La lettre du Guide du Ciel

N° 37 | 22 janvier 2010

Si vous lisez cette lettre régulièrement, n'oubliez pas qu'elle ne constitue qu'un complément à mes différents ouvrages. Si vous ne les connaissez pas déjà, je vous invite à les découvrir sur le site d'amds édition.

La plupart des textes, des illustrations, des cartes et des schémas qui suivent sont extraits du Ciel à l'œil nu (Nathan) et du Guide du Ciel (amds), deux livres annuels dans lesquels vous trouverez encore plus de renseignements pratiques et de phénomènes à admirer et que je vous invite à découvrir et à faire découvrir à vos proches !

La Station spatiale internationale (ISS) est observable en France métropolitaine jusqu'au 25 janvier en début de nuit, une à deux fois par jour. Elle quitte ensuite nos ciels durant une bonne semaine avant de revenir à l'aube vers le 2 février et d'être visible lors de ses survols de la France métropolitaine une à deux fois par jour jusqu'au 24 février.

La Station spatiale internationale (ISS) est observable en France métropolitaine jusqu'au 25 janvier en début de nuit, une à deux fois par jour. Elle quitte ensuite nos ciels durant une bonne semaine avant de revenir à l'aube vers le 2 février et d'être visible lors de ses survols de la France métropolitaine une à deux fois par jour jusqu'au 24 février.

Notez que la navette spatiale américaine Endeavour a décollé pour la mission STS-130 à destination de l'ISS le 8 février ; quelques passages doubles de ces deux astres sont observables en Europe.

L'éclat de l'ISS est dorénavant suffisamment puissant lors des meilleurs passages pour qu'elle soit visible dans un ciel bleu avant même le coucher du Soleil ou peu après son lever ; le site Heavens-Above annonce donc désormais également ce genre de passages.

Pour savoir précisément où et quand observer les survols de l'ISS, consultez le site Heavens-above. En vous inscrivant (c’est gratuit), vous pouvez mémoriser des points d'observation différents et obtenir rapidement des cartes et des horaires de passage très précis. Le site d’Alphonse Pouplier donne aussi des horaires de passages :

Le site d'Alphonse Pouplier
Heavens-Above
Aide en ligne pour vous inscrire sur le site Heavens-Above

27 janvier | À la recherche de Mercure

Il n’est jamais aisé de repérer Mercure. Vue de la Terre, la première planète du système solaire est en effet toujours installée plus ou moins dans la direction du Soleil et elle ne parvient à s’en éloigner suffisamment pour apparaître dans un ciel un peu sombre qu’à l’occasion de ses élongations maximales.

Le mercredi 27 janvier, cette planète atteint pratiquement 25° d’élongation à l’ouest de notre étoile. Si vous bénéficiez d’une atmosphère limpide, vous pouvez tenter de la repérer à l’œil nu, une heure avant le lever du Soleil.

En ville ou dans un site encaissé, méfiez-vous des bâtiments, des collines ou des arbres qui pourraient faire écran car le point argenté de Mercure est à moins de cinq degrés de hauteur.

29 janvier | Une opposition dans le Cancer

Voilà déjà plusieurs semaines que Mars est magnifiquement installée dans le ciel nocturne et que son éclat orangé croissant resplendit à la frontière des constellations du Lion et du Cancer.

Le vendredi 29 janvier, notre voisine passe à l’opposition, c’est-à-dire que le Soleil, la Terre et elle sont alignés. Cette disposition est la meilleure période pour admirer Mars : d’une part, elle se lève en début de nuit et se couche à l’aube, nous offrant plus d’une dizaine d’heures d’observation ; d’autre part, son diamètre apparent et son éclat sont maximums car la distance qui nous sépare d’elle est minimale.

L’orbite de Mars ayant la forme d’une ellipse, la distance de cette planète varie d’une opposition à la suivante : 88 millions de kilomètres en décembre 2007 et 99 millions de kilomètres cette fois-ci.

