La
lettre du Guide du Ciel
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N° 78 | 11 septembre 2013 |
Guillaume
Cannat |
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C/2012 S1 (ISON) : dernières nouvelles | Où est ISON ? |
Les observations et les photographies des amateurs et des professionnels du monde entier jour après jour... |
Carte de la trajectoire de la comète ISON et prévisions de son éclat et de son aspect... |
Conseils pour observer et photographier ISON | La découverte de la comète ISON |
Des conseils pour choisir le meilleur instrument et pour réussir vos photos cométaires... |
Le récit et les images de la découverte de la comète ISON... lire la suite |
Des liens et des livres pour en savoir plus | Présentation de mon livre sur les comètes |
Quelques sites et des livres pour approfondir vos connaissances... |
Table des matières et descriptif de mon livre sur les comètes en général et la comète ISON en particulier, disponible dans toutes les bonnes librairies... lire la suite |
La comète ISON, une introduction D’après l’astronome américain Donald K. Yeomans, spécialiste des comètes mondialement connu, pour qu’une comète puisse être qualifiée de « grande », pour qu’elle marque son époque et la mémoire du public bien au-delà de la sphère des astronomes et des observateurs passionnés, il faut qu’elle remplisse au moins l’un de ces critères : passer très près du Soleil, pour que l’échauffement exceptionnel lui fasse dégager une énorme quantité de gaz et de poussière, ou passer très près de la Terre, pour que sa dimension apparente importante permette de la voir aisément à l’œil nu. Dans les deux cas, il faut aussi qu’elle apparaisse dans un ciel le plus noir possible. Découverte en septembre 2012, la comète ISON devrait remplir les trois critères : elle frôlera les couches supérieures de notre étoile le 28 novembre 2013, à moins de 1,2 million de kilomètres, et subira alors un échauffement tel que son noyau devrait libérer des volumes colossaux de gaz et de poussière qui alimenteront la formation d’une imposante queue ; son orbite inclinée à plus de 62° par rapport au plan de l’écliptique lui permettra ensuite de s’élever droit dans le ciel de l’aube aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord et d’atteindre le ciel noir une semaine à peine après son périhélie ; enfin, trois semaines plus tard, elle survolera la Terre à moins de 0,43 ua. Ce petit corps semble donc avoir tous les atouts dans sa main pour nous offrir un spectacle exceptionnel. J’attire cependant votre attention sur l’incertitude qui caractérise toujours l’évolution de l’éclat d’une nouvelle comète dont on ignore tout ou presque de la dimension physique de son noyau et de la cohésion des matériaux qui le constituent. On a déjà vu, dans un passé pas très lointain, des comètes prometteuses ne pas tenir leurs promesses, certaines se délitant et disparaissant alors qu’elles se trouvaient encore loin du brasier solaire. |
Alors que je rédige ces lignes, il est encore trop tôt pour assurer qu’une telle mésaventure n’arrivera pas à la comète ISON, mais c’est la loi du genre et il faut garder à l’esprit la devise de la Kurlande : « Sans essayer, n’aucun succès ! » D’un autre côté, dans le cas d’un petit corps comme ISON, qui va subir des contraintes thermiques et gravitationnelles intenses lors de son rase-mottes solaire, une fragmentation partielle ou totale du noyau au périhélie ou juste après est envisageable et l’augmentation phénoménale du dégazage qui en résulterait donnerait naissance à une queue d’une ampleur et d’un éclat hors du commun. Seul l’avenir nous dira l’option retenue et les informations données sur cette page sont fondées sur les éléments orbitaux et les éphémérides de la comète ISON calculés par le Minor Planet Center de l’Union astronomique internationale. Quant aux prévisions de magnitude, elles ont été faites à partir de l’hypothèse que la comète ISON survivra à son périhélie et que