand : deux heures avant le lever du Soleil.
: près de 25° au-dessus de l’horizon est à est-sud-est.
Comment : télescope, lunette ou jumelles modestes (en fin de mois).

L’élongation de la comète ISON progresse jusqu’au 23, jour où elle culmine à près de 54° à l’ouest de la position apparente du Soleil. À l’approche du brasier solaire, son dégazage devrait à présent s’intensifier et provoquer une accélération de l’augmentation de son éclat. Il devrait ainsi être possible de la repérer dans des instruments de plus en plus modestes et de commencer à estimer l’étendue de sa queue et son évolution.

Elle traverse pratiquement toute la constellation du Lion et son déplacement quotidien passe de 0,5° (diamètre apparent de la Pleine Lune) à 1,3° entre le 1er et le 31. Ce mouvement propre est d’autant plus sensible que la comète se déplace en compagnie de Mars au début du mois, puis elle s’échappe et la laisse de plus en plus loin derrière elle.

Les conditions d’observation sont toujours excellentes dans l’hémisphère Nord et sous les tropiques. À la latitude du sud de l’Australie, l’élongation de la comète et le redressement de l’écliptique permettent de la chercher à quelque 5° de hauteur au-dessus de l’horizon est-nord-est à l’orée de l’aube tout au long du mois.

Visuellement, un instrument de 100 mm de diamètre est un minimum pour la repérer dans un ciel bien noir en début de mois ; elle ressemble à une petite tache floue prolongée par l’amorce de sa queue.

Photographiquement, des poses cumulées de plusieurs minutes avec un téléobjectif ou au foyer d’une lunette ou d’un télescope avec un entraînement motorisé pour compenser la rotation de la Terre sont nécessaires pour tenter de faire apparaître les extensions les plus ténues de la queue.

Extraits de mon ouvrage LE GUIDE DU CIEL EN 2013-2014.

 
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Prévision d'éclat en octobre
UAI


 

Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :


 

AD

Déc.

Delta

r

Élong.

Phase

m1

5/10

9 43 22

+ 16 45 30

2,033

1,575

49,3

28,8

10,6

10

9 55 22

+ 15 31 32

1,883

1,477

51,1

31,8

10,2

15

10 08 45

+ 14 04 47

1,732

1,375

52,5

35,1

9,8

20

10 23 58

+ 12 21 05

1,582

1,270

53,4

39,0

9,3

25

10 41 39

+ 10 14 26

1,432

1,160

53,5

43,6

8,8

30

11 02 44

+ 7 36 18

1,287

1,045

52,7

49,1

8,2


AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue).

 
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La carte du mois de septembre
ISON carte septembre
La trajectoire de la comète ISON en septembre 2013.

Observer la comète ISON en septembre

Quand : deux heures avant le lever du Soleil.
: de 10° à plus de 20° au-dessus de l’horizon est-nord-est puis est.
Comment : télescope, lunette ou jumelles puissantes.

Après son passage en conjonction supérieure le 15 juillet, la comète ISON revient dans le ciel de l’aube en août et s’éloigne progressivement de la position apparente du Soleil pour devenir observable dans les instruments d’amateur en septembre.

Lors de cette première phase, ISON est visible dans l’hémisphère Nord et jusqu’au tropique du Capricorne ; plus au sud, l’inclinaison de l’écliptique et sa position au nord de cette ligne ne lui permettent pas de s’extraire de la zone la plus lumineuse de l’aube. Au nord, ces paramètres favorisent les observateurs de la zone tropicale, plus particulièrement ceux qui sont installés sous le tropique du Cancer.

Entre le 1er et le 30 septembre, ISON avance du centre de la constellation du Cancer à l’ouest du Lion. Elle se lève trois heures avant le Soleil le 1er et plus de quatre heures avant le 30. Sa hauteur à l’orée de l’aube passe de 10° à 26° et elle est donc de mieux en mieux placée pour l’observation dans les instruments d’amateur. Elle est pratiquement au sommet de la zone la plus brillante de la lumière zodiacale.

Installée à plus de 5° de Mars le 1er, ISON chemine à 2° environ de la planète entre le 21 et le 30. À 1,67 ua du Soleil le 30, soit près de 250 millions de kilomètres, elle est sur le point de franchir l’orbite de Mars et frappe à la porte du Système solaire interne. Sa vitesse orbitale croît de 28,6 km/s à 32,7 km/s.