Un peu moins brillante et moins grande qu’en 2007, la planète rouge est cependant mieux placée sur la voûte céleste et elle grimpe à plus de 65° de hauteur en cours de nuit, loin des pollutions industrielles et lumineuses. Ce luminaire rougeoyant suspendu dans le haut ciel devrait donc être réellement impressionnant au cours des belles nuits d’hiver.

Pour plus d'informations sur cette belle opposition, allez voir un peu plus loin dans cette lettre !

30 janvier | Éclat de rubis sur disque d’ivoire

Le samedi 30 janvier à l’aube, une heure avant l’apparition du Soleil, Mars et la Pleine Lune plongent vers l’horizon occidental.

Les deux astres ont passé la nuit côte à côte, éblouissant la voûte céleste de leur éclat conjoint. Ils sont tous les deux à l’opposition puisque la Pleine Lune est bien le moment où notre satellite se situe à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre.

Un bon moyen pour savoir à l’œil nu si une planète va prochainement passer à l’opposition est d’ailleurs d’observer la phase de la Lune lorsqu’elle est en conjonction avec elle.

Si la Lune est proche du Dernier Quartier, l’opposition est encore loin ; si elle est gibbeuse décroissante, comme le 3 janvier dernier, l’opposition est d’autant plus proche que la gibbosité est prononcée ; si elle est gibbeuse croissante, l’opposition est passée.

Naturellement, cette règle ne s’applique qu’aux planètes externes – plus éloignées du Soleil que la Terre – car Mercure et Vénus ne peuvent jamais être en opposition, elles se contentent de leurs élongations maximales qui les éloignent plus ou moins des zones crépusculaires.

Le mardi 2 et le mercredi 3 février à l’aube, alors que le Soleil commence à faire frémir l’Orient, tournez-lui résolument le dos pour admirer la scène qui domine l’Occident.

À une trentaine de degrés au-dessus de l’horizon sud-ouest, Saturne et la Lune se sont données un lointain rendez-vous. Notre satellite présente une phase gibbeuse décroissante, ce qui signifie que nous approchons de l’opposition de Saturne.

La planète est installée juste à côté de l’étoile Zaniah de la Vierge, qui brille d’un éclat près de dix-sept fois moins puissant. Rappelez-vous qu’il faut un grossissement d’au moins trente fois pour parvenir à distinguer les merveilleux anneaux qui entourent Saturne.

Après le passage de la Terre dans leur plan au mois de septembre dernier, l’angle sous lequel nous les voyons est proche de 4°, si bien que, dans les plus petits instruments, ils apparaissent sous l’aspect d’une fine ligne de part et d’autre du disque de la planète géante.

Vous pouvez profiter de l’une des très nombreuses soirées publiques organisées régulièrement par les clubs et les associations de toutes les régions pour admirer dans un instrument la splendeur ciselée de cette formation exceptionnelle.

Le samedi 6 février, à la fin du crépuscule, près de deux heures après le départ du disque solaire, l’éclat rougeoyant de Mars est magnifique au-dessus de l’horizon est.

Quelques jours après son opposition, la planète est toujours aussi magnifique à observer à l’œil nu. Si vous avez la chance de scruter le ciel dans une région préservée de la pollution lumineuse, vous pouvez distinguer à l’œil nu, juste à côté de l’éclat martien, une petite tache blanchâtre, comme un fragment de Voie lactée égaré dans la constellation du Cancer : il s’agit de l’amas de la Crèche.

Au début de l’année 1610, Galilée a observé avec sa lunette cette « luminosité laiteuse » et il a découvert avec stupeur qu’il s’agissait d’un groupe de quarante étoiles pelotonnées les unes contre les autres.

Avec un instrument moderne, il est aisé de distinguer jusqu’à deux cents étoiles dans cet amas qui en compterait plus d’un millier, et nous savons aujourd’hui qu’elles sont nées dans le même gigantesque nuage de gaz interstellaire il y a moins d’un milliard d’années ; elles sont donc bien plus jeunes que le Soleil !