son dégazage évoluera d’une façon « classique » pour une comète provenant directement des confins du Système solaire. Pour conclure cette note introductive, je tiens à rappeler que chaque comète est un monde neuf dont nous ignorions pratiquement tout avant son premier passage dans le Système solaire interne et que nous connaissons à peine mieux après ce paroxysme. Cela peut sembler frustrant, mais c’est également ce qui fait le charme de ces astres qui conservent une large part de mystère et peuvent toujours nous surprendre. Guillaume Cannat (texte rédigé en février 2013... et toujours d'actualité) |
DERNIÈRES NOUVELLES APRÈS LE PÉRIHÉLIE |
Mise à jour du 10 décembre 2013 |
RIEN ! Voilà ce que l'on voit sur les premières images de la zone où devrait apparaître le rémanent d'ISON. Certains astrophotographes amateurs ont obtenu des images qui permettent d’identifier des étoiles jusqu’à la magnitude 16 et on ne distingue aucune trace du reste de la comète, même en prenant une large marge pour tenir compte d’une éventuelle dérive de l’orbite calculée… Heureusement, il se passe toujours quelque chose dans le vaste ciel, et vous pouvez profiter d’une autre comète dont je vous avais parlé lors de sa découverte (7 septembre) et qui, sans être la comète du siècle (!), se comporte joliment. Elle est bien placée pour l’observation puisqu’elle circule dans le nord de la constellation du Bouvier, avant de traverser la Couronne boréale et d’atteindre Hercule, non loin de son célèbre amas globulaire Messier 13 qu’elle côtoie à moins de 2 degrés le 17. Vous pouvez la chercher aux jumelles le soir à une quinzaine de degrés au-dessus de l’horizon nord-ouest à la fin du crépuscule. Elle descend ensuite vers l’horizon nord, se couche, puis se lève et remonte au-dessus de l’horizon est-nord-est en seconde partie de nuit, pour dominer l’horizon est d’une bonne trentaine de degrés à l’orée de l’aube. Sa magnitude est proche de 5 et elle a développé un belle et longue queue facile à photographier avec des poses de quelques secondes comme en témoigne ce superbe panorama de Jens Hackmann que j'ai admiré sur le site d'APOD. La comète C/2013 R1 Lovejoy le 6 décembre 2013, au-dessus du plateau du moulin-à-vent, à Saint-Michel-l'Observatoire. Canon 1D (objectif 85 mm à 1,2). Pose : 6 secondes. © Jens Hackmann |
Mise à jour du 7 décembre 2013 |
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Une bonne semaine après le périhélie, le rémanent d'ISON continue de perdre une demi-magnitude par jour environ. Le 5 décembre, son éclat devait être voisin de la magnitude 11, car il était à peine visible sur les images à haute résolution de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A dont la magnitude limite est généralement proche de 13,5. |
Mise à jour du 6 décembre 2013 |
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Après avoir vu passer sur la Toile quelques annonces un peu fantaisistes (!) sur la résurrection prochaine d'ISON, je tiens à préciser que rien ne permet aujourd'hui d'affirmer qu'il reste quelque chose de plus imposant que des poussières dans le petit halo diffus en cours de dilution qui s’éloigne du Soleil. |
Mise à jour du 2 décembre 2013 |
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Dans un télégramme électronique daté du 1er décembre 2013, l'Union astronomique internationale donne quelques premières informations sur le destin d'ISON. D’après l’astronome M. Knight (Lowell Observatory), ISON a atteint la magnitude - 2 quelques heures avant son périhélie. Lors de sa réapparition après le périhélie, sa magnitude était de 3,1, et au moment de quitter le champ de LASCO C3 elle était de magnitude 6,5. |
Mise à jour du 1er décembre 2013 (9 h 30 TU) |
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J+3 |
Mise à jour du 30 novembre 2013 (14 h 30 TU) |
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J+2 |
Mise à jour du 30 novembre 2013 (7 h 15 TU) |
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J+2 |