Visuellement, un instrument de 200 mm de diamètre est un minimum pour la repérer dans un ciel bien noir en début de mois ; elle ressemble à une petite tache floue prolongée par l’amorce de sa queue.

Photographiquement, des poses cumulées de plusieurs minutes avec un téléobjectif ou au foyer d’une lunette ou d’un télescope avec un entraînement motorisé pour compenser la rotation de la Terre sont nécessaires pour tenter de faire apparaître les extensions les plus ténues de la queue.

Extraits de mon ouvrage LE GUIDE DU CIEL EN 2013-2014.

 
Sommaire
Prévision d'éclat en septembre
UAI


 

Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :


 

AD

Déc.

Delta

r

Élong.

Phase

m1

5/9

8 47 57

+ 21 39 49

2,870

2,111

34,1

15,5

12,4

10

8 55 54

+ 21 02 23

2,740

2,027

36,9

17,4

12,1

15

9 04 14

+ 20 21 25

2,605

1,941

39,7

19,3

11,9

20

9 13 02

+ 19 36 16

2,467

1,853

42,4

21,4

11,6

25

9 22 24

+ 18 46 04

2,325

1,763

44,9

23,7

11,3

30

9 32 27

+ 17 49 39

2,180

1,670

47,2

26,1

11,0


AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue).

 
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CONSEILS POUR OBSERVER ET PHOTOGRAPHIER ISON
Observation
ESO/Yuri Beletsky
La pollution lumineuse est devenue le principal obstacle pour l'observation du ciel étoilé et des comètes.
© ESO/Yuri Beletsky

 

Par notre faute, il est devenu bien plus difficile de voir des grandes comètes aujourd’hui qu’il y a quelques décennies. En Europe, nous vivons en effet presque tous dans un environnement dont la qualité du ciel est fortement dégradée par la pollution lumineuse liée à l’urbanisation.

En France, l’Association nationale pour la protection du ciel nocturne et de l’environnement lutte pour essayer d’endiguer le flot de lumière toujours croissant qui envahit la nuit, mais, malgré de belles avancées, ce n’est pas encore ce soir que vous pourrez observer sans problème une comète dans un ciel urbain, ou alors c’est qu’elle sera vraiment exceptionnelle !

Dans tous les cas, je vous engage à vous éloigner des villes et à prendre de la hauteur pour vous soustraire également à la pollution atmosphérique.


 
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Choix d'un instrument
instrument
Extrait du Grand livre des comètes.
© Stefan Binnewies/Josef Pöpsel

 

Les jumelles sont l’instrument le plus utile pour rechercher une comète lorsqu’elle n’est pas encore très brillante et pour la détailler lorsqu’elle s’épanouit.

Choisissez des jumelles avec des objectifs de 40 à 60 millimètres de diamètre et un grossissement de 7 à 10 fois. Évitez les jumelles avec zoom, qui, sauf dans les très grandes marques, sont généralement de piètre qualité optique.

Lorsque la comète est embusquée dans les lueurs de l’aube, n’hésitez pas à fixer vos jumelles sur un pied photographique pour être parfaitement stable et ne pas fatiguer vos bras. Cela vous permettra aussi, une fois la comète repérée, de la montrer à coup sûr à des enfants ou à d’autres personnes.

Il est parfois possible de discerner des détails dans la chevelure et dans les queues des comètes les plus actives avec une lunette ou un télescope, mais le champ est beaucoup plus restreint et moins spectaculaire qu’avec des jumelles.

Consultez mon nouvel ouvrage sur les instruments pour faire le choix le mieux adapté à vos souhaits.


 
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Photographier une comète
photocometes
Avec une lunette ou un petit téléobjectif, on peut observer et photographier une comète, même avec des conditions de pollution lumineuse défavorables.

Les progrès des capteurs électroniques ont été tels au long de la dernière décennie que n’importe quel reflex numérique d’entrée de gamme est aujourd’hui infiniment plus puissant et performant en astronomie que les meilleurs boîtiers argentiques.

Cela change la donne pour les comètes, car même si la comète ISON n’atteint pas les sommets visuels que nous espérons tous, il est fort probable que les images que nous pourrons faire d’elle seront très spectaculaires.