Le mardi 16 et le mercredi 17 février, juste après la disparition du disque solaire, ne manquez pas le rapprochement de Vénus et de Jupiter au ras de l’horizon ouest-sud-ouest.

Cette rencontre est délicate à observer car l’éclat des deux planètes est noyé dans les lueurs crépusculaires. Néanmoins, une demi-heure après la fin du jour, les couleurs qui habillent la frange occidentale du ciel sont plus denses et il est possible de repérer l’éclat puissant de ces deux astres.

Il faut pour cela choisir un site offrant un horizon parfaitement dégagé car, pour bénéficier du ciel le plus sombre possible et donc du meilleur contraste, il faut attendre que Vénus et Jupiter soient à moins de 2° de hauteur, ce qui représente à peu près l’épaisseur de votre pouce bras tendu devant vous.

Il va de soi qu’en ville ou dans un environnement montagneux ou forestier, les obstacles se multiplieront pour vous empêcher d’apprécier ce spectacle. Le rapprochement le plus serré est visible le mardi soir avec une séparation apparente voisine d’un demi-degré.

Le mercredi 17, l’écart atteint pratiquement un degré et Vénus est passée au-dessus de Jupiter. N’hésitez pas à utiliser des jumelles pour mieux repérer ces deux astres.

Le dimanche 21 février au soir, une heure et demie après le coucher du Soleil, très loin au-dessus de l’horizon sud-ouest, la Lune et l’amas stellaire des Pléiades sont au contact.

Plus vous vous trouvez au sud de l’Europe, plus leur rapprochement apparent est serré, certaines étoiles parmi les plus brillantes de l’amas pouvant même être occultées par notre satellite.

La hauteur de ce rendez-vous céleste permet de le voir aussi bien en ville, que dans les vallées encaissées ou les combes les plus profondes.

Si vous possédez des jumelles, il est aisé d’admirer le quartier et les Pléiades côte à côte dans le même champ, mais installez vos jumelles sur un pied photographique ou, mieux, allongez-vous au sol sur une couverture pour soulager vos bras.

Dans une lunette ou un télescope, avec un grossissement d’une cinquantaine de fois, l’immobilité des étoiles proches permet d’apprécier la vitesse impressionnante du déplacement de Séléné qui se meut dans l’espace sans que rien ne puisse l’arrêter et qui semble alors surfer sur la vague tumultueuse de l’amas des Pléiades.

Le jeudi 25 février au soir, un peu moins de deux heures après le départ du Soleil, soit à la fin du crépuscule astronomique – le centre du disque solaire franchit alors le seuil des 18° sous l’horizon –, la Lune gibbeuse et Mars vous attendent loin au-dessus de l’horizon sud-est.

L’accroissement de la distance qui nous sépare de cette planète – elle est passée de 99 à 114 millions de kilomètres en un mois à peine – explique la division de son éclat par un et demi. Elle demeure cependant plus brillante que toutes les étoiles de la voûte céleste, à l’exception notable de Sirius du Grand Chien qui trône au Sud. Mars n’a donc aucun mal à s’imposer contre l’éblouissante rondeur sélène.

Les deux astres passent la nuit du jeudi au vendredi ensemble, cheminant du sud-est au nord-ouest du bol nocturne et disparaissant à l’orée de l’aube. Le couple culmine vers minuit à plus de 65° de hauteur, soit les deux tiers de la hauteur entre l’horizon et le zénith.

Dans un ciel limpide, les étoiles Castor et Pollux des Gémeaux et Procyon du Petit Chien sont visibles de part et d’autre de la gibbosité lunaire.

D'autres conjonctions se produisent tout au long du mois à venir, retrouvez-les en détails dans Le Guide du Ciel 2009-2010.

Le lundi 25 janvier au soir, dès la fin du crépuscule, vous pouvez repérer le petit paquet scintillant des étoiles de l’amas des Pléiades à proximité de la Lune.