Mise à jour du 30 novembre 2013 (6 h 45 TU) |
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J+2 |
Mise à jour du 29 novembre 2013 (14 h 30 TU) |
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J+1 |
Mise à jour du 29 novembre 2013 (10 h 30 TU) |
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J+1 |
Mise à jour du 29 novembre 2013 (8 h 40 TU) |
Pour des questions de rapidité de chargement, cette page s’allongeant démesurément, j’ai décidé de la séparer en deux et j’ai choisi de le faire à l’instant du périhélie. Je continuerai de mettre en ligne toutes les mises à jour sur cette page, vous n’avez donc pas à changer vos favoris, mais pour retrouver les mises à jour antérieures au 28 novembre 2013 à 18 h 40 TU, vous devez à présent basculer sur cette page. |
Mise à jour du 29 novembre 2013 (7 h 30 TU) |
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J+1 |
Mise à jour du 29 novembre 2013 (6 h 30 TU) |
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J+1 |
Mise à jour du 29 novembre 2013 (5 h 50 TU) |
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J+1 |
Mise à jour du 28 novembre 2013 (20 h 50 TU) |
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H+2 ! |
Pour lire toutes les nouvelles de la comète ISON avant son passage au plus près du Soleil, cliquez ici pour basculer sur une nouvelle page. |
OÙ EST ISON ? |
La carte du mois de novembre |
La trajectoire de la comète ISON jusqu'au 15 novembre 2013. |
Observer la comète ISON en novembre |
Prévision d'éclat en novembre |
Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :
AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue). |
La carte du mois d'octobre |
La trajectoire de la comète ISON en octobre 2013. |
Observer la comète ISON en octobre |
Prévision d'éclat en octobre |
Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :
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La carte du mois de septembre |
La trajectoire de la comète ISON en septembre 2013. |
Observer la comète ISON en septembre |
Prévision d'éclat en septembre |
Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :
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CONSEILS POUR OBSERVER ET PHOTOGRAPHIER ISON |
Observation |
Choix d'un instrument |
Extrait du Grand livre des comètes. © Stefan Binnewies/Josef Pöpsel |
Les jumelles sont l’instrument le plus utile pour rechercher une comète lorsqu’elle n’est pas encore très brillante et pour la détailler lorsqu’elle s’épanouit. |
Photographier une comète |
LA DÉCOUVERTE DE LA COMÈTE ISON |
DES LIENS ET DES LIVRES POUR EN SAVOIR PLUS |
SUR LA TOILE Données sur les comètes Informations générales sur le ciel et l’espace Informations pratiques sur l’observation du ciel Pour préparer vos sorties Pour développer et obtenir le meilleur de vos images |
LIVRES Les comètes, François Arago (Albert Blanchard, 1986) Comets, vagabons of space, David A. Seargent (Doubleday, 1982) |
LE GRAND LIVRE DES COMÈTES |
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J’ai conçu LE GRAND LIVRE DES COMÈTES à l’occasion de l'arrivée de la comète ISON, mais, également, à l’occasion de la mise en orbite autour du noyau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko de la sonde européenne Rosetta en 2014. 2. Comment les découvre-t-on ? 3. La nature des comètes 4. L’origine du Système solaire 5. La course des comètes 6. Anatomie d’une comète 7. Sous le vent du Soleil 8. Vie et transformation 9. La mort des comètes 10. ISON, la science en marche 11. L’Europe sur une comète en 2014 12. ISON, la comète du siècle ? 13. La trajectoire d’ISON 15. Réussissez vos photos d’ISON ! 16. Visibilité d’ISON en octobre 17. Visibilité d’ISON début novembre 18. Visibilité d’ISON jusqu’au périhélie 19. Retour à l’aube après le périhélie 20. Comète de l’aube, puis du soir 21. ISON ne se couche plus 22. ISON passe au périgée 23. Vers l’infini… 24. Ressources
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