Ce que vous devez savoir
Photographier le ciel étoilé nécessite des temps de pose plus longs que ceux que l’on utilise en plein jour. Un temps de pose plus long signifie un risque de bouger bien plus important, il est donc indispensable de stabiliser l’appareil en le fixant sur un pied photographique ou en le posant sur un support.

De plus, les astres sont trop éloignés pour que l’emploi du flash serve à quelque chose, il est donc important de le désactiver.

Enfin, il faut également désactiver l’autofocus et faire la mise au point manuellement sur l’infini, ce qui n’est pas toujours possible sur un appareil non reflex. Dans ce cas, arrangez-vous pour cadrer avec la comète un objet lointain et suffisamment lumineux pour que l’autofocus fonctionne.


 
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LA DÉCOUVERTE DE LA COMÈTE ISON

Artyom et Vitali
© Artyom Novichonok/Vitali Nevski

ISON
© Artyom Novichonok/Vitali Nevski/ISON
 

Le 21 septembre 2012, Vitali Nevski et Artyom Novichonok, deux astronomes amateurs russes, détectent un nouvel astre sur une image de la constellation du Cancer qu’ils viennent de prendre avec un télescope de 400 millimètres de diamètre.

Installé non loin de la ville de Kislovodsk, au nord du Caucase, ce télescope fait partie d’un réseau appelé ISON, pour International Scientific Optical Network. Quelques heures plus tard, en réalisant une nouvelle image avec un télescope d’un plus grand diamètre, ils peuvent confirmer la nature cométaire de cet objet, qui a été catalogué par l’Union astronomique internationale sous le nom C/2012 S1 ISON. Sa magnitude était de 18,8 et elle se situait dans le Cancer à plus de 6,2 ua du Soleil, au-delà de l’orbite de Jupiter.

Les mesures réalisées par d’autres observatoires et celles obtenues grâce à des images plus anciennes sur lesquelles la comète n’avait pas été repérée permettent rapidement de calculer précisément l’orbite. À partir de là, l’intérêt des astronomes se mue en enthousiasme, car cette comète va passer très près du Soleil avec, à la clé, un spectacle potentiellement exceptionnel.

Dans les jours qui suivent la découverte de la comète ISON et le calcul de sa trajectoire, l’enthousiasme des premiers instants donne lieu à un véritable emballement virant à l’absurde tant les informations circulant sur le web déforment la réalité.

Les premiers calculs des astronomes prévoient une magnitude fortement négative au périhélie – et, aussitôt, des rumeurs annoncent que la comète sera plus brillante que la Pleine Lune et visible à l’œil nu dans le ciel bleu à côté du Soleil.

D’une part, ces calculs initiaux sont progressivement adaptés en fonction des observations, comme c’est toujours le cas, et, même si la magnitude maximale prévue d’ISON est toujours négative, elle s’approche plus à présent de celle de Vénus.

D’autre part, cette comète sera tellement proche du limbe solaire à son périhélie que seuls des observateurs expérimentés pourront raisonnablement tenter de la détecter.

 
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DES LIENS ET DES LIVRES POUR EN SAVOIR PLUS

SUR LA TOILE

Informations, cartes et photos sur la comète ISON

En français
www.lacometeISON.fr
En anglais
Page de Nicolas Biver
www.isoncampaign.org
www.spaceweather.com
sohowww.nascom.nasa.gov
stereo-ssc.nascom.nasa.gov

Données sur les comètes
En français
www.imcce.fr
pgj.pagesperso-orange.fr
En anglais
www.minorplanetcenter.net
www.icq.eps.harvard.edu
jcometobs.web.fc2.com
aerith.net
www.cometchaser.de
sungrazer.nrl.navy.mil
www.cometography.com
ssd.jpl.nasa.gov/?great_comets

Informations générales sur le ciel et l’espace
En français
www.cidehom.com
www.cieletespace.fr
En anglais
www.skyandtelescope.com
www.universetoday.com

Informations pratiques sur l’observation du ciel
www.leguideduciel.net

Pour préparer vos sorties
Google Earth
The Photographer’s Ephemeris : photoephemeris.com
www.afanet.fr
france.lachainemeteo.com
www.wunderground.com