Cette dernière présente une phase gibbeuse croissante relativement éblouissante mais, si l’atmosphère est limpide, il vous suffit de cacher son éclat avec un doigt pour parvenir à distinguer les sept Sœurs à moins de cinq degrés vers l’ouest.

Ces astres surplombent très largement l’horizon sud, à plus de 60° de hauteur. En cours de nuit, notre satellite s’éloigne de l’amas qui sert de borne pour juger de la rapidité de son mouvement propre ; vers 3 heures du matin, à votre montre, il est déjà à plus de huit degrés d’écart.

Vendredi 29 janvier 2010 à 19 h 37 m TU, la planète Mars passe en opposition, c’est-à-dire que le Soleil, la Terre et elle sont alignés ou, en d’autres termes, qu’il y a 180° de différence de longitude géocentrique entre le Soleil et Mars.

En raison de la forte excentricité de son orbite, Mars est au plus près de notre planète quelques jours plus tôt, le 27 janvier 2010 à 19 h 02 m TU, à 99,33 millions de kilomètres. Son éclat dépasse très légèrement la magnitude - 1,3, et son diamètre apparent est pratiquement de 14,1 secondes d’arc.

Ces deux valeurs sont moins élevées que lors de la précédente opposition martienne – le 24 décembre 2007 –, mais il faudra attendre l’opposition d’avril 2014 pour bénéficier d’un éclat et d’un diamètre supérieurs. De plus, la déclinaison de Mars est de 22° 08’ et elle se situe dans le Cancer, juste à côté de l’amas ouvert de la Crèche, ce qui lui permet de franchir le méridien à plus de 65° en Europe, loin des brumes, des turbulences atmosphériques et des dégradations provoquées par la pollution lumineuse ; les images observées dans les instruments n’en seront que meilleures.

Phobos et Deimos
Lors de la période d’opposition, il faut tenter de repérer Phobos et Deimos, les deux lunes de Mars. Ce n’est pas facile car la différence d’éclat entre la planète et ses lunes est très importante : plus de 13 à 14 magnitudes !

schéma (logiciel Coelix) de la position de Phobos et de Deimos en janvier 2010
schéma (logiciel Coelix) de la position de Phobos et de Deimos en février 2010

Je vous conseille donc de grossir fortement – si l’absence de turbulence le permet, allez jusqu’à 2 ou 3 fois le diamètre de l’optique, soit de 120 à 180 fois pour une lunette de 60 mm – et de faire sortir la planète du champ pour éviter d’être ébloui.

À l’opposition, Phobos est de magnitude 12 et Deimos de magnitude 13,1. L’élongation maximale de Phobos est d’un diamètre martien environ, celle de Deimos de 3 diamètres martiens environ. Ces deux satellites circulent sur des orbites pratiquement circulaires, très légèrement inclinées par rapport à l’équateur de Mars – 1° pour Phobos et 1,8° pour Deimos. Phobos effectue une révolution en 7,65 heures, alors qu’il faut près de 30,3 heures à Deimos ; toutes deux présentent toujours la même face à Mars.

La rapidité de Phobos est telle qu’elle engendre un phénomène troublant : comme cette lune accomplit plus de trois révolutions pendant que sa planète tourne une fois sur elle-même, elle présente un déplacement apparent d’ouest en est sur la voûte céleste, et se couche deux fois par jour !

Pour un observateur situé à l’équateur, Phobos met près de 4 heures et 20 minutes à traverser le ciel, son diamètre apparent varie de près de 8’ à l’horizon à près de 12’ au zénith, et sa magnitude évolue de - 5 à - 9 en fonction de sa phase.

Magnitudes de Phobos et de Deimos

Pour en savoir plus sur :

Mars : www.nirgal.net
Cartes et éphémérides : www.leguideduciel.net/mars/
Filtres : pagesperso-orange.fr/pgj/filtres.htm

Si vous avez déjà commandé un ouvrage sur le site de l'éditeur amds, vous allez recevoir dans les jours prochains l'offre de souscription pour la nouvelle édition du Guide du Ciel qui paraîtra au mois de mai.

Dans le cas contraire ou si vous ne pouvez vraiment pas attendre le facteur, vous pouvez découvrir cette offre ci-contre et réserver votre exemplaire dès aujourd'hui sur le site d'amds édition ce qui vous permettra d'être parmi les premiers à le recevoir.

Bon, je n'ai pas encore achevé la rédaction et la préparation des cartes et des schémas de cette seizième édition, mais je peux d'ores et déjà vous dire qu'elle sera riche et superbe avec au programme : trois éclipses de Soleil, dont une belle partielle à plus de 75 % visible en Europe en janvier 2011 ; trois éclipses de Lune, dont une totale visible en Europe en décembre 2010 ; les anneaux de Saturne de mieux en mieux visibles ; de somptueux rendez-vous entre les planètes et la Lune à l'aube et au crépuscule ; plusieurs occasions d'observer Vénus en plein jour ; des dizaines de formations lunaires à découvrir ; plus de cinquante objets du ciel profond détaillés ; des dizaines d'occultations d'étoiles par la Lune et des astéroïdes ; l'observation des comètes et des essaims d'étoiles filantes ; en bref, plus de mille rendez-vous célestes à déguster jour après jour et nuit après nuit.

Et puis, bien sûr, vous pourrez lire douze nouvelles randonnées célestes en plus de celles que je vous propose de découvrir ou de redécouvrir dans l'autre ouvrage en cours de préparation (voir ci-dessous).

Cette année, Serge Brunier, Jean-Marc Lecleire, Marie-Françoise Serre, Patrick Pelletier, Frédéric Tapissier et Serge Vieillard m'ont fait la grande joie d'accepter de rédiger un texte sur des sujets qu'ils maîtrisent merveilleusement.

Vous pourrez donc, grâce à eux, faire le point sur l'astrophotographie lunaire, la mythologie de quelques constellations et des planètes du système solaire, les nouveaux instruments et les derniers accessoires utiles, les arcanes de la création des cartes de pollution lumineuse les plus précises à ce jour, les bases du dessin astronomique et apprécier l'histoire très personnelle de la plus belle et grande image jamais réalisée de la Voie lactée.

Le succès de la précédente édition – merci à vous ! – permet d'améliorer encore la qualité de l'impression et de la maquette, qui a été retouchée pour accroître la lisibilité de certains textes qui s'étaient un peu noyés dans une couleur trop généreuse l'année dernière !

Découvrez l'offre de souscription complète sur le site de l'éditeur...

Cette année, la couverture du Guide du Ciel vous présente une impressionnante image de la galaxie d'Andromède, réalisée par Emmanuel Mallart, astrophotographe français aussi perfectionniste que discret et talentueux.

Découvrez l'image de la couverture en grand format.
Découvrez les plus belles images d'Emmanuel Mallart sur son site.

« La nuit, peuplée d’étoiles et de reflets lunaires. La nuit aux amples rumeurs, aux frémissements secrets des arbres, aux froufrous aériens des chouettes. La nuit sous la seule clarté d’une voûte bariolée d’étoiles avec, à l’horizon, les mouchetures clairsemées des villages comme de lointaines giclées d’écume phosphorescentes. Tous mes sens sont tendus vers l’infini. Infinie variation de l’onde lumineuse qui me raconte les subtilités de l’Univers. Infinie pulsation de l’air dont les bulles tièdes roulent les unes sur les autres et froissent les feuilles des oliviers voisins. Infinies senteurs de la garrigue qui m’enserre et m’inonde de ses essences délicates de thym, de romarin et de lavande.