Pour développer et obtenir le meilleur de vos images
Aperture
Autopano
Camera Raw
Iris
Lightroom
PaintShop Pro
Photoshop

  LIVRES

Les comètes, François Arago (Albert Blanchard, 1986)
De l’autre côté du Soleil, Jean-Loup Bertaux (Albin Michel, 1987)
Enfants du Soleil, André Brahic (Odile Jacob, 1999)
Les comètes, André Brahic (Que sais-je, 1993)
Les comètes et les astéroïdes, Annie-Chantal Levasseur-Regourd (Seuil, 1997)
La comète de Halley, Paolo Maffei (Fayard, 1985)
Le retour de la comète, Jean-Marie Homet (Imago, 1992)
Les comètes, Thérèse Encrenaz & Jacques Crovisier (Belin, 1995)
Les comètes, Jean-Claude Merlin & Michel Verdenet (Tessier & Ashpool, 1995)
Les comètes, Philippe Véron (Hachette, 1979)
Ces horribles et épouvantables comètes - Petite histoire des grandes peurs, Jean-Louis Heudier (Book-E-Book, 2013)

Comets, vagabons of space, David A. Seargent (Doubleday, 1982)
Sungrazing Comets, David A. Seargent (Kindle, 2012)
The mystery of comets, Fred L. Whipple (Smithsonian Institution Press, 1985)
Everybody’s comet, Alan Hale (High-Lonesome Books, 1996)
The Cambridge guide to astronomical discovery, William Liller (Cambridge university Press, 1992)
Fire and Ice, an history of comet in art, Roberta J. M. Olson (National Air and  Space Museum, 1985)
The comet book, Robert D. Chapman & John C. Brandt (Jones and Bartlett, 1984)
International Halley Watch, Stephen J. Edberg (NASA, 1983)
Comets, Donald K. Yeomans (Wiley, 1991)
Comet, Carl Sagan & Ann Druyan (Guild Piblishing, 1985)
The quest Fourneau Comets, David H. Levy (Plenum Press, 1994)
Mankind’s comet, Guy Ottewell, Fred Schaaf (Furman University, 1985)
Comet of the Century, Fred Schaaf (Copernicus, 1997)
Great Comets, Robert Burnham (Cambridge university Press, 2000)
Comets, visitor from Deep space, David J. Eicher (Cambridge university Press, 2013)
Cometography, Volume 1 : Ancient-1799, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 1999)
Cometography, Volume 2 : 1800-1899, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 2003)
Cometography, Volume 3 : 1900-1932, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 2007)
Cometography, Volume 4 : 1933-1959, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 2009)
Cometography, Volume 5 : 1960-1982, Gary W. Kronk & Maik Meyer (Cambridge university Press, 2010)

 
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GRAND LIVRE DES COMETES

LE GRAND LIVRE DES COMÈTES
GLDC

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J’ai conçu LE GRAND LIVRE DES COMÈTES à l’occasion de l'arrivée de la comète ISON, mais, également, à l’occasion de la mise en orbite autour du noyau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko de la sonde européenne Rosetta en 2014.

J’ai tenté de rédiger des textes clairs et accessibles au plus grand nombre à partir de 12 ans pour faire le point des découvertes les plus récentes sur ces astres étonnants qui nous racontent la formation du Système solaire et qui pourraient bien avoir été à l’origine d'une part non négligeable de l’eau présente en abondance sur notre planète, voire des molécules à partir desquelles la vie s’y est développée depuis plusieurs milliards d’années.

La seconde partie de l’ouvrage est un guide pratique complet avec des cartes précises et une multitude de conseils pour trouver, observer et photographier simplement la comète ISON d’octobre 2013 au printemps 2014.

Je précise que le titre n’est pas usurpé : il s’agit réellement d’un (très) grand livre puisque, ouvert, il couvre une surface de près de 40 centimètres de base sur 60 centimètres de hauteur ! De plus, un petit trou vous permettra de l’accrocher au mur comme une affiche ou un calendrier pour suivre, double page après double page, le déroulement des événements.

Très illustré, avec plus de 140 documents souvent inédits, des cartes, des schémas, il est écrit dans le même style que mon ouvrage Le Ciel à l’œil nu que je publie tous les ans chez Nathan.

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction : qu’est-ce qu’une comète ?

1. D’où viennent les comètes ?
Sénèque vs Aristote
Tycho Brahe
La comète d’Edmund Halley
Le nuage de Jan Oort

2. Comment les découvre-t-on ?
Du hasard aux machines
Les noms des comètes
3 655
Découvrir une comète

3. La nature des comètes
L'hypothèse de Fred Whipple
Un noyau solide
Un mélange imparfait
Une cohérence incertaine

4. L’origine du Système solaire
Témoins des origines
Nébuleuse diffuse
Nébuleuse protostellaire
Disque d’accrétion
Système planétaire

5. La course des comètes
Aux confins du Système solaire
Fidèle comme Halley
Jupiter, berger des comètes
Sous l’œil de SOHO
Les comètes de Kreutz

6. Anatomie d’une comète
Noyau
Chevelure
Front
Queue ionique
Queue de poussière

7. Sous le vent du Soleil
Une flamme dans le vent
Automne 1532
Lovejoy, un cas d’école
L’éveil d’ISON

8. Vie et transformation
Vers une mort rapide
Une croûte isolante
De l’eau sous la croûte
La frontière de glace
Érosion cométaire
Projections

9. La mort des comètes
Chant du Cygne
Fragmentation
Collision avec le Soleil
Impact sur Jupiter
Toungouska
L’origine de l’eau sur la Terre

10. ISON, la science en marche
Des dizaines de sondes et de télescopes
Des milliers d’amateurs

11. L’Europe sur une comète en 2014
La sonde Rosetta arrive à destination
En orbite autour de 67P Churyumov-Gerasimenko
In situ
Au moins cinq jours sur le noyau

12. ISON, la comète du siècle ?
Deux amateurs russes découvrent une comète
Qu’est-ce qu’une grande comète
De l’enthousiasme à l’emballement
Les atouts d’ISON
Kreutz ou pas Kreutz ?

13. La trajectoire d’ISON
D'octobre à décembre

14. Où et comment observer ISON ?
Les méfaits de la pollution lumineuse
La lumière zodiacale
Prenez un peu de hauteur
Choix d’un instrument
Météo pour la comète
Faut-il partir à l’étranger
Soirées spéciales

15. Réussissez vos photos d’ISON !
Une grande comète photographique
Vous avez le choix
Smartphone, tablette, compact, Bridge, Reflex
Ce que vous devez savoir
Choix de l’optique
Temps de pose et sensibilité
Travaillez en RAW
Une séance photo
Avec un entraînement motorisé
Avec un instrument astronomique

16. Visibilité d’ISON en octobre
Sous le regard des robots martiens
À côté de Mars
ISON, Mars et Régulus
Un croissant pour la comète

17. Visibilité d’ISON début novembre
Sortez vos jumelles !
Dans la Vierge
Avec la comète 2P Encke
Premier contact à l’œil nu ?

18. Visibilité d’ISON jusqu’au périhélie
ISON fond sur le Soleil
Tout près de Spica
ISON s’approche de Mercure
Un dernier regard
Visibilité durant l’aube
Visibilité en plein jour ?
Dans le champ des sondes solaires

19. Retour à l’aube après le périhélie
Dans le ciel de l'hémisphère Nord
Une queue incurvée ou rectiligne
Comète Lovejoy
La queue sans la tête ?
Cap à l’est

20. Comète de l’aube, puis du soir
En route vers la Terre
En décembre, avant l’aube
En décembre, à la fin du crépuscule
ISON et les étoiles filantes de l’essaim des Géminides

21. ISON ne se couche plus
Douze heures d'observation
Toute la nuit avec la comète ISON
Parcours circumpolaire
Une horloge cométaire

22. ISON passe au périgée
Au plus près de la Terre
Sur la voie rapide
L’orbite d’ISON
Enjoy ISON

23. Vers l’infini…
Un plongeon dans la nuit
De la Girafe au Cocher

24. Ressources


LA MAQUETTE EN IMAGES

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Infos

Sources :
Le Guide du Ciel 2013-2014 (amds),
Le Grand Livre des Comètes (amds),
Le Ciel à l'œil nu en 2014 (Nathan).

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© Guillaume Cannat | Septembre 2013 | Vous avez une question ?