Frère des buses et des milans qui glissent langoureusement dans le vent, je survole au hasard de vastes champs stellaires, l’œil avide de tout, sensible aux regroupements comme aux absences, aux alignements fortuits, aux corridors improbables que parfois les étoiles s’amusent à faire naître dans l’élan de leur perspective. Un astre rouge et sombre, comme une braise embusquée sous sa couche de cendres, piège mon regard l’espace d’un instant… »

Retrouvez plusieurs dizaines des randonnées célestes rédigées au gré de mes observations du ciel et de la nature. Instants d’émotions, joie de la découverte du monde, récits mythologiques, réflexions sur l’Univers, ces textes brefs, et parfois poétiques, ont été publiés à l’origine dans les différentes éditions du Guide du Ciel.

Une eau-forte d’André Meyer – graveur français contemporain – est reproduite en frontispice de cet ouvrage. Je suis vraiment heureux qu'André Meyer, dont je connais et apprécie le travail depuis une douzaine d'années, ait accepté de graver une eau-forte originale pour ce livre. La finesse et la précision de son trait décrivent notre monde avec une sensibilité merveilleuse.

En outre, une édition originale (EO) tirée à cinquante exemplaires sur Rives vergé extra blanc, numérotés de 1 à 50 et signés, sera disponible. Un tirage original de l’eau-forte d’André Meyer sera joint à chaque exemplaire de cette édition originale.

Découvrez l'offre de souscription complète sur le site de l'éditeur...

Le ciel à l'oeil nu en 2010
144 pages
Plus de 100 illustrations en couleur
Prix TTC : 16,80 euros
ISBN : 978-2-09-278304-7
Disponible ; commandez-le ici

Le Guide du Ciel 2009-2010
352 pages
Plus de 420 cartes, schémas, gravures et photographies en couleur
Prix public TTC : 29 euros
ISBN : 978-2-9513365-4-4
Disponible ; commandez-le ici

ISLANDE, le sublime et l'imaginaire
Photographies de Patrick Desgraupes
Textes d'Einar Mar Jonson et de Guillaume Cannat
Hermé/La Martinière
176 pages (format 28 x 29 cm)
Prix TTC : 38 euros
ISBN : 978-2-86665-411-5
Disponible en librairie

C'est au Kenya, près du lac Nakuru, que mon ami Marc Buonomo a été observer l'éclipse annulaire du 15 janvier dernier.

Entouré de babouins, de rhinocéros, d'hyènes, de buffles et de zèbres, il est arrivé à prendre de très belles images du phénomène.

Ci-contre, le début et la fin de la phase annulaire, ce que l'on appelle le deuxième contact et le troisième contact, puis le maximum de l'éclipse avec un anneau de feu solaire.

On comprend tout de suite pourquoi cette éclipse annulaire était si longue, la distance de la Lune lors de cette rencontre lui donnant un diamètre apparent vraiment beaucoup plus petit que celui du Soleil.

Vous lirez avec plaisir l'élégante lettre d'Olivier et Maguy Sauzereau qui se trouvaient également au Kenya pour photographier cette éclipse.

Le jeudi 21 janvier, une nouvelle comète a plongé dans le Soleil (voir aussi la lettre n° 36).

La chute pouvait être appréciée en très léger différé sur les images du coronographe LASCO C3 de la sonde américano-européenne SOHO.

En voici un petit résumé animé, sur lequel on a presque l'impression que l'éphémère boule de neige percute Vénus avant de disparaître dans l'astre du jour. Le trait lumineux horizontal de part et d'autre de Vénus est un artefact provoqué par l'éclat de la planète et la saturation du capteur électronique du coronographe.



Je vous rappelle que vous pouvez aisément visionner vos propres films montrant le déplacement d'une comète ou d'une planète, ou tout simplement le mouvement du Soleil devant le fond du ciel étoilé, en vous rendant sur cette page du site de la sonde SOHO.

Choisissez « LASCO C2 » ou « LASCO C3 » dans la liste Image type, choisissez la taille des images (512 x 512 pixels ou 1024 x 1024 pixels), puis indiquez la date (2010-01-21 à 2010-01-22 par exemple) ou demandez à visionner les 50 dernières images, enfin, cliquez sur Search et attendez le téléchargement complet de votre animation.

Vous pouvez prendre contact avec moi (mettre @ à la place de #) si vous désirez organiser une conférence entre avril et décembre 2010.

Jeudi 11 février : Planétarium Galilée de Montpellier (34) - Le ciel de Galilée
Vendredi 2 avril : Chassiers (07) - Le spectacle du ciel en 2010.
Août : rendez-vous à Valdrôme (26) et à la Féerie d'une nuit étoilée en Suisse.

Explorez les sites Web des astrophotographes dont je présente des images dans certaines de mes conférences : http://www.leguideduciel.net/ressources/images.php

La chronique Bleu nuit que j'enregistre avec Philippe Moity sur France Bleu Hérault est diffusée le samedi matin vers 10 h 40 m et le dimanche vers 16 h 50 m.

L'habillage sonore est joyeusement décalé – extraits de vieux films et de séries de science-fiction –, mais le contenu est sérieux (enfin, essaie de l'être !). Chaque semaine, je signale un ou deux phénomènes à observer dans les jours qui vont suivre et je réponds aux questions de base et d'actualité de Philippe Moity.

Si vous n'habitez pas à portée d'antenne de cette station, vous pouvez néanmoins écouter Bleu nuit durant les sept jours qui suivent sa diffusion en vous rendant sur le site de France Bleu Hérault dans le menu France Bleu à la demande ; d'après les statistiques de France Bleu, vous êtes plus de 2 000 à le faire chaque mois, un grand merci de votre intérêt fidèle :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=8dc942202aa447a40487975f8cb0ca20

Des infos sur...

Activité solaire et phénomènes atmosphériques et astronomiques
Spaceweather est LE site qu'il faut avoir dans son carnet d'adresse et auquel il faut rendre visite chaque jour pour voir les dernières images du ciel prises par des amateurs sur toute la planète et des infos chiffrées sur l'activité de notre étoile.
http://www.spaceweather.com/

Calendrier journalier de 2007 à 2009
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Dernières comètes découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec tous les éléments orbitaux et les éphémérides des comètes potentiellement observables.
http://cfa-www.harvard.edu/iau/Ephemerides/Comets/index.html

Dernières novae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières novae.
http://www.cfa.harvard.edu/iau/Headlines.html

Dernières supernovae découvertes
Le site de l'Union astronomique internationale (UAI ou IAU) avec les éphémérides des dernières supernovae.
http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/RecentSupernovae.html

Éclipses de Lune et de Soleil
Les cartes et les horaires des prochaines éclipses observables dans le monde, avec des liens vers les sites de Fred Espenak (NASA) et de l'Imcce pour plus de détails.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/eclipses.php

Éphémérides quotidiennes des planètes
En complément de la version papier du Guide du Ciel, je mets à votre disposition chaque mois des fichiers au format pdf avec les éphémérides quotidiennes des planètes pour 45° de latitude nord et 0° de longitude.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Occultations d'étoiles par des astéroïde
Le site tenu à jour par Éric Frappa, vous dit tout ce qu'il faut savoir pour observer ces phénomènes.
http://www.euraster.net/

Phases de la Lune de 2002 à 2009
L'un des innombrables fichiers qui me servent à préparer la version papier du Guide du Ciel.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Phénomènes astronomiques jour par jour
Cette page vous donne accés à tous les phénomènes publiés dans le Guide du Ciel depuis le mois de mai 2001.
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php

Trajectoires des satellites de Jupiter
Les courbes mensuelles des satellites galiléens de Jupiter.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/satellites.php

Trajectoires des satellites de Saturne
Les courbes mensuelles des principaux satellites de Saturne.
http://www.leguideduciel.net/ephemerides/satellites.php

Découvrez des extraits des pages "Les phénomènes astronomiques au jour le jour" du Guide du Ciel :
http://www.leguideduciel.net/indexgc.php